À Lyon, l’association Récup et Gamelle lutte contre le gaspillage alimentaire depuis 2014. L’équipe s’est rendu compte que ce gaspillage allait de pair avec la précarité alimentaire. En prônant une alimentation de qualité et durable, Récup et Gamelle espère faire changer les mentalités et agir sur l’ensemble de la chaîne alimentaire.


Pour sensibiliser les personnes issues de quartiers populaires, l’association a imaginé deux tiers-lieux alimentaires, la Mesa et la Récupéria. Tous deux installés dans le 8ᵉ arrondissement lyonnais, ils ont pour ambition de promouvoir une alimentation durable, zéro déchet et accessible à tous.

Le restaurant-café de la Récupéria propose un menu hebdomadaire confectionné essentiellement à base d’invendus. Ces ressources sont ainsi récupérées par l’association Récup et Gamelles. Les clients peuvent alors profiter d’une triple tarification solidaire selon leurs revenus et vivre une expérience “comme au restaurant.
Matthias Chappuis, coordinateur administratif et financier de l’association, rappelle les synergies naissantes dans cet endroit. Il espère ainsi que cet endroit convivial donnera lieu à des nouveaux liens sociaux et s’intégrera au mieux dans la vie de quartier. Pour Brando, chef cuisinier de la Récupéria, ce laboratoire pédagogique est aussi un moyen efficace pour faire découvrir la cuisine végétarienne à base d’invendus bons et gourmands.
Cette interview a été réalisée en partenariat avec le média impact.info. Vous pouvez retrouver son contenu en intégralité, ici.
Ce média a été fondé par Impact Partners et AirZen Radio, afin de mettre en lumière la parole de celles et ceux qui veulent faire bouger les lignes au sein de leur entreprise … mais pas que !
Rendez-vous sur impact.info pour découvrir tous les nombreux témoignages.
La coopérative Intermède accompagne la transformation de lieux en réhabilitation et soutient la transition des territoires. Pour cela, elle crée des lieux hybrides d’intérêt collectif et de coopération. Pérennes et transitoires, ces espaces suivent la trajectoire vers des sociétés durables et solidaires.
À Villeurbanne, près de Lyon, la Filature offre aux quartiers des Poulettes et de Croix-Luizet un nouveau lieu de réflexion et de partage. En plein centre-ville, ce lieu d’occupation temporaire prend place dans les anciennes usines Renaud et profite ainsi de deux années de réhabilitation. Maëlle Nègre est la coordinatrice du site au sein d’Intermède. Pour elle, la Filature accompagne la transition du quartier tout en permettant aux habitants de tisser des liens.


Au sein de la Filature, de nombreuses structures de l’économie sociale et solidaire se partagent les lieux. Qu’elles soient artistiques, associatives, entrepreneuriales ou encore artisanales, ces dernières peuvent profiter d’espaces adaptés à un loyer très modéré. Chacune peut ainsi tester ou consolider son activité tout en créant de nouvelles coopérations avec les autres acteurs.
L’association Lieux Courbes a même pris possession du rez-de-chaussée d’un des trois bâtiments occupés pour y installer une buvette et une cantine. Dans la cour, le Pavillon, également géré par Lieux Courbes, accueille quant à lui les associations qui souhaitent proposer des pratiques culturelles et artistiques amateurs. Toutes ces expériences permettront ainsi à Intermède de rassembler des connaissances en sciences humaines et sociales. Celles-ci serviront ensuite à une meilleure prise en compte des modes de vie dans les projets.

Le cancer du sein touche actuellement une femme sur huit et se développe, dans les trois quarts des cas, chez des personnes de plus de 50 ans. Pour prévenir ces cancers, l’Organisation mondiale de la Santé recommande la pratique d’une activité physique régulière. C’est également le slogan de l’association Courir pour Elles : “Tout au long de l’année, je bouge pour ma santé !”
Cette association, créée en 2010 par Sophie Moreau, a deux missions principales : sensibiliser au sport santé et soutenir les femmes en soin. Ces actions de prévention et de soutien ont pour but de lutter contre les cancers féminins. De nombreux rendez-vous sportifs et des temps de sensibilisation rythment ainsi l’année et permettent de faire connaître tous les bienfaits du sport.


