Il y a trois règles d’or pour participer, précise Garage, co-fondateur de l’association Aix’Qui ? qui organise Class’Viock en région PACA. Interdiction de musiciens de moins de 30 ans, au moins un musicien de plus de 50 ans et reprises obligatoires.
Un tremplin démarré à la manière d’une boutade. “Depuis 32 ans, on s’occupe d’un concours réservé aux musiciens de moins de 23 ans jugés par des adultes. On avait l’habitude, à la fin, en remballant le matériel de dire que ce serait drôle d’inverser totalement la vapeur.” C’est désormais chose faite. Après deux ans de pause pour cause de Covid, voici le retour de Class’Viock.
Là, les membres du jury ne dépassent pas les 17 ans. À l’origine, donc, une blague. Et puis on s’est rendu compte qu’il y a plein de gens qui font de la musique par plaisir, passé un certain âge, et qui ont un super niveau.” Vers 30 ans, pourtant, beaucoup abandonnent, par manque de temps, pour se consacrer à leur famille ou leur vie professionnelle. Mais un certain nombre s’y remet vers 40/50 ans et n’ont pas d’endroits où jouer. “On voulait leur donner cette possibilité.” Pourtant, les plus de 40 ans réservent 70% des locaux de répétition en France. La moyenne d’âge du musicien français qui utilise ces box a 45 ans.
Car s’ils répètent dans ces salles ou dans le garage de copains, ils montent rarement sur scène. “L’idée de Class’Viock, c’est que tous les musiciens se côtoient et se rencontrent. Quand tu fais de la musique, tu connais tous les musiciens du coin. Mais là, vu qu’il y a une rupture dans la pratique, ils sont un peu isolés. Pour ceux qui sont les plus habitués, ce tremplin c’est un délire supplémentaire. Et pour ceux qui ont perdu l’habitude de monter sur scène de manière régulière, c’est le gros délire”, s’extasie Garage.
“On parle beaucoup du fossé des générations, or nous on s’est aperçu que ça n’existait pas ici. Un mec de 60 ans peut très bien parler avec un gamin de 13 ans parce qu’ils ont tous les deux la même passion pour la musique. On s’appuie là-dessus dans l’association. C’est une espèce de passeport au-delà des générations. Dans Class’Viock, on a été surpris par le nombre de personnes qui ont postulé. Des gens vraiment formidables et surtout qui avaient envie de jouer, juste pour le fun. C’est très enthousiasmant.”

Prochaine étape pour Garage, celle de constituer une chaîne d’associations à travers la France afin, pourquoi pas, d’organiser le même type d’événement dans chaque département et faire s’affronter les vainqueurs des différentes régions.
Cette année, la finale s’est tenue le 3 décembre aux Arcades, à Aix-en-Provence. Si vous êtes intéressé pour participer à la prochaine édition, les candidatures débuteront à l’été 2023. Il faut résider en région PACA. Le groupe vainqueur remporte une guitare en or confectionnée par l’équipe et un diplôme de viock, encore pour la blague et le fun.
À Marseille, l’association DASLCA (Développement d’Ateliers de Sensibilisation et de Loisirs Culturels Adaptés) fête ses 10 ans. La structure a été créée par Amann Bataoui, qui en est aujourd’hui le président. “Étant enfant, on a manqué de jeux de société adaptés, pour nous, ayant une déficience visuelle. Du coup, on écrivait en braille nous-même sur les cartes pour pouvoir jouer avec les personnes valides, explique-t-il. On avait énormément de difficultés, donc j’ai laissé l’idée dans un coin de ma tête.”

Quelques années plus tard, il concrétise son projet de ludothèque ambulante qui se déplace à Marseille et ses environs. Plus de 500 jeux de société adaptés y sont disponibles : les échecs, le UNO, le Monopoly, le Scrabble, le Puissance 4, les dames, etc. Un noyau d’une dizaine bénévoles les adaptent car les acheter dans le commerce coûte deux à trois fois plus cher.
“C’est pour les handicaps visuels, mais aussi intellectuels et physiques, souligne Marie-Claire Martin, la vice-présidente de DASLCA. Par exemple, on a des jeux avec des aimants pour les personnes âgées ou qui ont des difficultés à tenir un objet en main. Le but est que l’on puisse jouer avec les valides.”
