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Après plus de vingt années dans l’accompagnement social et professionnel des personnes en difficulté, Hawa Sangaré souhaitait créer une entreprise où les femmes puissent s’émanciper et sortir de l’isolement dans lequel certaines peuvent être plongées. “On a fait le choix de recruter des personnes éloignées de l’emploi. Celles qui travaillent ici viennent de foyers d’hébergement, sont des réfugiés politiques ou des jeunes diplômés qui n’arrivent pas à se positionner sur le marché du travail, ou encore des personnes sans domicile fixe”, explique Hawa Sangaré. Chez H.A.W.A au féminin, son entreprise créée en 2021, il y a une majorité de femmes, mais aussi quelques hommes. Pendant un à deux ans, ils sont accompagnés et aidés pour définir leur projet professionnel. 

Installé au sein de la manufacture Berlier, dans le 13ᵉ arrondissement de Paris, les 26 salariés s’activent chaque jour à la création de pièces uniques. C’est ici que sont confectionnés les vêtements produits à base de tissus de grandes marques de Luxe. La marque de mode écoresponsable Bleu Tango est la première à avoir répondu à l’appel de l’atelier d’insertion. Ainsi, elle confie ses invendus, mais également des vêtements issus de ses collections, à revendre en l’état.

Un premier défilé à l’hôtel de ville de Paris

Le 1ᵉʳ février dernier, après quatre mois de travail, Hawa et son équipe ont eu l’opportunité de présenter leur première collection lors d’un défilé à l’hôtel de ville de Paris. Une première victoire pour Hawa qui s’impose aujourd’hui dans le monde de la mode solidaire et circulaire. “On a montré que, collectivement, on pouvait y arriver. Nous avons inspiré des hommes et des femmes et il faut continuer. Continuer à croire en ses rêves et à les transmettre. C’est très important pour moi.”

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En juillet 2024, Hawa Sangaré portera la flamme olympique à l’occasion de la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques de Paris. Le relais de la flamme permet de valoriser toutes les personnes qui s’attachent à l’entrepreneuriat. Une grande surprise pour la Parisienne, qui espère agrandir son entreprise d’insertion dans les mois à venir.

Au lycée professionnel Olivier Guichard de Guérande, en Loire-Atlantique, l’année scolaire 2023-2024 a été marquée par une nouveauté. Depuis septembre, l’établissement propose à ses élèves des formations de plongée, apnée et nage avec palmes. Cette spécialisation qui est unique en France.

Les 24 élèves issus du bac pro en sections aquaculture et culture marine bénéficient ainsi d’une double formation. En plus de leur diplôme initial, ils pourront en effet obtenir des brevets en apnée, en nage avec palmes et en plongée. Ces compétences leur permettront, par exemple, de candidater à la certification scaphandrier, qui autorise des plongées professionnelles à partir de 18 ans et jusqu’à 15 m de profondeur. Ils pourront également acquérir des diplômes de secourisme en plongée sous-marine. Ou encore le fameux brevet national de sauvetage et secourisme aquatique (BNSSA).

Cette formation dans l’eau complète leur formation initiale. Plus tard, dans leur vie professionnelle, ces élèves peuvent en effet être amenés à plonger au sein d’élevages de poissons en pleine mer pour réaliser différentes tâches comme des réparations ou installer du matériel.

Ils peuvent également être amenés à effectuer des sauvetages ou assurer la sécurité en pleine plongée. Les professions de surveillance de plage ou en centre aquatique sont aussi choisies par certains élèves. Avec ces formations, le lycée espère répondre aux besoins de l’économie locale. Les compétences acquises permettent en effet des débouchés locaux dans des métiers très demandés, mais pour lesquels les candidats manquent parfois à l’appel.  

Le 18 janvier dernier a été inaugurée la première bonneterie grand diamètre d’Alsace. Cette installation a été portée par l’atelier textile local baptisé Au Fil d’Altaïr et implanté dans le quartier de la Meinau, à Strasbourg. Avec cette bonneterie, l’objectif de l’entreprise est de contribuer à la relocalisation de la filière textile en France et de mettre en avant l’artisanat local. Après avoir assisté à la fermeture progressive des différents ateliers de la région, l’Alsace retrouve ainsi le savoir-faire du tricotage.

Le nouvel espace de 200 m² contient quatre grands métiers à tricoter. 400 à 500 mètres de tissus peuvent y être produits chaque jour. L’atelier se concentre sur trois types de maille : le molleton, le jersey et la côte.  

Au Fil d’Altaïr souhaite proposer son savoir-faire aux marques textiles soucieuses de fabriquer leurs produits en France et de reprendre la main sur l’ensemble de la chaîne de production des vêtements
Cette première bonneterie a par ailleurs nécessité de créer de nouveaux métiers. Pour maîtriser les machines, Lucie, ingénieur textile, a ainsi dû être spécialement formée. Elle est la seule pour le moment sur le site, mais devrait être rejointe par d’autres salariés formés.  

Une fois tricotés, les rouleaux obtenus sont vendus tels quel à différentes entreprises ou transformés sur place. Modélisme, patronage, découpe et confection… différentes étapes peuvent compléter l’activité de la bonneterie.  

