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Chez Mamie Zinzin, rien ne se jette, tout se cuisine en bio !

Changement de vie pour Isabelle Lapuc, qui a créé une conserverie bio en Gironde en 2020. Une manière de soutenir les producteurs en offrant un débouché à leurs fruits et légumes « moches » ou mal calibrés.
Mamie Zinzin sur le marché de Pessac près de Bordeaux.
© Hélène Lerivrain / AirZen Radio
Journaliste

Après 15 ans dans l’industrie pharmaceutique, 15 ans dans le bâtiment, elle est revenue à ses premiers amours :  la cuisine. Isabelle Lapuc a créé en 2020 sa conserverie de légumes et fruits bio, Mamie Zinzin à Quinsac, en Gironde. Elle se fournit auprès de maraîchers et de producteurs bio des alentours. Elle a fait le choix du bio et du circuit court. 

« Pourquoi bio ? Parce que cela permet à la terre de respirer et de faire en sorte qu’elle nous porte. Elle nous a nourris jusqu’à présent et il faudrait qu’elle nourrisse les générations futures. Donc moins nous la chargerons, mieux elle se portera et, surtout, mieux nous consommerons. Ce n’est pas une mode, c’est une philosophie. Quand on pense bio, on ne pense pas qu’à soi, on pense aussi aux autres », explique Isabelle Lapuc. 

Le bio, c’est « une démarche très contrôlée, très paperasse, reconnaît-elle. Cela représente un petit coût aussi, mais je le fais car je suis persuadée qu’il faut aller dans ce sens-là. »

Un débouché pour les producteurs bio locaux

Mamie Zinzin assure par ailleurs des débouchés aux producteurs bio locaux et s’inscrit dans la baisse du gaspillage alimentaire. Car Isabelle Lapuc sauve les fruits et légumes mal calibrés ou « moches », qui ne se vendent pas. « Ce sont des choses qui me font bondir et me servent à faire bouillir ma marmite », assure-t-elle. Pour Mamie Zinzin, tout a commencé par la création de son propre potager avec ses enfants. « Je voulais leur apprendre le goût des bonnes choses, leur faire manger les tomates à la saison des tomates. En revanche, quand il y en a trop, que fait-on ? On ne jette pas, on cuisine, on transforme. »

Quatre ans après la création de sa conserverie, elle s’éclate toujours autant. « Mais il faudrait que les ventes remontent un peu », reconnaît-elle. Nous sommes dans le creux de la vague. Avec la saison que nous avons eue, les maraîchers galèrent. Et quand ils sont en galère, je le suis aussi. C’est une chaîne », explique Isabelle Lapuc.

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