Ces jeux sont donc en braille, en gros caractères, contrastés, en relief, imagés, sonores, tactiles, lumineux, légers. Par ailleurs, l’association marseillaise organise des jeux en téléconférence deux fois par mois pour les personnes qui ne peuvent pas se déplacer, mais aussi en présentiel. Amann Bataoui constate que ce biais ludique “permet de discuter, de se rencontrer, d’apprendre, se faire des amis et de ne pas avoir peur de l’autre”, notamment du handicap.
À côté de ça, des actions de sensibilisation au handicap sont menées dans les établissements scolaires, les entreprises, les Ehpad. Il s’agit de marcher avec la canne blanche, de s’initier au braille ou de jouer les yeux bandés.
Raphaël Ambrosino et son père Jean-Pierre sont couteliers d’art dans le 2e arrondissement de Marseille. Dans leur atelier, ils confectionnent des couteaux d’exception avec des matériaux nobles. Chaque année, ils mettent d’ailleurs leur savoir-faire au service des autres.
Fin novembre dernier, ils ont ainsi confectionné des couteaux écoresponsables. Des pièces qu’ils ont ensuite mises aux enchères au profit de l’association des Cuistots du cœur. Cette structure marseillaise se donne pour mission de mettre du baume au cœur des enfants et adolescents en parcours de soin dans les hôpitaux. Elle a ainsi pour but d’améliorer et d’égayer leur quotidien en organisant des événements et des rencontres.
Raphaël a ainsi pensé et confectionné une gamme de couteaux dotés d’un manche en plastique recyclé. Une démarche solidaire qui s’inscrit aussi dans une volonté de produire des couteaux plus responsables. La coutellerie travaille déjà exclusivement avec du bois issu du commerce équitable.
Pour travailler du plastique recyclé, de nombreuses adaptations ont été nécessaires. Mais cela n’a pas freiné son envie de créations. Il est habitué de l’exercice. En 2018, par exemple, à l’occasion de la fermeture du centre pénitentiaire historique des Baumettes, il a récupéré les anciennes portes. Un matériau qui lui a ensuite permis de réaliser 40 couteaux.
Mathieu Ferreira est un pêcheur marseillais engagé. Il aime mêler sa passion de la pêche sous-marine à des actions de solidarité. Ce garagiste, papa de trois filles, a créé en 2019 l’association des pêcheurs du cœur, avec laquelle il organise, en compagnie d’autres pêcheurs amateurs ou professionnels, des actions de dons, de partage et de solidarité. Chaque année, il offre ainsi de nombreuses fois sa pêche aux personnes les plus fragiles et démunis.
Il partage son poisson à table, avec eux. Ces actions trouvent leur origine dans l’histoire personnelle de ce fils de pêcheur. Sa mère, alors malade d’un cancer, lui demandait s’il pouvait ramener ses poissons pêchés pour les offrir aux patients du centre de soins palliatifs où elle se trouvait. Un poisson qu’elle avait l’habitude de savourer en sa compagnie, en famille.
Elle souhaitait ainsi que les malades puissent profiter d’un beau moment comme celui-là. Il lui fit la promesse. Et pour honorer sa parole, le pêcheur a commencé en 2007 à apporter ses prises aux patients du centre. Un repas partagé pour oublier la maladie et partager sa passion de la mer. Avec son association, il organise désormais plusieurs types d’événements dont l’objectif est d’aider les autres grâce à la mer.
Des poissons pêchés de manière durable, en respectant les quotas de pêche, les espèces et leur taille. Plus d’informations sur la page Facebook de l’association.
Pour les fêtes et pour l’année 2023, une quinzaine de boutiques de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur se sont associées. Au total, cela comprend quelque 400 fermes qui mutualisent leurs moyens pour vendre en direct aux consommateurs.
Un magasin de producteurs est un point de vente. On y vend des produits fournis par un ensemble d’agriculteurs. La boutique est gérée à tour de rôle par les exploitants. « Cela va au-delà du circuit court, on est sur de la vente directe », explique Florian Pascal. Ce maraîcher est aussi le président du réseau des magasins de producteurs de la Région Sud.
Le réseau regroupe 16 magasins soit 450 exploitations. Ici, les producteurs fournissent directement leurs produits. Il n’y a aucun intermédiaire. « C’est un avantage considérable pour les exploitants, qui peuvent eux-mêmes fixer les prix. C’est aussi un avantage pour les consommateurs puisqu’ils savent où va leur argent », argumente Florian.
