Tricopigmentation : en 8 ans, elle a tatoué le crâne de 1000 patients

Déborah Blanchard a récemment lancé une école et une fédération française pour mieux encadrer cette pratique esthétique qui vise à tatouer le cuir chevelu pour masquer une alopécie ou des cicatrices.

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La tricopigmentation, qu’est-ce que c’est ?

La tricopigmentation, qu’est-ce que c’est ?

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Tricopigmentation :  un réseau professionnel pour une pratique éthique

Tricopigmentation : un réseau professionnel pour une pratique éthique

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Tricopigmentation : le crâne tatoué pour le mieux-être

Tricopigmentation : le crâne tatoué pour le mieux-être

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Déborah Blanchard est une pionnière dans son domaine. Il y a 8 ans, quand elle a lancé son cabinet à Toulouse, elle était l’une des seules tricopigmentistes de France. Cette technique consiste à micropigmenter le cuir chevelu pour gommer une alopécie (chute de cheveux d’origine génétique ou causer par un facteur extérieur) ou des cicatrices.

« Ma mère est atteinte d’alopécie. J’ai toujours su que je voulais travailler dans ce domaine. Alors, quand un jour on m’a parlé de cette technique, j’ai foncé », se souvient-elle. À l’époque, elle était l’une des rares professionnelles en France. Aujourd’hui, ils seraient plusieurs dizaines dans tout le pays, même s’il est difficile d’estimer leur nombre exact,

Un réseau de professionnels

C’est pourquoi la jeune femme a décidé de créer la Fédération française de Tricopigmentation ainsi que le premier réseau de professionnels : les Tricopigmentistes.

Selon la professionnelle, la tricopigmentation « ne s’improvise pas ». Cette solution esthétique requiert en effet un important savoir-faire et des heures de travail. « Il faut compter entre 800 euros et 1000 euros par zone du crâne tatouée. Cela correspond à plusieurs jours de travail », explique-t-elle.

Tricopigmentation Toulouse

En France, 40% des hommes et 20% des femmes souffrent d’alopécie. Il est donc capital pour Déborah Blanchard de leur offrir une réponse pour les aider à se sentir mieux, mais qui respecte aussi certaines normes d’hygiène et de sécurité. La fédération et le réseau de professionnels garantissent ainsi, selon elle, la distinction entre professionnels formés et amateurs.

À qui s’adresse la tricopigmentation ?

Aussi, la demande dépassant l’offre, le marché de la tricopigmentation connaîtrait actuellement un boom. « Il est donc important de garantir aux patients des professionnels bien formés », détaille-t-elle.

Tricopigmentation Toulouse

Déborah Blanchard a par ailleurs créé une formation de 9 jours. « Les stagiaires s’entraînent sur des crânes en latex, des légumes, des fruits puis sur des modèles auxquels on propose des réductions. Ce ne sont pas juste des petits points sur le crâne. Il faut savoir comment le réaliser en toute sécurité et pour obtenir un vrai résultat. » Les élèves formés par Déborah apprennent à réaliser, comme elle, un effet crâne rasé (une impression de cheveux coupés très courts, qui laissent une trace sur le cuir chevelu) et un effet densité pour redonner du corps à une chevelure qui s’affine.

Ce contenu audio a été diffusé le 29 mai 2024 sur AirZen Radio. Maintenant disponible en podcast sur airzen.fr, notre application et toutes les plateformes de streaming.

Par Olivier MONTEGUT

Rédacteur en chef adjoint

Agence de communication Perpignan