Marie-Laure commence à s’intéresser à la fleur française, en 2020, via le Collectif de la fleur française et le mouvement du Slow Flower. « Celui-ci prône une production de fleurs de saison, respectueuses de l’environnement et une vente la plus locale possible », explique la passionnée.
Amoureuse de la Provence, elle décide donc de s’installer à Marseille. Marie-Laure quitte son travail dans la communication pour « aller faire pousser des fleurs ». Le challenge est de taille. En plus de faire différentes formations, Marie-Laure apprend beaucoup sur le terrain. «;»
Elle s’installe finalement dans un tiers-lieu du 11ᵉ arrondissement. Il s’agit d’une ancienne école. Marie-Laure décide de tenter sa nouvelle aventure sur une partie du terrain. Il y a tout à faire. Elle y cultive aujourd’hui des fleurs de « saison, responsables et durables ». Des valeurs très importantes pour la jeune productrice. « Je veille à ce que mon activité impacte positivement ce territoire très urbanisé en respectant et en protégeant la biodiversité du site dans lequel j’évolue. »
Les chiffres du National Geographic parlent d’eux-mêmes :
De nombreuses personnes tentent de trouver des solutions et proposent régulièrement de nouvelles idées. C’est le cas de l’entreprise Corail, qui récupère des bouteilles en plastique pour fabriquer des baskets.
Cette idée originale est portée depuis quelques mois par Nicole et Victor. Tous deux viennent de reprendre la marque et ont pour envie commune de continuer à tendre vers le mieux-agir.
« Les bouteilles en plastique sont récoltées à Marseille par un pêcheur qui travaille main dans la main avec Corail. Il récupère tout le plastique et rapporte les bouteilles pour les broyer au Corail Lab. Notre laboratoire permet de broyer les bouteilles qui deviennent alors une matière spéciale. Cette matière est intégrée dans la semelle ou dans la tige de la basket », expliquent les dirigeants de Corail.
La marque a pensé à tout. Une fois que la basket a été portée et qu’elle devient trop usée, elle peut être récupérée. Avec une entreprise normande, Corail va la recycler et la transformer en nouvelle basket.
Marcus Ihlenfeld et Christian Bezdeka, deux papas autrichiens, désespèrent de trouver le vélo parfait pour leurs enfants. Ils retroussent alors leurs manches pour créer leur propre bicyclette, l’originale, qui est toujours aujourd’hui l’une des gammes phare de la marque Woom, onze ans plus tard. Woom propose des vélos et accessoires exclusivement réservés aux enfants, adaptés à leur morphologie, donc ergonomiques, mais aussi et surtout ultralégers, qui vont durer dans le temps et permettre d’avoir une pratique sécurisée.
On a toujours tendance à créer un vélo enfant en prenant un cadre d’adulte et en y mettant des composants qui peuvent passer. Mais en réalité, c’est bien plus compliqué”, explique Mathieu Wohlgemuth, directeur France de Woom.
Le secret de Woom réside dans la légèreté de ses composants. Marcus et Christian ont pris le contre-pied de ce qui existait à l’époque, en ayant l’idée de créer un cadre en aluminium, donc bien plus léger. Autre secret de réussite : des études empiriques réalisées sur des enfants d’âge, de poids, de tailles différentes, pour voir quelles étaient les forces et les faiblesses des composants existants. Partis de là, 80% des composants sont aujourd’hui fabriqués et développés exclusivement par la marque. Poignées de frein, manivelles, adaptées à la taille des enfants, selle adaptée aux bassins de ces enfants, pour avoir une meilleure assise, une meilleure sécurité. “On est partis d’une feuille blanche pour créer les composants qui permettent d’optimiser la pratique du vélo.”
Développeur de composants, Woom travaille en lien avec des fabricants. L’objectif est, d’ici 2025, d’atteindre 100% de production de l’assemblage des vélos en Europe. 80% des ventes sont opérées en Europe, 20% outre-Atlantique aux États-Unis, où la pratique du vélo est en plein essor. L’Europe a une longueur d’avance sur la partie mobilités douces. Woom est une marque autrichienne, il y a donc également la culture germanophone qui est un gage de qualité.” La marque a déjà été récompensée par de nombreux prix, notamment sur la partie design de ses vélos. Elle a ainsi remporté plusieurs années de suite le German Design Award, mais également le Red Dot Award ou encore le Safety Bike Award.
“On en est, bien sûr, très fiers et c’est quelque chose qui nous encourage à poursuivre le développement de nos produits. On ne cherche pas forcément à créer un nouveau vélo tous les ans. Mais, de manière continue, à améliorer nos produits, nos gammes existantes, de façon à les renforcer et à les pérenniser dans le temps”, précise Mathieu Wohlgemuth.