L’un des temps forts de l’association reste la course Courir pour Elles, qui rassemble chaque année des milliers de femmes habillées en rose. Chacune vient alors se dépasser et apporter son soutien aux femmes en parcours de soin. Cette course exclusivement féminine permet également aux femmes de courir dans un environnement sécurisé et bienveillant.
Le succès de cet événement met en lumière la solidarité et l’engagement de ces femmes autour de cette cause commune. Les participantes peuvent aussi y découvrir des stands de sensibilisation ainsi que des solutions pour les femmes en soin. De nombreux partenaires sont également présents lors de ces événements et n’hésitent pas à apporter leur soutien financier. Ces financements ont permis à Courir pour Elles de soutenir plus de 10 000 femmes en soin depuis 2010.
Les épidémies ont toujours fait partie des sociétés. Certaines plus virulentes que d’autres, elles ont bouleversé la vie sur tous les continents. Que ce soit la peste, la variole, le sida ou encore récemment la covid-19, les épidémies affectent les sociétés humaines et les autres espèces animales. À Lyon, au musée des Confluences, l’exposition “Épidémies, prendre soin du vivant” tente de revenir sur les apprentissages permis par ces maladies. Au fil du parcours, les visiteurs peuvent alors se familiariser avec les virus et les bactéries pathogènes les plus connus.



Cette exposition s’inspire d’un concept original du National Museum of Natural History, Smithsonian Institution de Washington. Imaginée avant la crise sanitaire, elle engage les visiteurs à se questionner sur leur relation avec les épidémies. La scénographie inspirée de l’univers des laboratoires s’appuie d’ailleurs sur plus d’une centaine d’objets accompagnant la visite des apprentis scientifiques.
Mathilde Gallay-Keller, cheffe de projet de l’exposition, rappelle l’impact considérable des épidémies dans l’évolution du monde. Souvent, pour répondre à ces maladies et tenter de les éradiquer, les sociétés ont dû s’améliorer et mettre en place des solutions toujours viables à ce jour. Aujourd’hui, l’approche One Health consiste à appréhender ensemble la santé humaine, animale et environnementale pour mieux anticiper et ainsi éviter les épidémies.
Aujourd’hui, la fatigue émotionnelle concerne un Français sur deux, selon une enquête de 2022 menée par l’ObSoCo, Arte et la Fondation Jean-Jaurès. Ce terme renvoie à l’overdose de négativité résultant du flot de mauvaises nouvelles auxquelles les Français sont exposés régulièrement. Ce mal du XXIe siècle peut aller jusqu’à provoquer des crises d’angoisse face aux inquiétudes climatiques et sociales.
À Lyon, le média en ligne Lyon Positif a décidé de contrer cette anxiété en mettant en avant des initiatives inspirantes sur le territoire. Né après le premier confinement, ce média travaille donc à inverser la courbe et à favoriser positivité et engagement. Les journalistes de ce média d’hyper-proximité donnent alors la parole à celles et ceux qui agissent pour un monde qui change. Les transitions environnementales, sociétales et sociales y ont ainsi toute leur place.
Ophélie Kleinklaus, journaliste à Lyon Positif, revient sur le désir d’agir du média. Les contenus rassemblés se retrouvent sous cet acronyme du DÉSIR, qui renvoie aux différentes catégories : Durables, Essentiels, Solidaires, Inspirants et Responsables. Les initiatives, projets et actions sont tous traités par le biais du journalisme de solutions. Cette méthode vise à présenter le problème tout en apportant un éclairage sur une solution ou des tentatives de résolution du problème.
Lyon Positif s’attache ainsi à rendre visible l’essentiel afin de créer inspirations et motivations. Le média propose aussi aux citoyens et aux citoyennes de prendre part à la conférence de rédaction pour y soumettre leurs suggestions. Les lecteurs construisent ainsi un média à leur image et peuvent profiter de contenus originaux sous différents formats.
Vincent Munier est photographe animalier depuis son plus jeune âge. Avec son père, photographe et naturaliste, il se rendait régulièrement en forêt pour capter les images de la nature. Rapidement, il a développé une sensibilité pour ses lieux magiques. Avec son travail, il tente de sensibiliser le grand public à la préservation de la nature. Un thème cher au Musée des Confluences, à Lyon, qui cherchait également à initier les Lyonnais et les Lyonnaises à la photographie.
Avec Vincent Munier, le musée a ainsi imaginé une exposition pour apprécier la richesse méconnue de la beauté de la nature. L’exposition “En Forêt avec Vincent Munier” est ainsi une invitation à redécouvrir ces lieux indispensables à notre survie.