En 1915, à Détroit, aux États-Unis, Allen S.Browne, chef d’entreprise, et Joseph C. Prance, tailleur, décident de créer le Kiwanis. Ce collectif original se base sur la fraternité et la solidarité envers les plus pauvres. Ce club service s’est ainsi rapidement tourné vers les enfants en difficulté. Arrivé en France en 1965, le Kiwanis rassemble aujourd’hui 3700 membres du District France-Monaco, répartis en 220 clubs.

Chaque membre prend part au bon fonctionnement du club et participe régulièrement aux actions mises en place par le club. Geneviève Donet-Monteagut est gouverneure et est fière aujourd’hui de faire partie de cette aventure. Selon elle, cette organisation internationale apporte un sens à ses actions et elle n’hésite pas à en parler autour d’elle.

Construire un monde meilleur pour les enfants avec Kiwanis
Kiwanis District France – Monaco

Geneviève revient d’ailleurs sur les nombreuses actions organisées en faveur des enfants malades, en situation de handicap ou encore en difficulté. Pour elle, il est nécessaire de leur apporter un peu de soutien matériel et moral pour leur assurer un monde meilleur. Ces actions évoluent au sein des clubs et, parfois, des événements rassemblent plusieurs clubs qui mettent à disposition leurs compétences. Par exemple, avec l’association Rêves de Gosse, les clubs Kiwanis permettent à des enfants de vivre une expérience aéronautique inoubliable.

Les Kiwaniens et les Kiwaniennes sont chargés d’organiser ces rencontres et ainsi apporter des moments de joie dans la vie de ces enfants. Pour Geneviève, le Kiwanis s’appuie sur une grande convivialité entre ses membres, assurant ainsi des manifestations réussies.

En France, 5 millions de salariés utilisent quotidiennement une carte titres-restaurant. Sophia Akhmatova a voulu aller plus loin et a imaginé une carte pour soutenir l’agriculture et l’alimentation durables. Avec la carte titre-restaurant Coup de Pousse, les salariés peuvent créer du lien avec les agriculteurs et les accompagner dans leurs projets.

Pour imaginer cette carte, Sophia a passé quelques semaines sur le terrain pour comprendre les problématiques du monde agricole. Elle rappelle d’ailleurs que plus de 100 000 exploitations ont disparu ces 10 dernières années. C’est pourquoi elle voulait mettre en place un geste simple et quotidien pour apporter une aide concrète à ces acteurs de l’alimentation. Coup de Pousse permet ainsi aux agriculteurs de mieux faire face aux aléas climatiques et financiers tout en adaptant leur exploitation.

Soutenir l’agriculture durable grâce à la carte Coup de Pousse
La carte titre-restaurant Coup de Pousse

Cette carte titres-restaurant Coup de Pousse fonctionne comme les autres cartes, mais s’appuie sur trois leviers. Grâce à l’application, les agriculteurs et agricultrices à proximité sont mis en avant et l’accès à leurs produits est facilité. Sophia espère ainsi sensibiliser les citadins au travail des agriculteurs.

Avec Coup de Pousse, il est également possible d’accompagner ces professionnels dans leurs projets de transition écologique. Les salariés et les entreprises sont invités à faire des dons et à investir dans les projets porteurs de sens. Enfin, Coup de Pousse s’engage à mettre en lumière des commerces de proximité en circuit court qui prônent des valeurs respectueuses de l’environnement et de l’humain. Sophia aimerait ainsi que Coup de Pousse deviennent un véritable levier RSE pour les entreprises.

Le 25 août 2003, Stéphane Saison se rend sur une intervention à Aubervilliers, en Seine-Saint-Denis. Un effondrement l’ensevelit sous des décombres avec une partie de son équipe. L’accident sera mortel. Un de ses frères d’armes y perd la vie. Trois plus tard, en 2006, Stéphane est atteint d’un trouble de stress post-traumatique.

“Je voyais des flashs de la scène, jusqu’à 50 fois par jour. Et cela pendant une dizaine d’années”, explique l’ancien sapeur-pompier de Paris. Il décide alors de se tourner vers une thérapie EMDR.  Cette psychothérapie par mouvement oculaire cible les mémoires traumatiques des individus. La séance de Stéphane durera une heure et lui permettra de ne plus voir cette scène. 

Le projet d’un centre de réadaptation psychologique  

Stéphane a aujourd’hui pour projet d’ouvrir un centre national de réadaptation psychologique. Il souhaite ainsi mettre en place un accompagnement en profondeur spécialement dédié aux sapeurs-pompiers victimes de stress post-traumatique ou d’épuisement opérationnel. “Ce centre sera divisé en deux pôles. Un pôle avec une hospitalisation complète, pour les cas les plus graves, qui pourra durer jusqu’à un mois. Et un pôle ambulatoire, pour les cas les plus légers. Je souhaite vraiment travailler avec de la médecine douce dans ce centre. Comme l’hypnothérapie, la sophrologie et le yoga par exemple”, raconte l’ancien sapeur-pompier.

Il y sera ainsi proposé une prise en charge unique autour d’une équipe pluridisciplinaire afin d’aider les patients à retrouver, dans les meilleures conditions, de l’autonomie ainsi qu’une vie sociale et professionnelle satisfaisante suite à un stress post-traumatique ou à un burn-out professionnel.   