“Ces jeunes sont les cyclistes de demain. Il y a donc un enjeu majeur à fournir, dès l’apprentissage, le vélo le plus adapté pour qu’ils apprennent en toute sécurité et en prenant du plaisir, prône le directeur France de Woom. Et si ce sont des enfants qui ont plaisir à faire du vélo, nous sommes certains que ce seront, par la suite, des adultes qui auront encore et toujours plaisir à opter pour une mobilité douce au quotidien à travers le vélo.”

Pour les encourager en ce sens, la marque vient de publier ses bons plans en famille dans les grandes villes de France. Parce qu’il n’est pas toujours évident de réaliser que, tout près de chez soi, il y a de superbes terrains de jeux pour s’adonner au vélo. “Notre mission est de rendre des millions d’enfants heureux de faire du vélo. Et si on peut les accompagner en leur proposant des circuits innovants ou habituels, leur signaler l’intérêt qu’il peut y avoir à proximité, c’est vraiment un plaisir de partager nos best practices.” Point commun de ces promenades : il faut que l’itinéraire soit sécurisé car, pour prendre du plaisir à faire du vélo, il faut être serein dans sa pratique,
À Paris, Woom propose une balade le long des berges de la Seine ou du canal de l’Ourcq. À Lyon, les cyclistes vont pouvoir cette fois longer les berges de la Saône. À Bordeaux, direction les bords de Garonne, en prenant les quais ou encore la voie verte du canal de la Garonne, et à Marseille, avec la voie verte de Port-Saint-Louis-du-Rhône ou encore les bords du Rhône à travers la voie verte de Caderousse. De quoi trouver des terrains de jeu diversifier pour profiter d’un moment en famille. Pour chaque itinéraire, Woom dirige vers le vélo adapté.
Parfois même, ce sera un vélo électrique, lequel existe chez Woom dans les plus grandes tailles, en 24 et 26 pouces. Ces vélos sont présentés comme complémentaires à la pratique du vélo de tous les jours. Car si on pense peu au vélo électrique pour les enfants, lui préférant le bon vieux vélo musculaire pour leur permettre de pratiquer une activité physique, on oublie parfois que le reste de la famille peut être équipé d’un vélo à assistance électrique, pouvant rendre la pratique inégale selon les distances ou sur des terrains escarpés. Ce déséquilibre peut limiter la pratique de la sortie en famille si l’enfant n’est pas équipé de la sorte.
Ces bons plans peuvent permettre de redécouvrir sa ville, ou une nouvelle ville, de manière plus tranquille en famille, en faisant du sport et en passant un bon moment. Le fait d’avoir un parcours déjà prévu permet également d’être plus serein. Restera à penser à préparer sa sortie sur l’aspect sécurité : vérifier la pression des pneus, l’état des différents points de serrage, lubrifier la chaine si besoin.
Le vélo, c’est facile, c’est gratuit, ça permet de pratiquer une activité physique sans forcément s’en rendre compte. Et puis cela permet aussi de redécouvrir l’extérieur, de s’émerveiller de ce qu’on a autour de soi, à une époque où on a tendance à s’enfermer. “On a tous dans un coin de nos têtes un souvenir d’une sortie à vélo, avec nos parents, avec nos amis. C’est aussi l’occasion de créer et de développer la machine à souvenirs pour les années futures”, conclut Mathieu Wohlgemuth.
Il y a un mois, l’Agence régionale de santé (ARS) a confirmé l’implantation du moustique tigre en Normandie. Cette région était la dernière de France à en être épargnée. L’insecte continue son expansion géographique en France, où 45 cas de dengue ont été recensés l’an dernier. À l’approche des Jeux olympiques, le moustique tigre fait donc planer une sérieuse menace.
Les fabricants de pièges à moustiques sont dans la course pour promouvoir leurs solutions. La société Biogents a remporté l’appel d’offres pour protéger la marina olympique à Marseille, où se dérouleront les épreuves de voile. “Ce sont des pièges sans insecticides. Ils sont conçus pour imiter les signaux corporels humains comme nos odeurs ou notre chaleur”, explique Hugo Plan, directeur de l’a société Biogents’entreprise. “Une fois capturés, les moustiques sont déshydratés grâce à un petit ventilateur. Nos pièges à moustiques ne capturent que des moustiques et pas d’autres espèces.”

L’installation de 15 pièges est prévue sur une zone d’environ un hectare, le 26 avril. Au fur et à mesure de la compétition, des équipes de maintenance s’assureront aussi du bon fonctionnement de ces pièges. “Le zéro moustique n’existe pas. Nous avons un taux d’efficacité d’environ 93%”, explique-t-il.
