Laetitia Marié est passionnée d’huiles essentielles depuis maintenant vingt ans. Une rencontre qui s’est faite en 2003 lors d’un séjour dans le Sud-Ouest. “Ma fille était atteinte à l’époque d’une pathologie chronique pulmonaire. Et ma tante a diffusé une huile essentielle dans sa chambre pendant tout le week-end. J’ai constaté une amélioration extrêmement rapide de son état de santé.”
Il aura suffi d’une démonstration pour le moins épatante pour que cette assistante médicale en milieu hospitalier, en poste à la clinique Saint-François de Châteauroux, se mette à dévorer livres et guides. Et à mettre au point de petites préparations pour elle et ses proches. “J’avais ce côté scientifique. Alors, j’ai voulu savoir. J’ai essayé de chercher comment les huiles essentielles pouvaient venir agir et avoir cet effet positif sur notre organisme.” Puis, en 2015, elle décide de changer de vie, s’extraire de ce milieu hospitalier qui ne lui correspondait plus. Pour lequel elle ne pouvait plus donner le temps qu’elle souhaitait aux patients. Elle décide alors de se tourner pour de bon vers ces thérapies naturelles.
Les huiles essentielles en milieu hospitalier
Elle se forme d’abord à Toulouse et obtient son certificat d’aromathérapeute en 2015 et monte son cabinet dans la foulée. Puis continue avec l’École lyonnaise des plantes médicinales pendant une année. S’ensuit une autre formation à Lille avec Christian Eloy, fondateur des laboratoires Herbes et traditions et créateur des quantiques olfactifs. Ce dernier la forme à l’aromathérapie olfactive. On lui propose ensuite de monter une équipe médicale dans un Ehpad dans son département de l’Indre. “J’avais besoin pour cela d’acquérir des connaissances sur le côté juridique, législatif, de l’utilisation d’huiles essentielles en milieu hospitalier.”
C’est ainsi qu’elle est préparée par une docteure en pharmacie, Marie-Alexandra Solari. Celle-ci enseigne le DU d’aromathérapie à la faculté de pharmacie de Dijon. Elle lui transmet ses connaissances spécifiques au milieu hospitalier dans l’accompagnement de la gestion de la douleur et du stress. Puis, l’insatiable passionnée s’est formée l’année dernière en aromathérapie tempéramentale (selon son tempérament nerveux, bileux, lymphatique ou sanguin, ou selon les différents doshas en ayurveda).
“Ce qui est important pour moi, c’est le cadre”
Une rencontre avec les huiles essentielles, donc, vécue comme une véritable révélation. “Ça transforme, forcément. Je n’étais pas quelqu’un d’irrespectueux de la nature. Mais ça a forcé mon regard sur ce qu’elle était en capacité de nous offrir. Et puis, c’est revenir à des centaines d’années en arrière. Les plantes étaient alors utilisées, à quelque chose, qui me semble plus sain et en accord avec ce que la Terre nous offre.”
Un amour qui ne l’éloigne pas pour autant de ses années de pratique en milieu hospitalier. “On est toujours dans un cadre, légal, législatif. C’était donc extrêmement important pour moi de garder cette notion. Je n’aurais pas pu m’occuper de qui que ce soit si je ne m’étais pas sentie légitime dans ma formation. Et si je n’avais pas étudié les contre-indications des huiles essentielles. Je suis extrêmement vigilante dans mon échange avec la personne que j’accompagne : sur son état de santé, ses antécédents médicaux et chirurgicaux, un traitement éventuel en cours. L’objectif est d’être vraiment certaine que la synergie que je vais lui proposer pour lui apporter du confort sera sans risque. Je suis en recherche d’un échange, d’un travail commun entre la médecine allopathique, qui est indispensable, et la médecine naturelle qui a tous ses atouts pour pouvoir soulager les différents effets secondaires.”
Formée à l’auriculothérapie
Laetitia Marié pratique l’aromathérapie symptomatique, pour soulager un problème de santé diagnostiqué par un médecin, de la tendinite à la gestion des effets secondaires liés à un traitement contre le cancer. Elle propose aussi de l’aromathérapie olfactive, plus connue sous le nom d’olfactothérapie, aromathérapie psycho-émotionnelle, où elle va simplement faire respirer les huiles essentielles. “On va faire fonctionner le sens de l’odorat, directement connecté à notre cerveau limbique, siège de nos mémoires et de nos émotions. En respirant une odeur, on va travailler sur le principe de la madeleine de Proust.”
Enfin, elle s’est formée à l’auriculothérapie, tout particulièrement pour aider dans l’accompagnement de la gestion de la douleur, où elle va venir stimuler les zones réflexes dans le pavillon auriculaire, véritable carte du corps humain. Là encore, avec des huiles essentielles.