Les magasins de producteurs sont aussi l’occasion de revenir vers du commerce local. « En consommant local, on s’assure de manger de saison et plus durable. Des produits fabriqués et cultivés à proximité », ajoute Florian Pascal.
Où va l’argent de nos achats ? C’est en partie pour répondre à cette question que le Réseau des magasins de producteurs de Provence-Alpes-Côte d’Azur a dévoilé en 2021 les résultats d’une étude. Elle a été menée sur cinq magasins de producteurs du Luberon.
L’étude trace l’argent dépensé par les consommateurs dans le magasin et ensuite réinvesti par le magasin lui-même et les producteurs qui le composent. Les premiers résultats sont encourageants. Ils montrent qu’un euro dépensé est réemployé entre 2 et 2,5 fois sur le territoire dans un rayon de 30 km autour du magasin.
Début décembre, un millier de personnes sont venues encourager, soutenir les 12 candidats et candidates au concours de Miss Cagole Nomade 2023. L’événement, qui en est à sa seconde édition, s’est tenu à l’espace Julien à Marseille. C’est la marque de vêtements Cagole Nomade qui en est à l’origine.
Elle a été fondée par Lisa Billiard : « Il ne s’agit pas d’un concours de beauté. Cette élection, c’est un moyen pour nous d’exposer notre point de vue sur Miss France. Pour nous, ça ne représente pas une femme ou du moins celle qu’on aimerait être en 2022 ». Elle insiste sur le fait que Miss Cagole Nomade est inclusive dans le sens où, ici, il n’y a pas de critère physique ou de genre. Tout le monde peut candidater à partir du moment où il est majeur.
Le but de cette soirée est « de faire le show, d’assumer ses différences, sa personnalité et faire entendre d’autres discours et voix qui sont souvent invisibilisés », déclare avec passion Lisa. Les prétendants et prétendantes au titre ont dû faire leurs preuves devant cinq jurés et le public. Parmi les épreuves, du lyp synch qui est du playback, une question pour tester la répartie, une performance libre. Il y a eu également du vogging, du chant, du flairing, de la pole dance, etc.
Au terme de ce premier tour, trois finalistes ont été choisis pour faire un discours. Celui-ci devait rassembler les cinq valeurs du concours : la détermination, l’authenticité, l’autodérision, la bienveillance et la tolérance.
C’est finalement Queen J, de son vrai nom Julia Malek qui a reçu les faveurs du jury. «.
« Pour moi, c’était une opportunité d’avoir cet espace d’expression dans une ambiance bienveillante. J’ai pu aborder des sujets importants pour moi dont ces clichés que l’on peut avoir sur les femmes et le handicap, mais aussi de santé mentale. Et dans ce cas, il faut en parler. Vous n’êtes pas seul », confie-t-elle.
La Miss Cagole Nomade 2023 a profité de cette expérience pour adresser plusieurs messages : « Qui que vous soyez, je vous invite à poursuivre vos rêves, à les réaliser ! Mais aussi à exprimer votre Beyoncé intérieur ou n’importe qui d’autre. Aussi, il y a 24% de la population active en France qui est en situation de handicap, dont 80% est invisible. Donc c’est loin d’être anormale. Il faudrait que l’on soit plus inclusif, aussi bien avec les personnes racisées, LGBTQI+, toutes les personnes discriminées. »
C’est une première en France. L’entreprise Dimension Corde est installée à Mimet, non loin de Marseille. Elle a lancé une formation de déplacement sur corde en milieu naturel. Gérée par Jean-Baptiste Hoareau, l’entreprise de formation aux métiers de cordistes souhaite ainsi répondre à la forte demande des entreprises.
L’idée est née avec le constat des énormes dégâts causés par la tempête Alex, en 2020 et 2021 dans le sud-est de la France. Pour réparer les voies d’accès endommagées, il y avait alors un besoin important de cordistes qualifiés pour ce genre d’interventions en milieu naturel. La formation de cordiste ainsi proposée est une formation classique, mais adaptée aux interventions extérieures. Avec son entreprise de formation, Jean-Baptiste accueille différents publics.
Sur ses sites de Fréjus, Nice et Toulon, elle accompagne déjà plus de 150 personnes en reconversion ou des stagiaires demandeurs d’emploi. Depuis début octobre, Dimension Corde a déjà formé une dizaine de stagiaires au déplacement sur corde en milieu naturel. Un chiffre qui devrait augmenter avec l’ouverture d’un nouveau site de formation dans les prochaines semaines.
