Tous les jardins ont une histoire. D’autant plus quand ce sont ceux d’un château. Ils s’inscrivent alors dans celle qu’on écrit avec un grand H. Paradoxalement, ceux du château de Turenne n’ont pas existé avant le début du XXe siècle.
Le lieu, en revanche, est chargé d’histoire. Des Romains à la Révolution française, en passant par la Guerre de Cent Ans et une parenthèse autonome et démocratique aussi fascinante que méconnue, les amateurs de plongée dans le temps ne peuvent pas ignorer ce beau village corrézien plus longtemps. Qui, donc, a désormais une histoire qui continue de s’écrire avec ses jardins suspendus.
Entre contemplation et méditation
L’ensemble d’à peine 1500 m² est un mix étonnant entre jardins à la française et anglais. Mais un site offrant une vue imprenable, à la confluence de deux régions. Sur les plaines limousines vallonnées ou les premiers contreforts rocailleux des Causses du Quercy. Mais aussi, quand le temps le permet, sur les monts du Cantal, qui se découpent parfois au-dessus des reliefs boisés de la Xaintrie, qui prolongent les plaines du sud de la Corrèze.
Cet endroit hautement contemplatif, Edouard de Broglie l’a également voulu philosophique. Il l’a donc ponctué d’ardoises où des maximes invitent à la réflexion.
Le monde en positif
Par ailleurs, en ouvrant ses jardins au public, Edouard de Broglie nous renseigne sur sa propre histoire. Celle d’un entrepreneur à la fibre résolument sociale, qui a créé une chaîne de restaurants, Dans le Noir, où les convives, servis par un personnel en situation de handicap, sont invités à changer de regard sur celui-ci. Mais aussi un magazine indépendant, “Épatant”, qui propose une vision positive de la société.