Le festival artistique Airt de Famille revient pour une troisième édition, du 13 avril au 21 juin 2024, à la Galerie des Terreaux, à Lyon. Imaginé par le programme d’incubation artistique Omart, ce festival invite les visiteurs à découvrir les univers immersifs de près de 30 artistes émergents.

Tous issus d’Omart, ces artistes se sont amusés à s’approprier les différents locaux de la galerie afin d’offrir une expérience artistique unique. Tels des tableaux en trois dimensions, les univers renvoient aux inspirations des artistes. Ces derniers mêlent alors les styles pour surprendre, inspirer et questionner. L’artiste surréaliste Modelaine Amblard a, elle, imaginé un restaurant décalé, rempli de ses personnages verts fictifs, les Mooziarfs.

Au cœur de ces scénographies immersives se trouvent également des objets du quotidien prêtés par les Lyonnais. Gaëlle Viegas, présidente fondatrice du programme Omart et du festival Airt de famille, explique cette démarche autour de l’économie circulaire.
En créant ce festival, elle voulait ainsi questionner le réemploi dans le domaine de l’art. Elle a alors mis en place une grande collecte d’objets inutilisés afin de leur donner une seconde vie. Ces objets ont ensuite été récupérés par les artistes qui les ont intégrés dans leurs œuvres en les transformant. Par exemple, le street artiste et peintre plasticien Boun Ka a choisi des objets qui rappelaient des matières organiques et végétales pour faire écho à sa thématique autour du papillon monarque et du voyage intérieur.
Chaque année, le festival s’engage à s’installer dans des lieux ensommeillés afin de les remettre au goût du jour grâce à l’art. Pour l’acte 3, le festival Airt de famille a investi la galerie marchande des Terreaux. Yasmine Bouagga, maire du 1ᵉʳ arrondissement de Lyon, rappelle que ce lieu n’avait pas été ouvert au public depuis plus de 30 ans. C
et événement culturel partage d’ailleurs les mêmes enjeux que la ville qui souhaite, à terme, transformer la Galerie des Terreaux en une cité des artisans réparateurs. Selon Sylvain Godinot, deuxième adjoint au maire de Lyon, délégué à la transition écologique et au patrimoine, ce festival est l’occasion parfaite pour faire revivre ce lieu mystérieux en plein centre-ville.

Vous sentez cette agréable odeur de fleurs, ce parfum si profond ? Il y a de grandes chances qu’il vienne de Grasse (Alpes-Maritimes). Depuis le XVe siècle et grâce à la tannerie, la petite ville du Sud-Est, située à 20 kilomètres de Cannes, est réputée dans le monde entier pour ses fleurs et parfums.
Maintenant, sentez à nouveau ! Derrière les fleurs, il y a également cette irrésistible odeur de chocolat. Oui, celle des fèves de cacao que l’on torréfie. Vous arrivez dans la rue Marcel Journet et l’odeur est de plus en plus présente, quitte à vous détourner complètement des autres commerces de bouche. Argument marketing et sensoriel imparable, la Maison Duplanteur sait comment attirer ses clients gourmets.On ne peut passer dans la rue sans s’y arrêter.
Chocolaterie créée en 2015 par Dominique Flavio qui n’avait jamais travaillé le cacao auparavant, Maison Duplanteur est arrivée rapidement à se faire un nom dans le milieu de la chocolaterie artisanale bean to bar, tout en sachant séduire également les grands chefs de restaurants étoilés de la région. Premier en lice, le chef Mauro Colagreco du restaurant Le Mirazur qui ne peut plus se passer de leurs produits.
En plus de magnifiques chocolats, dont la tablette signature à la fève de tonka de la maison (la tonka est également l’un des éléments essentiels dans la composante de multiples parfums), la Maison Duplanteur est en train de créer une nouvelle spécialité grassoise sucrée : la pâte de fleurs.
