Le Trophée du Maître d’hôtel met en lumière les arts de la table, allant de l’accueil au service. Véritable ambassadeur de l’art de recevoir, le maître d’hôtel assure l’alchimie parfaite entre cuisine et service. Il immerge les convives dans un univers de saveurs et de raffinement. Pour Denis Férault, le président du Trophée du Maître d’hôtel, ces métiers des arts de la table sont au cœur de l’identité culturelle française.


Ce concours professionnel bisannuel est ouvert aux professionnels qui évoluent dans les métiers du service (maître d’hôtel, chefs de rang, sommeliers…). Organisé par l’association Service à la française, le Trophée s’accompagne d’une nouveauté pour sa 5ᵉ édition. Le Trophée Espoir et Transmission souhaite en effet favoriser la transmission entre un(e) élève, son/sa professeur(e) et un(e) professionnel(le). À travers plusieurs épreuves, les jeunes vont ainsi devoir mettre en valeur leur région ainsi que leurs compétences en rt de la table.

Découvrez ces trophées qui perpétuent l’art de la table en alliant tradition, innovation et savoir-faire.
Nathalie Kippelen est coiffeuse à Muntzenheim, dans le Haut-Rhin. Elle est également la créatrice de l’application Jobengo. Cette interface permet de mettre en relation des artisans en manque de personnel et des autoentrepreneurs à la recherche de clients.
L’idée de Jobengo lui est venue naturellement, face aux difficultés de recrutement que Nathalie rencontrait alors pour des remplacements de quelques jours comme pour des contrats plus longs.
L’objectif est ici de mettre en relation des professionnels. L’application permet ainsi de disposer d’un fichier clientèle prêt à l’emploi et facilite les démarches administratives pour les deux parties. Elle est sans coût pour les autoentrepreneurs. Pour les entreprises, l’utilisation de l’application est soumise à un abonnement mensuel sans engagement. L’activité de Jobengo a démarré l’an dernier et continue de croitre un peu partout en France. Nathalie souhaite avant tout prioriser le territoire local.
Stamtish a été créée en avril 2019 à Strasbourg autour de la cuisine. Cette association à but non lucratif a pour objectif de favoriser l’insertion sociale et professionnelle des personnes issues des migrations, et cela grâce à la restauration. La structure met en lien ces personnes avec une large palette de professionnels de ce secteur inscrits dans un grand réseau solidaire.
Des rencontres qui se font, entre autres, au travers d’événements culinaires organisés par l’association. Stamtish s’engage également à accompagner ces personnes dans la réflexion de leurs projets personnels dans le monde de la cuisine. Les questions liées à l’alimentation durable sont également chères à l’association.
Laura Suffisais, coordinatrice de Stamtish, nous raconte.
Ce contenu vous est présenté dans le cadre d’un partenariat ente le Centre Médical du Chablais (CMC) et AirZen Radio.
Alors que la clinique Lamartine à Thonon-les-Bains, en Haute-Savoie, est vouée à fermer, un groupe de médecins s’est associé pour imaginer un nouveau plateau de consultations. Le docteur radiologue Stéphane Carré, avec l’aide du docteur chirurgien orthopédiste et traumatologue Olivier Menouillard, a ainsi souhaité lutter contre la désertification médicale. Accompagnés de plusieurs associés, ils ont donc monté en 2014 le CMC, le Centre Médical du Chablais. Une initiative surprenante et exemplaire pour l’époque, alors que les médecins entrepreneurs se faisaient rares.

Cette structure, qui se veut indépendante financièrement, a rapidement investi dans du matériel de qualité.

En 2023, le CMC 2 a vu le jour et accueille aujourd’hui le pôle de la femme, la clinique du sport ou encore le TUC, à savoir le pôle Traumatologie Consultations d’Urgence. Pour le docteur Stéphane Carré, ce projet entrepreneurial imagine des médecines à plusieurs vitesses. En rassemblant tous les professionnels de santé sur un même plateau, la prise en charge du patient est alors rapide et efficace.
Pour assurer cette collaboration, le Docteur Carré priorise la qualité de vie au travail pour ses équipes. Cette conception moderne de la médecine peut aujourd’hui inspirer les professionnels de demain et ainsi proposer des nouvelles alternatives à un secteur de la santé en crise.