Ces pièges ont déjà été testés pour protéger la fan zone de Toulouse, lors de la Coupe du monde de rugby, en 2023. Ce dispositif sera aussi utilisé, cet été, lors du Tour de France dans le Fan Park des villes de départ et d’arrivée.
Depuis 2015, l’association parisienne ERNEST fait de l’aide alimentaire en demandant à quelques restaurants partenaires de majorer doucement les notes (50 cts sur un plat, 30 cts sur l’addition…). Avec ces sommes, elle va faire faire pousser des fruits et des légumes bio en banlieue parisienne qui seront donnés sous forme de paniers alimentaires. Aujourd’hui, plus de 200 restaurants participent à cette aide alimentaire et plus de 140 familles en bénéficient.
Par ailleurs, dans un souci de rapporter un peu plus d’argent, l’association organise également chaque année un festival 100% féminin avec une quarantaine de femmes cheffes aux commandes, toutes sont bénévoles. Il se nomme tout simplement CHEFFES! En cuisine, les femmes sont présentes partout, et il faut l’affirmer.
Si, au début, le festival était une fête de fin d’année, il s’est rapidement transformé en rendez-vous incontournable. Quelque 800 convives sont attendus à chaque édition et, pour 30 euros (40 euros après le 20 avril), pourront déguster des plats réalisés avec de bons produits, de l’amour et de la bienveillance.
Il y a quelques jours, le festival était à Marseille. Les 19 et 20 mai prochains, il sera à Paris, sur la Mazette, une immense péniche. Nous avons rencontré sa responsable Marie Gérin-Jean pour nous en parler.
Pour le moment, les cheffes annoncées pour l’évènement sont : Laura Aït Si Amer – cheffe itinérante, Laurène Barjhoux – Datil (1* Michelin), Manon Champalle & Sara Oldenvik – Chicken Bacon Lettuce, Chloé Charles – Lago, Alice Di Cagno – Isolé, Zelikha Dinga – Caro Diaro, Bérangère Fagart – Sélune, Manon Fleury – Datil (1* Michelin), Flore Granboulan – Flore Granboulan traiteur, Jennifer Hart-Smith – Tookies, Ouliana Liveze – Lady Nou Factory, Victoria Mekkoui – cheffe itinérante, Alice Quillet & Anna Trattles – Ten Belles
Il faut donc se dépêcher, les billets partent comme des petits pains !
Porté par l’association marseillaise 13 Solidaires, le Réfectoire est un lieu qui se donne pour mission de pallier, à son niveau, le manque de centres sociaux, en particulier dans le 15ᵉ arrondissement et le quartier de la Cabucelle où il est installé.
Ainsi, régulièrement, Léna Cardo, fondatrice de l’association, y organise des ateliers cuisine à destination des enfants de 6 à 12 ans. Au travers de ces ateliers, Léna peut travailler différents sujets avec eux comme la lecture, en leur faisant lire les recettes. Peser les ingrédients permet aussi, par exemple, d’aborder des notions mathématiques. Ce lieu sert aussi d’accueil pour les familles du quartier, en permettant le jeu et le repos.
D’autres associations peuvent également venir dans les locaux. Léna souhaite ainsi agir au manque de structures et centres sociaux à cet endroit de la ville. Elle a décidé de créer ce lieu de 200 m² après ses études et un voyage aux États-Unis. Une façon pour elle d’agir concrètement. Elle espère à présent développer l’association, notamment avec un projet de cantine solidaire. Des plats du jour et de saison y seront proposés à des tarifs abordables.
Léna souhaite encore récolter quelques dons et subventions pour transformer son association en véritable lieu de vie. Pour l’aider à créer cette cantine, Léna a lancé une cagnotte. Le Réfectoire s’inscrit par ailleurs dans le dispositif national du programme de réussite éducative (PRE), créé en 2005.
Voilà une idée qui risque rapidement de faire des petits. Né à Marseille, le projet Santafoo s’exporte déjà à Aix-en-Provence. Accessible sur smartphone, l’application propose déjà plus de 1 000 produits sélectionnés selon une charte très stricte à ses clients.

Parmi ceux-ci, un peu de tout, comme dans un magasin classique, mais à des prix abordables et, surtout, les produits sont locaux. Tous proviennent de producteurs et d’artisans de la région, engagés dans une démarche écoresponsable. Objectif ? Réduire l’empreinte carbone des aliments à l’assiette.
L’aventure a débuté à Marseille. Les livraisons de Santafoo ont ainsi lieu tous les jours de 9 à 21 heures uniquement à vélo et scooter électriques. Les Saints du Goût, comme ils se désignent, comptent à travers la ville déjà plus de 2 000 clients actifs qui peuvent se faire livrer en une heure ou sur des créneaux planifiés.
