Précarité menstruelle, congé menstruel, protection hygiéniques, douleurs… On pourrait choisir de fermer les yeux sur le sujet? mais il y a pourtant beaucoup à dire. Un véritable tabou entoure les menstruations, et pourtant, la moitié des humains sur Terre est concernée. Alors, pourquoi ne pas Briser le tabou des règles ? C’est le titre de l’ouvrage publié par la chercheuse Aline Bœuf aux éditions 41, le 26 septembre dernier.
C’est lors de son master en sociologie qu’elle a d’abord été interpellée par le sujet des menstruations. Qu’aurait-on à dire dessus ? Est-ce un handicap ? Est-ce important d’en parler ? À présent sociologue, Aline Bœuf publie le résultat de ses recherches dans cet ouvrage. « On ne cesse pas d’avoir nos règles quand on passe la porte du lycée, du travail. On ne se retient pas d’avoir ses règles quand on marche dans la rue », explique-t-elle. C’est donc un enjeu qui nous concerne tous.
Comment briser le tabou des règles ?
Il s’agit de faciliter la vie des personnes menstruées pour que leurs règles n’aient plus à être cachées. Plusieurs solutions sont proposées au sein des entreprises :
- Le congé menstruel : un congé payé allant d’une demi-journée à plus, accordé sur certificat médical.
- La mise à disposition de protections hygiéniques dans les espaces sanitaires. Par exemple, des distributeurs gratuits de serviettes ou tampons en entreprise ou dans les lycées.
- Des infrastructures et de la maintenance adaptée. Les toilettes ne sont pas toujours propres, fournies en savon ou papier toilette.
Veiller à cela permet d’améliorer le confort des personnes menstruées afin d’aboutir à plus d’égalité. La sociologue Aline Bœuf conseille également de trouver les bons interlocuteurs. « Il y a forcément des collègues, même non menstrués qui seront vos alliés. Coté soignants, il faut que vous vous sentiez à l’aise sinon n’hésitez pas quand c’est possible à changer », explique-t-elle.
À travers de nombreux témoignages de personnes menstruées, le livre est un véritable allié pour “Briser le tabou des règles”.
