Paris : cette exposition retrace les objets trouvés dans la Seine

Ce travail, situé à la Crypte archéologique de l’île de la Cité, témoigne des installations humaines, sur les berges du fleuve, de l’époque préhistorique, puis dans l’Antiquité et les premiers aménagements des Romains.

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Une exposition au cœur de la crypte archéologique de l’île de la cité

Une exposition au cœur de la crypte archéologique de l’île de la cité

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Première période, la seine préhistorique

Première période, la seine préhistorique

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Dernière partie, la Seine aujourd’hui

Dernière partie, la Seine aujourd’hui

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Certains objets de l’exposition “Dans la Seine, objets trouvés de la Préhistoire à nos jours”, qui se tient à la Crypte archéologique de l’île de la Cité, appartiennent au registre de l’utilitaire : outils et dispositifs pour aménager la nature, armes pour chasser ou se battre. D’autres sont magiques et s’adressent à la bienveillance de la Seine en tant que divinité ou médiatrice.

Tous livrent des récits d’hommes et de femmes qui ont construit leur quotidien avec la Seine. Qu’il s’agisse des chasseurs néandertaliens ou d’une population parisienne pieuse et superstitieuse. Leurs préoccupations sont encore les nôtres : composer avec l’environnement, exploiter la Seine, la surveiller et l’honorer en la protégeant. L’archéologie permet le décryptage scientifique de ces fragments de vie, magnifiés par le mystère et la matérialité des œuvres contemporaines de Joana Hadjithomas et Khalil Joreige, ainsi que par celle de Yan Tomaszewski. 

Différentes périodes

Le parcours de l’exposition s’articule autour de quatre périodes chronologiques. Mais également de plusieurs thématiques choisies parmi des découvertes archéologiques en lien avec la Seine. Ce sont d’abord les installations humaines de l’époque préhistorique, sur les berges du fleuve. Puis, dans l’Antiquité, le temps de ses premiers aménagements. Les périodes médiévale et moderne révèlent des armes, des ex-voto et des déchets, tandis que la Seine d’aujourd’hui nous livre encore des trouvailles fortuites, comme des morceaux de ponts.

L’exposition explore aussi la Seine en amont et en aval de Paris, avec l’évocation de ses sources en Bourgogne, d’une pêcherie antique dans l’Aube, et d’un site paléolithique à Clichy-la-Garenne (Hauts-de-Seine). Les objets présentés appartiennent au registre de l’utilitaire ou de la magie. Tout au long de la visite, un parcours illustré permet ainsi aux enfants de mieux comprendre les vestiges de la Crypte et les principales thématiques abordées par l’exposition. 

Une sculpture retrouvée au pied du Pont-Neuf en 2014

Dans la Seine, Crypte archéologique de l'île de la Cité
©Pierre Antoine – Paris Musées – Musée Carnavalet

Par ailleurs, au cours de leur surveillance, les plongeurs de la brigade fluviale de Paris collectent divers objets, des œuvres d’art et des éléments de décors des ponts. Parmi ceux-ci, une sculpture retrouvée au pied du Pont-Neuf, en 2014, rapidement identifiée comme un mascaron, décor en forme de masque.

Bien que, en plongée dans la Seine, la visibilité s’estompe très vite au-delà d’un mètre cinquante, d’autres trouvailles hétéroclites sont parfois remontées du fond. “Dans cette exposition, on peut toucher ce mascaron. Pour moi, c’est important de relier ces trouvailles au toucher de la matière”, explique Sylvie Robin, la commissaire de cette exposition. 

Pratique.
Crypte archéologique de l’île de la Cité
Parvis Notre-Dame – 7 place Jean-Paul II – 75004 Paris
T +33(0)1 55 42 50 10
www.crypte.paris.fr
Ouverture du mardi au dimanche – de 10h à 18h. Fermeture des caisses à 17h30. Fermeture le lundi et certains jours fériés.
Tarifs : Tarif plein : 9 € – Tarif réduit : 7 €

Ce contenu audio a été diffusé le 21 mars 2024 sur AirZen Radio. Maintenant disponible en podcast sur airzen.fr, notre application et toutes les plateformes de streaming.

Par Mathilde Lecocq

Journaliste

Agence de communication Perpignan