Après Marseille, Santafoo s’est depuis peu installé à Aix-en-Provence. Et l’entreprise ne souhaite pas s’arrêter en si bon chemin. En effet, la jeune start-up ambitionne de devenir la « plateforme incontournable des courses en ligne responsables en France » en s’implantant dans plus de 200 villes françaises d’ici 2030.
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MerTerre est une association marseillaise créée il y a bientôt 25 ans. Elle a pour objectif principal de contribuer à la réduction des déchets abandonnés diffus qui finissent souvent leur course en mer. Pour y arriver, elle fournit des connaissances solides sur les déchets pour tenter d’adapter au mieux les programmes de lutte. Dernièrement, elle a mis en place le programme Adopt’1 Spot.
Les participants choisissent alors une zone précise à surveiller. Au travers d’opérations de ramassage et d’observations, ils peuvent ensuite renseigner toutes les informations sur les déchets trouvés via les plateformes Zéro Déchet Sauvage ou RedMed Zero Plastiques. Elles permettent d’en savoir plus sur la typologie des pollutions et leurs origines.
Le programme poursuit ainsi trois objectifs : sensibiliser, lutter et mesurer. Ces actions permettent ensuite de réaliser un diagnostic de la pollution et de mettre en place des moyens de lutte sur cette zone. C’est notamment dans ce cadre-là que TerreMer soutient l’objectif d’une Montagne Zéro Déchet Sauvage en 2030, initié par l’association Mountain Riders.
Ce dispositif s’adresse à différents publics, comme des salariés d’entreprises et des citoyens. Le programme s’articule particulièrement autour des publics scolaires. Ainsi, tout le monde peut devenir un lanceur d’alerte. Chaque année, plusieurs millions de tonnes de déchets terminent dans les mers et océans. 80% d’entre eux ont été jetés des terres. À ce jour, 282 spots ont déjà été adoptés.
C’est au cœur des Aygalades, dans les quartiers nord de Marseille, que les locaux de la Savonnerie du Midi sont installés. Le savon traditionnel de Marseille y est fabriqué depuis 1894. Guillaume Fievet, président de la Savonnerie du Midi, aime partager l’histoire de son entreprise mais aussi son savoir-faire.

Mais qu’est-ce qu’un véritable savon Marseille ? « Le premier critère, c’est que le savon doit être saponifié à Marseille ou dans sa région. C’est-à-dire fabriqué sur place. Ça semble évident, mais ça ne l’est pas. Saponifier à Marseille, ça veut dire mélanger dans des grands chaudrons, des huiles végétales et de la soude pour que la transformation chimique se fasse. Il y a très peu d’ingrédients. Deuxième critère, c’est le procédé. Un procédé artisanal, une cuisson au chaudron qui dure 7 à 10 jours avec des étapes de lavage bien précises. On appelle ça le procédé marseillais. Enfin, dernier critère, c’est un critère d’ingrédients. De l’huile végétale uniquement. Nous n’utilisons pas de graisse animale. Nos savons ne contiennent que des ingrédients naturels. Pour résumer, pour le savon de Marseille, il y a trois critères essentiels : géographique, de procédé et un critère d’ingrédients », explique Guillaume Fievet
La Savonnerie du Midi a reçu le label Entreprise du Patrimoine Vivant. Ce label récompense un savoir-faire d’excellence. Depuis quelques années, il est également possible de visiter l’usine et le Musée du Savon de Marseille. Un moyen de continuer à faire découvrir l’histoire de l’entreprise, mais aussi de tisser du lien entre les clients et les artisans de cette savonnerie authentique.
L’association marseillaise le Sel de la Vie a lancé un programme baptisé Les Daronnes prennent le large. Avec ce dispositif, la structure accompagne une trentaine de mères de famille issues des quartiers nord de la ville. L’objectif est qu’elles obtiennent leur permis côtier avant le début de l’été. Vers le mois de juin, elles passeront ainsi l’examen. En attendant, elles s’entrainent au code et à la pratique. L’idée de l’association est ainsi de montrer qu’aucun secteur n’est inaccessible lorsqu’on habite dans les quartiers nord. Mais aussi de briser les inégalités d’accès à la mer qui existent dans la cité phocéenne.
Des femmes ont aussi pu bénéficier de cours de natation. L’été dernier, elles ont donc appris à nager sur les plages de Corbières, dans le 16ᵉ arrondissement de Marseille. Les participantes ont aussi pu passer leur brevet de secourisme. Depuis, tous les samedis matin, les futures navigatrices bénéficient de séance de révision.
