Le 7 avril 2024 se tiendra la Journée internationale de la santé. Une journée qui permet au monde entier de se pencher sur des problèmes de santé publique. À cette occasion, concentrons-nous sur une pathologie peu connue du grand public : le HPV ou papillomavirus. Maxime, aujourd’hui en rémission d’un cancer de la gorge causé par le HPV, a décidé de témoigner. Sabrina Le Bars, présidente et cofondatrice de l’association de patients Corasso, prend également la parole.
Le papillomavirus est un virus dont on recense plus de 200 types, le plus souvent sexuellement transmissibles. Il est à l’origine de diverses infections de la peau et des muqueuses chez les femmes et les hommes. Le plus souvent, les infections HPV sont bénignes, car l’organisme élimine le virus de lui-même dans les 6 à 13 mois suivant la contamination. Dans certains cas, l’infection devient chronique et des anomalies précancéreuses peuvent alors apparaître, et évoluer progressivement vers un cancer.
Selon Santé publique France, les infections HPV sont responsables chaque année de 6 000 nouveaux cancers. Dans la majorité des cas, les cancers sont des cancers du col de l’utérus, de l’anus, de la sphère ORL, de la vulve, du vagin et du pénis.
Il existe pourtant un moyen efficace de prévenir ces anomalies précancéreuses et les cancers : la vaccination. Celle-ci est ouverte aux adolescentes depuis 2007 et aux garçons à partir de 11 ans en 2021. Malgré cette avancée, le taux de couverture vaccinale en France reste bas. Il culmine à 37% pour les filles et peine à dépasser les 10% pour les garçons. Pourtant, selon plusieurs études citées par l’Académie de médecine, si la vaccination est pratiquée avant le début de la vie sexuelle son efficacité pour empêcher l’infection par les HPV serait proche de 100%. Le gouvernement souhaite atteindre un objectif de 80% de vaccinés d’ici à 2030.
Pour aller plus loin > Papillomavirus : un coup d’accélérateur pour la vaccination