Grâce au mucilage (la substance gélatineuse qui recouvre les fèves de cacao fraîches), la chocolaterie a mis au point une merveilleuse petite gourmandise qui rappelle dans sa texture une pâte de fruits, mais qui n’en est point : une pâte de fleurs. Il fallait bien rendre hommage à la ville et à ses fleurs. Rose de Damas, lavande, orange et fleur de tagète, fleur d’oranger et fleur de calendula, coquelicot et graine de pavot… tels sont les nombreux parfums qu’on peut déguster comme un bouquet gourmand.
À quelques kilomètres de Strasbourg, il existe un lieu inspirant où se mêlent le bien manger, la solidarité et le travail de la terre. Bienvenue à la Ferme Saint-André, à Friedolsheim. Si, à la base, le lieu est plutôt une terre d’élevage, c’est vers le maraichage que s’est tournée Sœur Béatrice quand elle a repris la ferme, dans les années 70, et lancé une activité liée à l’insertion professionnelle.
La production maraichère a l’avantage de fournir du travail régulier pour un effectif important, pense-t-elle alors. Aujourd’hui encore, le maraichage est l’activité principale de la Ferme Saint-André. Le domaine y consacre 12 hectares sur les 25. Des céréales destinées aux farines et pains du domaine complètent l’assolement avec des prairies permanentes et des vergers.
Les anciennes étables du corps de ferme centenaires sont aménagées en champignonnières où poussent, entre autres, pleurotes et shiitake. La ferme transforme en plats cuisinés une partie de la production, en conserve et pains vendus directement à la ferme. Le reste se vend sous forme de paniers, sur les marchés ou dans le cadre des ordonnances vertes mises en place par la mairie de Strasbourg.
La logistique et la vente sont des activités à part entière de la ferme. Un tiers des employés travaillent sur le conditionnement, la préparation des commandes, les livraisons, la gestion des clients et la vente. L’autre mission de la Ferme Saint-André étant l’insertion professionnelle, des personnes valides et en situation de handicap.
Pour aller plus loin > Alimentation : Strasbourg développe le bio sur ordonnance
Lorsqu’il était enfant, Florian rêvait déjà de faire de la radio. Un rêve dont il vit maintenant depuis plus de trente ans. En 2016, il décide de se lancer un nouveau challenge : se filmer chaque jour pendant un an et partager ses vidéos sur Internet. Il crée alors sa chaîne YouTube Florian On Air. « Je me suis dit que je n’avais rien à perdre et, qu’au pire, ça me ferait un souvenir plus tard », explique-t-il.
Au départ, ses abonnés le suivent dans son quotidien. Et rapidement, sa passion pour les bonnes choses le rattrape. Ce qui plaît à ses followers : regarder Florian découvrir des restaurants. À l’époque, il est l’un des premiers à le faire. Depuis, d’autres ont emprunté cette voie. Difficile toutefois d’égaler Florian On Air.
Sa bonne humeur, sa simplicité, sa capacité à fédérer les gens font de lui un youtubeur apprécié par toute la famille.
Huit ans après le début de son succès, il garde les pieds sur terre et son envie de partage avec sa communauté reste intacte. Il aime toujours surprendre. Essayer de nouvelles choses. Explorer d’autres pays.
Fidèle, il sait également bien s’entourer. Certains restaurateurs sont devenus des amis. Il aime varier les plaisirs et se sent aussi à l’aise chez la Star du kebab qu’avec le chef pâtissier Philippe Conticini.
« On permet aux salles de spectacles d’écouler leurs places invendues à la dernière minute et à petit prix », explique Idris Salvi. Le cofondateur de ShopTaPlace connaît son sujet. L’étudiant en école de commerce argumente avec des chiffres clés : les salles ont 20 à 50% d’invendus par représentation avec une population qui ne rajeunit pas. L’enjeu est important : il faut attirer les jeunes vers le théâtre pour remplir les salles.

En moyenne, il faut compter 30 euros pour une place de spectacle selon Idris Salvi. Avec sa co-fondatrice Charlotte Leygue, ils proposent aujourd’hui des spectacles de stand-up, des one-man-show, de la comédie, du contemporain, du cabaret… Tous les genres du spectacle vivant sont à retrouver à petits prix et à la dernière minute sur ShopTaPlace. En ouvrant l’application, il y a ainsi différentes offres pour les représentations du soir-même ou du lendemain.