Christian Sermet est responsable du service des expositions au sein du Musée des Confluences. Pour lui, cette visite s’apparente à un véritable voyage immersif à travers les forêts françaises. Grâce à la scénographie, le visiteur est tout de suite happé par l’ambiance feutrée et mystérieuse du lieu.
La déambulation commence ainsi parmi des images réalisées à l’aube et au crépuscule. Les bêtes sont alors moins farouches et s’offrent pleinement à l’objectif de Vincent Munier. S’ensuit un film poétique où seules les voix de la forêt dictent le quotidien des animaux. Ce film a d’ailleurs permis au photographe de se renouveler et d’ainsi transmettre les vibrations du monde du vivant. Avec cette exposition, Vincent Munier nous apprend à observer la nature et prendre le temps de la respecter et de la préserver.

Ces dernières années, l’accessibilité au sein des universités est devenue un enjeu de taille. En 2019, en France, 37 502 étudiants en situation de handicap étaient inscrits dans des établissements de l’éducation supérieure. Cette accessibilité est aussi bien un gage de réussite qu’un moyen d’attirer des étudiants aux profils riches et variés.
Malheureusement, le parcours universitaire des étudiants en situation de handicap peut être semé d’embûches avec des conséquences problématiques sur leur réussite. La loi pour l’égalité des droits et des chances du 11 février 2005 tente alors d’améliorer l’accès à l’éducation des personnes en situation de handicap. Aujourd’hui, c’est au tour des écoles et des universités de s’adapter aux différents profils en facilitant cette inclusion.
À Lyon, l’Université Jean Moulin Lyon 3 a mis en place des solutions concrètes pour favoriser la réussite de tous ses étudiants. Alexandra Codina est cheffe de projet de l’action 13 du projet Include. Cette action vise à proposer un environnement d’apprentissage prenant en compte toutes les situations particulières. Pour ce faire, Alexandra et son équipe ont installé un parcours de guidage avec l’outil Evelity, développé par la société lyonnaise Okeenea.
Cette application de GPS intérieur guide pas à pas les usagers en situation de handicap. Ainsi, les étudiants peuvent se repérer plus facilement à travers les bâtiments et trouver aussi bien la bibliothèque que les toilettes les plus proches. Pour Alexandra, ce parcours, qui couvre plusieurs kilomètres, permet également aux étudiants de gagner confiance en eux et ainsi de rassembler toutes les chances pour réussir leurs études.
La prévention et surtout la vaccination. C’est par ces deux leviers que la région Auvergne-Rhône-Alpes a décidé de lutter contre le HPV/papillomavirus. Pour le moment, rien n’est gagné. En effet, si la vaccination est ouverte aux adolescentes depuis 2007, et aux garçons depuis 2021, le taux de couverture vaccinale en France reste bas. Il culmine à 37% chez les filles et peine à dépasser les 10% chez les garçons.
Dans les établissements scolaires, la première campagne de vaccination réalisée l’an dernier n’a par ailleurs pas mobilisé les foules. Une deuxième campagne doit aussi être réalisée à la rentrée prochaine. Pour rappel, l’objectif du gouvernement est de vacciner 80% des jeunes d’ici à 2030.
Dans ce contexte, la région Auvergne-Rhône-Alpes a décidé de passer à la vitesse supérieure et de s’engager pour lutter contre les papillomavirus. Quinze lycées de toute la région ont ainsi accepté de tester le passage d’un bus prévention santé dans leur établissement. 5 000 jeunes scolarisés dans le public ou le privé sont concernés.
Ils vont ainsi participer à des ateliers interactifs « Prévention HPV – Mode d’emploi » sur des temps de classe dédiés. Coordonnés avec des infirmières scolaires, les ateliers doivent informer les jeunes sur les risques des cancers liés aux HPV. Mais aussi les sensibiliser au rattrapage vaccinal, pour une protection efficace.
Il ne s’agit pour le moment que d’une phase pilote, précise le docteur Pauline Vidican. Un premier bilan devrait être dressé cet été. Il permettra d’adapter, si besoin, le format et les messages à partir des retours du terrain. La tournée du bus devrait continuer à se déployer en région auprès des lycées volontaires dans les années scolaires à venir.
Pour aller plus loin > Santé : qu’est-ce que le papillomavirus et comment s’en protéger ?
Depuis son plus jeune âge, Camille Renversade a le nez fourré dans des vieux livres aux univers multiples et variés. Passionné par les créatures fantastiques, Camille a su garder son âme d’enfant et ainsi imaginé un métier autour de ces mondes merveilleux. Au cours de ces études, cet artiste, auteur, illustrateur et sculpteur s’est retrouvé à créer un univers autour des animaux fantastiques.
Son sujet de diplôme à l’École Émile Cohl, à Lyon, a alors pris de l’ampleur et permis au jeune homme de créer la chimérologie. Ce terme renvoie à l’étude de l’histoire naturelle des mondes surnaturels. Camille, alors doté de sa curiosité débordante, s’est mis à étudier scientifiquement ces créatures chimériques en s’appuyant sur des traditions, des cultures et des légendes plus ou moins connues.