“Je me plais à travailler dehors, à retrouver un contact avec la terre”, raconte ce salarié de 64 ans. Après avoir déposé le bilan à deux reprises, il a retrouvé le chemin de l’emploi grâce aux Jardins des Gorges de l’Aveyron. L’exploitation est basée à Féneyrols, dans le Tarn-et-Garonne. Cette ferme maraîchère bio, qui s’étend su 2 hectares, emploie une quinzaine de salariés en réinsertion professionnelle, faisant office de chantier d’insertion.
“Certains sont éloignés de l’emploi, d’autres sortent d’incarcération. Nous les accompagnons à la hauteur de nos moyens”, explique Marc, directeur général des lieux. Ici, on plante des tomates, des aubergines, des poireaux… le tout en bio. Les légumes, cultivés en pleine terre et sous serre, constituent des paniers locaux, bio et solidaires. Plus de 200 sont préparés chaque semaine.
Malgré un travail rude, proche du sol, les travailleurs saluent l’ambiance conviviale, fraternelle et professionnelle. Quelles sont leurs histoires ? Comment appréhendent-ils le retour à l’emploi ? Comment sont-ils accompagnés par leurs encadrants techniques ? Réponse dans les épisodes.
Pour Alexandre et Thomas de Jobhive, le constat est simple : huit jobs étudiants sur 10 n’ont aucun rapport avec le domaine d’études des étudiants concernés. Selon l’observatoire de la vie étudiante (OVE), les secteurs qui recrutent le plus sont la restauration ou la vente. Toujours selon l’OVE, près de 10% des étudiants salariés estiment occuper des emplois qui desservent leurs études.
Mais alors, comment allier les deux ? Comment permettre à un étudiant en langues de trouver un travail à temps partiel en lien avec sa matière ? Où positionner une étudiante qui fait du droit ou de la géographie ?

L’agence JobHive, qui accompagne aujourd’hui gratuitement une centaine de bénéficiaires, est persuadée du sens de sa formule. Elle propose des “missions” salariées ou freelance, selon l’emploi du temps et les désirs des étudiants. Elle accompagne aussi, moyennant un abonnement, les entreprises.
Comment s’inscrire ? Comment cela fonctionne ? Quels types de contrats ? Quelle satisfaction ? Réponses avec les deux jeunes entrepreneurs Thomas Dubroc et Alexandre Platel.
“On constate que les discriminations existent encore. Elles sont toujours très présentes. Ce qui nous inquiète également, c’est qu’elles deviennent de plus en plus difficiles à détecter”, explique Stéphanie Lecerf, présidente d’À Compétence Égale.
L’objectif premier de l’association est de garantir l’égalité des chances pour tous les candidats, quels que soient leur origine, leur sexe, leur âge ou leur handicap. Pour cela, la structure met en place diverses actions visant à sensibiliser les recruteurs, les entreprises et les institutions publiques aux enjeux de la diversité.
L’association propose ainsi des formations spécifiques aux professionnels des ressources humaines. Elles permettent de les outiller et de les sensibiliser aux enjeux de la diversité dans le recrutement. Depuis 2021, À Compétence Égale propose également aux recruteurs un outil innovant et gratuit appelé “L’analyseur”. Cet outil permet de vérifier les offres d’emploi et les descriptions de poste. Il identifie les biais et anomalies juridiques et suggère des formulations alternatives. Son développement a été motivé par une étude réalisée en 2020 sur 510 133 offres d’emploi, révélant que plus de 80 % d’entre elles présentaient des éléments discriminatoires ou biaisés.
L’association a également su se créer un réseau important de recruteurs et d’entreprises. Celui-ci agit comme un levier puissant pour diffuser des pratiques responsables, mais aussi pour faire progresser la lutte contre les discriminations à grande échelle.
Initiée en 2021, l’idée du Faitout s’est concrétisée en 2023 grâce à l’initiative des associations Bellebouffe et Singa Lyon ainsi que d’une vingtaine d’acteurs du quartier. À Lyon, ce tiers-lieu alimentaire souhaite rebattre les cartes autour de l’hospitalité et de la justice alimentaire. Il se base ainsi sur quatre grands piliers que sont l’écologie, la justice sociale, l’inclusivité et la convivialité.