Cette formule correspondrait à des pratiques plus modernes, idéales pour aller chercher un public différent. Et ça marche ! Deux semaines après les lancements, plus de 10 000 utilisateurs ont recensés. Une centaine de places ont été vendues et un premier millier d’euros de chiffre d’affaires généré. Reste à voir si, après l’effet d’annonce, le soufflet va retomber ou non.
Un ordinateur qui plante, une machine à laver qui fuit juste après le dépassement de la garantie, un grille-pain impossible à réparer… L’obsolescence est partout. Mais comment prolonger la durée de vie des objets du quotidien ? « Vaincre l’obsolescence », de Nathan Hubert et Mano Silberzahn, publié aux éditions Tana, est une bible du mieux consommer. À l’intérieur :
Il existe différents types d’obsolescence : naturelle, de négligence, programmée, économique, technique ou perçue. Pour toutes, des réponses peuvent être apportées car chaque objet a un impact.
Contrairement à la société du milieu du XXe siècle, on jette davantage. Sommes-nous moins attachés à nos objets ? Sans doute. Pourtant, « pour réduire l’impact d’un objet, il faut en prolonger la durée de vie. Avec mon associé, qui a les mêmes convictions, on a créé le site Nobsolète. Dans ce livre, on a condensé toutes nos expériences et nos connaissances de concepteurs et de réparateurs dans ce livre », explique Mano Silberzahn. C’est le message de ce livre : le consommateur a les outils pour agir contre l’obsolescence.
C’est donc un Français qui a décroché la médaille d’or du concours international italien le Gelato World Festival. Le Marseillais Sacha Copigneaux a su séduire le jury avec une glace atypique, qui rappelle les saveurs du sud de la France : une glace à la fleur d’oranger, aux éclats de pistaches torréfiées avec un coulis de pistache salée.

C’est en Italie, à Rimini, le fief de la glace, que s’est déroulé la compétition, en janvier dernier. Chaque participant avait pour objectif de fabriquer et de présenter sur place une création de son choix. Le jury, de son côté, devait départager les candidats sur des critères de goût, de texture, de créativité et de présentation.
Sacha Copigneaux a donc raflé la première place. Juste derrière lui, sur le podium, le Suisse Noah Bühler. La troisième place, quant à elle, est revenue à une autre Provençale, la cheffe Julie Flaven de Forcalquier dans les Alpes-de-Haute-Provence. Les trois lauréats vont maintenant participer aux demi-finales prévues en 2025. Si Sacha ne sait pas encore quelle recette il présentera, une chose est sûre : sa recette gagnante restera bien sur sa carte.
Créé en 2021 et spécialisé dans la livraison à domicile à Marseille, Sacha Glace est un laboratoire de fabrication de glaces artisanales et de sorbets aux ingrédients de saison. Il propose quelque 25 parfums changeant en fonction des saisons, tout au long de l’année.
Pour aller plus loin > Les glaces de cette bretonne ont été récompensées par Thierry Marx
Le navet est de la même famille que les choux, le brocoli et les radis. Une portion de navet (130 grammes) apporte 250 mg de potassium, indispensable pour la santé osseuse, cardio-vasculaire et acido-basique. Comme les autres crucifères, il contient des antioxydants et des molécules soufrées qui pourraient avoir un effet sur les cellules cancéreuses. Ce sont les glucosinolates.
Le navet procure aussi de la vitamine C (18,5 mg/100g). Très peu calorique, il est riche en fibres (1,5g /100g). Il contient 91g d’eau. C’est l’allié de la ligne. Il apporte aussi des vitamines B dont la B9 (acide folique, importante pour les femmes enceintes).