Une psychologue intervient par ailleurs auprès d’elle et, en particulier, de celles qui ont peur de la mer et de l’eau. Le Sel de la Vie espère mettre en avant ces Daronnes à l’occasion des Jeux olympiques. Le programme a d’ailleurs été primé aux Jeux olympiques populaires. La structure envisage également de récupérer certains des bateaux pour les rendre accessibles aux personnes issues de ces quartiers sur le modèle du libre-service. Grâce aux compétences et certifications ainsi obtenues, l’association espère favoriser l’accès aux métiers de la mer et ainsi faciliter l’insertion sociale et professionnelle de ces mères de famille.
Toujours très active, la structure a d’autres projets dans les cartons. Elle est actuellement en train de déployer son dispositif de prépa sociale et solidaire dans les Hauts-de-France. Elle y accompagnera des lycéens issus de milieux défavorisés à préparer les concours de médecine. Enfin, elle se lance dans une expérimentation avec la DRAJES et le ministère de l’Éducation nationale baptisée « service civique et décrochage scolaire ».
À destination d’un public pré-bac et post-bac, elle vise à identifier les besoins de ces jeunes pour un retour vers les études ou vers une autre orientation.
Un coproduit est ce qui s’appelait auparavant un « déchet », alimentaire ou non, mais que l’on peut continuer à utiliser pour faire totalement autre chose. Chaque année, l’alimentation produit plus de 12 millions de tonnes de matière sèche résiduelle et qui sont pour la plupart jetées. Heureusement, depuis quelques années, différentes jeunes sociétés agroalimentaires s’intéressent à ces coproduits.
Installée à quelques kilomètres d’Aix-en-Provence, la jeune société IPSAGO, créée par Renaud Allouche et son ami d’enfance Thibaud Venezia, s’est lancée il y a deux ans dans la création de petits gâteaux pour toute heure de la journée, allant aussi bien du goûter à l’apéritif.

Hormis le côté ultra-gourmand, la base de ses gâteaux est la fois de la drêche de bière (résidu d’orge cuite qui reste dans la cuve après la cuisson de la bière), mais également des fruits et légumes locaux et de saison en surproduction qui restent souvent aux producteurs sans avoir eu la chance d’être vendus.
De là sont nées trois gammes, les Brewkies (amis anglophones, appréciez le jeu de mots !), les cracOmalt et les origin’O. Bien évidemment, tout est en bio.
La Réserve des Arts est née en 2008 d’un double constat. D’un côté, les entreprises cherchent à se débarrasser de leurs déchets. De l’autre, les professionnels de la culture – créateurs, artistes, étudiants ou retraités – ont constamment besoin de matériel de récupération pour créer. Comment mettre alors en relation tous ces acteurs ? Via La Réserve des Arts !
Derrière ce projet, on retrouve deux femmes. Sylvie Bétard et Jeanne Granger. L’idée leur est venue de créer La Réserve des Arts après avoir découvert l’association new-yorkaise Materials for the Arts. L’idée était alors de collecter et récupérer des matériaux auprès de partenaires tels que les musées, théâtres, grandes entreprises de mode et de luxe. Et de remettre en circulation ces matériaux après valorisation. L’association française a ainsi été lancée en 2008.
Dès lors, la structure a intègré le réseau national des ressourceries artistiques et culturelles (Ressac). Le concept, quant à lui, a essaimé dans tout le pays avec un seul but : développer l’économie circulaire dans l’univers créatif et artisanal. En 2018, dix ans après sa création, l’association collectait quelque 200 tonnes de matériaux comme du bois, du métal, du cuir, des tissus, du textile ou encore du plastique… Aujourd’hui, ce chiffre dépasse les 722 tonnes avec 90% de ré-employabilité.
La Réserve des Arts compte à ce jour un peu plus de 13 000 adhérents, répartis dans toute la France. Et trois sites de vente : deux en Île-de-France, à Paris 14ᵉ et Pantin. Le dernier se situe quant à lui à Marseille.
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Si vous souhaitez vous mettre au vert, le temps d’une petite pause, vous ressourcer et surtout prendre un du temps pour vous, direction la Provence. Plus exactement, à Tarascon, à quelques kilomètres d’Avignon. C’est là qu’ont décidé de s’installer Émilie Briand et son mari après le confinement, en 2020. Originaires de banlieue parisienne, le couple a décidé de partir, de s’installer à la campagne. Tous les deux sont alors tombés amoureux d’une propriété, une bâtisse du XVIIe siècle : le mas des Prêcheurs. Bienvenue à la Maison de Sens.
Alors dans l’univers des médias, Émilie décide de changer radicalement de vie. Elle décide de faire de sa nouvelle maison une maison d’hôte et de l’ouvrir aux gens de passages. Mais aussi d’en faire un lieu d’accueil pour des personnes plus fragiles, ayant besoin de se ressourcer, de se retrouver. Un lieu dédié au bien-être mental et physique, en somme. Elle lâche donc son boulot et se lance dans le coaching d’abord. Puis devient logothérapeute. Cette thérapie a pour but d’aider les personnes fragiles à se remettre en selle et à vivre pleinement leur vie, leurs envies.