Ce projet associatif comprend une buvette et un service de restauration tournés vers la solidarité. La cuisine locale se veut sans frontières et engagée. Le but ? Assurer une alimentation de qualité et durable à tous. Le Faitout favorise par ailleurs l’inclusion socio-professionnelle à travers des immersions et des stages. Enfin, des associations occupent le premier étage de ce lieu et laissent leur porte ouverte à des collaborations inédites.
Découvrez le Faitout en écoutant et plongez au cœur de ce lieu d’apprentissage qui s’engage contre la précarité alimentaire dans la métropole de Lyon.
Depuis avril 2023, le R Gerland ne désemplit pas dans le 7e arrondissement de Lyon. Ce coworking-café a été créé par Résidétape qui promeut l’emploi et le logement. Voulant s’inscrire au sein des dynamiques du quartier, il s’adapte aux propositions des habitants et des acteurs économiques. Déborah Cane, coordinatrice du lieu, s’appuie ainsi sur ses expériences pour préciser les nouvelles activités qui rassemblent de plus en plus de curieux.


L’offre de restauration a également évolué depuis l’ouverture. Aujourd’hui, Anne Patin, fondatrice de Couleur Cuisine, régale les clients avec des plats innovants. Sa cuisine anti-gaspillage répond aux valeurs du lieu qui mise sur l’écoresponsabilité. Ainsi, chacun peut y découvrir des plats entièrement végétariens et comprendre qu’il est possible de se régaler en respectant la planète.

Posez-vous au R Gerland à Lyon en écoutant les épisodes et profitez d’un rayon de soleil en terrasse pour découvrir ce lieu ancré dans son quartier.
Créée en 2018, l’association Tero Loko a vu le jour sur initiative de citoyens déterminés à apporter une réponse à deux défis importants : l’accueil des personnes réfugiées et la désertification des zones rurales. Constatant que de nombreux villages français, comme Notre-Dame-de-l’Osier (Isère), voyaient leur population décliner et leurs activités locales disparaître, ces bénévoles ont décidé de transformer la situation en opportunité.
L’idée était simple : créer un lieu où les personnes réfugiées ou en situation de vulnérabilité pourraient s’installer et se reconstruire, mais aussi retrouver une place dans la société tout en contribuant à la revitalisation du village. Tero Loko, qui signifie “Terre d’accueil”, a ainsi vu le jour.
L’association offre un accompagnement global aux personnes qu’elle accueille. “Les bénéficiaires, principalement des réfugiés ayant obtenu le statut légal en France, participent à des programmes de formation professionnelle dans divers domaines, tels que l’agriculture biologique ou l’artisanat”, explique Maryline Monin, qui a bénéficié de l’accompagnement de Tero Loko à ses débuts et qui est aujourd’hui salariée pour l’association. En cultivant des légumes bio, en travaillant à la rénovation des bâtiments du village ou encore en participant à des projets artistiques et culturels, les résidents acquièrent des compétences tout en contribuant activement à la vie locale. Cette approche favorise non seulement leur insertion professionnelle, mais aussi leur intégration culturelle.
L’arrivée de Tero Loko à Notre-Dame-de-l’Osier a donné une nouvelle dynamique au village. En plus de créer des emplois et de réhabiliter des espaces délaissés, l’association a redonné vie à la communauté locale. Les échanges entre les réfugiés et les habitants se multiplient, créant un climat d’ouverture et de solidarité.
Il existe aujourd’hui dans les grandes villes de plus en plus d’espaces collaboratifs à destination des start-up et entrepreneurs de demain. À Lyon, les Cordées Lyonnaises proposent des lieux de travail aux univers propres afin que chacun puisse développer au mieux ses projets. C’est également le cas de Wework, qui souhaite soutenir chaque façon de travailler. Plus récemment, le réseau Bel Air Camp a décidé de rassembler des espaces de travail personnalisés autour de plusieurs filières afin de répondre aux différents besoins.

Bel Air Textile a rejoint le réseau en avril 2024 et s’est tourné vers l’innovation textile. La fermeture d’enseignes historiques ou encore l’augmentation du prix des matières premières a mis à mal cette filière. C’est pourquoi, Bel Air Textile souhaite la renouveler en alliant tradition et innovation. Pauline Siché-Dalibard, directrice générale du groupe Bel Air Camp, rappelle que cette nouvelle initiative souhaite rassembler les acteurs dans un lieu repère afin de faire rayonner l’industrie.