L’association APTE créée en 2023 

Il y a un an, Stéphane Saison a décidé de créer son association APTE (Accompagnement et prévention des traumatismes émotionnels). La structure est une main tendue envers les acteurs de secours qui subissent au quotidien les effets secondaires de la société. “Notre association a pour objectif la mise en place d’actions préventives et curatives pour des sapeurs-pompiers, mais également pour le personnel de sécurité intérieur comme les militaires de l’opération Sentinelle, mais aussi les policiers, les gendarmes et le personnel pénitencier”, précise Stéphane Saison.

L’épuisement opérationnel fait malheureusement partie intégrante des risques inhérents aux services de secours dans leurs missions quotidiennes de protection des populations et des biens. Aujourd’hui, Stéphane se bat tous les jours pour faire reconnaitre les risques d’apparition de troubles de stress post-traumatiques voire de burn-out chez les pompiers et les forces de l’ordre. “La santé mentale du personnel de secours est en danger, et c’est un point sur lequel il faut être vigilant désormais”, prévient-il.

Alors qu’ils étaient en mission humanitaire au Cambodge, Marie-France et Christian des Pallières ont découvert la misère dans laquelle vivaient les enfants des rues. C’était il y a plus de 25 ans et Marie-France se souvient de ces jeunes qui luttaient pour survivre. Chaque jour, les enfants se rendaient dans une décharge aux portes de Phnom Penh, capitale du Cambodge, pour essayer d’y dénicher des babioles à revendre.

Sans plus attendre, Marie-France et Christian ont décidé de leur apporter leur aide. Grâce aux soutiens de leurs amis, le couple a pu commencer à nourrir et à scolariser quelques enfants. Mais les besoins de ces jeunes grandissaient et, ensemble, ils ont monté l’association humanitaire Pour un Sourire d’Enfant (PSE). Les jeunes retraités ont alors mis en place des programmes adaptés pour sortir définitivement les enfants de la misère.

Mékong : Sortir les enfants de la misère avec Pour un Sourire d’Enfant
Des enfants trient des déchets sur la décharge – PSE
Mékong : Sortir les enfants de la misère avec Pour un Sourire d’Enfant
Les deux cofondateurs de Pour un Sourire d’Enfant, Marie-France et Christian des Pallières

Marie-France et Christian de Pallières ont également dû aider les familles pauvres qui ne pouvaient donc plus compter sur le travail de leurs enfants. Ils ont ainsi imaginé une compensation en riz. Marie-France explique que, chaque semaine, plus de sept tonnes de riz sont distribuées aux familles. Un programme de protection a aussi été mis en place pour lutter contre les maltraitances et les violences subies par les enfants.

18 formations professionnelles à destination des jeunes de PSE

Au fil des années, de nombreux élèves ont pu bénéficier d’enseignements adaptés à leur âge et à leur niveau. Cependant, le couple s’est rapidement rendu compte que ces enseignements ne servaient pas forcément à trouver un travail. Marie-France et Christian ont alors imaginé un programme de formations professionnelles qui répond aux besoins du marché de l’emploi cambodgien.

Aujourd’hui, Marie-France est fière du chemin parcouru et affirme que sa vie est au milieu de tous ces enfants. L’association PSE est venue en aide à plus de 12 000 enfants. Ce sont également 5 500 “anciens” qui vivent avec un emploi digne et correctement rémunéré.

Mékong : Sortir les enfants de la misère avec Pour un Sourire d’Enfant
Christian et Marie-France avec des enfants au Centre Pour un Sourire d’Enfant
Mékong : Sortir les enfants de la misère avec Pour un Sourire d’Enfant
Des jeunes en formation professionnelle cuisine – PSE

Dans le monde actuel, la pression au travail est omniprésente et les Français ressentent de plus en plus de stress. Cette pression peut affecter le bien-être et la santé de chacun. Avec le cabinet d’accompagnement Bconnected Strategy, Linda Gary-Chami place l’humain au centre des accompagnements pour être plus efficient au travail.

Directrice de l’innovation pédagogique et RSE, Linda affirme qu’il est possible d’avoir une vie plus épanouissante grâce aux neurosciences. Elle explique que les neurosciences renvoient à toutes les études scientifiques sur notre cerveau afin de comprendre son fonctionnement. Cette démarche permet alors d’optimiser les performances, tant sur le plan intellectuel qu’émotionnel.

Être plus productif au travail grâce aux neurosciences
La productivité optimisée grâce aux neurosciences / Bconnected Strategy

Ces études ont également mis en lumière les conditions idéales pour être plus productif. Par exemple, avoir une bonne hygiène de vie ou améliorer son organisation favorisent un bon équilibre entre vies professionnelle et personnelle. 

Prendre soin de son cerveau pour optimiser la productivité

Les récompenses et la reconnaissance des supérieurs jouent aussi un rôle sur la productivité grâce à la libération de dopamine dans le cerveau. Selon Linda, même la procrastination peut être une alliée dans la vie de tous les jours. Elle peut en effet aider à mieux comprendre ses sentiments et forcer à changer ses habitudes. Quant à la pause, celle-ci est bénéfique pour le bien-être au travail. Lors d’une surcharge de travail, elle devient alors productive et permet au cerveau de retrouver une nouvelle énergie. Linda rappelle que cet organe a besoin de se reposer pour éviter les erreurs.

