AirZen Radio a rencontré Sandrine qui a marqué sur sa peau les moments forts de son existence, notamment les plus douloureux. Chaque fois qu’elle pose les yeux sur ses tatouages, cette rescapée du Bataclan se souvient qu’elle est en vie.
En France, près de 20% des plus de 18 ans seraient tatoués, contre seulement 10% en 2010. Voilà ce qui ressort des données du site drawtattoo.fr. Une tendance à la hausse qui se répercute aussi sur le métier avec plus de 5000 salons de tatouage actuellement ouvert contre seulement une vingtaine dans les années 80.
Le tatouage, c’est une façon de sublimer son corps et de le marquer avec un motif ayant une signification particulière pour la personne concernée. Dans certains cas, cela peut même être cathartique.
Le soir du 13 novembre 2015, elle se trouvait au Bataclan et assistait au concert des Eagles of Death Metal. Le tatouage qu’elle a fait sur son mollet, 4 ans plus tard, représente une lame entourée d’une branche d’olivier. Une façon pour elle de se souvenir de cet évènement traumatique et d’affirmer que son corps lui appartient, qu’elle est bien vivante et qu’elle se battra contre la culpabilité et la tristesse qui étreint tant de rescapés.