AirZen Radio – 1ère radio 100% positive
EN DIRECT
AirZen Radio
1ère radio 100% positive

Roms, sinti, manouches, gitans, voyageurs… Bon nombre de communautés se dissimulent derrière le terme “romani”. L’exposition “Barvalo” a été conçue avec dix-neuf personnes d’origine romani et non romani, de nationalités et de profils différents.

“Il y a une très grande diversité de communautés, comme de religions et de coutumes différentes. C’est très important de sensibiliser le grand public, car les clichés ont la peau dure”, détaille Caroline Godard de l’association Rencontres Tsiganes, à Marseille. En langue romani, “Barvalo” signifie “fier”. “L’exposition a voulu rendre une dignité à ces personnes qui sont souvent rejetées.”

Clichés positifs, clichés négatifs

En effet, des étiquettes positives comme négatives sont souvent attribuées aux populations romani. “Le chercheur Martin Olivera affirme que les populations tsiganes sont prises entre le joug de l’exotisme et le marteau de la marginalité. Je suis tout à fait d’accord : d’un côté, on les fantasme, comme dans l’œuvre de Victor Hugo avec Esmeralda. Et de l’autre, ils sont considérés comme marginaux”, ajoute Caroline Godard.

Parmi les clichés positifs, il y a l’idée que les Romanis sont une communauté de musiciens. Ou encore que les femmes romani sont très belles. “A contrario, ils sont souvent qualifiés de voleurs. On pense qu’ils ne travaillent pas, ou qu’ils vivent en caravane. Alors que c’est le cas pour une petite minorité d’entre eux”, précise Caroline Godard. Dans le monde, il y aurait 15 millions de personnes romani.

“Barvalo”, à retrouver au Mucem, à Marseille, jusqu’au 4 septembre 2023.

C’est une première à Marseille. Les tickets suspendus débarquent au cinéma Les Variétés. Une opération solidaire mise en place pour lutter contre l’exclusion culturelle. Mais aussi pour permettre au plus grand nombre de profiter du 7e art. Chaque spectateur a désormais la possibilité de glisser de la monnaie dans une tirelire présente sur le comptoir de la billetterie.

L’argent ainsi récolté permet d’offrir une place de cinéma à une personne dans le besoin. Ici, la confiance est de mise, car les tickets mis à disposition sont donnés à toute personne s’estimant être en difficulté, sans avoir à se justifier.

Ce système solidaire de tickets suspendus s’inspire d’une tradition italienne. Plus exactement napolitaine. En effet, tout est parti du « caffè sospeso ». Un café suspendu, qui consiste à payer deux cafés quand on en commande un. La deuxième boisson est ensuite destinée à une personne démunie. La pratique s’est démocratisée à la fin de la Seconde Guerre mondiale.

Depuis, le concept s’est exporté et des lieux de culture ont repris ce dispositif solidaire pour proposer des tickets suspendus aux personnes dans le besoin. En France, c’est le cinéma Le Méliès de Saint-Etienne qui a ouvert la voie en 2015. Le dispositif permet d’offrir entre 1 500 et 2 000 places pour environ 190 000 entrées payantes.  

AquaPouss’ est une start-up installée à Marseille. Elle se donne pour mission de faire découvrir les principes de l’aquaponie au plus grand nombre. Pour cela, elle a créé un kit à destination des particuliers. Ressemblant à un meuble de cuisine classique, il est composé de deux étages. Près du sol est installé un aquarium avec des poissons. Juste au-dessus, se trouve un bac à plantes.

Les deux parties sont reliées par des tuyaux. Car l’aquaponie est une technique très ancienne utilisée notamment par les Aztèques. Elle fonctionne comme un circuit fermé puisque les déjections des poissons servent à nourrir les légumes et plantes. Dans ce kit, une pompe permet d’acheminer cet engrais naturel jusqu’aux plantes installées juste au-dessus dans un bac de billes d’argile. Une solution écologique pour faire pousser des végétaux car elle permet d’économiser 80 à 90% d’eau par rapport à une pratique de culture classique.

C’est lors d’un voyage en Amérique du Sud que Domitille Laude, Théophile Gallardo et Guillaume Girault, les trois fondateurs d’AquaPouss’, ont découvert l’aquaponie. Un système qui permet de faire pousser fruits, légumes et autres plantes aromatiques et ornementales.

Pour l’instant, ils ne proposent qu’un seul modèle destiné à l’intérieur des maisons ou appartements. La start-up intervient également en milieu scolaire et auprès d’entreprises pour initier le plus grand nombre à l’aquaponie. Un kit qu’ils font découvrir dans une boutique éphémère installée au 86 rue Grignan à Marseille. Pour ce modèle, comptez environ 300 euros.