Jean-Baptiste se réjouit des débouchés qu’assure cette spécialisation. Selon lui, chaque personne formée est assurée de trouver un emploi à la sortie, au vu de la forte demande.
“Nous aimons bien ce terme : repousser la maladie. Ces expéditions qu’on veut faire c’est une manière pour les enfants de repousser leur maladie. Les enfants en reviennent plus forts et prêts à en découdre avec la maladie !” explique Morgane Harlé, membre de l’association Sourire à la vie.
L’entraînement s’étale sur plusieurs semaines pour les enfants au Phare des Sourires, à Marseille. “À la maison médicalisée de Marseille, nous préparons les enfants aux expéditions, comme celle que nous avions déjà menée près du cercle polaire. Il y a du renforcement musculaire au programme avec beaucoup de cardio. Des professionnels en cancero-pédiatrie accompagnent évidemment les enfants du début à la fin”, indique Morgane, chargée de communication de l’association.
En 2023, l’association qui est déjà présente à Marseille, Montpellier ou encore à Nice, s’installera à Nantes ! “Nous avons l’ambition d’ouvrir une antenne à Nantes cette année, l’idée étant, entre autres, de permettre aux enfants de sortir de leur quotidien avec du sport et des sorties”, confie Morgane.
Et pour permettre aux enfants de se rapprocher de la maison du papa Noël, c’est ici que ça se passe !
Chez Atelier Regain, jeune marque d’upcycling marseillaise, on revalorise les vêtements et textiles non utilisés pour créer des pièces pour femme, homme et enfant. “Elle est née en décembre dernier de la rencontre de Céline Lestang, directrice de Frip’Insertion, une association du mouvement Emmaüs, et moi-même”, explique Monia Sbouaï, créatrice. L’idée était de lancer un atelier de couture en chantier d’insertion avec une ligne d’upcycling.

Frip’Insertion existe ainsi depuis 23 ans à Marseille. Ses activités principales sont la récupération, le tri et la vente en boutique dans deux boutiques de la ville. “En lançant Atelier Regain, on agrandit le chantier d’insertion professionnelle avec quatre postes de couturière, et il y en aura bientôt un cinquième”, précise Monia Sbouaï.
Ce sont des postes réservés à des femmes et notamment des mères isolées. Un public donc éloigné de l’emploi. “Non pas que ce soit un métier féminin. C’est juste qu’on a constaté qu’il y avait moins de postulantes pour la vente, à cause des horaires tardifs. Là, l’emploi du temps est adapté “, dit-elle. Les contrats vont de 6 à 24 mois.

Pour se consacrer à ce projet, la créatrice a mis entre parenthèse sa marque Super Marché, qu’elle a fondée en 2016. Elle est dans la même veine qu’Atelier Regain : basée sur la revalorisation textile. Auparavant, Monia Sbouaï a travaillé pendant un temps pour des marques de mode, puis s’est posé la question du sens de son travail, de la façon de produire et de consommer le vêtement.
“Il faut donner un peu d’intérêt ou de curiosité à ces nouvelles manières de produire. Ça ne veut pas dire que tout le monde doit passer par ces achats-là. Mais il faut souligner qu’il y a des choses riches et intéressantes dans le milieu créatif, portées par des gens qui n’ont pas de moyens, qui mériteraient l’attention du public et des pouvoirs publics.”, conclut-elle
Remettre le pan bagnat au goût du jour. C’est l’objectif d’un couple qui a ouvert courant octobre un restaurant baptisé logiquement Bagnat. Au 124 boulevard de la Corderie, dans le 7e arrondissement de Marseille, Diane et François ont voulu mettre à l’honneur ce plat emblématique de la gastronomie provençale.
Au XIXe siècle, le pan bagnat se préparait avec du pain rassis et de l’eau. On le considère alors comme le pain des pauvres. Mais aujourd’hui, il est davantage synonyme de convivialité. C’est ainsi que ce produit a marqué la vie de Diane et François. Lorsqu’ils se rencontrent, ils réalisent qu’ils sont tous les deux passionnées de street-food et plus particulièrement de sandwichs et surtout de pan bagnat.