Ici, tout est pensé pour le ressourcement. Du calme du parc de 18 hectares, à la décoration chaleureuse et dépouillée. En passant par les repas végétariens proposés et les nombreuses activités proposées – du yoga à la sophrologie – tout est entièrement consacré au bien-être des invités.
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C’est le Petit Poucet du secteur. Tarek Sidali, Hocine Boutella et Manil Ouamerali – les trois fondateurs de Nojyk – veulent jouer dans la cour des grands. En effet, les Marseillais ont lancé durant l’été 2023 leur application de livraison de repas à domicile à Marseille : Nojyk. Ce secteur déjà concurrentiel est notamment trusté par Uber Eats, Deliveroo ou encore Just Eat. Mais l’approche de Nokyk se différencie des grands du secteur.
Il faut dire déjà que le trio teste tous les nouveaux entrants. Autant dire que la pause déj, c’est aussi un peu du boulot, explique Tarek Sidali. Un moyen de tester et surtout de goûter les plats proposés par un nouveau restaurateur candidat.
L’application est aussi plus économique pour le client. Le trio a en effet décidé de réduire sa marge au minimum, afin de permettre aux clients d’en profiter et d’économiser. « Notre commission est de 20% pour la livraison, explique Tarek. C’est 10 et 15% moins cher pour certains restaurants. C’est plus équitable et ça se traduit par des tarifs plus attractifs pour les clients. » Pour compenser la perte de marge, les jeunes entrepreneurs misent davantage sur le volume et livrent ainsi dans un rayon de 20 km autour des restaurants.
Là où Nojyk est vraiment différent, c’est par son application, totalement transparente. Et surtout éthique, équitable et humaine. En effet, une fois la commande passée, le client sait en temps réel ce qui sera reversé aux différentes parties : le restaurateur et le livreur. Et ici, aucune commission n’est déduite pour le livreur. Ce dernier touche ainsi la totalité de la somme de sa course. « Le service est plus humain, assure Tarek. On est proche des restaurants et disponibles. On veut vraiment un partenariat. »
Déjà bien implanté à Marseille, le trio espère se déployer cette année dans les villes voisines (Aix-en-Provence, Toulon, Aubagne…) avant, pourquoi pas, de tenter une percée à l’échelle nationale.
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De Paris à Marseille en passant par Lyon, AirZen Radio a commencé à émettre en octobre 2021 sur un axe est de la France en DAB+. Cette nouvelle technologie de diffusion de la radio en numérique, sur poste autonome ou en voiture, est gratuite. Depuis quelques semaines, le déploiement des émetteurs s’accélère. AirZen Radio touche ainsi désormais 60% de la population française métropolitaine. De Bordeaux à Toulouse, d’Amiens à Besançon, de Nice à Poitiers, de Reims à Valenciennes…
AirZen Radio n’est pas une webradio, même si elle peut s’écouter comme telle sur airzen.fr. Les contenus d’AirZen Radio, tels que les reportages et les émissions sont aussi disponibles en podcasts sur les plateformes de streaming. AirZen Radio est avant tout une radio, une antenne en flux continu, une plateforme nationale d’informations positives et de solutions.
« Quelle est votre fréquence ? » nous demande-t-on souvent. Nous n’en avons pas. Pas de 100.5 ou 98.2. Les fréquences sont réservées à la bande FM, aujourd’hui saturée. Le DAB+ fonctionne aussi avec des émetteurs radio, mais ils sont numériques. Ces derniers sont déployés progressivement dans toute la France.

« C’est exactement à la radio ce que la TNT est à la télévision. C’est-à-dire, la capacité à recevoir, à écouter la radio en son de qualité numérique avec l’absence d’interférences ou de grésillements comme on peut avoir sur la bande FM. Mais cela reste de l’écoute hertzienne sur les postes équipés d’une puce DAB », explique Hervé Godechot, membre de l’ARCOM. Les puces DAB se trouvent dans tous les nouveaux postes commercialisés aujourd’hui ou directement dans les voitures récentes, vendues depuis 2020. Le DAB+ est disponible gratuitement et sans abonnement.
AirZen Radio fait partie des antennes nationales, comme ses consœurs, qui obtiennent, en plus de leur fréquence hertzienne, une fréquence numérique. « Dans une ville comme Paris, on peut écouter 48 radios en FM et plus de 100 en DAB+ », ajoute le spécialiste.
