« La dyslexie est un trouble, un handicap », explique Marion Berthaut, fondatrice de Mobidys, une société nantaise à l’origine d’un projet de lecture numérique pour les enfants dyslexiques. Pour rappel, être dyslexique, selon l’OMS, c’est avoir des difficultés « dans l’acquisition du langage écrit et dans l’automatisation des mécanismes nécessaires à la maitrise de l’écrit – lecture, écriture, orthographe… »
En France, environ 5% de la population serait atteinte de ce trouble cognitif. Quand le diagnostic tombe, la question de l’apprentissage de la lecture doit se poser rapidement pour que l’enfant ne tombe pas dans un engrenage d’échec scolaire et d’exclusion. Mais aider les enfants à lire en aménageant un texte prend du temps et c’est une tâche compliquée pour les orthophonistes. De plus, chaque personne présente une forme de dyslexie différente, il faut donc s’adapter en fonction de chacun.
Dès lors, comment alors constituer une bibliothèque de livres accessibles aux DYS ? Pour simplifier la tâche, Marion Berthaut a décidé d’utiliser l’informatique et notamment l’intelligence artificielle. C’est comme ça qu’est né ce nouveau format de livre numérique accessible aux dyslexiques nommé FROG.
Concrètement, suivant l’âge et les préférences de lecture, l’utilisateur aura la possibilité de choisir parmi une vingtaine d’options permettant de soulager les efforts cognitifs et d’accéder au texte original : soutien audio au déchiffrage, à la compréhension…
Côté utilisateurs, les livres sont notamment disponibles sur la plateforme Sondo, sur les réseaux d’ordinateurs et de tablettes d’établissements scolaires et d’associations. Des livres adaptés aux scolaires de tous âges, avec des œuvres de littérature classique et jeunesse, ou encore l’audio des manuels scolaires. Plusieurs maisons d’éditions françaises et étrangères, comme Nathan ou Bayard, ont également recours à Mobidys.
Enfin, Sondo est recommandé par la plateforme Eduscol du ministère de l’Éducation nationale, ce qui permet aux livres FROG d’être réellement utilisés par les établissements scolaires de façon inclusive. De cette façon, la différence entre élèves s’efface, les élèves DYS bénéficiant du même accès au savoir et à l’éducation que les autres.
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