Éducation : être bon en maths, c’est possible et ça s’apprend !

Votre enfant n’aime pas les mathématiques ? Leur apprentissage est laborieux ? Cela lui semble très abstrait et vous aimeriez l’accompagner et l’aider ? Bonne nouvelle : être bon en maths, ça s’apprend !

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Apprendre à être bon en maths

Apprendre à être bon en maths

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Faut-il simplifier les maths ?

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À partir de quand et comment faciliter l’apprentissage des maths ?

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Laetitia Grail est une ancienne enseignante et autrice de “Être bon en maths, ça s’apprend ! – …et ce n’est pas si compliqué”, paru chez InterÉditions.

Selon le dictionnaire Larousse, « Les mathématiques sont une science qui étudie par le moyen du raisonnement déductif les propriétés d’êtres abstraits (nombres, figures géométriques, fonctions, espaces, etc.) ainsi que les relations qui s’établissent entre eux. »

Un apprentissage qui se prépare dès le CE1

Bonne nouvelle : selon Laetitia Grail, être bon en mathématiques, cela s’apprend à condition de démarrer tôt. « Quand on voit que les lacunes se sont installées, très souvent, au niveau de la 4e, du collège, c’est un peu trop tard. Le système académique, tel qu’il est fait, ne permet pas de se rattraper en mathématiques. En revanche, si le travail est fait correctement au niveau de l’école primaire, c’est à ce moment-là qu’on prépare une scolarité et un apprentissage facilité pour toute la vie. »

« Les mathématiques ne sont ni faciles, ni difficiles. Elles se travaillent », explique Laetitia Grail. Cet apprentissage se prépare dans la petite enfance avec l’apprentissage de l’autonomie que défend, par exemple, la méthode Montessori. Par ailleurs, “faire des jeux de société avec vos enfants, c’est déjà développer des capacités en mathématiques”. Dès 7 ans, Laetitia Grail conseille les drills, qui sont un enchaînement d’exercices répétitifs, d’essayer et réessayer avec les problèmes ouverts et de passer du concret à l’abstrait grâce à la méthode de Singapour. 

Drills et résolution de problèmes

“Les drills sont plus l’acquisition d’automatismes (comme répondre à la question : combien font 3X3 ?, NDLR) alors que la résolution de problème est plus la recherche par tâtonnement. Il s’agit de deux exercices mathématiques aussi essentiels l’un que l’autre mais extrêmement différents. La réussite est dans la rapidité d’exécution.” 

Au quotidien, Laetitia Grail suggère l’utilisation de routines avec des grilles.

Dans l’imaginaire collectif, les petits garçons sont de futurs matheux et les filles, des littéraires, qu’en est-il vraiment  ? 

L’orthographe a été simplifiée en France en 1990. Selon Laetitia Grail, les mathématiques ne devraient pas être simplifiées car elles sont déjà accessibles au plus grand nombre. “L’idée selon laquelle l’apprentissage devrait se faire sans effort est trompeuse. Il faut consentir à faire des efforts cognitifs pour maîtriser une connaissance.”

Elle compare cela à du sport : “On s’entraîne tous les jours si on veut être capable de courir 10 kilomètres. Si un jour, on veut être capable de faire des mathématiques au lycée, on s’entraîne un peu tous les jours.” 

©Mon Portrait Pro

L’invitée.

Laetitia Graill, ex-enseignante, fondatrice de trois sociétés dans le domaine de l’éducation,  est créatrice de myBlee Math, l’application pour apprendre les mathématiques. Elle est l’autrice de ‘Être bon en maths, ça s’apprend ! – …et ce n’est pas si compliqué”, paru chez InterÉditions.

Ce contenu audio a été diffusé le 16 novembre 2022 sur AirZen Radio. Maintenant disponible en podcast sur airzen.fr, notre application et toutes les plateformes de streaming.

Par Eva Kopp

Journaliste

Agence de communication Perpignan