La France est à la traîne concernant le déploiement du DAB+. « La Norvège a complètement renoncé à la bande FM pour une radio exclusivement numérique. Idem pour la Suisse. D’autres pays, comme le Royaume-Uni, l’Allemagne ou la Belgique, ont une offre numérique déjà bien installée », explique encore Hervé Godechot.

AirZen Radio a démarré sa vie entre Paris, Lyon et Marseille. Elle la poursuit désormais, comme l’ensemble des autres stations nationales, à Bordeaux, Toulouse, Nice, Monaco, Amiens, Calais, Le Havre ou encore Metz. Le DAB+ couvrira, d’ici à la fin du mois de mars 2024, plus de 60% du territoire de la France hexagonale.
« On entre dans une phase où, après le développement des émetteurs le long des grands axes routiers, nous élargissons nos zones vers la ruralité », conclut Hervé Godechot.
“Les porteurs de projet sont partis de deux constats. Beaucoup de personnes souhaitent s’engager, mais ne savent pas comment faire. Elles n’ont pas forcément la disponibilité ou ne connaissent pas le monde associatif. Dans un deuxième temps, les associations ont toujours et encore besoin de bénévoles”, explique Sophie de Mazery, déléguée générale de Benenova.
L’objectif de Benenova est de rendre le bénévolat accessible à tous. La structure va ainsi travailler avec des associations dans le secteur de la lutte contre la précarité, mais également de la protection de l’environnement et du lien intergénérationnel. Benenova fait en sorte que ces associations proposent des formats d’engagement qui correspondent aux contraintes des personnes qui ne peuvent pas s’engager dans la régularité. Chacun peut donc choisir dans le calendrier l’action qui lui plait en fonction de ses disponibilités. L’équipe de Benenova locale envoie de son côté les informations pratiques et répond à toutes les questions.

L’association a été créée en août 2013, avec des premières actions en Ile-de-France. Le projet a ensuite été lancé à Nantes, en avril 2014, puis à Lille, en décembre 2016. En 2021, Benenova Rennes a agrandi le réseau, suivie de Benenova Marseille, en 2023. Plus de 21 000 bénévoles ont ainsi mené des actions avec Benenova depuis sa création en 2013.
L’association va accompagner de façon personnalisée des personnes qui sont éloignées de l’engagement. Notamment, les personnes en situation de handicap ou de précarité. L’enjeu est ainsi de passer d’une posture d’aidé à une posture d’aidant. Les parcours sont pluriels, mais se retrouvent autour d’une seule et même envie : être acteur de la société. “Par exemple, on peut accompagner des personnes en situation de handicap qui ont envie de participer socialement. Et qui, souvent, ne sont pas celles à qui on va de prime abord proposer de l’engagement bénévole” explique Sophie de Marezy.
Une étude faite pas Benenova révèle que le bénévolat rend plus heureux. En levant les principaux freins à l’engagement, cela permet à des personnes qui ne s’étaient jamais engagées de sauter le pas. Le sentiment d’être utile, de s’ouvrir aux autres et d’être mieux informés est très présent.
Faire du beau avec ce que d’autres considèrent comme un déchet. C’est la démarche de la créatrice marseillaise Elisabeth Vialettes-Royère. Elle utilise des bâches publicitaires pour créer des sacs et autres accessoires, comme des housses d’ordinateur ou des trousses de toilette. Elisabeth récupère cette matière première dans différents endroits : salons, foires et auprès d’entreprises et d’associations.
Souvent utilisées lors d’un événement spécifique, les bâches publicitaires sont ensuite jetées. Avec ses créations, elle leur donne donc une seconde vie. Un travail de découpage et d’assemblage qu’elle réalise dans son atelier installé chez elle, à La Blancarde. Un travail de création qui a démarré en juin 2021. Elisabeth se rapproche ainsi des acteurs locaux pour obtenir cette matière première. Des bâches, mais aussi de vieux liners de piscine, par exemple.
Ses créations sont au final composées de bâches en PVC et de bouts de textile. La créatrice réutilise ainsi environ 1 tonnede bâche par an. Et lorsque les commandes se multiplient, elle demande de l’aide à La Ficelle, un atelier d’insertion installé près du Vieux-Port. Un moyen pour elle de mettre un peu de bon sens dans la manière de produire et de consommer la mode. La créatrice se montre par ailleurs optimiste quant à la capacité des jeunes générations à concevoir la mode de manière plus durable.
Luc Nadier a grandi à Marseille et, plusieurs fois, il a dû faire face à des agressions violentes dans la rue. Aujourd’hui, 69% des Français ne se sentent d’ailleurs plus en sécurité dans la rue. Pour répondre à cette problématique grandissante, Luc a cocréé Safee, une solution anti-agression adaptable à tous les téléphones.