Cet univers de jeu pour Camille est infini. Il lui permet, en tant qu’artiste, de jouer avec la frontière entre le réel et le surnaturel. Lors de conférences, de mises en scène ou même dans ses cabinets de curiosités, il partage ses découvertes et ses recherches minutieusement menées. Il s’inspire de phénomènes réels ou de témoignages pour imaginer et réinventer des mondes fantastiques.
Spécialisé en cryptozoologie, il met également en lumière des animaux mystérieux délaissés par la communauté scientifique. Camille essaye alors de mener un travail d’enquête autour de ces animaux pour vérifier les faits réels derrière des légendes et histoires anciennes. Comme Sherlock Holmes, il rassemble des indices et des témoignages et essaye de faire basculer l’animal de l’ombre à la lumière.
En tant que chimérologue et créateur de cabinets de curiosités, Camille offre ainsi la possibilité d’inscrire un peu de merveilleux dans nos quotidiens.
Il est recommandé de se brosser les dents au moins deux fois par jour et pendant deux minutes. Or, cette bonne pratique, indispensable à une bonne hygiène bucco-dentaire, est respectée par moins de deux Français sur cinq. Pour répondre à cette problématique a été lancé le dispositif de brossage de dents Y-Brush.
“Nous avons mené des études cliniques via des dentistes et des laboratoires indépendants. Il en ressort qu’Y-Brush est aussi efficace sur les dents qu’une brosse à dents sonique classique. Sauf qu’elle le fait beaucoup plus vite”, explique Benjamin Cohen, co-fondateur de l’entreprise.

La question du gain de temps n’est pas ce qui importe le plus ici, mais plutôt l’efficacité. Le dispositif a été pensé avec des micro brosses qui stimulent instantanément toutes les dents pour faire sauter la plaque dentaire. Un peu comme une gouttière que l’on placerait dans sa bouche.
La brosse à dents est vendue entre 80 et 150 euros selon le modèle. “Nous avons voulu une brosse à dents plutôt premium. Mais le prix s’explique aussi par le mode de production.” En effet, tout est ici basé à Lyon, dans une usine où les brosses à dents sont assemblées. Malheureusement, impossible aujourd’hui de se fournir en matériaux électroniques en France.

