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Gironde : HiPopo vend et propose des couches lavables à la location

Créée en 2018, l’entreprise de l’économie sociale et solidaire a été fondée par Sylvain Rulhe et Carine Berthet. Elle a pour particularité de proposer une option lavage de couches.
Carine Berthet cofondatrice de HiPopo
© Photo Jennifer Biabatantou/AirZen Radio

Lorsqu’on devient parents, un nouvel univers s’ouvre à nous, ainsi que de nouveaux postes de dépenses auxquels il faut penser, comme les couches. De la naissance jusqu’à l’âge de propreté, aux alentours de deux ans, environ 5 000 couches jetables seront utilisées. Cela représente entre 750 et 2 000 euros. Afin de diminuer ces dépenses, les couches lavables peuvent se poser comme une alternative. L’entreprise HiPopo a décidé de se spécialiser dans leur vente et leur location pour une trentaine d’euros par mois, sans engagement.

L’entreprise de l’économie sociale et solidaire, basée à Bègles en Gironde, a été fondée en 2018 par Sylvain Rulhe et Carine Berthet. Celle-ci gère désormais seule la structure.

Le choix de la location

D’ailleurs, son premier conseil pour ceux qui souhaitent passer à la couche lavable est de commencer par la location. « Parce qu’on a certaine idée de ce que l’on veut et, finalement, ça ne va pas forcément, dit-elle. Et puis, on dépense beaucoup d’argent, des centaines d’euros, parfois pour rien. Le but n’est pas de louer trois ans. En moyenne, nos clients restent sept mois puis passent à l’achat. À HiPopo, on privilégie les couches « tout en deux ». Il y a une partie extérieure avec une culotte qui est imperméable. La partie intérieure qui va être un insert absorbant. On a aussi un feuillet pour recueillir les selles, mais ce n’est pas obligatoire. » Mais il existe aussi les modèles tout-en-un, en trois parties, hybride etc. en soi de plusieurs types. Les culottes peuvent être réutilisées deux à trois fois avant d’être lavées.

Photo Jennifer Biabatantou/AirZen Radio

Choisir les produits adaptés

L’entreprise propose deux marques « tout-en-deux ». La première est française, Hamac, fabriquée en Bretagne. « Elle est adaptée aux enfants de taille standard ou potelés. Mais on s’est rendu compte que ça ne matchait pas avec tous les enfants. On a donc trouvé comme alternative la Best Bottom après des tests de plusieurs marques en interne, explique la cofondatrice. C’est une marque évolutive avec différentes pressions qui vient des États-Unis. Les couches sont confectionnées par des personnes en insertion. » Autre élément notable : tous les textiles sont certifiés. « C’est important de ne pas avoir de produits toxiques en contact avec la peau de bébé. »

En revanche, si le client ne trouve pas son bonheur auprès d’HiPopo « on peut aussi orienter vers d’autres concurrents, souligne Carine. On a même créé une association : Réseau Couches Lavables. Nous sommes des acteurs du secteur à travailler ensemble parce qu’il n’y a pas de règlementation pour ces produits. Donc, on parle des bons procédés ». Par ailleurs, la cofondatrice inclut dans la prestation un accompagnement et des conseils, que l’on peut aussi retrouver lors d’ateliers animés par Carine par vidéo et en présentiel.

Faire de la pédagogie

Celle-ci est bien consciente que les parents ont des a priori sur les couches lavables, comme leur prix, le temps pour changer les couches. Il y a aussi l’appréhension de devoir faire tourner fréquemment des machines à laver ou encore la manipulation des selles. Par rapport au gaspillage de l’eau, elle répond : « Au contraire, on consomme deux fois moins d’eau entre la fabrication du lavable et sa fin de vie par rapport au jetable. »

Dans une démarche de pédagogie auprès des mères et des pères, elle propose aussi une option lavage des culottes, en suivant une procédure stricte. « Oui, il pourrait faire ça chez eux, c’est ce qu’on préconise, mais c’est pour aider les parents au démarrage. On s’est rendu compte que la plupart de nos clients qui partent en location avec lavage passe à la location simple ou à l’achat. » Il est possible de les déposer ou qu’elles soient récupérées à domicile une à deux fois par semaine.  

Un moindre impact environnemental

La cofondatrice d’HiPopo souhaite rappeler qu’un bébé est changé environ 5 000 fois dans sa vie. « Ça représente une tonne de déchet qui n’est pas valorisée. À Bordeaux, par exemple, ils sont incinérés. Grâce aux couches lavables, on réduit de 95% nos déchets, assure-t-elle. On n’est pas obligée d’être en 100% lavable. On fait du mieux qu’on peut et comme on peut. Une seule couche lavable par jour, c’est 90 kg de déchet d’économiser », assure-t-elle.

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