Il existe 150 variétés de navet. Au moment de l’achat, sa chair doit être d’un beau blanc et l’odeur pas trop prononcée. Cru ou cuit, il a tout bon. Il faut le peler, puis le tailler en rondelles ou en cubes. Cru, il se marie très bien avec des carottes, du fenouil ou du chou rouge. Nappez-le d’une sauce au raifort ou d’un vinaigre balsamique. Si vous le préférez cuit, placez-le 10 minutes dans l’autocuiseur. À la cocotte, le préparer avec un peu d’huile d’olive et une pincée de sucre pour le caraméliser. Le navet est l’accompagnement idéal de l’agneau (célèbre navarin).
Le navet est aussi le symbole de l’Écosse. Il est très apprécié en ragoût.
Grâce à des fouilles archéologiques, on sait que le navet était cuit sous la cendre. En Europe, il était consommé au quotidien. On le surnommait le « légume du pauvre » ou le « légume de disette ». Il a perdu la première place au profit de la pomme de terre.
Céline Richonnet est diététicienne nutritionniste pédiatrique et ingénieure nutrition à Paris. Elle est l’auteure de deux livres : « Bien nourrir votre enfant pour un microbiote au top » et « Le Grand Livre des recettes de mon bébé », paurs aux éditions Marabout.
Les adolescents sont-ils écolos ? Sont-ils sensibles aux questions environnementales ? Y font-ils attention au moment de passer à la caisse ? Ce sont toutes ces questions qui ont été posées par Pixpay, la carte de paiement pour les jeunes.
L’enquête a été menée auprès des clients de Pixpay mais aussi sur un échantillon de 2000 jeunes de 10 à 28 ans.
Oui, mais. Selon l’étude, deux tiers des adolescents interrogés se disent un peu ou énormément sensibles à l’écologie. Un ado sur dix se dit cependant totalement insensible. Par ailleurs, deux tiers des adolescents disent avoir déjà ressenti de l’éco anxiété.
“Les ados sont comme les adultes, pleins de paradoxes, explique Jeanne Ravisy, manager France chez Pixpay. Quand on regarde, par exemple, leurs enseignes préférées, on est loin de marques écoresponsables.” En effet, les marques privilégiées par la plupart des adolescents ne sont autres que McDonald’s, Shein ou Amazon.
Pour autant, 55% des ados ont déjà payé plus cher pour consommer responsable. Et 80% ont déjà acheté de la seconde main. Trois jeunes de 10 à 19 ans sur cinq seraient prêts à changer d’habitudes pour consommer plus responsable, mais se heurtent aux prix trop élevés à leur goût.
En 2024, c’est l’argent liquide qui prime quand il s’agit d’argent de poche. “Or, le liquide n’est pas très pratique à gérer, autant pour les parents que pour les enfants. Ce n’est pas non plus très pédagogique. Avec Pixpay, ils peuvent suivre les dépenses en temps réel, épargner, acheter en ligne, donner à des associations ou encore mettre de côté pour financer un projet qui lui tient à cœur”, explique Jeanne Ravisy.
Shein, Temu, Alibaba, Zara, Primark ou encore H&M… Ces marques à petit prix sont aujourd’hui dans le viseur du gouvernement français. Le 4 mars dernier, le ministre de la Transition écologique Christophe Béchu a annoncé soutenir une proposition de loi ciblant la fast et l’ultra fast-fashion. Voté en première lecture par les députés, le texte doit maintenant passer entre les mains des sénateurs, avant de revenir en deuxième lecture devant l’Assemblée nationale.
Ce texte contre les enseignes de fast et d’ultra fast-fashion prévoit tout d’abord d’instaurer une taxe de 5 ou 10 euros. C’est une sorte de bonus-malus, explique Paul Charon, cofondateur de la plateforme de seconde main certifiée impeccable OMAJ. L’argent collecté devrait être redistribué ensuite aux acteurs du secteur plus vertueux.
Ensuite, le texte prévoit de limiter la publicité de ces enseignes et donc de limiter leur visibilité. Le projet de loi prévoit aussi de contraindre les marques à communiquer sur leur impact environnemental. Enfin, le texte prévoit d’inciter « les consommateurs à prendre des décisions d’achat plus conscientes. »
La fast et l’ultra fast-fashion se développent à vitesse grand V depuis plus d’une vingtaine d’années dans le monde. Aujourd’hui, ce modèle domine le marché de l’habillement. Une étude de Kantar révèle ainsi que 70% des vêtements consommés en France en 2022 en sont issus.