C’est une quête de dépassement perpétuelle dans laquelle est lancé Théophane Courau. Aussi bien dans sa vie personnelle que professionnelle. Il y a quelque temps, ce chef d’entreprise à la tête de la société FATEC Group, une entreprise de gestion de flotte automobile marseillaise, a participé au Marathon des Sables. Une 37e édition qui s’est déroulée du 21 avril au 1er mai dernier.

Une épreuve de course à pied mythique durant laquelle les coureurs parcourent 250 km en autosuffisance alimentaire. Une épreuve que Théophane a terminée en 53 heures se hissant à la 357e place sur 1180 participants. Un exploit qui a nécessité de nombreux mois de préparation et une discipline stricte. Pour l’encourager, Arnaud Bazin, le directeur des achats de FATEC Group, était aussi présent sur la ligne de départ.

Une condition physique et un mental de sportif qu’il transpose à la gestion de son entreprise et à la gestion de ses effectifs. Il évoque notamment les notions d’objectifs, de gestion de l’effort, l’importance du collectif et de la préparation. Un exploit dont il est très fier. Il se tourne déjà vers son prochain objectif : la traversée de l’Atlantique. Il évoque avec nous ce que le sport lui apporte au niveau professionnel et inversement.

L’aviron est à l’honneur cette semaine dans AirZen Sport. Une émission réalisée depuis la base nautique de Corbières à Marseille avec notre invité, Alexis Sanchez. À 24 ans, cet athlète de parasport de haut niveau n’a qu’un seul objectif en tête : se qualifier pour les Jeux paralympiques de 2024 où il souhaite représenter la France en aviron.

En 2019, ce grand sportif est amputé des deux jambes à la suite d’un accident de la route. Il passe ensuite un an en centre de rééducation. C’est là-bas qu’il découvre l’aviron. Quelques entrainements suffisent à confirmer son coup de cœur pour la pratique. Il nourrit alors l’idée de participer aux Jeux de Paris en 2024. Un projet paralympique qu’il élabore avec l’association L’Avi Sourire, qui permet au plus grand nombre de pratiquer l’aviron.

Il a déjà un beau palmarès dont deux titres de champion de France sur 500 m. Mais aussi un beau titre de vice-champion de France sur 2000 m en indoor. Un objectif qui nécessite un entrainement quotidien. Pour cela, il bénéficie d’aménagement de la part de son employeur. Car Alexis est aussi ingénieur. Il nous présente ce triple projet : sportif, professionnel et de rééducation.

Son parcours, sa motivation et les Jeux de Paris 2024. Un beau programme en compagnie d’Alexis Sanchez.

Nèrta. C’est le nom de la pépinière qui vient d’ouvrir dans le 13e arrondissement de Marseille. Située dans les quartiers nord de la ville, elle a pour spécificité de ne proposer que des plantes locales. Le Paysan Urbain, l’association à l’origine du projet, y fait pousser des graines récoltées dans les massifs de la région, comme ceux de la Sainte-Baume ou proche de la montagne Sainte-Victoire.

Cette pépinière de plantes méditerranéennes est un projet de longue date. Depuis deux ans, l’association y travaille. Les équipes ont démarré la phase d’expérimentation en 2020 avec cinq types de plantes.
Désormais, Nèrta propose une soixantaine de variétés à la vente. Laurier, lavande et autres orpins y sont disponibles. Des essences adaptées à des climats secs et chauds car peu gourmandes en eau. Avec les plantes qu’elle propose, la pépinière souhaite renforcer la biodiversité.

Ces plantes répondent aux enjeux du réchauffement climatique comme le manque d’eau ou la nécessité de végétalisation. Une promotion de la flore locale qui devient donc nécessaire pour la région. Des filières comme celles-ci sont déjà bien implantées dans le Grand-Est ou en Occitanie, mais se développent encore dans le Sud-Est. La pépinière a aussi pour but de développer des emplois en insertion professionnelle.

Raphaël confectionne des couteaux sur-mesure dans sa boutique à Marseille. Le magasin et l’atelier se trouvent dans le quartier du Panier. Au départ, Raphaël ne se prédestinait pas au métier de coutelier. Il a entrepris des études de commerce, mais s’est rendu compte que c’est aux côtés de son père qu’il se sentait à sa place. Son papa, Jean-Pierre, est artisan forgeron d’art coutelier. Ils ne sont qu’une petite vingtaine en France à avoir cette compétence.