Écoutez et découvrez les solutions imaginées avec Bel Air Textile pour créer de la valeur et ainsi ancrer les nouvelles entreprises prometteuses de la région lyonnaise.
“Avec notre association Les enfants de Marthe, nous souhaitons donner du bonheur aux enfants malades du cancer en organisant des sorties, des voyages… On met tout en place pour leur faire oublier la maladie. Nous essayons aussi de réaliser leurs rêves. Nous organisons des sorties pour que les familles puissent souffler, avec des séjours à proximité de chez nous, dans les Vosges, par exemple”, détaille Marthe Kehren, maraîchère dans le Bas-Rhin.
Marthe a appris à travailler la terre auprès de sa mère, pendant son adolescence. Sur ses terres alsaciennes, la maraîchère fait pousser différents légumes : chou chinois, épinards, navets, radis noir, tomates, poivrons, haricots verts… Elle fournit ainsi en légumes plusieurs grands chefs de la région de Strasbourg.
À côté de son travail, qu’elle qualifie de “passion”, Marthe donne de son temps pour les enfants atteints de cancer. “Arrivée à 50 ans, je me suis dit qu’il était grand temps de faire quelque chose pour les autres”, sourit-elle. Des bénévoles sont engagés à ses côtés et les dons des particuliers et des entreprises permettent de donner vie à tous ces moments suspendus.
Pour faire un don à l’association Les enfants de Marthe, rendez-vous ici.
Selon le ministère de la Justice, le travail en prison réduirait le risque de récidives de 43%. Actuellement, en France, environ 22 000 détenus sur 77 450 personnes incarcérées travailleraient en prison. Ces détenus peuvent en effet travailler pour la prison ou pour des entreprises extérieures, qui délocalisent une partie de leur activité au centre pénitencier. C’est le cas de Code Phenix, une association installée à la maison d’arrêt de Melun, en Ile-de-France.
Brieuc Le Bars, son fondateur, apprend aux détenus le métier de développeur Web. Depuis 2017, 32 personnes ont ainsi été formées. Vingt d’entre elles ont reçu leur certification professionnelle. “Nous avons créé une agence Web d’insertion à Aubervilliers. Nous accueillons des personnes qui sortent de prison ou qui vivent avec les minimas sociaux. Une personne passée par cette structure vient d’intégrer l’École 42 à Paris, la meilleure école de développeurs en France. C’est une véritable victoire pour nous, car selon l’École 42, 100% des étudiants trouvent un emploi à leur sortie.”
AirZen Radio. Quel est le rôle d’un conseiller du salarié ?
Paco Guardado. Le conseiller du salarié est présent pour accompagner un salarié durant son entretien préalable à un éventuel licenciement. Cet entretien préalable peut être convoqué pour différents motifs comme “faute grave”, “sans faute”, “motif personnel”, “rupture conventionnelle”… C’est à l’employeur de mener cet entretien. En tant que conseiller du salarié, j’interviens uniquement s’il n’y a pas d’Instance représentative du personnel (IRP) dans l’entreprise. C’est-à-dire s’il n’y a pas de CSE, de délégué du personnel ou de délégué syndical, par exemple. Je m’assure que l’employeur respecte bien les lois en matière de procédure de licenciement.
Pouvez-vous nous définir le statut du conseiller du salarié ?
C’est une mission défrayée par l’État. Je travaille à temps plein, mais je peux consacrer jusqu’à 15 heures par mois à l’accompagnement de salariés en demande. Ces heures sont déduites de mon temps de travail, mais je suis maintenu à salaire. Cette mission est donnée aux volontaires qui ont des compétences en relations humaines ou dans le monde du travail. C’est une mission arrêtée sur liste préfectorale et mise en application selon le Code du travail.