Quant au recyclage, “nos têtes ne sont pas recyclables, mais c’est le cas de la plupart des brosses à dents en plastique. Nous réfléchissions à comment les reprendre et les réemployer, ceci dit”, explique le cofondateur d’Y-Brush. Les têtes se changent tous les 6 mois contre tous les 2 mois en moyenne pour une brosse à dents électriques classiques.
D’autres marques fabriquent des dispositifs plus ou moins similaires, mais Y-Brush est le seul partiellement fabriqué en France.
Alors que Marie-Amandine Vermillon se rend compte qu’elle pourrait faire plus dans la transition écologique et solidaire, elle imagine une association engagée avec Martin autour de la question alimentaire. En créant Bellebouffe, ils militent pour un système alimentaire local plus juste et durable. Marie-Amandine et Martin choisissent alors le sujet de l’alimentation puisqu’il se situe à la croisée d’enjeux écologiques, politiques, sociaux, économiques et de santé.
Pour Marie-Amandine, il est nécessaire que chacun récupère son pouvoir d’agir et puisse avoir accès à une alimentation digne et de qualité. Bellebouffe est hébergée à Lyon, au sein du Faitout, un lieu dédié à l’hospitalité et à la justice alimentaire. Ainsi, il est facilement possible de mutualiser les ressources et de créer une dynamique collective et territoriale.



Au cœur des actions de Bellebouffe se situent donc les acteurs d’aujourd’hui et de demain. Ce sont les mangeurs et les mangeuses qui doivent œuvrer pour retrouver leur pouvoir sur leur alimentation. Pour ce faire, l’association s’appuie sur des approches en design, en sciences humaines et sociales ainsi que sur l’éducation populaire. Bellebouffe organise ainsi des expositions, des ateliers cuisine ou encore des balades alimentaires pour sensibiliser le grand public. Lors de ces événements, la structure en profite pour valoriser la richesse des cultures alimentaires et ainsi intégrer toutes les populations.
Selon les contextes et les nouveaux enjeux, Marie-Amandine travaille pour mettre en avant des solutions adaptées. Par exemple, elle s’adresse aux professionnels grâce à des formations autour de l’impact et des tiers-lieux nourriciers. Chaque jour, cette aventure permet de lever certains freins d’accès à une alimentation de qualité et Marie-Amandine ne compte pas s’arrêter là.
Chaque année, Anciela organise plusieurs défis pour agir concrètement en faveur de l’environnement. Cette association accompagne les engagements et les initiatives des citoyens en faveur d’une société écologique et solidaire. Elle lance jusqu’au 10 juin 2024 le défi Libérons les libellules. Pendant plus de deux mois, les habitants de la région lyonnaise sont invités à créer et à préserver des zones humides.
Pour Anaïs Frouin, coordinatrice de défis à Anciela, il est nécessaire aujourd’hui de se tourner vers les mares et autres zones humides. Elle rappelle qu’entre 2010 à 2017, 10% des zones humides ont disparu. L’artificialisation des sols ou encore le drainage agricole mettent en péril ces lieux de vie. Près de 40% des espèces animales et végétales évoluent d’ailleurs dans ces zones inondées. Les libellules ne sont alors qu’un exemple de biodiversité qu’il est possible d’admirer.


Un ensemble d’initiatives comme Arthopologia, Des Espèces Parmi’Lyon, FNE Rhône ou encore Sympetrum apportent leurs compétences pour aiguiller le défi. Ils organisent alors des sorties découvertes, des chantiers et partagent de nombreux outils. Le défi s’accompagne de cinq grandes missions qui visent à prouver qu’il est possible de s’engager concrètement pour la planète. En créant ou en protégeant des mares, des estuaires ou encore des étangs, les participants au défi peuvent ainsi avoir un réel impact.
Cette expérience pourra les pousser à rejoindre des associations qui agissent en faveur de la biodiversité. Anaïs rappelle d’ailleurs que les zones humides ne favorisent pas l’apparition de moustiques. Si celles-ci sont bien gérées, elles grouilleront de petites bêtes et insectes qui se feront un plaisir de gober les larves de moustiques.