Couteillerie du Panier

« J’ai commencé à tourner la manivelle de la forge quand j’avais 5-6 ans. On va dire que quand j’ai fait le premier pour moi, je devais avoir 10 ans. Les vrais couteaux que j’ai commencé à pouvoir commercialiser, j’avais 16 ans », explique Raphaël.

Aujourd’hui, son frère est également en train de se former pour rejoindre l’entreprise familiale. La Coutellerie du Panier défend aussi des valeurs fortes, axées sur le mieux agir pour la planète.

« Je récupère toutes les chutes de bois français et je fais les manches avec. La nouveauté de cette année, c’est que l’on fait du plastique recyclé. J’ai quelqu’un qui pêche des bouchons. Ensuite, on le fait fondre, on le met en plaque et je fais mes manches de couteaux avec. On va chercher des matières novatrices pour les manches. Aujourd’hui, par exemple, on ne travaille plus avec de l’ivoire. C’est fait avec de la résine et du lait de coco », explique Raphaël.

Chaque couteau est unique et a à sa particularité. Raphaël organise également des ateliers pour transmettre son savoir et sa passion.

 Coutellerie du Panier : 22 r Panier, 13002 Marseille

Fin mars, un dispositif original a été installé dans le Vieux-Port de Marseille. Il s’agit de boudins flottants conçus à partir de cheveux recyclés. Leur rôle : absorber les hydrocarbures que relâchent les bateaux dans le port. Ces boudins ont été pensés par la société Ecofhair en collaboration avec l’association des Coiffeurs Justes. Ce dispositif compte sur le pouvoir absorbant de la fibre capillaire.

D’autant plus que les cheveux sont une ressource inépuisable et encore trop peu valorisés une fois coupés. C’est la première fois que le Vieux-Port s’équipe d’un tel dispositif. Une ligne de boudins longue d’une trentaine de mètres a également été installée au port de la Pointe-Rouge. Celle-ci vise à capter la pollution aux hydrocarbures souvent présentes dans les zones portuaires mais qui reste difficile à quantifier.

Les cheveux sont lipophiles, c’est-à-dire qu’ils captent les matières grasses contenus dans de nombreux polluants comme dans l’essence ou l’huile de moteur. Ces boudins baptisés Capisorb empêchent ainsi ces substances de se diffuser dans l’eau en créant une sorte de barrage flottant.

Un mètre de boudin peut ainsi capter jusqu’à cinq litres de carburant. Ces installations doivent être renouvelées une fois par saison. Les boudins vont désormais être installés dans d’autres ports du sud de la France.

Chaque année, plus de 100 000 manifestations professionnelles, sportives et culturelles sont organisées selon l’ADEME (l’Agence de la transition écologique). Celle-ci constate aussi que 2,5 tonnes de déchets, 1 000 kWh d’énergie et 500 kg de papier sont générés lorsqu’il y a 5 000 participants. Lassés de voir des déchets joncher le sol des événements auxquels ils ont assisté, deux amis, Julien Perrier et Arthur Pullup, ont décidé d’agir à leur échelle. Avec le peu de moyens qu’ils avaient, ils ont mis en place des supports de gestion des déchets. C’est ainsi qu’est née en 2004 Aremacs : association pour le respect de l’environnement lors manifestations culturelles et sportives. Elle est aujourd’hui implantée à Lyon, Nantes, Bordeaux, Marseille et Paris. 

Plusieurs actions

Depuis, la structure associative a fait évoluer ses missions et agit à plusieurs niveaux. Elle mène des actions de gestion, de réduction et de valorisation des déchets lors d’événements. Aremacs est intervenue sur plus de 150 manifestations l’an dernier. Celles-ci sont diverses : les fêtes de villages, le Tomorrowland Winter de l’Alpe d’Huez, les Nuits sonores à Lyon, Garorock à Marmande (Lot-et-Garonne).

