Cancer du sein : mode d’emploi pour une bonne autopalpation mammaire

Dans le cadre d’Octobre rose, la Ligue contre le cancer sensibilise cette année à l’importance de l’autopalpation, du dépistage mais aussi de l’activité physique.

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Prévention du cancer du sein : comment procéder à l’autopalpation

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Le cancer du sein est le cancer le plus fréquent en France et représente la première cause de décès par cancer chez la femme. C’est pourquoi il est important de ne pas avoir peur d’en parler et de s’informer.

La Ligue contre le cancer, dans le cadre d’Octobre rose, rappelle qu’il est nécessaire d’adopter les bons réflexes comme l’autopalpation.

Cancer du sein : l’autopalpation, outil de dépistage précoce

L’autopalpation est sans doute l’outil le plus accessible et à la portée de toutes les femmes. « Il convient, une fois la puberté passée, de le faire tous les mois tout au long de la vie d’une femme », explique le Dr Julien Seror, chirurgien cancérologue à la clinique Saint Jean de Dieu (Ile-de-France). Pour ce faire, il existe quelques bons gestes à adopter :

  • L’autopalpation doit être réalisée devant un miroir.
  • Il faut s’autopalper de façon bilatérale et comparative : on observe un sein à la fois et on le compare à l’autre. « On va tout de suite voir s’il y a une asymétrie », explique le médecin.
  • On utilise la main gauche pour palper son sein droit et vice versa.
  • Ensuite, on examine la peau du sein puis le mamelon.
  • Enfin, on palpe la partie sous l’aisselle avec la pulpe des deuxièmes et troisièmes doigts.

Le but de l’autopalpation est de définir un état de normalité, première étape du dépistage du cancer du sein.

« On le vérifie une fois par mois de façon à ce que, si à un moment, quelque chose n’est pas normal par rapport aux examens précédents, on puisse consulter un professionnel de santé », explique Dr Seror.

matoommi / Adobe Stock

Après l’autopalpation, quand consulter ?

En cas d’anormalité constatée, il convient de se mettre en lien avec un professionnel de santé. Son médecin traitant, un gynécologue ou une sage-femme. « Ce professionnel-là procédera ensuite à un examen clinique susceptible d’orienter vers un dépistage organisé si besoin. »

Julien Seror se veut néanmoins rassurant : « Ce n’est pas parce qu’il y a une anormalité qu’il faut s’inquiéter. C’est au professionnel de santé de vous indiquer ce qu’il y a lieu de faire ou pas. L’autopalpation est simplement un outil de veille, un signal d’alarme. »

Au-delà de l’autopalpation, d’autres outils sont à la disposition des femmes :

  • Un suivi gynécologique régulier dès l’âge de 25 ans. Une attention particulière sera donnée s’il y a des antécédents de cancers chez la patiente ou des antécédents familiaux.
  • Un dépistage 100% remboursé par la Sécurité sociale dès 50 ans, et ce, tous les deux ans jusqu’à 74 ans.

Cancer du sein : l’importance de l’activité physique

Les statistiques sont formelles : beaucoup de maladies chroniques sont évitées si on pratique une activité physique régulière. Près de 3 000 cancers en France chaque année seraient ainsi liés à un manque d’activité physique.

« En pratiquant une activité physique régulière, on limite le risque de surpoids, explique le Dr Seror. Le sport a aussi des vertus curatives : tout d’abord dans l’acceptation des traitements mais aussi en diminuant les risques de récidive. »

La clinique Saint Jean de Dieu, qui appartient au groupe Congnacq-Jay, a organisé début octobre un cours de yoga géant auquel ont participé quelque 300 patientes.

Ce contenu audio a été diffusé le 11 octobre 2022 sur AirZen Radio. Maintenant disponible en podcast sur airzen.fr, notre application et toutes les plateformes de streaming.

Par Olivier MONTEGUT

Rédacteur en chef adjoint

Agence de communication Perpignan