Famille “atypique” : comment s’épanouir ensemble ?

Un tiers de la population présenterait des neuroatypies telles que la douance, l’hypersensibilité et le haut potentiel intellectuel ou émotionnel… Il existe donc beaucoup de familles atypiques.

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Réussir à bien communiquer

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Comment savoir si son enfant est atypique ?

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Les singularités du quotidien des familles atypiques

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Comment réussir à communiquer et à s’épanouir ensemble, parents et enfants, dans une famille atypique ?

Élodie Crépel, psychanalyste et médiatrice familiale spécialisée dans la douance et l’hypersensibilité, partage avec nous son expérience, ses connaissances et ses conseils. Elle est autrice, notamment, de “Ma famille atypique”, paru aux éditions Leduc.

Bien communiquer quand l’autre n’a pas la même sensibilité

“Les personnes neuroatypiques ont souvent cette sensation de parler une langue différente, explique Élodie Crépel. Et quid du fait que, parfois, on a des langages différents entre parents et enfants, il faut trouver un canal sur lequel on peut communiquer.”

Pour cela, la psychanalyste explique que le plus important n’est pas d’essayer de comprendre l’autre, mais de le respecter et de nourrir son rapport à l’amour.

“La question n’est pas de savoir si on comprend ou on ne comprend pas, mais est-ce que vraiment vous en souffrez et de quoi vous souffrez réellement”, car, peut-être, il y a ce fantasme de l’enfant rêvé ou de la relation avec cette enfant et que, peut-être, il y a quelques chose à travailler en ce sens car on n’a pas besoin de comprendre pour respecter et pour aimer.

Comment savoir si son enfant est atypique

“Il faut savoir qu’il n’y a pas de liste à cocher, affirme Élodie Crépel. Un parent qui sent que son enfant est un petit peu différent lorsqu’il compare, qu’il y a quelque chose, sans mettre de mot dessus. Il faut oser demander déjà peut-être à son pédiatre, au médecin, à quelqu’un qui connaît ce sujet-là.”

Elle précise : “On trouvera rarement un spécialiste de toutes les neuroatypies car c’est un sujet très large et très pointu.”

L’atypie est une intensité supplémentaire

“Les atypies sont colorées par l’éducation qu’on a reçue, la culture, par nos rencontres… ” La médiatrice familiale explique que “c’est évident que l’atypie est une intensité supplémentaire. Et donc, cela se multiplie en famille : quand on a un, deux enfants, trois, plus… C’est des individualités avec des caractéristiques avec certaines intensités.”

Contrairement aux idées reçues, les parents des enfants atypiques ne seraient pas plus victimes de burn-out parental. Face aux difficultés que peuvent impliquer certaines atypies, l’épuisement dépendra des ressources familiales.

Petit baromètre d’auto-existence

Parmi les outils proposés par Élodie Crépel dans son ouvrage, il y a le petit baromètre d’auto-existence. Il propose, en répondant à quelques questions, de se situer dans la capacité à vous octroyer la légitimité d’exister, donc de vivre sans être dans le sacrifice. Il permet ainsi de ”savoir si vous êtes dans le dévouement parental ou si vos caractéristiques d’atypique vous poussent un peu trop dans le sacrifice.”

L’invitée.

©Elodie Crépel

Élodie Crépel est psychanalyste et médiatrice familiale spécialisée dans la douance et l’hypersensibilité. Elle codirige l’Observatoire de la sensibilité. Hypersensible, surdouée et maman de 4 enfants atypiques, elle a à cœur à montrer à travers ses livres et ses réseaux, comment on peut faire de ses atypies des atouts dans sa vie professionnelle. Elle est autrice, notamment, de “Ma famille atypique”, paru aux éditions Leduc.

Ce contenu audio a été diffusé le 12 avril 2023 sur AirZen Radio. Maintenant disponible en podcast sur airzen.fr, notre application et toutes les plateformes de streaming.

Par Eva Kopp

Journaliste

Agence de communication Perpignan