En 2022, selon l’ANACT (l’Agence nationale pour l’amélioration des conditions de travail), quatre actifs sur 10 envisageaient de changer d’emploi pour un travail qui aurait plus de sens. En parallèle, les entreprises et les associations porteuses de solutions écologiques et solidaires connaissent une forte croissance. Cependant, changer de voie professionnelle et ainsi mettre ses compétences au service de la transition peuvent s’avérer complexe. De nombreuses questions et des périodes de doutes viennent alors régulièrement inquiéter les actifs qui se lancent dans cette quête de sens.
Pour les soutenir et les accompagner dans ce long processus, l’Institut Transitions organise la troisième édition de la Journée de la transition professionnelle écologique et solidaire à Lyon, le 13 mai 2024.


L’Institut accompagne déjà celles et ceux qui veulent évoluer vers un travail avec plus de sens. Pour Martin Durigneux, co-fondateur de l’Institut Transitions, il était alors important de créer une journée pour renforcer, encourager et accompagner ces transitions. En s’appuyant sur les acteurs partenaires et les ressources réunies, l’Institut propose une journée riche en rencontre et en réflexion. Des conférences inspirantes viseront également à donner des perspectives aux personnes en évolution. Des ateliers introspectifs permettront aussi à chacun d’avancer sur son chemin vers la transition. Les métiers d’avenir seront quant à eux présentés à travers les témoignages et les acteurs de demain rassemblés autour d’un archipel des solutions.
Martin espère ainsi insuffler de nouvelles vocations afin de répondre efficacement aux urgences écologiques et solidaires. L’événement est gratuit et ouvert à tous le monde, il suffit de s’inscrire ici.
Le festival artistique Airt de Famille revient pour une troisième édition, du 13 avril au 21 juin 2024, à la Galerie des Terreaux, à Lyon. Imaginé par le programme d’incubation artistique Omart, ce festival invite les visiteurs à découvrir les univers immersifs de près de 30 artistes émergents.

Tous issus d’Omart, ces artistes se sont amusés à s’approprier les différents locaux de la galerie afin d’offrir une expérience artistique unique. Tels des tableaux en trois dimensions, les univers renvoient aux inspirations des artistes. Ces derniers mêlent alors les styles pour surprendre, inspirer et questionner. L’artiste surréaliste Modelaine Amblard a, elle, imaginé un restaurant décalé, rempli de ses personnages verts fictifs, les Mooziarfs.

Au cœur de ces scénographies immersives se trouvent également des objets du quotidien prêtés par les Lyonnais. Gaëlle Viegas, présidente fondatrice du programme Omart et du festival Airt de famille, explique cette démarche autour de l’économie circulaire.
En créant ce festival, elle voulait ainsi questionner le réemploi dans le domaine de l’art. Elle a alors mis en place une grande collecte d’objets inutilisés afin de leur donner une seconde vie. Ces objets ont ensuite été récupérés par les artistes qui les ont intégrés dans leurs œuvres en les transformant. Par exemple, le street artiste et peintre plasticien Boun Ka a choisi des objets qui rappelaient des matières organiques et végétales pour faire écho à sa thématique autour du papillon monarque et du voyage intérieur.
Chaque année, le festival s’engage à s’installer dans des lieux ensommeillés afin de les remettre au goût du jour grâce à l’art. Pour l’acte 3, le festival Airt de famille a investi la galerie marchande des Terreaux. Yasmine Bouagga, maire du 1ᵉʳ arrondissement de Lyon, rappelle que ce lieu n’avait pas été ouvert au public depuis plus de 30 ans. C
et événement culturel partage d’ailleurs les mêmes enjeux que la ville qui souhaite, à terme, transformer la Galerie des Terreaux en une cité des artisans réparateurs. Selon Sylvain Godinot, deuxième adjoint au maire de Lyon, délégué à la transition écologique et au patrimoine, ce festival est l’occasion parfaite pour faire revivre ce lieu mystérieux en plein centre-ville.