Il s’agit alors d’un accompagnement personnalisé en trois parties. Avec, tout d’abord, un bilan de ce qui est déjà fait et les points à améliorer. Le jour J, Aremacs met à disposition les supports de tri et assure auprès du public le volet sensibilisation. Puis vient l’heure du bilan avec des données chiffrées. Le but étant d’autonomiser les organisateurs pour qu’ils ne fassent plus appel à ce service

Aller vers différents publics

Aussi, en parallèle, les 28 salariés et plus de 400 bénévoles repartis sur les cinq antennes organisent une centaine d’ateliers/animations comme appartement zéro déchet, le vélo-broyeur, etc. Certains sont par ailleurs bien spécifiques aux territoires. « Ça fait partie de nos engagements : l’accompagnement au changement citoyen, explique Sarah Thyssen, responsable vie associative sur l’antenne néo-aquitaine. L’idée est de donner des conseils à appliquer chez soi sans faire culpabiliser. »

Récemment, Aremacs a créé un autre rendez-vous : les Jeer (Journées de l’évènementiel écoresponsable). Il s’agit alors de mettre en réseau les acteurs, locaux et internationaux, de ce domaine d’activité. Pendant deux jours, ils échangent, questionnent, proposent des solutions autour des bonnes pratiques. D’ailleurs, la 5e édition se tiendra fin mai à Marseille.

“Faire de l’écoresponsabilité un événement”

Grâce à toutes ces actions, l’association rencontre trois millions de personnes chaque année. Selon Valentin Lacombe, responsable de la communication, les résultats sont là. « L’an dernier, on a valorisé 450 tonnes de déchets sur tout le territoire national. Nous, ce que l’on souhaite, c’est faire de l’écoresponsabilité un événement. Nous, on est là pour parler de cette thématique, mais aussi pour être funs et ludiques. Il faut aussi dire qu’on n’a plus le choix d’agir. Avec toutes les problématiques environnementales qu’on rencontre, les rapports du Giec qui sont de pire en pire. C’est important ce que l’on fait. »

Chaque semaine, dans notre journal de la culture, vous pouvez retrouver des recommandations variées, des films aux livres en passant par les séries, la musique ou les sorties.

Ce 24 avril, une nouvelle série policière pointe le bout de ses armes à feu. Diffusée sur Canal+, « B.R.I. » promet plus de réalisme et une intrigue musclée. On vous raconte aussi la polémique qui gronde sous le plafond de l’Opéra Garnier, avant de vous conseiller un film turc et un album surprenant.

Avec “B.R.I.”, le renouveau de la série policière

Les séries policières se suivent mais ne ressemblent pas. En tout cas, pas toutes. Diffusée sur Canal+ à partir de ce 24 avril, « B.R.I. » se veut plus réaliste et novatrice que celles qui l’ont précédée. L’intrigue, assez classique, suit une brigade de la BRI de Versailles. Mais le scénariste et réalisateur Jérémie Guez, à l’origine du projet, a veillé à éviter tous les poncifs et les clichés. Tout en imposant, via son casting (Sofian Khammes, Théo Christine, Waël Sersoub, Ophélie Bau…), de nouvelles têtes.

Très inspiré par « Miami Vice », Jérémie Guez livre ainsi une peinture nuancée de l’état du grand banditisme, sans noircir le trait. Et s’attache à brouiller les pistes et les frontières entre gentils policiers et méchants bandits. Le résultat est impressionnant et très addictif.

Polémique sous le plafond de l’Opéra Garnier

Si vous êtes déjà allé à l’Opéra Garnier, à Paris, vous n’avez pas pu le manquer. En levant la tête, on aperçoit le célèbre plafond peint par Marc Chagall. De couleur très vive, celui-ci a été commandé en 1964 par le ministre de la Culture de l’époque, André Malraux. Il est venu recouvrir une autre œuvre, signée Jules-Eugène Lenepveu, peintre du XIXe siècle. Mais aujourd’hui, ses ayant-droits l’exigent : il faut décrocher Chagall pour libérer la toile de leur ancêtre, qui se trouve toujours dessous.

Techniquement, c’est faisable. La toile de Chagall a toujours été conçue pour être escamotable. Mais Chagall est si célèbre aujourd’hui que démonter son plafond, devenu un symbole de Garnier, pourrait faire polémique. À l’inverse, les partisans de Lenepveu estiment que sa coupole respecte mieux l’ambiance de l’Opéra. La bataille ne fait que commencer.

“Burning Days”, magnifique thriller politique venu de Turquie

Le film à voir cette semaine nous vient tout droit de Turquie. « Burning Days » raconte l’histoire d’un jeune procureur envoyé dans une petite ville rurale d’Anatolie où règne la corruption sur fond de détournement d’eau. Et lorsqu’une jeune gitane porte plainte pour viol, tout bascule. 

Thriller politique haletant, doté d’une mise en scène magnifique, « Burning Days » a fait scandale en Turquie. Pas tellement pour son propos très dur sur la corruption endémique des autorités du pays, mais plutôt parce qu’il montre deux personnages masculins très proches. Une tension homo-érotique, dans une Turquie très homophobe, qui a poussé le ministère de la Culture à retirer les subventions au film.