Enfin, Linda revient sur le mythe du multitâche. Elle explique que faire plusieurs choses à la fois peut en effet être contre-productif. Les activités sont moins bien réalisées, car le cerveau ne peut pas se concentrer sur deux choses à la fois. Avec Bconnected Strategy, Linda travaille ainsi au niveau de l’entreprise, de l’équipe et de l’individu. À l’occasion d’ateliers collectifs ou de séminaires, elle partage ses conseils pour favoriser le bien-être au travail.

Alors qu’elle connaît bien le monde de l’enseignement, Claire Bleton-Martin se rend au Danemark et découvre le modèle højskole. Cette pédagogie met l’élève au centre de ses apprentissages et de ses décisions.  Le but est de laisser du temps aux jeunes pour qu’ils puissent se poser les bonnes questions et ainsi prendre les bonnes décisions. Ils ont le droit à l’erreur et la pédagogie active s’appuie sur les besoins des élèves.

Lyon : S’orienter avec sens et enthousiasme grâce à Année Lumière
Des élèves travaillant ensemble à Année Lumière / Crédit : Année Lumière

En découvrant ce modèle, Claire décide de l’importer en France et elle crée, en 2019, l’association Année Lumière, la première école højskole de France. Cette association offre l’opportunité aux jeunes de 16 à 25 ans de vivre une année de césure enrichissante. Pendant 6 ou 9 mois, Année Lumière propose une brique complémentaire dans les parcours de formation et d’orientation des jeunes. Ces derniers peuvent prendre une pause dans leurs études afin de réfléchir à leurs projets d’avenir.

Se connaitre soi-même pour prendre les bonnes décisions

Les trois axes d’Année Lumière s’appuient sur la découverte de soi, la connaissance du monde et la possibilité d’agir pour améliorer la société. Claire explique vouloir surtout travailler autour de la transformation de l’élève. Elle encourage ainsi les jeunes dans leur construction de projets d’orientation autour de leur avenir professionnel, personnel et citoyen. De nombreuses expériences sont proposées aux jeunes afin qu’ils puissent découvrir toutes les possibilités qui s’offrent à eux. Que ce soit des projets d’entrepreneuriat, des services civiques, des stages, des mobilités européennes ou encore des ateliers, chaque projet amène le jeune à se poser les bonnes questions.

Lyon : S’orienter avec sens et enthousiasme grâce à Année Lumière
Le droit à l’erreur à Année Lumière / Crédit : Année Lumière

Les Lumineux et les Lumineuses d’Année Lumière sont également suivis individuellement afin d’accompagner le plus finement possible chacun dans ses questionnements et besoins. Claire affirme que les jeunes d’Année Lumière consolident leur confiance en eux et se sentent bien dans leurs baskets. Grâce au temps accordé lors de cette année de césure, ils peuvent entreprendre leurs projets de vie avec sens et enthousiasme. Claire se sent utile dans cette nouvelle aventure et n’hésite pas à partager les souvenirs encourageants qu’elle vit quotidiennement.

Le Réseau E2C vient de concevoir un guide pour aider les jeunes à acquérir des compétences psychosociales. « Ce dont on s’est aperçu, avec l’apparition du Covid, c’est que les thématiques considérées comme psychosociales ont été d’autant plus prégnantes pour les personnes éloignées de l’emploi, notre cœur de cible. On a donc souhaité donner un premier niveau d’analyse pour l’ensemble des professionnels et des stagiaires pour comprendre ces sujets-là », explique Alexandre Poncelet, directeur des opérations du Réseau E2C.

La montée en compétences et la définition d’un projet professionnel ne suffirait pas, selon Alexandre Poncelet. « Un jeune qui ne va pas bien gérer son stress va éprouver des difficultés lors des entretiens de recrutement », décrit-il. Il est donc important de prendre soin de cet aspect psychosocial, peut-être sous-estimé dans l’enseignement. On parle notamment de santé mentale, confiance en soi, estime de soi, empathie, stress, communication…

Concrètement, ce “Guide des compétences psychosociales” comprend notamment :

Pendant plusieurs mois, des formateurs des E2C d’Ain et de l’E2C Charente et Poitou ont testé les méthodes auprès des jeunes, guidés par les psychologues de l’association Prisme. Fin novembre, ce guide a été transmis au réseau E2C, qui comprend 146 structures. En 2022, 15 000 jeunes ont été accueillis, 63% d’entre eux représentaient une sortie positive vers l’emploi ou la formation. Par ailleurs, ce guide s’inscrit dans le cadre d’une stratégie gouvernementale. L’objectif vise à permettre à la génération 2037 de “grandir dans un environnement continu de soutien au développement de ces compétences psychosociales.

Indira Rana Magar est née dans un village du district de Jhapa, au Népal, en 1970. Elle a grandi dans une famille pauvre d’agriculteurs sans terre et n’a pas pu aller à l’école en raison de son sexe. Elle a donc appris seule à écrire en grattant la terre et est devenue institutrice dans son village.

Quelques années plus tard, elle a décidé de rejoindre la capitale Katmandou pour devenir travailleuse sociale. En 2000, elle a fondé son ONG à but non lucratif au Népal, Prisoner’s Assistance Nepal, PA Nepal. Déterminée à soutenir les enfants des prisonniers népalais, elle essaye alors de leur trouver un foyer sûr et leur donne accès à l’éducation. Pour Indira, il était nécessaire de les rendre indépendants avant de les réunir avec leur famille.

