“24h de la vie d’une femme”, une expo-spectacle sur la résilience 

Cap Sciences, à Bordeaux, accueille jusqu’au 6 novembre le projet de Cécile Delalande. Elle propose une expérience en immersion pour découvrir les histoires de six femmes engagées à travers le monde.

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“24h de la vie d’une femme” : le message engagé de Shayda Hessami

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“24h de la vie d’une femme” : Shayda se confie sur son histoire

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L’expo-spectacle “24h de la vie d’une femme” parle de résilience

L’expo-spectacle “24h de la vie d’une femme” parle de résilience

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Depuis 17 ans, Cécile Delalande sensibilise le public aux enjeux de société avec sa compagnie Ars Anima. Après son projet “Né quelque part”, en 2019, elle revient avec une expo-spectacle : “24h de la vie d’une femme”. Elle est à découvrir jusqu’au 6 novembre à Cap Sciences à Bordeaux.

Cette nouvelle expérience en immersion permet de découvrir les parcours de six femmes à travers le monde, engagées dans leur pays. “Les visiteurs se mettent dans la peau d’un des personnages. C’est la meilleure manière pour vivre et comprendre ce qui se passe à l’autre bout du monde. C’est souvent éloigné de notre vie quotidienne, mais il y a une tout de même une résonance,” explique-t-elle.  

Alors équipé d’un casque audio et guidé par une voix, le public parcourt différents espaces où il y a du son, de l’image et où il peut interagir avec des comédiens. Le but est de ressentir et comprendre les émotions de ces héroïnes, lors d’événements qui ont marqué leur existence. 

Exemples de résilience

L’occasion notamment de découvrir la vie d’Aouda, Guinéenne, qui a subi une excision à l’âge de 8 ans. Par la suite, à 13 ans, elle a créé le club des jeunes filles de Guinée qui lutte contre les mutilations génitales féminines. Plus de 95% des femmes et filles sont concernées par cette mutilation dans ce pays.

Il y a aussi Juanita, issue d’une communauté indigène au Guatemala. Elle voit sa vie basculer à l’âge de 8 ans avec l’arrivée au pouvoir du dictateur Rios Montt. S’ensuivent la spoliation des terres et l’expropriation des peuples autochtones.

“Les visiteurs se mettent dans la peau d’un des personnages. C’est la meilleure manière pour vivre et comprendre ce qui se passe à l’autre bout du monde”

En Inde, Vandana Shiva s’illustre comme une figure de proue de l’altermondialiste dans le monde. Elle dénonce les effets de la révolution verte. 

Avec l’histoire d’Abi, Nigériane, on revient sur le départ de son pays suite à des conflits familiaux : huit mois difficiles pendant lesquels elle va traverser la Libye, puis son sauvetage par SOS Méditerranée. En France, on s’intéresse au parcours de Marie. Elle a grandi d’un milieu favorisé et fait de grandes études. Après avoir rencontré un homme, suivront des violences psychologiques pendant des années. Puis, il y a l’histoire de Shayda, du Kurdistan iranien, qui, pour pouvoir dessiner et peindre, a affronté son père et fait une fugue à 13 ans. 

Tous concernés

Toutes ont dû affronter des injustices liées à leurs conditions de femmes : violences, discriminations, exploitation, mariages et grossesses précoces. Avec ce qu’elles ont vécu, elles ont décidé d’agir pour faire évoluer les systèmes. “La ligne éditoriale de ce projet, c’est de dire que si les femmes et les filles sont les premières touchées, les frères, les maris, les pères le sont tout autant. C’est une histoire de société et c’est ensemble que l’on changera les choses”, conclut Cécile Delalande. 

Après Bordeaux, l’expo-spectacle “24h de la vie d’une femme” prendra la direction de Marseille en 2023.

Ce contenu audio a été diffusé le 12 octobre 2022 sur AirZen Radio. Maintenant disponible en podcast sur airzen.fr, notre application et toutes les plateformes de streaming.

Par Jennifer Biabatantou

Journaliste

Agence de communication Perpignan