L’idée d’un tel restaurant est né juste avant le début de la crise sanitaire en 2020. Ainsi, dans leur restaurant, ils proposent des sandwichs préparés à la minute avec des produits frais, de saison et locaux. Les œufs, légumes et chips sont produits autour de Marseille. L’huile d’olive vient même de Marseille, d’un petit producteur à Endoume.
Installés dans le quartier Saint-Victor, ils sont idéalement placés, sur le chemin de la plage et des calanques. Un lieu qu’ils ont voulu chaleureux avec une ambiance familiale. Les stickers de l’OM décorent en grande partie le restaurant, ainsi que les affiches et autres cartes de la ville.
Durant la crise sanitaire, Laura Bos a remis en question sa manière de consommer et s’est tournée vers la seconde main. Mère de deux enfants, elle s’est rendu compte que 110 000 jouets étaient jetés par jour en France. Elle a alors imaginé Lady Cocotte, un service de vente de jouets en bois de seconde main.
Pour refaire circuler tous ces jouets dormant dans nos placards, elle les a collectés chez des particuliers. Les jouets sont en matière naturelle et Laura rappelle que le bois a de nombreux bienfaits pour la planète. La production est moins polluante et il est plus simple de les recycler. Elle explique également qu’avec un jouet en bois inerte, l’enfant va pouvoir développer son imagination. Il devient acteur de son jouet et non le contraire.


Ces jouets récupérés répondent à une charte de qualité et sont toujours complets. Nettoyés minutieusement au vinaigre blanc, les jouets sont de seconde main, mais en bon état ! Pour Laura, l’achat de produits de seconde main est un achat engagé et il faut être fier de ce cadeau. Elle essaye d’aller à la rencontre des consommateurs pour les sensibiliser. Présente dans des points de vente physiques, elle touche ainsi des personnes qui n’ont pas l’habitude de ce mode de consommation.
Avec son site, clair et accessible, Laura veut faciliter l’accès à la seconde main et prouver que ces jouets méritent une nouvelle chance. Pour continuer dans sa démarche écologique, elle propose même des emballages écologiques en tissu. Elle espère ainsi réduire la quantité de déchets dans le monde du jouet.
L’upcycling de déchets d’agrumes, c’est tout le concept moteur de la start-up marseillaise Repulp Design. L’idée est sortie de la tête de de Victoria Lièvre, designer. Elle s’est spécialisée dans la recherche de déchets dans l’industrie agroalimentaire pour produire de nouveaux matériaux.
« La genèse du projet vient d’un constat que j’ai effectué quand j’avais un emploi étudiant. Je travaillais dans un bar à jus et à salades. Je voyais que tous les déchets issus des jus de fruits, et spécifiquement des agrumes, terminaient à la poubelle. J’ai donc décidé d’effectuer des recherches pour les valoriser », explique-t-elle.

En 2020, elle se lance dans l’entrepreneuriat et s’associe à Luc Fischer. Le premier produit qu’ils commercialisent est une tasse à café. Pour les créer, ils récupèrent les déchets de différents agrumes : citron, orange, cédrat etc… auprès des commerçants marseillais. Ils sont ensuite déshydratés dans leur atelier. Puis transformés en granulés.
« On travaille avec des partenaires issus de la plasturgie traditionnelle, de la filière du plastique, pour leurs outils de qualité. Mais on y incorpore aussi des matériaux biosourcés », détaille la cofondatrice de Repulp Design. Il faut entre une et deux tonnes de déchets par an pour une production de 2 500 à 3 000 pièces.

Par ailleurs, quand on parle de déchets d’agrumes, il s’agit de la peau, de l’endocarpe, des pépins. « Il faut savoir que les producteurs de jus de fruits, ou les glaciers, ont du mal à les revaloriser. Le PH des agrumes est top élevé pour le compost. Aussi, on ne peut pas non plus les donner aux animaux, car mauvais pour leur digestion. »
Tout le processus de production se fait en région Provence-Alpes-Côte d’Azur : le moulage a lieu à Aubagne, le packaging à Avignon. Les tasses Repulp Design sont recyclables et compostables industriellement.
Les femmes réalisatrices sont mises à l’honneur aux 17e Rencontres Films Femmes Méditerranée (FFM). Du 26 novembre au 1er décembre, une quarantaine de films sont projetés à Marseille et dans la région PACA. « Le travail de l’association a pour vocation de mettre en valeur le travail des cinéastes du bassin méditerranéen des deux rives », explique Christine Ishkinazi, membre du comité de sélection des FFM.