Partagez-nous trois règles pour une procédure de licenciement dans le respect de la loi…
Lors d’une procédure de licenciement, l’employeur doit avoir un motif légitime. C’est ce que l’on appelle une “cause réelle et sérieuse”. Aussi, dans son courrier, l’employeur doit indiquer le terme suivant : “j’envisage votre licenciement, parce que”. Il n’a pas le droit de dire “je vous licencie”, car cela rendrait la procédure totalement caduque. Enfin, l’employeur doit envoyer un courrier recommandé avec accusé de réception ou une lettre remise en main propre, au moins cinq jours avant l’entretien préalable. C’est ce qu’on appelle les cinq jours pleins à la défense. Cela permet au salarié de préparer sa défense. Il peut choisir de se défendre seul, de faire appel à un conseiller du salarié ou d’être accompagné d’un autre salarié.
Pratique.
Les conseillers du salarié sont rattachés à chaque département. La liste des conseillers peut être consultée dans toutes les mairies, dans chaque section d’inspection du travail et sur les sites Internet des préfectures et de la Dreets. Plus d’informations ici.
En France, environ 22 000 détenus travailleraient en prison. Soit un taux d’emploi d’environ 30% en milieu carcéral. Un chiffre en berne ces vingt dernières années. Pourtant, le travail en prison est un outil efficace de lutte contre la récidive. Selon le ministère de la Justice, il réduirait le risque de récidive de 43%.
“Le milieu carcéral est extrêmement complexe et m’a passionné dès la fin de mes études, explique Brieuc Le Bars, fondateur de Code Phenix. Il y a quelque chose qui dysfonctionne complètement. Là où il devrait y avoir un système qui prévient la récidive, aujourd’hui, en moyenne, 5 ans après leur sortie, 61% des anciens détenus récidivent. C’est pourquoi j’ai imaginé un programme spécifiquement créé pour la détention.”
Au centre de détention de de Melun, où est installée l’association de Brieuc, les défis sont nombreux. À commencer par l’absence de connexion Internet qui rend la pratique du métier de codeur compliquée. “Nous proposons un programme à partir de trois axes. On forme des personnes qui ont candidaté sur une durée de 6 mois, à raison de 20 heures par semaine. Puis on les embauche au sein de notre agence Web en détention pour qu’ils acquièrent une expérience professionnelle.” Depuis la création de l’association en 2017, 32 personnes ont été formées, 20 d’entre elles ont obtenu leur certification professionnelle.
Les clients de Code Phenix sont des associations, l’État, des collectivités locales… Code Phenix aide également les travailleurs à retrouver un emploi à leur sortie, organise des ateliers sur la gestion du budget ou la posture à adopter en tant que demandeur d’emploi. Quatre personnes travaillent au sein de cette structure, qui cherche à faire bouger les rouages du système pénitencier français.
Plusieurs sites réalisés au Centre de Détention de Melun avec Code Phenix sont en ligne : https://www.atigip-justice.fr et https://lacravatesolidaire.org/
Après 20 ans passés dans le monde associatif, Claire Ribouillard a décidé de s’investir concrètement dans l’accompagnement à la création d’associations. Elle rappelle que le monde associatif est complexe pour les nouveaux arrivants. Pour les aider concrètement, elle imagine alors, avec Chloé Eléouet, l’association Assopreneur.e, qui s’appuie sur une méthodologie concrète et adaptée.