Selon l’ONG Les Amis de la Terre, 3,3 milliards de vêtements ont été mis sur le marché en France en 2022, soit un milliard de plus qu’en 2013. Dans un rapport daté de juin 2023, l’ONG dévoile que le leader de l’ultra fast-fashion, Shein, lance en moyenne 7 200 nouvelles références par jour. Cela correspond environ à une production d’un million de vêtements par jour. À titre de comparaison, l’enseigne Zara, considérée comme une enseigne de fast-fashion, émet 500 nouvelles références par semaine.
Pour aller plus loin > Zéro Waste France, l’association qui veut en découdre avec la fast fashion
Venir réparer ses objets abimés dans un atelier dédié au bricolage. C’est possible au Repaire, installé dans les locaux de l’Afpa à Strasbourg. Porté par la Cybergrange, le lieu a été ouvert en décembre 2023. Ces anciens ateliers de menuiserie d’une centaine de mètres carrés permettent de venir travailler seul ou en groupe. Électroménager, vêtements, meubles ou encore vélo… Le Repaire permet de redonner vie aux objets du quotidien. Oun en tout cas, d’apprendre à bricoler.
Pour ce faire, des outils adaptés sont disponibles. Il est ainsi possible de les utiliser sur place ou de les emprunter pour une courte durée, en échange d’une petite participation. Aussi, tous les jeudis après-midi, le lieu ouvre au public pour des permanences lors desquelles un réparateur professionnel accompagne les participants. Encore jeune, la structure espère attirer plusieurs bénévoles souhaitant partager leurs compétences en réparation.
Ce projet a pu se concrétiser grâce à une campagne de financement participatif et, entre autres, au soutien de l’Eurométropole. Les tarifs sont accessibles au plus grand nombre. Pour accéder toute l’année à ces ateliers d’auto-réparation et à la bibliothèque à outils, il faut compter 20 euros. Un tarif solidaire est par ailleurs proposé à 10 euros. Le slogan du Repaire est assez clair : tout se répare et rien ne se perd.
Le dimanche 5 mai, il sera possible de pousser les portes des fermes à l’occasion de la troisième édition de la Journée du patrimoine agricole bio équitable. À cette occasion, onze fermes ouvriront leurs portes au grand public, partout en France. L’occasion de vivre une expérience authentique au cœur des campagnes et en apprendre plus sur l’alimentation durable.
Au programme : visite de fermes, rencontres avec les producteurs et productrices engagés, ateliers découverte, dégustations de produits de la ferme, moments d’échanges sur les produits équitables et sur les défis autour de l’agriculture bio, découverte de techniques anciennes, etc.
La Journée du patrimoine agricole bio et équitable s’inscrit dans le cadre de la Quinzaine du commerce équitable. « Cette journée permet de comprendre comment le commerce équitable peut aider à préserver notre patrimoine agricole français. Les fermes qui ouvrent leur porte le 5 mai montrent que le commerce équitable et la vente directe sont des solutions pour l’avenir de notre agriculture », explique Vincent Rousselet, président de l’association Label bio équitable en France.
L’agriculture forme nos paysages et distingue nos régions. Elle crée des spécialités culinaires, attire des touristes et préserve des métiers. Ces paysans engagés cherchent ainsi à provoquer des vocations pour conserver ce modèle agricole. La journée est organisée par les labels Bio Équitable en France, BIOPARTENAIRE et l’association FAIRe un Monde Équitable.
Dix hectares en plein champ et 2 hectares de serre pour ne faire pousser que des produits de saison. Le Jardin de Quentin est une exploitation maraîchère bio, à Eysines, près de Bordeaux.
Les terres ont été achetées en 1999 par un couple, Aurore et Philippe, qui se sont rencontrés sur les bancs d’un lycée agricole, en Corrèze. Aurore Cessateur-Sournac est fille et petite-fille de maraîchers, mais elle a tenu à monter son projet de A à Z. Et le couple a décidé de passer en bio.