Au-delà de la polémique, « Burning Days » est surtout un modèle de mise en scène étouffante et de montée en tension. Le réalisateur, Emin Alper, s’intéresse à la sauvagerie en sommeil d’une société divisée. C’est noir, poisseux et fascinant à la fois.

Les “Mythologies” d’un ancien Daft Punk 

Longtemps, Thomas Bangalter n’a été que la moitié d’un tout. D’un duo, en l’occurrence, qui a exporté l’électro française à travers le monde : Daft Punk. Le groupe casqué s’est séparé en 2021. Et Bangalter, célibataire, vient de sortir un album, « Mythologies ». On est loin des « harder, better, faster, stronger » de la grande époque Daft Punk. Cet opus est une composition pour orchestre. Au départ, c’est le chorégraphe Angelin Preljocaj qui a sollicité Bangalter pour écrire la musique de l’un de ses ballets

Mais Bangalter et la musique symphonique, cela ne sort pas de nulle part. Sa mère était chorégraphe. Et le compositeur avait déjà eu l’occasion, avec Daft Punk, de travailler avec des orchestres. Sur « Mythologies », il y a moins de machine, mais pas moins de cœur. Le ballet et la musique qui l’accompagne sont à voir à Marseille du 8 au 11 juin.

On connait toutes et tous la musique : pour être en bonne santé, il faut manger au moins cinq fruits et légumes par jour. Une recommandation de santé publique que l’on entend tous les jours. Mais savez-vous d’où viennent ces recommandations ? Il semblerait que le gouvernement se soit inspiré du « régime crétois », aussi appelé « diète méditerranéenne ». Ce concept, créé dans les années 1960 par l’épidémiologiste américain Ancel Keys, a été inscrit en 2010 par l’Unesco sur la liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité.

Ce « régime crétois » est justement le point de départ d’une exposition permanente au Mucem, à Marseille. L’exposition le « Grand Mezzé » propose en effet de définir et de préserver l’authenticité culinaire géographique et culturelle de la cuisine méditerranéenne tout en interpellant les visiteurs. Comment protéger un régime alimentaire sans l’empêcher d’évoluer ? Comment rester perméable tout en restant authentique ? Autant de questions qui sont posées tout au long de l’exposition permanente. Pour tenter de trouver des réponses, l’exposition le « Grand Mezzé » emmène le visiteur du champ à l’assiette et des savoir-faire culinaires traditionnels de Méditerranée aux chaines de restaurants mondialisés.

Une exposition participative

À côté de cette exposition permanente, et pour aller plus loin, le Mucem a décidé de créer une seconde exposition. Temporaire cette fois, et surtout itinérante. Un travail baptisé « Mix Mezzé », qui cette fois sillonne les rues des quartiers marseillais. L’idée est de sortir l’exposition du cadre du musée pour aller à la rencontre de la population. Et, surtout, d’attirer un nouveau public, peu habitué des musées, à découvrir l’art.

Pour réaliser cette exposition insolite, l’association Le Tamis a d’abord procédé à une méthode d’enquête-collecte. L’idée étant de réaliser une exposition participative, ludique et surtout conviviale. Le rendu est bluffant. Organisée comme un grand repas, l’exposition « Mix Mezzé » mêle objets, récits, recettes et différentes trouvailles.

Pour aller plus loin > Miam in Marseille : le renouveau gourmand d’une ville millénaire

Vista est une marque marseillaise de ballons de foot écoresponsables. Des objets écologiques qui ont déjà conquis de nombreux passionnés. Mais à quelques mois de la Coupe du monde de rugby, qui se déroulera en France en septembre et octobre prochains, Vista vient de se lancer dans la fabrication de ballons ovales recyclés. Les premiers du genre en France.

60% de matériaux recyclés, comme des pneus de voiture usagés, composent ces ballons de rugby. Des entreprises étrangères, rigoureusement sélectionnées, fabriquent ces ballons. Vista se base sur de nombreux critères comme le respect de l’environnement et celui des travailleurs. Pour de petites quantités, la marque peut également les fabriquer dans son atelier marseillais.

Voir cette publication sur Instagram

Une publication partagée par Enfin un ballon écoresponsable ! (@vista_ballon)

Avec cette démarche, la marque souhaite ainsi réduire l’impact sur l’environnement des procédés de fabrication de tels objets. Mais elle entend également créer des emplois en insertion. Pour rappel, Vista a démarré en 2020 sous l’impulsion de son fondateur, Jean-Baptiste de Tourris. Ce dernier avait découvert que la composition des ballons de football était exclusivement faite de plastique.