Ama Surya Nepal et PA Nepal viennent en aide aux enfants du Népal
Indira et les enfants de l’association PA Nepal

Au même moment, alors qu’elle s’occupe déjà de 18 enfants, Indira fait la connaissance de Sébastien, un Français qui travaille en Asie. Rapidement, ils deviennent amis et commencent à mener ensemble divers projets. Une école verra ainsi le jour à l’extérieur de Katmandou et Indira continuera d’œuvrer pour les minorités. Elle s’engagera par la suite pour le droit des enfants de prisonniers, des femmes, des orphelins ou encore des enfants malades.

Rapidement, l’école s’agrandit et Indira y accueille également des enfants malades ou encore des orphelins. En 2017, elle est la première femme à figurer dans la liste des 100 femmes de la BBC, en tant que femme influente et inspirante pour le monde.

Ama Surya Nepal et PA Nepal viennent en aide aux enfants du Népal
Les enfants aidés par PA Nepal

Une tonne de riz pour nourrir les enfants un mois

Cependant, avec la crise sanitaire et les nombreuses catastrophes qui s’abattent sur le Népal, les dons se font de plus en plus rares. Pour pallier ce déficit, Sébastien a fondé l’association Ama Surya Nepal en mars 2023. Son but : récolter plus facilement des fonds et s’investir dans des projets concrets. Sébastien aimerait ainsi subvenir de façon régulière à des besoins alimentaires ou sanitaires définis. Il rappelle que pour aider les enfants, une tonne de riz est nécessaire chaque mois. Au Népal, le kilo de riz coûte en moyenne 1 euro. Son objectif est donc de financer cette aide alimentaire par les dons pour soutenir Indira.

Ama Surya Nepal et PA Nepal viennent en aide aux enfants du Népal
L’éducation, au cœur des missions de PA Nepal

Indira a été élue pour cinq ans présidente de l’Assemblée nationale du Népal en janvier 2023. Elle profite de cette position pour faire connaître les besoins des enfants du Népal et ainsi sensibiliser à leur cause. Pendant ce temps, Subani, la fille d’Indira, a pris les rênes de l’association PA Nepal. Subani affirme que c’est une grande responsabilité, mais elle a à cœur d’aider sa mère dans toute cette aventure humaine et solidaire.

La campagne de financement gérée par Ama Surya Nepal est à retrouver ici.

Les pompiers de Paris recrutent ! Chaque année, le centre de formation de Valenton, dans le Val-de-Marne, forme environ 1000 sapeurs-pompiers. Soit entre 80 et 120 jeunes par mois. Cette année, la Brigade des Sapeurs-Pompiers de Paris (BSPP) espère atteindre les 1 200 nouvelles recrues. Avec des événements comme les Jeux olympiques en 2024, les besoins en personnel sont en hausse.

Les sapeurs-pompiers de Paris est avant tout une unité militaire, mise à disposition du préfet de police. Au total, plus de 8 500 pompiers sont répartis sur 80 casernes. Ils interviennent à Paris, mais aussi dans les trois départements de la petite couronne : les Hauts-de-Seine, la Seine-Saint-Denis et le Val-de-Marne. Sa particularité ? Elle est composée de jeunes venus de toute la France, 60% des postulants venant hors d’Ile-de-France.

Le recrutement à la BSPP ne se fait pas sur concours. Pas besoin d’avoir de diplômes également. Il est soumis à la réussite d’un ensemble d’épreuves de sélection, notamment physiques. Évaluer l’aptitude médicale, physique et psychologique et la capacité d’adaptation à la vie militaire font partie des critères principaux au recrutement. Il faut par ailleurs être jeune pour postuler. La moyenne d’âge est de 28 ans pour les unités opérationnelles avec un âge d’entrée autour de 20 ans.

La formation débute ensuite sur le site de Valenton, dans le Val-de-Marne. C’est là, sur un terrain de 13 hectares que s’est installée la nouvelle école des pompiers de Paris. Nous avons eu l’autorisation de pousser sa porte, d’entrer sur le campus et de visiter les lieux. Reportage.

Pour aller plus loin > Dans le secret des archives papier des pompiers de Paris

Maman d’un enfant en situation de handicap, Clotilde Jenoudet-Henrion œuvre pour changer le regard sur le handicap. Avec l’aide de l’association Prête-moi tes ailes, elle a imaginé un marché de Noël autour de l’inclusion, du savoir-faire et de la diversité. Les Halles Inclusives mettent ainsi en lumière les travailleurs en situation de handicap.

Pour ce faire, Clotilde est allée à la rencontre de nombreux ESAT (Établissement et service d’aide par le travail), d’entreprises adaptées ou encore d’entrepreneurs en situation de handicap. Elle rappelle d’ailleurs qu’en France, plus de 200 métiers sont représentés par les ESAT et les entreprises adaptées. Clotilde s’est donc concentrée sur les savoir-faire de ces entreprises et leur a proposé de participer à ce marché de Noël différent.

Lyon : les Halles Inclusives, un marché de Noël qui prône la diversité
Un stand du marché de Noël Les Halles Inclusives
Lyon : les Halles Inclusives, un marché de Noël qui prône la diversité
Les Halles Inclusives

Aux Halles Inclusives, plusieurs structures sont issues de la région et n’hésitent pas à partager leurs compétences avec le public. Grâce à la rencontre avec les travailleurs en situation de handicap et à la découverte de leur savoir-faire, Clotilde espère changer le regard de la société pour la rendre plus ouverte à la diversité. Les visiteurs pourront aussi bien trouver des cadeaux uniques, artisanaux et locaux ainsi que des services comme des massages.