Ensemble, elles soutiennent les personnes qui veulent entreprendre en association grâce à l’assoprenariat. Avec le programme Inspiration et Entraide, elles proposent ainsi une communauté de plus de 550 assopreneurs.es partout en France. Ces experts bénévoles interviennent également toutes les semaines pour former les membres et répondre à leurs questions professionnelles.

Pour Claire, entreprendre aujourd’hui grâce à l’intérêt général est nécessaire pour faire changer le monde. L’économie de l’intérêt général s’oppose à l’économie lucrative, qui régit nos échanges actuels. Elle comprend alors les associations d’intérêt général ainsi que les fondations et les fonds de dotation. Ces organismes de la philanthropie en France contribuent réellement à faire bouger les lignes et ainsi à aider les êtres vivants sur la planète.
Toutes ces réflexions se retrouvent dans la méthodologie d’Assopreneur.e que Claire a imaginé grâce à ses 20 ans d’expérience. Aujourd’hui, Assopreneur.e a accompagné plus de 500 assopreneurs.es au sein du programme et sensibilisé plus de 20 000 personnes à l’assoprenariat.
Une bougie de plus pour le Réseau des Écoles de la 2ᵉ Chance (E2C). L’association fête cette année ses 20 ans. La structure accueille des jeunes de 16 à 29 ans en décrochage scolaire, sans diplôme et/ou éloignés de l’emploi, et les accompagne dans la réalisation de leur projet professionnel. À l’origine de ce concept et de son développement sur le territoire et en Europe : Édith Cresson, ancien Premier ministre. Quel bilan tirer de ces deux décennies ? Quels sont les projets, les axes d’amélioration ? On fait le point avec Alexandre Schajer, président du Réseau des Écoles de la 2ᵉ Chance France.
AirZen Radio. Comment décririez-vous la mécanique de l’association ?
Alexandre Schajer. Notre mission principale est d’accueillir des jeunes de 16 à 29 ans, voire parfois un peu plus, pour reconstruire avec eux un cheminement. Celui-ci prévoit le développement de leur autonomie pour intégrer une nouvelle vie, une vie sociale, une vie citoyenne et surtout une vie professionnelle, si possible durable.
Il s’agit de jeunes sans qualification et sans emploi. Déjà dans les années 2000, il y avait environ 150 000 jeunes par an qui sortaient du système éducatif sans qualification. Et il y avait un stock de l’ordre de 700 000 jeunes sans emploi et sans qualification. Aujourd’hui, le chiffre de ceux qui sortent du système éducatif est de 90 000. Et on pense qu’il y en a approximativement 400 à 500 000 aujourd’hui sans qualification et sans emploi. Il s’agit donc de ceux-là que nous accueillons pour les réintégrer dans un parcours de construction de compétences.
Sur quelles bases est bâtie l’association ?
Elle repose sur deux piliers forts. Le premier, c’est que nous ne visons pas l’obtention d’un diplôme, nous accréditons des compétences. On est un peu en dehors des schémas scolaires classiques. C’était très novateur en 1995. Et le 2ᵉ pilier, c’est avec l’entreprise. En effet, c’est avec cette alternance dans l’entreprise qu’on prépare le projet professionnel du jeune et sa future insertion dans l’entreprise. Il y a donc ces deux grands piliers : l’accréditation des compétences et le travail en partenariat.
Depuis la création de la structure, plus de 152 000 personnes ont été aidées. Et 159 écoles ont été ouvertes en France hexagonale et ultramarine. Quel bilan pourriez-vous tirer ?
C’est facile de faire un bilan quantitatif parce qu’on sait combien de jeunes sont entrés chaque année. 62% d’entre eux trouvent dans l’année une nouvelle formation plus qualifiante ou un emploi. En revanche, nous n’avons malheureusement pas de chiffres réels de ce qu’ils deviennent, 3 à 5 ans après la sortie. Ce qui serait en effet un meilleur chiffrage et permettrait de savoir s’il est inséré de façon durable dans la société. Est-il intégré dans le monde professionnel ? Cependant, même si on n’a pas ce chiffre exact, quand on voit ceux je vous ai cités, avec la baisse du nombre de jeunes sans emploi et sans qualification aujourd’hui, on est très content. On a fait partie de cette dynamique. Bien sûr, on n’est pas tout seul. Chacun a fait son effort.
En 20 ans, vous avez pu être spectateur des changements dans le milieu du travail. Quelles sont les évolutions les plus marquantes ?
D’abord, beaucoup de choses ont changé en 20 ans. L’écosystème de l’insertion et de la formation professionnelle est en profonde mutation. Mais il y a quand même trois faits marquants :
Et puis, plus récemment, on a travaillé à mettre en place un kit des compétences psychosociales pour que nos enseignants puissent prendre en compte les difficultés de nos publics.
Quels sont vos projets pour l’avenir, vos espérances pour le Réseau E2C ?
Tout d’abord, développer le réseau. Aujourd’hui, 159 villes disposent d’une école, mais nous ne sommes présents que dans 68 départements. On considère qu’il nous manque entre 50 et 70 écoles. Selon nous, le maillage territorial est très important, parce qu’aujourd’hui, nous n’offrons pas la même égalité des chances à tous les jeunes. Puis, ça soulève évidemment des interrogations sur les évolutions de financements futurs. Des interrogations auxquelles nous répondons en disant qu’un parcours E2C n’est pas si onéreux puisqu’il est de l’ordre de 6 000 euros par an. Plus les indemnités de 500 euros par mois, décidées par l’Etat, qui sont données aux jeunes qui sont en formation professionnelle. Mais nous considérons que le coût de ce dispositif vaut largement par rapport au coût, pour la société, d’un jeune sans emploi et sans travail pendant des années.
La coopérative Intermède accompagne la transformation de lieux en réhabilitation et soutient la transition des territoires. Pour cela, elle crée des lieux hybrides d’intérêt collectif et de coopération. Pérennes et transitoires, ces espaces suivent la trajectoire vers des sociétés durables et solidaires.
À Villeurbanne, près de Lyon, la Filature offre aux quartiers des Poulettes et de Croix-Luizet un nouveau lieu de réflexion et de partage. En plein centre-ville, ce lieu d’occupation temporaire prend place dans les anciennes usines Renaud et profite ainsi de deux années de réhabilitation. Maëlle Nègre est la coordinatrice du site au sein d’Intermède. Pour elle, la Filature accompagne la transition du quartier tout en permettant aux habitants de tisser des liens.