« Être bio, c’est d’abord respecter ses sols. Nous ne plantons pas n’importe quoi, n’importe où. C’est la base. Être bio, c’est aussi respecter le cycle des saisons et des plantes. La tomate n’arrivera que fin juin-début juillet, pas avant », insiste Aurore Cessateur-Sournac qui privilégie un désherbage mécanique et manuel, et utilise des cartons et du plastique biodégradable. Elle pratique par ailleurs la rotation des cultures pour éviter que les nuisibles ne s’adaptent, et fait également des faux semis pour lutter contre les mauvaises herbes.
Elle et son mari ont également fait le choix de ne vendre leurs légumes qu’en circuit court. Ils ont alors commencé par la grande distribution, les coopératives avant de rencontrer les premières AMAP. « C’est très précisément ce qui nous a permis de passer directement en bio. Elles acceptaient des légumes qui n’étaient pas forcément calibrées, et qu’on puisse se faire la main. Car pour maîtriser une culture en bio, il faut deux à trois ans.
« Le circuit court, c’est être vraiment libre dans tous les sens du terme. Libre de produire ce que je veux, quand je veux, de le vendre à qui je veux et au prix que je veux. Mais à un tarif raisonnable pour le consommateur. Quand je vois la tomate à 4 ou 5 euros, je peste. Qui peut se la payer ? Nous essayons toujours d’avoir des prix rémunérateurs pour nous. Tout en permettant à tout le monde d’acheter nos légumes. » Elle reconnaît qu’en faisant du circuit court, il faut toujours être sur la brèche. « Mais d’un autre côté, je suis bien dans mes baskets, je fais ce que j’aime. Je ne changerais pour rien au monde », assure Aurore Cessateur-Sournac.
L’occasion de passer un message aux consommateurs : « Le consommateur a le choix de pouvoir changer les choses d’entrée. Par un acte d’achat tout simplement. En achetant auprès des producteurs, on aide le producteur à mieux vivre et, du coup, on aide au renouvellement des générations. Ce sont des choix que l’on fait dans la vie. C’est au consommateur de se remettre en question. »
L’avènement de la gastronomie végétale permet à de jeunes entrepreneurs de repenser complètement leur offre. Que cela soit pour les chefs, toujours à la recherche de nouvelles idées, ou les consommateurs curieux, qui veulent découvrir de nouvelles sensations culinaires. Les professionnels n’hésitent plus à se lancer dans le végétal, nouveau terrain de jeu des gourmands. Pour des raisons éthiques ou gastronomiques, les consommateurs se laissent quant à eux tentés par de nouveaux produits.
Parmi les nouveaux artisans tout juste adoubés par le Collège Culinaire de France, Lucille Battafarano et sa sœur Émilie. Toutes deux ont créé deux marques qui vont dans ce sens. La première, Piquette, propose un renouveau des pickles au vinaigre. La seconde, lancée le premier jour du dernier Salon de l’agriculture, Ancrée, se veut une création totale : un caviar végétal qui mêle habilement graines de chia d’Île-de-France et algues françaises.
Grâce, entre autres, à un CAP cuisine passé il y a quelques mois, Lucille tenait absolument à mettre ce travail d’artisan en avant. Son amour pour les différents vinaigres, les graines de chia et les algues font de ces produits ultra bien sourcés, des mets nouveaux qui apportent un véritable plus à l’offre en épicerie fine.
En ce qui concerne plus directement le caviar végétal, plusieurs chefs ont déjà montré beaucoup d’intérêt pour ce produit, d’autant qu’il se consomme et peut s’inclure dans diverses préparations de la même manière que le caviar d’esturgeon dont il s’inspire.
Au fond d’une cour pavée, un lieu décoré avec goût et un alambic tout neuf. La Distillerie de l’arbre sec ressemble à un cabinet de curiosités. Sur des étagères, des ingrédients sont soigneusement rangés dans des bocaux.