Les équipes des Halles Inclusives travaillent également pour rendre cet événement le plus accessible possible. Il existe même une salle neutre, où les personnes sensibles pourront profiter d’un temps calme. Côté animation, de nombreuses activités et rencontres rythmeront la journée.

Ce marché de Noël les Halles Inclusives prend place ce 23 décembre au Centre de Congrès de Lyon, de 10h à 18h.

Noël : traditions, astuces et inspirations pour une fête magique et écoresponsable !

Aujourd’hui, 60% des Français ressentent du stress au travail. Et ce sont les managers qui en souffrent le plus. Ce stress peut avoir des effets néfastes sur la santé et les performances des travailleurs. Et pourtant, il peut être vécu positivement et devenir un véritable allié au travail.

Cet état d’inquiétude ou de tension mentale apparaît souvent lors d’une situation difficile. Dans l’histoire de la survie de l’homme, le stress pousse à faire face à une menace ou à un danger. La respiration s’accélère et un afflux d’énergie traverse le corps.

Trois comportements automatiques s’imposent alors. Face au danger, l’homme peut fuir ou se battre. Et lorsque aucune de ces deux réactions n’est possible, une inhibition se manifeste et nous restons figés devant la menace. Ces comportements sont ainsi réponse humaine naturelle qui incite à relever les défis. Les neurosciences, c’est-à-dire l’étude du cerveau, permettent d’aller plus loin afin d’apprivoiser ce stress pour le vivre positivement.

Faire du stress un allié au travail

Vivre le stress positivement au travail grâce aux neurosciences
L’équipe de BConnected Strategy

Selon Linda Gary-Chami, directrice de l’innovation pédagogique et RSE au sein de l’entreprise Bconnected Strategy, le stress résulte d’un déséquilibre entre les ressources et une exigence. Bconnected Strategy est un cabinet de conseil en stratégie et en accompagnement du capital humain. Au sein de son cabinet, Linda réfléchit aux solutions pour apprivoiser le stress grâce à l’approche des neurosciences. Elle explique d’ailleurs qu’il faut en premier lieu prendre conscience de sa présence pour mieux comprendre son fonctionnement.

Le stress est subjectif et chacun le vit différemment. Il provoque régulièrement des émotions et il est possible de se réconcilier avec elles pour avoir une vie stimulante et épanouissante. Linda rappelle qu’il est important de faire des pauses, de prendre le temps pour repartir encore plus performant et ainsi éviter les impacts néfastes du stress. Un stress positif assure par ailleurs la stimulation au travail tout en alliant la performance et la résilience. Bconnected Strategy propose d’ailleurs des formations pour apprivoiser ce stress afin d’être plus productif et de mieux gérer les conflits.

Vivre le stress positivement au travail grâce aux neurosciences
Les séminaires de Bconnected Strategy

En 1958, à Vientiane, capitale du Laos en Asie du Sud-Est, le dentiste René Péchard rencontre dans la rue deux jeunes orphelins. Vivant dans une extrême pauvreté, ils n’avaient ni à manger, ni endroit pour dormir. Marqué par leur situation, René Péchard décide de leur payer l’école et l’internat. Il s’est rapidement rendu compte que d’autres enfants avaient besoin de son aide. C’est pourquoi, il a commencé à faire appel à ses amis en France pour que ces derniers parrainent les enfants et leur permettent d’aller à l’école. L’association Enfants du Mékong est ainsi née et, depuis cette époque, œuvre pour rendre l’éducation accessible aux enfants d’Asie du Sud-Est.

Enfants du Mékong assure l’éducation des enfants de l’Asie du Sud-Est
Les enfants heureux d’être à l’école – Antoine Besson

L’association apporte ainsi son aide aux pays qui bordent le fleuve Mékong en allant jusqu’à l’archipel des Philippines. Aujourd’hui, 25 millions d’enfants en Asie n’ont en effet pas encore accès à l’éducation du fait de la pauvreté ou de leur situation géopolitique.

Xavier Guignard s’occupe des parrainages et des jumelages au sein de l’association. Il rappelle que le travail des enfants a été divisé par deux en vingt ans à travers le monde. Enfants du Mékong parraine aujourd’hui 23 000 enfants en Asie du Sud-Est. Par l’éducation, il est ainsi possible d’aider durablement un enfant et, à travers lui, toute sa famille.

Le parrainage pour soutenir l’éducation des enfants

Enfants du Mékong assure l’éducation des enfants de l’Asie du Sud-Est
Enfants du Mékong

Enfants du Mékong s’appuie donc sur les parrainages qui résultent d’un processus réfléchi. En effet, sur place, des bénévoles locaux identifient les familles et les enfants dans le besoin et les mentionnent à l’association, dont le siège se situe à Asnières-sur-Seine (Hauts-de-Seine). Des volontaires en mission dans ces pays vont ensuite rencontrer ces familles. Ils étudient alors chaque situation afin d’apporter une aide adaptée. Lorsqu’une famille ou un individu est d’accord pour parrainer un enfant, l’association s’occupe de mettre en relation les différents acteurs.

