Suite à un héritage, Gilles Cheval s’est retrouvé propriétaire d’un immeuble de 17 appartements. Il en vend deux et en 2013, et prend la décision qui marquera sa philosophie : il prend la main sur le choix des locataires et se libère des assurances. En plaçant la motivation en critère numéro un, il fait fit des règles imposant un loyer maximum de 30% du salaire. « Je préfère donner leur chance aux jeunes qui se lancent et qui sont motivés, même s’ils ne gagnent pas trois fois le montant du loyer » explique-t-il. On pourrait le considérer comme imprudent et pourtant, depuis qu’il fonctionne ainsi, Gilles Cheval n’a eu « aucun impayé » selon lui. Son positionnement est simple : ne pas être l’ennemi du locataire. Lucide, il poursuit « Ce sont eux qui me payent, ce sont mes clients, si je ne les respecte pas ça ne fonctionnera pas ». Depuis le premier confinement, à l’initiative d’une locataire, il a créer une messagerie instantanée avec tous les locataires pour favoriser le lien. Pari gagné, cela fonctionne à tel point que « ceux qui déménagent restent dans la conversation pour continuer de venir aux apéros » ironise le propriétaire.