Les élèves ont quitté les lieux à la fin du mois de mai 2022. Dès le 1er juin, Plateau Urbain avait les clés des 25 000 m² de la Sorbonne pour en faire un tiers-lieu temporaire appelé Césure.
Deux années d’occupation légale ont ainsi été accordées à 180 associations, 1000 étudiants et autres structures présentes dans ce lieu.
Une opération anticipée par l’État dès 2020
Le campus de la Sorbonne-Nouvelle Censier a besoin d’un coup de neuf. La présence d’amiante dans les murs nécessite par ailleurs que le site soit vide au moment des travaux. La faculté a alors déménagé laissant derrière elle un site à l’abandon le temps que les travaux ne commencent. Soit au moins deux ans. Deux années de Césure qui laissent la possibilité à de nombreux projets de voir le jour.
Il faut d’abord faire une étude de faisabilité. Puis un appel à projets pour gérer. Plateau Urbain aura donné le ton. « Il y a quelques années, on avait besoin de convaincre l’État ou les propriétaires de bâtiments qu’il ne fallait pas les laisser à l’abandon. Ici, ce sont eux qui viennent vers nous », explique Angèle de Lamberterie, directrice du développement de la coopérative d’urbanisme. Accompagnée par l’association Yes We Camp, il a fallu réfléchir à l’agencement de ce grand espace et des ponts entre les différentes populations qui le côtoient.
Césure : deux années sous le signe des savoirs inattendus
Les 180 structures (associations, artistes, indépendants, strart-up…) se sont installées dans les salles de classe. D’autres écoles profitent de celles qui restent pour donner quelques cours. L’ancienne bibliothèque a, elle, été transformée en une cantine engagée (produits sains, végétariens et locaux à des prix abordables. Elle est gérée par l’association Yes We Camp. Elle sera aussi le lieu de spectacles et d’événements ponctuels, tout comme les amphithéâtres.
Bientôt, Césure devrait ouvrir au public. En attendant, seuls les résidents peuvent profiter de la programmation culturelle riche et variée de ce tiers-lieu au cœur de la Sorbonne.