L’association Maisons des Jeunes Talents a vu le jour avec une mission claire : démocratiser l’accès aux prépas et aux grandes écoles. Consciente des inégalités persistantes dans le système éducatif français, elle s’est engagée à offrir aux jeunes talentueux, mais économiquement défavorisés, la possibilité de réaliser leur plein potentiel académique.
“Cette association a été créée pour permettre à ces jeunes d’être dans les conditions les plus favorables pour étudier dans un cadre adapté, sans se préoccuper de divers freins comme l’hébergement ou encore les questions financières de restauration”, explique Tanguy Jacob, coordinateur de l’association.
En plus de fournir un soutien académique de qualité, l’association offre un accompagnement personnalisé à chaque étape du parcours des étudiants. De la préparation aux concours aux conseils pour les choix d’orientation, en passant par le soutien psychologique et financier, rien n’est laissé au hasard. “Cette année, le programme d’hébergement et d’accompagnement de l’association Maisons des Jeunes Talents accueille 47 élèves à Paris et à Lyon. Dans chaque lieu d’hébergement, les élèves sont accompagnés par des encadrants qui vivent sur place ou qui assurent une présence hebdomadaire. Leur mission est de soutenir les élèves pendants ces deux années d’études intenses. Mais également de faciliter leur quotidien et de veiller à ce qu’ils adoptent un rythme de vie sain”, précise Tanguy Jacob.
Sur le plan scolaire, les élèves bénéficient de cours de soutien en mathématiques, physique, français, etc., grâce à des professeurs bénévoles. Enfin, chaque élève bénéficie d’un mentor issu des entreprises mécènes du programme pour l’aider à construire son projet professionnel et lui ouvrir son carnet d’adresses pour sa future recherche de stage ou d’emploi.
L’association Maisons des Jeunes Talents incarne ainsi l’esprit de solidarité et d’engagement envers l’égalité des chances. Elle offre un avenir prometteur à une génération de jeunes talentueux en leur ouvrant les portes d’un monde d’opportunités jusque-là hors de leur portée. L’année dernière, 100% des étudiants de l’association Maisons des Jeunes Talents ont décroché leur place dans une grande école.
Depuis 2010, le Trophée d’Impro Culture et Diversité permet à des élèves scolarisés dans des collèges relevant de l’éducation prioritaire et des zones rurales de découvrir les joies de l’improvisation théâtrale. Également appelé le Trophée des collèges, cet événement est un programme national d’éducation artistique et culturelle des arts de l’oralité. Il est développé à l’échelon local par des structures culturelles professionnelles.
À Lyon, l’Improvidence, théâtre dédié à l’improvisation, s’engage pour la deuxième année consécutive à former et à accompagner les élèves inscrits à la compétition. Pour Audrey de Brito, responsable du Trophée des collèges à l’Improvidence, ces événements assurent le mieux vivre ensemble. Elle rappelle que les jeunes sont les spectateurs de demain et ce trophée permet donc de les ouvrir à la culture. S’adresser à des zones d’éducation prioritaire offre alors la possibilité d’avoir une représentation plus juste de la société dans le monde de la culture.


Durant plusieurs mois, les élèves de ces collèges sont donc formés par Thomas Pizzotti, professionnel dans le domaine de l’improvisation théâtrale. Avec les jeunes, il commence par créer une bulle de confiance afin d’expérimenter le lâcher-prise. Thomas prouve ainsi que l’échec est nécessaire pour avancer. En jumelant des techniques et des compétences de comédien, les élèves s’expriment avec plus d’aisance.
L’improvisation théâtrale est également une pratique collective. Le comédien est au service de son partenaire et devra s’adapter à la situation afin d’offrir une performance concluante. Pour Audrey, l’improvisation se vit au jour le jour. Travailler cette pratique permet à chacun de gagner en confiance en soi. Ensemble, ils espèrent ainsi créer des nouvelles vocations et ouvrir le champ des possibles à tous ces jeunes pour qui, parfois, l’improvisation théâtrale reste le dernier lien avec le collège.
Alors étudiants en médecine, Quentin et Iliès se rendent compte que la barrière de la langue crée de nombreuses problématiques au sein des Urgences à l’hôpital. Ils se lancent alors en 2018 dans la conception de Marti, un outil facilitant la communication entre les soignants et les patients. Le projet est mené par une équipe multidisciplinaire et s’accompagnera de deux ans de développement.