Verveine, fleur d’hibiscus, pamplemousse… Les clients peuvent choisir entre une multitude d’épices et de saveurs pour fabriquer leur gin. “Pour confectionner du gin, on part de quelques ingrédients essentiels : la baie de genièvre, les graines de coriandre, la racine d’angélique et la racine d’iris”, explique Charlotte Bartoli. Des mini alambics au cuivre rosé sont destinés aux ateliers créatifs qui durent 2h30. Les clients repartent ensuite avec leur bouteille de gin.
“Nous sommes trois associés à l’origine du projet. Charlotte Buisson Dackow, sommelière, a travaillé en Angleterre. Pour ma part, je viens du monde de l’hôtellerie et j’ai travaillé aux quatre coins du monde. J’ai également aidé Hervé Grangeon à développer sa propre distillerie. Et puis, il y a aussi Nicolas Paradis qui est entrepreneur. Il vient du monde du vin”, précise Charlotte Bartoldi.
La Distillerie de l’arbre sec tient son nom de la rue où elle se trouve. Au Moyen Âge, l’arbre sec désignait la potence destinée à mettre fin aux jours des prisonniers. La distillerie a donc choisi de montrer ce bout d’histoire d’une façon plus positive, en choisissant comme logo le pendu du tarot de Marseille, symbole de persévérance et d’altruisme.
L’abus d’alcool est dangereux pour la santé, à consommer avec modération.
C’est en quelque sorte un “Leboncoin” des matériaux de chantier. Pergola en bois, plancha en Inox, panneaux acoustiques… Cycle Up propose aux professionnels de vendre et d’acheter du matériel de seconde main en ligne à travers toute la France.
Depuis juillet 2023, la start-up a ouvert un atelier à Noisy-le-Sec (Seine-Saint-Denis) dédié à la réhabilitation d’équipements en céramique de chantier. “On reconditionne des sanitaires de chantier, qui sont ensuite vendus sous garantie. La céramique est un matériel extrêmement durable. On peut donc les revendre comme neuf, en parfait état”, souligne Linda Chanussot de l’entreprise Cycle Up.

Dans l’atelier, les sanitaires passent par plusieurs étapes. “Il y a d’abord un diagnostic de récupération des sanitaires. Puis une phase de dépose, afin de retirer le matériau sans qu’il soit abimé. À Noisy, une première phase de tri est opérée. Puis les sanitaires sont nettoyés et détartrés avec de la soude et de l’acide”, détaille Linda.
Les matériaux sont ensuite vérifiés puis les produits sont vendus sur des chantiers ou dans des magasins de distribution. L’entreprise entend vendre 2000 sanitaires par an, dans une zone autour de Paris.
« Ce manuel est venu d’un sentiment de frustration personnelle », explique Margot Jacq. Animatrice d’ateliers tels que la Fresque du climat, l’Atelier 2 tonnes ou Inventons nos vies bas-carbone, elle publie “Petit manuel de répartie écologique” aux éditions les Liens qui libèrent. L’occasion de donner à tous la possibilité de contrer les arguments des plus sceptiques.

Quand on comprend ce qu’il se joue, il est difficile de faire marche arrière ou de fermer les yeux. Alors, parfois, il est peut-être plus simple de remettre en doute, voire de décrédibiliser la parole scientifique. Pourtant, au même titre que la Terre est ronde, les experts sont unanimes : elle se réchauffe et ce n’est pas une bonne nouvelle.
Dans son livre, Margot Jacq identifie six catégories de sceptiques. La répartie écologique serait ainsi différente en fonction de celui ou celle à qui on s’adresse :
Dans ce livre, Margot déconstruit 35 discours antiécologiques qui favorisent l’inaction. Elle décortique certaines idées reçues, apporte des faits scientifiques et propose des alternatives au modèle actuel pour ouvrir le champ des possibles sur un monde désirable, plus juste et plus respectueux du vivant.