Des objets de loisirs bien souvent à usage unique. Les ballons sont vendus, en lots personnalisés à destinations d’annonceurs et d’entreprises, depuis le mois de janvier et jusqu’au mois de juin.

À Marseille, l’association Les Pêcheurs du cœur a conçu une combinaison de plongée adaptée, permettant aux personnes paraplégiques de nager en autonomie. C’est Majed Bourguiba qui a pu la tester, fin janvier dernier. Paraplégique suite à un accident de moto, il a eu cette idée lors d’une discussion avec son ami d’enfance, le fondateur de l’association, Matthieu Ferreira. Avec Les Pêcheurs du cœur, cleui-ci souhaite ainsi mêler sa passion pour la pêche sous-marine à des élans de solidarité.

Beuchat, une entreprise marseillaise, a fabriqué cette combinaison sur-mesure d’un nouveau genre. Elle est conçue pour être facilement enfilable. Elle est par ailleurs dotée de petits ailerons sur les genoux. Ces derniers permettent de suivre la trajectoire et les impulsions donnés par le haut du corps.

Les premiers tests de cette tenue se sont faits dès le mois de novembre 2022. Depuis, de nombreux ajustements ont été réalisés. Un moniteur d’apnée a de son côté suivi Majed. Ainsi, il réapprend les techniques adaptés au déplacement dans l’eau en autonomie.

Bien que cette combinaison adaptée n’est qu’un prototype, elle pourrait être un espoir pour les amoureux de plongée et de la mer en situation de handicap. Matthieu et Majed espèrent retourner pêcher ensemble au mois d’avril.

À Marseille, Eric Doucet, gérant de l’entreprise Catova, s’est spécialisé dans la fabrication et la distribution de vêtements pour les professionnels des domaines de la restauration, de la sécurité, de l’hôtellerie, du bâtiment, etc.

Depuis une quinzaine d’années, sa société produit des tenues de travail, notamment des polos, à base de plastique recyclé. Une technique plutôt novatrice dans ce secteur. Il s’agit un fil fabriqué en Italie, tissé et teint à Lyon puis envoyé en Tunisie pour la conception.

Un tissu adapté aux professionnels

« C’est un tissu qui est respirant et résistant à l’abrasion. Ces qualités sont importantes dans le monde professionnel », explique Éric Doucet.

Quant à savoir si cela coûte plus cher : « Si on se base sur un polo qui est à 12 euros et 100% coton, celui avec du coton et polyester recyclé sera 60% à 80% plus cher. Mais à l’usage, il n’y a pas photo. Ça ne bouge pas. S’il n’y a pas trop de turn-over la société sera gagnante », affirme le gérant de Catova.

Développer cette game

Quand il a lancé ces vêtements écoresponsables pour professionnels par conviction, ces produits n’étaient pas plébiscités. À présent, Eric Doucet constate que certaines entreprises sont partisanes de ce genre de vêtement. « Il ne faut pas oublier qu’on fait des tenues pour professionnels et qu’on ne peut pas, sous prétexte de vendre des produits écoresponsables, d’avoir quelque chose qui n’est pas résistant, c’est important », précise-t-il.

Aussi, le gérant de Catova souhaite développer cette ligne de produits, mais qu’il y ait une réglementation au niveau de la traçabilité des composants.

Actuellement à Marseille après avoir été à Athènes, the Beit Project prendra prochainement la direction de Bruxelles et de Sarcelles, en région parisienne. The Beit Project, qu’est-ce que c’est ? Un projet européen éducatif et social construit autour du vivre-ensemble.

Ce programme utilise le patrimoine et les espaces urbains qui nous entourent comme outils de réflexion. Des moyens de se questionner sur l’histoire de ces lieux, tout en y abordant les notions d’altérité et de vivre-ensemble. Le projet prend la forme d’une école nomade. Elle se déplace ainsi dans différentes villes d’Europe.

Jusqu’au 9 mars, à Marseille, l’école accueille 150 élèves issus de différents collèges de la cité phocéenne. L’occasion peur eux de découvrir une partie de l’histoire de leur ville. The Beit Project s’inscrit cette année dans le cadre de la commémoration des 80 ans des rafles, de l’évacuation et de la destruction des Vieux-Quartier.

Le Beit Project permet ainsi d’associer l’apprentissage de l’Histoire à la lutte contre le racisme, les discriminations ou encore l’exclusion sociale. Différentes thématiques sont abordées au travers de ces ateliers comme le devoir de mémoire, l’antisémitisme, la résistance, le héroïsme ou encore des notions comme le féminisme.