Pour Quentin, il est nécessaire que cet outil reste accessible au plus grand nombre. Grâce à une Web application, les patients, à leur arrivée aux Urgences, peuvent ainsi rentrer leurs informations dans la langue qu’ils souhaitent. Les questions ont été travaillées avec un laboratoire de recherche en linguistique et les traductions sont assurées par des interprètes. Une fois les informations détaillées, le médecin dispose d’un compte rendu médical structuré et traduit en français.
Sur les 22 millions de passages aux Urgences chaque année en France, Marti peut donc faciliter la prise en charge des 5 à 10% des patients non francophones ou ayant un trouble du langage. Cet outil médical permet ainsi de diminuer le risque d’une mauvaise prise en charge aux Urgences. Les médecins ne perdent en effet plus de temps à essayer de comprendre la situation du patient. Ils peuvent alors procéder à un meilleur examen clinique.
Quentin affirme également que Marti soulage la charge de travail des soignants et fluidifie le parcours de soin des patients. Plus d’une dizaine de langues sont déjà disponibles dans l’application. Avec cette innovation, l’équipe de Marti prouve qu’il est possible d’allier l’expertise médicale, la technologie digitale et la multiplicité des canaux de communication.

Dans la région Auvergne-Rhône-Alpes, une personne sur six est touchée par un handicap, dont 80% souffrent d’un handicap invisible. C’est pourquoi, il est nécessaire que les politiques régionales s’emparent des sujets autour du handicap et de l’accessibilité.
Pour Sandrine Chaix, vice-présidente à l’action sociale et au handicap à la Région Auvergne-Rhône-Alpes, le handicap est un fil conducteur dans les décisions politiques de la Région. Elle rappelle que le handicap concerne tout le monde et que les innovations imaginées sont souvent bénéfiques au plus grand nombre. Au sein des politiques régionales, cette préoccupation permanente tente alors de valoriser le bon sens, l’humain ou encore la solidarité.
À l’approche de Jeux olympiques et paralympiques de 2024, de nouveaux enjeux autour de l’accessibilité et de l’inclusivité ont émergé. Il est urgent de mettre en place des solutions innovantes et ainsi rendre l’espace public accessible à toutes les populations. Par exemple, la solution Evelity, de l’entreprise lyonnaise Okeenea, œuvre chaque jour pour accompagner les personnes déficientes visuelles dans leurs déplacements.
En travaillant avec les acteurs de terrain et les associations, les politiques régionales adaptent leurs propositions pour un monde plus inclusif. Sandrine espère d’ailleurs que les Jeux de Paris 2024 permettront l’émergence de nouvelles innovations. Ces initiatives pourront ainsi inspirer l’ensemble des acteurs du territoire et permettre l’anticipation des prochains enjeux autour du handicap.
Depuis quelques années, l’association Jardins de Montchat organise le Festival des glycines dans le quartier de Montchat à Lyon. Ce quartier “aux 1000 jardins” profite chaque année d’une floraison spectaculaire de glycines. Plus de 350 glycines d’une variété étonnante peuvent ainsi être admirées dans les rues et dans les jardins.
Pendant 20 jours, ces fleurs bleues, roses ou encore blanches émerveillent les passants et ne cessent de surprendre. Pour cette 5ᵉ édition, de nombreuses animations accompagnent alors la déambulation des festivaliers. Entre visites guidées et concours photos, tous les moyens sont bons pour apprécier ces fleurs printanières. Une carte publique présente et localise également toutes les glycines du quartier.



Pour Serge, fondateur de l’association Jardins de Montchat, la densité de glycines dans le quartier ne se retrouve nulle part ailleurs. Elle relève de l’histoire moderne des lieux et repose sur une tradition bien connue des habitants. Depuis des générations, les jardiniers de Montchat plantent et soignent une glycine de leur choix devant leur maison. Ces fleurs, à la lisière de la rue, sont alors interprétées comme un signe ostentatoire de bon accueil tout en affirmant l’identité montchatoise.
Élément original du patrimoine commun lyonnais, Montchat apparaît aujourd’hui comme une exception urbaine française. Modèle vivant de développement social et urbain équilibré, ce quartier continue son développement non loin du centre-ville. Et pour découvrir ce quartier tout en profitant des glycines en fleurs, le festival des Glycines est gratuit et se tient jusqu’au 3 mai.