Xavier explique que la transparence de ces parrainages est assurée grâce à l’action des volontaires et des bénévoles sur place. Ces derniers vérifient régulièrement que l’enfant continue d’aller à l’école et que l’argent est utilisé à bon escient.

En plus de leurs actions en Asie du Sud-Est, Enfants du Mékong agit également en France. Avec le projet pédagogique J’ai un rêve, l’association souligne l’importance de l’éducation auprès des scolaires. Les bénévoles présentent des témoignages d’enfants sortis des bidonvilles grâce à l’éducation. L’école devient ainsi une solution durable et efficace pour atteindre ses rêves. À l’approche des fêtes, Xavier Guignard présente aussi leur action Offrir un parrainage qui propose un cadeau avec du sens. En plus d’initier les enfants à la solidarité, ces parrainages peuvent donner suite à une belle aventure familiale.

De prime abord, une friperie comme il en existe d’autres. Ce qui peut donner un indice, c’est cette magnifique table en bois qui trône au milieu de la pièce. Elle invite à l’échange. Bienvenue chez les Munitionnettes ! Cette association toulousaine dispose désormais d’une boutique-friperie solidaire aux Halles de la Cartoucherie, à Toulouse.

Des ateliers d’insertion par le vêtement

Les Munitionnettes, c’est un lieu d’échanges, tourné vers toutes les femmes. Les vêtements vendus, récupérés auprès de grandes ou petites marques plus ou moins engagées, ne dépassent pas les 15€. L’idée : rendre l’habillement accessible aux plus précaires.

L’association organise d’ailleurs régulièrement des ateliers à destination des femmes. « Elles viennent prendre des conseils pour un entretien d’embauche, se maquiller. On les accompagne dans leur réinsertion », explique Zakia.

Crédit : Jean-Marc Aspe

Zakia Rabi a fondé cette association afin d’utiliser ses compétences de styliste et redonner confiance à des femmes éloignées de l’emploi. « L’habit ne fait pas le moine, mais il y contribue », ajoute-t-elle. Bénévole pour les banques alimentaires, elle a noté que souvent, les questions qui revenaient le plus en matière d’insertion avaient trait aux vêtements. « On ne s’en rend pas compte, mais on juge beaucoup les vêtements des autres. Et les plus précaires en font les frais ».

Des conseils friperie bon marché ?

Les Munitionnettes a déjà accompagné une centaine de femmes et a reçu, depuis l’ouverture des Halles de la Cartoucherie, quelque 60 femmes en ateliers. Et alors Zakia, un petit conseil vestimentaire pour un entretien d’embauche sans se ruiner ?

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« Je conseillerais, si on pousse la porte d’une friperie, d’opter pour un blazer ! Cela va vous donner de la posture, de la prestance. C’est un bouclier qui va vous permettre de prendre de la hauteur », suggère-t-elle. Pour les chaussures, la styliste engagée conseille de miser sur le confort. Des mocassins sombres pour les femmes par exemple.

Depuis près de 50 ans, la Fondation de France organise son concours Déclics jeunes, pour mettre en lumière et soutenir les projets des 18-29 ans « qui inventent le monde de demain ». Pour l’édition 2024, les candidatures s’ouvrent à partir du 13 décembre 2023, et ce, jusqu’au 7 février. Chaque année, l’organisme privé, reconnu d’utilité publique, récompense une vingtaine de projets sur tout le territoire. Les projets doivent correspondre à l’un des trois enjeux de transitions : écologique, vers une société plus juste, solidaire et participative, et numérique. Ils doivent aussi entrer dans une thématique d’intérêt général : culture, science, éducation, solidarité, environnement, santé, inclusion…

Accompagner

Parmi les lauréats de l’édition 2023, qui ont convaincu les membres du jury, experts dans leur domaine, on retrouve par exemple un livre thérapeutique pour les enfants asthmatiques, une conserverie solidaire antigaspi, une web série sur la vie des quartiers. « Nous attendons qu’ils portent ce projet au mieux. Nous, au sein de la Fondation, sommes plutôt là en soutien. Certains projets sont très intéressants et ont une vision très fine des sujets. On le constate avec des projets sur les discriminations. Beaucoup sont plus féminins aussi et parlent des violences sexistes et sexuelles ainsi que des menstruations des jeunes femmes. C’est très divers et riche », explique Béatrice Bausse, déléguée générale de la Fondation de France Sud-Ouest.

Impulser

Une fois élus, les jeunes sont gratifiés d’une aide financière entre 3 000 € et 8 000 € pour concrétiser leur projet, ainsi que d’un accompagnement. Depuis la création de ce concours Déclics jeunes, plus de 1 000 jeunes ont pu bénéficier de ce tremplin. Béatrice Bausse se souvient de l’un des premiers lauréats. « Nous avions Thierry Malandain, chorégraphe, qui a créé la compagnie Malandain Ballet Biarritz. Il ne venait pas d’un milieu dans lequel la danse était forcément un choix ordinaire et encore moins pour les garçons. Et quand on en avait parlé, il m’avait dit : « Je me souviens très bien de ce prix. Ça m’a rassuré, donné confiance et une légitimité par rapport aux autres, mais surtout par rapport à moi-même », rapporte-t-elle. « Voilà, c’est des petites pierres, mais on sait très bien qu’à un moment de l’existence, ça peut être prépondérant et faire du bien », complète cette dernière.