Malgré ses 2600 ans d’histoire, Marseille, en une dizaine d’années, et redevenue l’une des plus grandes attractions de France. Peut-être avec un peu trop de confiance en son Vieux-Port, son soleil et sa Méditerranée, la deuxième ville de France végétait joliment…

Aujourd’hui, redevenue destination à la fois touristique et gastronomique – cinq restaurants étoilés, et quatre, triplement étoilés par le Guide Michelin -, Marseille redécolle et vient se placer en haut des destinations à visiter absolument.

Ville résolument multifacette, la cité phocéenne a vu arriver plusieurs chefs de cuisine qui se sont installés, sans forcément être marseillais d’origine, dans de nouveaux lieux qui, très rapidement, ont réussi à attirer le plus grand nombre…

De même, plusieurs artisans ont, ici aussi, réussi à créer de nouvelles adresses et de nouveaux produits, et rendent à Marseille son image de ville résolument gourmande.

Marseille gourmand avec sept personnalités

Pour ce Miam in France, spécial Marseille, Fred Ricou est allé à la rencontre de sept personnalités qui font le renouveau gourmand de la ville.

Du seul fumeur de poisson de la région au responsable de la première pâtisserie végétale de la ville. D’une cheffe présente sur le Vieux-Port depuis 28 ans, à une jeune cheffe, déjà reconnue, qui s’est installée il y a quelques mois. Du président de l’association chocolatière Bean ton Bar France à la charcutière française la plus en vue. De celui qui fait des pâtes fraîches de qualités extraordinaires après avoir été plombier pendant quelques années. Une véritable tour des saveurs d’une ville qui n’en finit plus de nous surprendre.

Un Miam in France à écouter, un panisse à la main, en se promenant dans le quartier du Panier.

Chez Madie – Les Galinettes
138 Quai du Port, 
13002 Marseille

Regain 
53 rue Saint-Pierre, 
13005 Marseille

Maison Matthieu
12 rue Augustin Roux
13015 Marseille

Maison Payany
72 rue de Breteuil
13006 Marseille

Coquillettes et Fusilli
109 boulevard Notre-Dame
13006 Marseille

Oh Faon !
6 rue Edmond Rostand
13006 Marseille

La Baleine à Cabosse
213 rue de Paradis
13006 Marseille

Le bateau vient de lever les voiles depuis Marseille. Le Boat Project a quitté la cité phocéenne le 12 janvier dernier, prochaine escale : Tanger, au Maroc. L’équipage est composé de huit jeunes recrutés un peu partout autour de la Méditerranée. Car l’objectif du Boat Project est de promouvoir l’importance du vivre-ensemble.

L’idée est de faire de la Méditerranée un lieu de rencontre et de promotion de la diversité sous une nouvelle forme, celle d’une traversée en bateau. À bord de ce voilier se trouvent les Compagnons de la Méditerranée, de jeunes adultes recrutés dans différents pays du pourtour méditerranéen.

Boat Project : une traversée de pour tisser du lien

Durant les cinq prochains mois, l’équipage du Boat Project va traverser cette mer, étape par étape, en tissant des liens du Nord au Sud. Ils mettront ainsi en relation cinq villes portuaires : Marseille, Tanger, Barcelone, Tunis et Bastia. Leur objectif durant ces étapes sera donc de permettre de se faire rencontrer des jeunes de tout horizon et de dialoguer.

La traversée permettra également de tisser des liens avec des associations et des établissements scolaires dans ces différentes villes pour promouvoir ensemble la diversité. Les huit jeunes navigateurs organiseront également des ateliers et des activités pédagogiques et culturelles avec les locaux.

-20%, -50% ou encore -70%, les rabais sur les produits de consommation s’enchaînent pendant ces soldes, jusqu’au 7 février. Une période qui peut inciter à l’achat impulsif. Afin de renseigner le consommateur sur l’histoire et l’impact environnemental des vêtements, Marguerite Dorangeon et Rym Trabelsi ont créé en 2018 Clear Fashion.

Il s’agit d’une application mobile sur laquelle on retrouve l’évaluation de 500 marques, françaises et internationales. Quatre thématiques sont regardées à la loupe : l’environnement, le social, la santé et la cause animale. D’autres informations sont mentionnées, comme la provenance des produits et les différents lieux de fabrication, quand cela est possible.