En outre, ce rendez-vous cinématographique a été créé pour plusieurs raisons. « Ces films ne sont pas vus. Ils sont passés sous silence et le cinéma des femmes en est la première victime. C’est donc l’occasion de les découvrir, de faire un panorama, un voyage autour de la Méditerranée de façon élargie. Mais aussi de faire bouger les méninges », dit-elle. On parcourt alors différents pays : Algérie, Bosnie-Herzégovine, Italie, Portugal, Palestine, France, Arménie, Grèce…

Cette année, la programmation des Rencontres Films Femmes Méditerranée questionne la vie des adolescentes, leur vie aujourd’hui. “Fenêtre sur l’Europe” est un nouveau rendez-vous. Les partenaires d’EUNIC Marseille – l’Istituto Italiano di Cultura de Marseille, le Consulat Général d’Espagne à Marseille et le Goethe-Institut -, ont fait une sélection de films. Ce nouveau dispositif regroupera au fur et à mesure des années plusieurs pays européens.
Le film “Sous les figues” ouvre ces rencontres, le 26 novembre au cinéma Les Variétés. C’est la franco-tunisienne Erige Sehiri qui l’a réalisé. Elle donnera aussi une leçon de cinéma. Parmi les autres temps forts, il y a les réalisations de Françoise Romand, autrice de documentaires burlesques, intimes et politiques, et ses dérapages contrôlés. Mais également trois longs-métrages, trois courts-métrages et un “Cineromand” aux tours Labourdette.
Par ailleurs, afin de rendre les Rencontres Films Femmes Méditerranée accessibles au plus grand nombre une nouvelle fois cette année, les séances sont gratuites à Marseille pour les moins de 26 ans, les étudiants, les demandeurs d’emploi et les bénéficiaires de minima sociaux.
« C’est un objectif qu’on s’est donné l’année dernière, après le confinement et les difficultés rencontrées par les salles de cinéma à retrouver un public régulier. L’autre raison est de contrebalancer “le cinéma téléchargé”. Et ça a eu un vrai succès », déclare avec enthousiasme Christine Ishkinazi.
Elle se repose un peu après avoir participé à la course Marseille-Cassis, le 30 octobre dernier. Emma-Clair Dumont, 46 ans, est aventurière, consultante et conférencière. Mais elle est surtout connue pour être une sportive de haut niveau. En mai dernier, elle est devenue la 13e femme au monde à gravir l’Everest.
Avant cela, elle avait effectué l’ascension du Kilimandjaro, en 2009, et celle du Mont-Blanc. Elle a également participé au Marathon de New-York ou à celui du Pôle Nord. 2mma-Clair Dumont fait par ailleurs partie des 39 femmes au monde à avoir réalisé sept marathons en sept jours et sur sept continents. De la course à pied en passant par l’Everest, aux sports mécaniques, rien ne l’effraie. Et surtout pas les défis extrêmes.
Car ce qu’elle aime, c’est se donner des défis à elle-même. Habitante de Cuges-les-Pins, dans les Bouches-du-Rhône, elle partage avec nous le récit de son exploit. Entre le manque d’oxygène au-delà de 8000 mètres d’altitude, les températures extrêmes et les nuits blanches… L’arrivée au sommet de l’Everest ne dure que 15 minutes pour ne pas nuire à la descente et garder ses forces.
Un moment indescriptible, qui la laisse sans mots. Place à la contemplation. Toujours avide de défis, elle a dernièrement couru la course Marseille-Cassis au profit du Mouvement 50, qui milite pour l’égalité entre les hommes et les femmes dans le milieu du sport.
Un troupeau de moutons en plein Marseille. Le 19 octobre, une dizaine d’entre eux ont parcouru les rues du 11e arrondissement de la cité phocéenne. La première transhumance urbaine de la ville a été organisée par les Moutons marseillais et l’association Germ. Ces derniers mettent en place de nombreux événements pour interroger la place de la nature en ville.
La déambulation est partie de la friche de La Denise jusqu’au tiers-lieu Grain de la Vallée, avec pour but d’interpeller les riverains. Avec ces moutons, ce collectif de naturalistes, écologues et autres urbanistes marseillais veut sensibiliser au fait de rendre sa place à la biodiversité en pleine ville.