Marie-Laure commence à s’intéresser à la fleur française, en 2020, via le Collectif de la fleur française et le mouvement du Slow Flower. « Celui-ci prône une production de fleurs de saison, respectueuses de l’environnement et une vente la plus locale possible », explique la passionnée.
Amoureuse de la Provence, elle décide donc de s’installer à Marseille. Marie-Laure quitte son travail dans la communication pour « aller faire pousser des fleurs ». Le challenge est de taille. En plus de faire différentes formations, Marie-Laure apprend beaucoup sur le terrain. «;»
Elle s’installe finalement dans un tiers-lieu du 11ᵉ arrondissement. Il s’agit d’une ancienne école. Marie-Laure décide de tenter sa nouvelle aventure sur une partie du terrain. Il y a tout à faire. Elle y cultive aujourd’hui des fleurs de « saison, responsables et durables ». Des valeurs très importantes pour la jeune productrice. « Je veille à ce que mon activité impacte positivement ce territoire très urbanisé en respectant et en protégeant la biodiversité du site dans lequel j’évolue. »
Les chiffres du National Geographic parlent d’eux-mêmes :
De nombreuses personnes tentent de trouver des solutions et proposent régulièrement de nouvelles idées. C’est le cas de l’entreprise Corail, qui récupère des bouteilles en plastique pour fabriquer des baskets.
Cette idée originale est portée depuis quelques mois par Nicole et Victor. Tous deux viennent de reprendre la marque et ont pour envie commune de continuer à tendre vers le mieux-agir.
« Les bouteilles en plastique sont récoltées à Marseille par un pêcheur qui travaille main dans la main avec Corail. Il récupère tout le plastique et rapporte les bouteilles pour les broyer au Corail Lab. Notre laboratoire permet de broyer les bouteilles qui deviennent alors une matière spéciale. Cette matière est intégrée dans la semelle ou dans la tige de la basket », expliquent les dirigeants de Corail.
La marque a pensé à tout. Une fois que la basket a été portée et qu’elle devient trop usée, elle peut être récupérée. Avec une entreprise normande, Corail va la recycler et la transformer en nouvelle basket.
La France, l’Espagne, l’Italie, l’Inde, la Chine et les États-Unis sont les principaux pays producteurs de fenouil. Ce légume est l’une des meilleures sources végétales de phosphore (28 mg/100g), de calcium (37 mg), de magnésium (11 mg), de potassium (320 mg), de sodium (22 mg) et de fibres (3g). Avec ses 21,8 kcal pour 100g, le fenouil est un allié pour la ligne. Il contient de la vitamine K1 (62,8 µg), du bêta-carotène (8,01 µg), de la vitamine C (2,57 mg), de la vitamine B9 (acide folique : 19,6 µg), un peu de soufre, de zinc et de manganèse également. Tous ces minéraux et vitamines en font un légume intéressant contre l’asthénie, la fatigue, les douleurs gastriques, les migraines et les rhumatismes. (Attention, sa consommation ne saurait en aucun cas se substituer à un traitement médical ni une visite chez votre médecin traitant).
Une décoction de racine de fenouil pourrait par ailleurs soulager des règles douloureuses.
Les graines de fenouil, l’huile essentielle et les semences sont déconseillées aux femmes enceintes. Idem pour les femmes souffrant ou ayant souffert d’un cancer hormono-dépendant, à cause de la présence d’œstrogènes.
En Inde, la consommation de fenouil est préconisée pour améliorer les capacités intellectuelles et la mémoire. Des études menées en laboratoire sur des rats ont en effet conclu que des extraits de fenouil pouvaient réduire l’amnésie induite par les chercheurs. Le fenouil pourrait aussi agir sur certaines démences séniles via le neurotransmetteur appelé acétylcholine.
Avec son petit goût anisé, le fenouil est parfait braisé. Faites-le saisir, puis lentement mijoter à feu doux et à couvert. La daurade, le Saint-Pierre et les fruits de mer se marient également très bien avec lui. Plus étonnant : tentez le en dessert, avec des épices, des pommes ou des poires.
Notre invitée est Nathalie Cvetkovic, conseillère en nutrition et formatrice à Montpellier.