Acheter en conscience

C’est à la fin de leurs études que les deux associées se lancent, après un constat. « On a découvert que le secteur de la mode représente 10% de l’impact carbone mondial, explique Marguerite. Et puis, il y a aussi eu des scandales sociaux comme l’effondrement du Rana Plaza (en 2013, à Dacca, au Bangladesh un immeuble accueillant six usines de confection de vêtements s’est effondré causant la mort de plus 1000 ouvriers, NDLR). Ou encore le sujet des Ouïghours (une minorité ethnique opprimée en Chine, contrainte de travailler pour l’industrie textile, autre autres, NDLR). On se sentait concernées en tant que consommatrices. On s’est dit qu’on voulait pouvoir acheter en ayant toutes les informations. »

Voir cette publication sur Instagram

Une publication partagée par Clear Fashion (@clearfashionapp)

Un intermédiaire entre les clients et les marques

Depuis la création de Clear Fashion, la cofondatrice souligne avoir convaincu plus de 10 millions de consommateurs avec cette application. « Aujourd’hui, ils sont plus d’un sur deux à ne pas faire confiance aux informations délivrées par les marques elles-mêmes. 80% des acheteurs demandent qu’un tiers apporte l’information, donc nous. » Et cet outil aide les clients à faire leur choix avant de passer à l’achat. Ils privilégient d’ailleurs les enseignes mieux notées, remarque Marguerite Dorangeon.

Par ailleurs, elle note que, grâce à l’implication des usagers et leur volonté de plus de transparence sur l’impact environnemental des vêtements, les enseignes communiquent davantage sur leurs processus de fabrication. Aussi, le système d’évaluation les encourage à s’intéresser au traçage et à les responsabiliser.

À l’avenir, Clear Fashion souhaite que les clients aient toutes les informations en direct, avant d’acheter avec un système de scan d’étiquette.  

De plus en plus d’étudiants sont confrontés malgré eux à la précarité. Avec l’inflation, la situation empire pour cette frange de la population déjà fragile économiquement, pour qui le coût de la vie a augmenté de 6,47% en 2022 selon le rapport annuel de l’Union nationale des étudiants de France (Unef).

D’après le ministère des Solidarités et de la Santé, 40% des étudiants qui vivent seuls sont en situation de pauvreté. Un constat préoccupant, et non sans conséquence. Selon l’Observatoire du Samu social, un quart des étudiants présents à l’aide alimentaire déclarent un état de faim modéré et sévère, et un état dépressif majeur pour un tiers d’entre eux.

Précarité étudiante : apporter du lien social

Un constat et un bilan partagé par l’association Cop1. Dans son enquête annuelle dévoilée le 3 octobre dernier, Cop1-Solidarités étudiantes révèle que 56% des étudiants interrogés admettent ne pas manger à leur faim de manière générale. On apprend aussi dans cette étude que 85% d’entre eux ont déjà sauté un repas faute d’argent. Un étudiant sur trois ne prendrait d’ailleurs qu’un seul repas par jour faute d’argent.

Pour tenter d’aider les étudiants en situation de précarité, l’association, présente à Paris, Angers et Marseille, distribue des paniers repas et des kits d’hygiène. Mais la structure va aussi plus loin en tentant d’apporter du lien social et de permettre aux étudiants de garder aussi une vie sociale et culturelle, comme l’explique Gilles Kounkoud de Cop1.

En collaboration avec le Parc naturel régional de la Sainte-Baume, l’association Forêt Modèle de Provence s’engage dans la revalorisation de l’arbousier.

Après une étude approfondie, l’association a redécouvert les nombreuses vertus de cet arbuste réputé principalement pour ses fruits mais pas seulement. 

Un pilier pour les forêts de Provence 

“Finalement, c’est un arbuste qui a évolué avec la présence des feux de forêts. Principalement dans le Sud, nous devons souvent faire face aux incendies et son essence ne va pas accélérer le feu. L’arbousier, comme d’autres végétaux, ont une capacité de résilience post-incendie qui est très intéressante. Celle-ci permet de lutter contre l’érosion des sols, l’érosion qui va empêcher les forêts de se refaire après les incendies. C’est également l’érosion qui peut être catastrophique lorsqu’il y a des inondations importantes comme il nous est arrivé de connaître dans le passé”, explique Nicolas Plazanet, chargé de mission à l’association Forêt Modèle de Provence. 

Forêt Modèle a été créé au Canada en 1992 et c’est avant tout un réseau. “Notre but est de communiquer en vue d’étude que nous réalisons, mais également des actions de territoire, comme la relance économique de l’arbousier ou encore de la pistache, deux espèces particulièrement présentes en Provence”, indique Nicolas Plazanet.