En s’appuyant sur les expériences de ses proches, il a en effet imaginé une coque de téléphone et un boîtier qui s’apparentent à un véritable garde du corps, discret et adaptable. Lors d’une situation dangereuse, grâce à une manipulation simple et rapide, une alarme retentit pour dissuader l’agresseur et ainsi prévenir les personnes environnantes. La scène est par ailleurs retransmise en direct et enregistrée grâce à Safee. L’application appelle aussi directement les contacts d’urgence et la police. Celle-ci pourra ainsi s’appuyer sur des preuves concrètes pour donner suite.
Au quotidien, Safee se veut être un véritable témoin. Luc rappelle que 67% des Français qui se sont fait agresser ne portent pas plainte par manque de preuve. C’est pourquoi, les enregistrements sont facilement disponibles sur l’application. Safee existe aussi en mode discret pour s’adapter à tout type de situation, dans la rue, au bureau, à l’école, ou à la maison. L’alarme est alors coupée, mais la retransmission en direct s’active.
Luc aimerait avec cette solution aider les personnes victimes de harcèlement scolaire ou encore de violences sexuelles ou conjugales. À l’avenir, Safee rassemblera toutes les fonctionnalités qui peuvent aider, soutenir et dissuader. Luc se tourne déjà vers l’intelligence artificielle et des mots-clefs. Avec Safee, il souhaite assurer la sécurité de toutes et tous afin que tout le monde puisse jouir de sa liberté au quotidien.

C’est une spécialité particulièrement bien connue en Provence, à Noël. En revanche, le reste de la France n’est pas forcément au courant de son existence : la pompe à l’huile. Délicieuse brioche, où l’huile d’olive remplace le beurre, parfumée à la fleur d’oranger, la pompe à l’huile trône en majesté sur les tables festives méridionales qui veulent respecter la tradition des 13 desserts. Quand on ne la réalise pas en famille, il est évidemment possible de l’acheter dans la plupart des boulangeries-pâtisseries du sud de la France. Comme pour les bûches, elles sont d’ailleurs relativement en vente en avance.
Il existe une légende sur la création de ce dessert. Novembre et décembre sont les mois où sont habituellement ramassées les olives pour faire l’huile. Il se raconte que, pour mieux nettoyer les grandes meules, on y jetait de la farine et l’on récupérait ce mélange que l’on travaillait à nouveau pour faire cette délicieuse préparation.
À Aix-en-Provence, sur le fameux cours Mirabeau, la Maison Béchard est pleine à craquer en période de fêtes. Bien évidemment, elle propose également à ses clients gourmands la fameuse pompe doucement sucrée. Il faut dire que depuis la fin du XIXe siècle, la Maison Béchard a préparé un nombre monumental de pompes à l’huile et la recette s’est transmise sur cinq générations.
Aujourd’hui, Margaux Touzet-Béchard est à la tête de l’entreprise. Elle continue de respecter cette tradition pour mieux là faire connaître. Béchard ne propose plus la pompe à l’huile uniquement au moment des fêtes, mais toute l’année. De plus, grâce au site Internet de la boutique, elle en expédie de par le monde à tous les amateurs de cette brioche typiquement sudiste.
Inauguré mi-novembre, le grand Tiers-Lab des Transitions a ouvert ses portes aux Chutes-Lavie, dans le 4ᵉ arrondissement de Marseille. Porté depuis 2021 par le Lica (Laboratoire d’intelligence collective et artificielle), il s’agit d’un lieu dédié aux différents acteurs œuvrant pour la transition écologique, sociale et numérique. Comme une grande colocation, ce lieu de vie s’étend sur le terrain de 6000 m² d’une ancienne bastide marseillaise.
Pour créer ce projet, le laboratoire a réuni des collectivités, promoteurs, citoyens et des investisseurs publics comme privés. Ensemble, ils ont réalisé une levée de fonds de 3,5 millions d’euros en début d’année. Une fierté pour le Lica, qui évolue sous forme de société coopérative. Transitions écologique, sociale et numérique… une grande diversité de projets est réunie dans ce lieu de travail et de création. Plusieurs activités y sont ainsi possibles, comme le coworking, des résidences, l’accueil d’événements, de formation, un café ou encore une cantine.
Pour le moment, une dizaine de structures et près de 20 personnes s’y sont installées. Il reste de la place dans ce tiers-lieu et les acteurs de la transition souhaitant postuler y sont les bienvenus. Les résidences durent trois ans au départ, coworkers pour un an ou travailleurs nomades peuvent aussi y venir pour la journée. Ce lieu rassemble ainsi différents profils dans un même but : œuvrer à la transition écologique, sociale et numérique en misant sur la force du collectif.