Au sein de la Filature, de nombreuses structures de l’économie sociale et solidaire se partagent les lieux. Qu’elles soient artistiques, associatives, entrepreneuriales ou encore artisanales, ces dernières peuvent profiter d’espaces adaptés à un loyer très modéré. Chacune peut ainsi tester ou consolider son activité tout en créant de nouvelles coopérations avec les autres acteurs.
L’association Lieux Courbes a même pris possession du rez-de-chaussée d’un des trois bâtiments occupés pour y installer une buvette et une cantine. Dans la cour, le Pavillon, également géré par Lieux Courbes, accueille quant à lui les associations qui souhaitent proposer des pratiques culturelles et artistiques amateurs. Toutes ces expériences permettront ainsi à Intermède de rassembler des connaissances en sciences humaines et sociales. Celles-ci serviront ensuite à une meilleure prise en compte des modes de vie dans les projets.

En juillet 2019, Jean-Cédric Violet se réveille dans un lit d’hôpital. Il y apprend qu’il vient de faire une tentative de suicide en ingérant des médicaments. Une chute brutale pour ce dirigeant d’entreprise qui a vécu un véritable épuisement professionnel : le burn-out. Commence alors une phase de soins avec des passages en hôpital psychiatrique. Ce burn-out est le résultat de plusieurs années de travail acharné, sans s’arrêter. Ses responsabilités débordaient alors totalement sur sa vie personnelle, même en vacances.
Jean-Cédric a su tirer des enseignements de cette épreuve. Petit à petit, il a en effet appris à se reconstruire et s’est trouvé une nouvelle manière d’exister. Il raconte ce parcours et cette guérison dans un livre « Burn-out, début d’une nouvelle vie » (éd. Books On Demand). Un chemin sur lequel les proches, l’amour ou encore la nature ont joué un rôle dans sa manière de se relever.
Une manière aussi de raconter comment cette épreuve lui a permis de trouver un nouvel équilibre de vie. Aujourd’hui coach professionnel, Jean-Cédric propose en effet un outil de développement personnel dédié à la reconstruction des personnes après un burn-out. Un moyen d’aider les autres, inspiré de son propre vécu. Il appelle d’ailleurs à libérer la parole autour du burn-out. Un sujet qui, selon lui, est encore sous-estimé en société et plus particulièrement au sein des entreprises.
Les microbrasseries ont le vent en poupe. 2 400 brasseries indépendantes ont été recensées en France en 2022. Un chiffre qui place l’hexagone au premier rang des pays qui comptabilisent le plus de microbrasseries en Europe. Pour surfer sur cette tendance, une nouvelle formation vient d’ouvrir, à Poligny dans le Jura. La licence professionnelle Bières et spiritueux est en collaboration avec l’université Haute-Alsace.
“Il y a une demande croissante de la profession, car les microbrasseries sont de plus en plus nombreuses. L’objectif de cette licence est d’apprendre aux étudiants à maîtriser la conduite de la production en brasserie et en distillation. Cette formation couvre toute la chaîne, de la connaissance des matières premières agricoles à la caractérisation des produits, en passant par la maîtrise de la qualité et de l’hygiène”, explique Laure Bourgeois, formatrice à l’ENILEA.

La licence pro se déroule en alternance. Les élèves apprennent leur métier, une partie de l’année, directement au sein d’une entreprise. “En Franche-Comté, il y a notamment la brasserie Baboon, à Poligny, ou encore la brasserie des 2 fûts, à Besançon, qui font partie de nos entreprises partenaires de longue date. Mais plus globalement, au sein de cette licence, on apprend aussi à développer les boissons fermentées, comme le cidre, des liqueurs, ainsi que des alcools forts comme le gin”.
L’abus d’alcool est dangereux pour la santé, à consommer avec modération.