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Le Motel, bar rock parisien, ferme ses portes après 18 années de loyaux services

© Djavid, le fondateur du Motel devant son bar. Crédit Léopoldine Deriot
Des piano-karaokés, des DJ sets, des quizz et des discussions interminables autour du comptoir. Le Motel, repère des musiciens de France et d’ailleurs, ferme ses portes après 18 belles années.

C’est un bar d’initié qui se cachait, depuis presque 20 ans, dans une petite rue discrète du 11ᵉ arrondissement. Le Motel a été fondé par quatre amoureux de musique qui souhaitaient créer un lieu de rencontres pour passionnés. Durant 18 ans, les clients du Motel ont pu boire de bonnes bières, accoudés autour du fameux bar circulaire en bois. Et bien souvent, ils se retrouvaient aux côtés d’artistes célèbres, eux aussi habitués des lieux, ou de passage après un concert à Paris.  

“Ici, j’ai pu discuter longuement avec le chanteur de country Theo Lawrence. Je crois même avoir vu Peter Doherty jouer au Motel un soir, mais il y avait tellement de monde… J’ai aussi aperçu les membres de The Kooks boire des coups derrière le bar. Il y a plein d’histoires marrantes ici”, explique Jacob, un habitué du Motel depuis 10 ans, venu ce soir-là avec son frère Benjamin.  

La mystérieuse légende du poster des Smiths 

Le Motel, c’est aussi des murs recouverts d’affiches de groupes de rock, dont une particulièrement emblématique : un poster géant du groupe anglais The Smiths. Le visage du chanteur, Morrisey, a été découpé en forme de rond. “L’histoire de ce poster, c’est un peu comme la Joconde au Louvre. On l’a remplacé pour garder l’original”, sourit Djavid, le fondateur des lieux.  

“Cette affiche a été offerte par un copain de Mathias, mon associé. Année après année, il est tombé en ruine. Et un jour, quelqu’un a enlevé la tête de Morissey, par haine ou amour… On a finalement enlevé ce poster de la circulation pour le conserver au musée du Motel. Et on l’a remplacé à l’identique avec les têtes des membres des Smiths qui peuvent s’enlever ou se remettre. C’est au cas où Morissey nous énerve trop quand il dit des bêtises”. 

Au Motel, une rencontre déterminante pour Tame Impala 

Le Motel ferme ses portes et laisse donc derrière lui beaucoup des souvenirs, d’histoires d’amour et d’amitié, mais surtout de belles rencontres musicales. “Julien Barbagallo, le batteur de Tahiti 80, a rencontré Kevin Parker de Tame Impala ici. Le courant est très bien passé entre eux… Si bien que Julien a fini par rejoindre le groupe. Il a même changé un peu le son de Tame Impala”, détaille Djavid. Après avoir créé une solution d’encaissement pour les salles de concerts et des bars pour les festivals, le fondateur du Motel fourmille encore d’idées et pourrait bien avoir d’autres projets en tête…

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