Le concours Talents des Cités récompense les entrepreneurs issus des quartiers prioritaires, ou bien ayant implanté ou souhaitant implanter leurs activités dans ces quartiers. Cette année, les 28 lauréats régionaux se sont retrouvés à la Gaîté Lyrique à Paris pour la remise des sept derniers prix. Voici la liste des lauréats nationaux :

Kunto : l’application qui sort du lot aux Talents des Cités 2023

Basés à Grigny, Hicham Ousseni, Mehdi Abbadi et Yashak Daas ont développé l’application Kunto. Ce support numérique permet de répondre aux besoins en sport et nutrition de tous. Disponible depuis janvier 2023, l’application propose des programmes sportifs adaptés et personnalisés, pour les personnes en situation de handicap ou souffrant de pathologies spécifiques. Hicham Ousseni, CEO et fondateur, précise : « en France, 50% des personnes en situation de handicap ne pratiquent pas le sport. Pas parce qu’elles ne veulent pas, mais parce qu’elles manquent d’accès à des services de bien-être adaptés. Il n’existe que cinq salles de sport réellement adaptées en France et aucune en Ile-de-France. On a donc développé cette application ». Le projet a été plébiscité par le jury pour cette 22ᵉ édition du concours.

Des lauréats régionaux passionnants

En plus de ces profils, divers lauréats régionaux se distinguent :

Ce concours est organisé conjointement par BPI France et le ministère de la Ville. Il a fait l’objet de 785 candidatures cette année. De quoi prouver ainsi que l’entrepreneuriat, où qu’il naisse et s’installe, a de beaux jours devant lui !

Chaque année, 100 000 tonnes de jouets sont jetées en France. Un gaspillage alors que les jeux ou les jouets pourraient encore servir. Pour leur donner une nouvelle vie, Jacques Grimont et Vincent Corrèges ont lancé en 2021 leur société, Yoti. Chaque jour, ils collectent, reconditionnent et commercialisent tous types de jouets : jeux de société, de construction, figurines, puzzles, peluches, poupées, etc.

Remettre en état les jouets et les jeux demande un travail de patience et de fourmi. En effet, derrière le jouet acheté sur le site internet de Yoti, il y a beaucoup de monde. Pour s’en rendre compte, il faut se rendre à Bois d’Arcy, dans les Yvelines. Plus exactement dans l’enceinte de la maison d’arrêt où a lieu la partie reconditionnement. Sur place, on retrouve un premier espace, totalement dédié au tri, et un deuxième espace, composé de deux ateliers de 400 mètres carrés, où s’amoncèlent des dizaines de cartons remplis de jouets en tout genre et où s’effectuent la remise en état, le nettoyage et la valorisation des produits.

Grace Rajaoarisoa / @COM – DISPPARIS
Grace Rajaoarisoa / @COM – DISPPARIS

Au total, chaque jouet passe en moyenne entre les mains d’une dizaine de détenus. Les salariés évaluent et remettent en état chaque produit. Ils vérifient que tout fonctionne, qu’aucune pièce ne manque, complètent les cartes et les pièces perdues si besoin. Ils nettoient les boites et les pions, remettent en état ce qui peut l’être et empaquètent les produits avant leur mise en vente. Ce sont aussi ces derniers qui mettent en vente les produits en créant les annonces et en prenant les photos.

Grace Rajaoarisoa / @COM – DISPPARIS

Pour aller plus loin > Yoti, un projet écologique et social pour reconditionner les jouets

L’Informa’truck répare « tout ce qui tient en main ». Des ordinateurs, aux consoles, téléphones et tablettes en passant par le petit électroménager. Telle est la promesse de Cyril Noury, fondateur. D’abord axée sur les petites communes, l’entreprise qui a fondé le premier réseau de camions-ateliers de dépannage de proximité, a dû revoir son modèle. En effet, la société opte désormais pour des partenariats avec de grandes enseignes – dont le groupe Intermarché – pour apporter une offre de services complémentaires sur les parkings des magasins de l’enseigne.

“Tout est parti d’un premier accord avec le magasin Intermarché de Lamorlaye”, explique Cyril Noury. Le directeur du magasin a proposé à ce dernier de venir installer son camion-atelier sur le parking pour apporter un service supplémentaire à ses clients. Et ça fonctionne. Fort de ce premier succès, de nombreux autres magasins ont suivi. Quatorze de la même enseigne dans l’Oise se sont montrés intéressés par le projet. Des discussions sont également en cours au niveau national. Pour le moment, l’offre n’est présente que dans l’Oise et les Hauts-de-France.

Autre collaboration qui a permis à l’Informa’truck de se déployer, celle avec les assurances Malakoff Humanis et sa fondation qui mène des actions sur le bien vieillir en ruralité. “Notre cœur de cible est situé en ruralité”, explique Cyril. “Après l’Oise, nous investissons l’Aisne dans de petites communes”, complète-t-il.

Lancée en 2021, la société de Cyril Noury déploie également un service d’ateliers informatiques itinérants. Engagé, l’entrepreneur veut agir sur plusieurs tableaux : réduire la fracture numérique, favoriser l’emploi de personnes en situation de handicap, ou encore encourager la réparation de matériel, tout en redonnant du pouvoir d’achat dans un contexte d’inflation.

Pour aller plus loin > Des étudiants donnent des cours de numérique aux séniors