À la tête du troupeau, Arthur Aude, le créateur de l’association Moutons Marseillais. Il souhaite ainsi réfléchir à plusieurs pistes pour intégrer la nature en ville, notamment en ce qui concerne la gestion des espaces verts. Et pourquoi ne pas remettre en place le pâturage en ville ?
Un bon moyen de réguler les populations d’espèces végétales et de favoriser la faune et les insectes.
Les friches des villes sont des lieux à haut potentiel. L’association mène à ce titre un état des lieux de la biodiversité dans les différents espaces traversés par cette transhumance.
Le premier épisode de “Plus belle la vie” a été diffusé le 30 août 2004. Le dernier, le 18 novembre 2022. Entre les deux, près de 4 700 épisodes auront rythmé les débuts de soirée de France 3 et de millions de téléspectateurs.
Une longévité et un succès d’audience inédit pour une série française à l’heure de la grand-messe du 20 heures.
Pourtant, le succès n’a pas tout de suite été au rendez-vous. Les habitudes ont la vie dure. 20 heures, c’est l’heure du journal. Proposer une série à cette heure-là est un pari que le service public va relever avec le temps. France 3 a investi 23 millions d’euros dans “Plus belle la vie” et espère bien avoir des retombées. Les premiers épisodes ne trouvent malheureusement pas leur public. Il va donc falloir travailler les intrigues, ajouter de nouveaux ingrédients, dont quelques “méchants” dans la galerie de personnages.
Mais la chaîne et les producteurs veulent avec ce divertissement tendre un miroir bienveillant et apaisant au public : “Plus belle la vie” doit bien porter son nom. Ses personnages ressembleront à la population française et vivront le même quotidien qu’elle. Ils seront profs, médecins, journalistes, avocats, flics, voyous, infirmier et infirmière, barman, gérante d’un hôtel, entrepreneur… Toutes les catégories socioprofessionnelles seront ainsi représentées à la télé.
Et l’histoire se déroulera à Marseille. Pourtant, ce qui aurait pu devenir une série par Marseille et pour Marseille va réussir à être regardée dans toute la France. Certes, il est plus facile de suivre “Plus belle la vie” si on habite en zone rurale ou dans une petite ville qu’à Paris ou dans une métropole. Mais qu’ils soient du Nord, de l’Est, de l’Ouest ou du Sud, les téléspectateurs arrivent à s’identifier à ces Marseillais. Pourquoi ? Parce qu’il n’y a pas d’accent (à part celui du propriétaire du restaurant) !
Enfin, “Plus belle la vie” aura aussi – et surtout – réussi à parler de tous les sujets de société qui auront traversé la France pendant ces 18 ans. Mariage homosexuel, fin de vie, transidentité, religion, handicap, attentats, élections… Grâce à ses équipes de scénaristes, la série aura collé à l’actualité et parlé, parfois en même temps que son voisin le journal de 20 heures, de sujets souvent réservés aux journalistes. Le tout en gardant un esprit rassembleur et progressiste.
Elle a le sport dans le sang. Le 30 octobre dernier se tenait l’habituelle course Marseille-Cassis. 20 000 inscrits parcourent à cette occasion, chaque année, 20 km à travers la cité phocéenne et, bien sûr, le Parc nationale des Calanques.
Lors cette 43e édition, se trouvait parmi les coureurs, pour la première fois, Emma Clair-Dumont. À 46 ans, elle n’en est pas à son premier défi sportif. En mai dernier, elle est même devenue la 13e femme à atteindre le sommet de l’Everest. Un exploit qu’elle rêvait d’accomplir.
Lors du Marseille-Cassis, Emma a choisi de courir avec Mouvement 50, une opération qui veut pointer du doigt les inégalités entre les hommes et les femmes dans le monde du sport. Cette année, cela fait exactement 50 ans que les femmes ont pu prendre part à une course. Auparavant, elles avaient interdiction d’y participer.
Le sport comme étendard et moyen de repousser les limites. Telle est sa philosophie. Avant de gravir l’Everest, elle fut l’une des 39 femmes au monde à avoir réalisé 7 marathons en 7 jours et sur 7 continents. Il y a aussi l’ascension du Kilimandjaro, en 2009, celle du Mont-Blanc, le Marathon de New-York ou celui du Pôle Nord. De la course à pied aux sports mécaniques, rien ne l’effraie.
Car, selon elle, tout est possible à condition d’être bien entouré, de prendre son temps et, bien sûr, de se donner les moyens. Le défi, le maitre-mot qui guide Emma.
