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Ile de Ré : des détenus réparent des vélos destinés aux saisonniers

© Kevin Grieve/Unsplash
L’association Icycle a implanté un chantier d’insertion dans la maison centrale de Saint-Martin-de-Ré. Les personnes en détention retapent des vélos recyclés. Ils sont proposés à 1€ par jour aux saisonniers.

C’est une nouvelle offre de service qui va ravir les saisonniers de l’Ile de Ré. Icycle leur propose la location de vélo à 1 euro par jour. Un tarif qui comprend aussi l’entretien. Il s’agit d’un partenariat avec la Communauté de communes de L’île de Ré qui avait identifié un besoin. L’association, créée en juin dernier, a la particularité d’avoir implanté en plein cœur de la maison centrale de détention pour hommes de Saint-Martin-de-Ré un chantier d’insertion.

«. Ils apprennent le métier de réparateur, pour pouvoir être accompagnés vers la sortie et ainsi limiter les risques de récidives. Nous, on mise sur la réinsertion dans la société par l’emploi. Et puis, c’est un domaine en tension qui recrute », explique Coralie Morel, présidente et fondatrice d’Icycle.  

Actuellement, cinq détenus y travaillent 29 heures par semaine, du lundi au vendredi. Ils sont rémunérés. Stéphanie, l’encadrante technique, se charge de les former au métier. Tous les vélos récupérés étaient destinés à être jetés. Icycle a signé des conventions avec des déchetteries et les communes de l’Ile de Ré. Ils sont ensuite démontés pièce par pièce ou sont retapés.

Préparer la sortie

Depuis la création de la structure de l’économie sociale et solidaire, 500 vélos ont été recyclés. Entre 150 et 200 ont pu être réutilisés. « Ce chantier d’insertion permet de les faire monter en compétences, de développer leur savoir-être et savoir-faire, d’avoir confiance en eux, de travailler en groupe, analyse la fondatrice. Aussi, ils reprennent un rythme avant leur sortie. » Justement, il y a tout un volet dédié à l’accompagnement socio-professionnel avec une conseillère d’insertion professionnelle pour envisager l’après.

Rien ne laissait présager que Coralie Morel allait lancer ce chantier d’insertion plutôt atypique, qui mélange réinsertion professionnelle et recyclage. « Avec mon conjoint, on a monté en 2017 Shoodrik, un atelier. On répare des vélos qui sont ensuite transformés en sculptures, luminaires et mobiliers design. Mon compagnon, qui est artiste-soudeur, manquait de place et de temps pour démonter les vélos. J’ai pensé que ça pouvait faire l’objet d’un chantier d’insertion », justifie-t-elle.

Un an après le lancement son association, la fondatrice en retire une fierté. « C’est une expérience enrichissante. Il faut être sans jugement. Ça apprend l’humilité et à avoir un regard différent sur les personnes qui, avant d’être coupables, ont été des victimes pour certaines. Et ce que j’aime plus que tout, c’est de faire émerger des personnes des choses positives. »

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