Aurore, maraîchère : « Les AMAP m’ont permis de passer en bio »

Elle cultive des légumes de saison et les vend en direct. Aurore Cessateur Sournac est maraîchère bio à Eysines, où elle a créé le Jardin de Quentin, en 1999, avec son mari.

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Le choix du circuit court

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Le choix du bio

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Les pratiques bio au Jardin de Quentin

Les pratiques bio au Jardin de Quentin

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Dix hectares en plein champ et 2 hectares de serre pour ne faire pousser que des produits de saison. Le Jardin de Quentin est une exploitation maraîchère bio, à Eysines, près de Bordeaux. 

Les terres ont été achetées en 1999 par un couple, Aurore et Philippe, qui se sont rencontrés sur les bancs d’un lycée agricole, en Corrèze. Aurore Cessateur-Sournac est fille et petite-fille de maraîchers, mais elle a tenu à monter son projet de A à Z. Et le couple a décidé de passer en bio. 

“Être bio, c’est respecter ses sols”

« Être bio, c’est d’abord respecter ses sols. Nous ne plantons pas n’importe quoi, n’importe où. C’est la base. Être bio, c’est aussi respecter le cycle des saisons et des plantes. La tomate n’arrivera que fin juin-début juillet, pas avant », insiste Aurore Cessateur-Sournac qui privilégie un désherbage mécanique et manuel, et utilise des cartons et du plastique biodégradable. Elle pratique par ailleurs la rotation des cultures pour éviter que les nuisibles ne s’adaptent, et fait également des faux semis pour lutter contre les mauvaises herbes.

Elle et son mari ont également fait le choix de ne vendre leurs légumes qu’en circuit court. Ils ont alors commencé par la grande distribution, les coopératives avant de rencontrer les premières AMAP. « C’est très précisément ce qui nous a permis de passer directement en bio. Elles acceptaient des légumes qui n’étaient pas forcément calibrées, et qu’on puisse se faire la main. Car pour maîtriser une culture en bio, il faut deux à trois ans. » Le Jardin de Quentin travaille aujourd’hui avec 13 AMAPs.

“Le circuit court, c’est être libre”

« Le circuit court, c’est être vraiment libre dans tous les sens du terme. Libre de produire ce que je veux, quand je veux, de le vendre à qui je veux et au prix que je veux. Mais à un tarif raisonnable pour le consommateur. Quand je vois la tomate à 4 ou 5 euros, je peste. Qui peut se la payer ? Nous essayons toujours d’avoir des prix rémunérateurs pour nous. Tout en permettant à tout le monde d’acheter nos légumes. » Elle reconnaît qu’en faisant du circuit court, il faut toujours être sur la brèche. « Mais d’un autre côté, je suis bien dans mes baskets, je fais ce que j’aime. Je ne changerais pour rien au monde », assure Aurore Cessateur-Sournac.

L’occasion de passer un message aux consommateurs : « Le consommateur a le choix de pouvoir changer les choses d’entrée. Par un acte d’achat tout simplement. En achetant auprès des producteurs, on aide le producteur à mieux vivre et, du coup, on aide au renouvellement des générations. Ce sont des choix que l’on fait dans la vie. C’est au consommateur de se remettre en question. »

Agence de communication Perpignan