L’apnée est une pratique qui a la cote ces dernières années. Il y a 10 ans, la discipline comptait environ 1000 licenciés. Aujourd’hui, ils sont plus de 24 000 d’après la Fédération française d’études et de sports sous-marins, la FFESSM. Et au niveau professionnel, la France n’a pas à rougir puisqu’elle s’en est plutôt bien tirée lors des derniers mondiaux d’apnée en octobre.
Une compétition qui se déroulait en Turquie et lors de laquelle nos Bleus ont brillé. Alice Modolo a décroché une médaille de bronze et le Marseillais Arnaud Jerald est devenu champion du monde en monopalme, battant au passage un record de France. Dans les eaux turques, il est descendu à 123 mètres de profondeur à la force de ses jambes.
Une discipline qui s’est notamment fait connaître en 1988 avec « Le Grand Bleu », de Luc Besson. Depuis, de nombreuses personnes y trouvent leur bonheur. Car la discipline mêle des valeurs propres à l’écologie, à l’environnement, à l’observation des milieux naturels mais aussi une pratique sportive. L’art de la respiration a aussi de nombreuses vertus.
Certains y voient des bénéfices pour le développement personnel. Une passion que nous partage Jérémy Molins, formateur d’apnée et fondateur président de l’association Team Oxygen, seul club en France spécialisé dans l’exploration en apnée installée à Saint-Mitre-les-Remparts, dans les Bouches-du-Rhône.
La Cidrerie marseillaise a fait sa première rentrée. Et pour cause, elle est la première fabrique artisanale et urbaine à ouvrir à Marseille. Lancée cet été par Lauréline Saintemarie, elle est installée dans les locaux de la brasserie de la Plaine, rue Saint-Pierre, dans le 6e arrondissement de la cité phocéenne. C’est avec passion que Lauréline applique les méthodes traditionnelles pour fabriquer son cidre.
Un produit dans lequel elle a choisi de se spécialiser pour se démarquer. À Marseille, aucun producteur de cidre n’existait. Une vie au milieu des pommes qui succède à un parcours professionnel dans le milieu culturel, dont sept ans à la Cité des arts de la rue. Avec la Cidrerie marseillaise, elle souhaite proposer un produit de qualité pour boire de bonnes choses.
Un métier qu’elle apprend depuis plusieurs mois à Saint-Pierre-en-Auge, en Normandie. C’est là-bas que se trouve le seul établissement en France qui délivre la certification de spécialisation cidricole.
Dans ces produits, Lauréline mêle pommes provençales et normandes.
Elle propose ainsi trois types de bouteilles avec des pourcentages plus ou moins importants de pommes originaires du Sud. Elle nous explique que la pomme de Provence est plus riche en sucre et plus acidulées, ce qui apporte un côté vif à ces boissons.
Le 1er septembre dernier, Gaëlle Berthaud a pris ses fonctions à la tête du Parc national des Calanques. Avant cela, elle fut directrice du Cerema Méditerranée. Elle a dirigé la délégation régionale Provence-Alpes-Côte d’Azur de l’Agence de l’eau Rhône-Méditerranée-Corse entre 2013 et 2019. Elle succède ainsi à François Bland, qui dirigeait le parc depuis sa création.
Une grosse responsabilité au vue de l’importance de ce parc. Il s’étale sur 8 500 hectares sur terre et plus de 43 000 en mer. Les calanques représentent 80 km de littoral. Un espace composé d’une multitude d’écosystèmes riches. Dans les années qui viennent, les calanques vont faire face à de nombreux enjeux. Notamment en lien avec le réchauffement climatique mais aussi avec la sur-fréquentation.
Pour limiter cette dernière, un dispositif de réservations dans les calanques de Sugiton a été mis en place cet été pour tenter d’en limiter la fréquentation. Gaëlle Berthaud en tire un bilan positif. Autre point important pour protéger la biodiversité du site, la mise en place d’une réglementation à propos du mouillage des bateaux dans les calanques. La nouvelle directrice aura aussi à faire avec la réhabilitation patrimoniale du sémaphore des Goudes et de la villa Michel Simon à La Ciotat.
Des dossiers importants à l’approche des JO 2024 qui porteront un coup de projecteur sur le site. Dériveur solitaire, planche à voile et formula kite vogueront à Marseille durant les épreuves olympiques.