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“Quand je me présente, j’utilise le terme “artisane du mieux-être”, annonce Stéphanie Parra Iglesias. Parce que je fais du développement personnel, du coaching, de la psychothérapie, de la cuisine thérapie. Je trouve que coach en développement personnel ça met dans une case, psychopraticienne ça ne va pas non plus parce qu’il y a la cuisine aussi, donc voilà, j’utilise ce terme-là !”

Stéphanie Parra Iglesias. Photo Florence Jaillet/AirZen Radio

La cuisine thérapie, elle l’a découverte au détour d’un article, par hasard s’il en est, alors qu’elle traverse une période difficile, après presque 25 années d’évolution professionnelle dans le monde de l’industrie, essentiellement l’aéronautique, “dans un métier très cadré, très légal, où il n’y avait pas de place pour l’improvisation, et où l’humain n’était pas le sujet principal”, se remémore-t-elle.

Pour autant, Stéphanie Parra Iglesias a toujours été tournée vers les autres. Depuis toujours, la relation d’aide, l’accompagnement, font partie de sa vie. Élevée par une maman éducatrice spécialisée, elle accompagne dès son plus jeune âge des enfants handicapés en colonie pendant les vacances. Elle soutient ensuite ses grands-parents atteints de la maladie de Parkinson. Aujourd’hui encore, elle fait partie d’une association, Maraudes du cœur Bordeaux, qui vient en aide aux sans-abris. Alors, cette fibre-là, la thérapeute la cultive depuis toujours.

Plus qu’un travail, une passion

Et puis, il y a deux ans, elle traverse un sévère burn-out, qui la force à suspendre son activité professionnelle, presqu’une année entière. Un trop-plein et une pause salutaire. Ça a vraiment été le déclic qu’il me fallait pour me dire que quelque chose n’allait vraiment pas dans ma vie et qu’il fallait que je me dirige vers ce qui m’animait profondément.” Et c’est là que la cuisine thérapie intervient. Ça m’a interpellée immédiatement parce que je suis passionnée de cuisine, et cette méthode permettait d’allier le développement personnel au support cuisine, mais, à la fois, sans que l’on suive une recette, sans que ce soit beau ou bon, justement pour s’enlever cette pression.

Elle se lance alors dans une formation de dix mois avec, en parallèle, l’étude des thérapies cognitives et comportementales pour acquérir des outils afin d’accompagner les gens dans ce qu’ils peuvent exprimer lors d’un atelier de cuisine thérapie. “Parce que, même si ça paraît ludique, il n’empêche que ça vient faire appel aux cinq sens, au fait de se reconnecter à son corps, à ses émotions, et sans trop s’en apercevoir, de façon anodine, on vient quand même livrer plein de choses. Et mon boulot à moi, même si aujourd’hui c’est plus une passion qu’un travail, va être de tirer les ficelles et de voir ce que la personne a déposé dans cette assiette à travers les aliments.”

Un support qui la passionne aussi car il parle à tous. “On est vraiment sur de l’art thérapie sauf que le support est un peu atypique.” 

Stéphanie Parra Iglesias

Par le biais de ces différentes méthodes, Stéphanie Parra Iglesias accompagne aujourd’hui essentiellement autour du stress, de l’anxiété, que ce soit dans le domaine du quotidien, comme la charge mentale, une relation parent/enfant un peu compliquée, qu’au niveau professionnel, et en particulier autour du burn-out, sujet qu’elle connaît bien. “Je l’ai vécu donc ça me tenait à cœur d’accompagner dans ce sens, mais aussi d’aider à passer des caps, à surmonter des situations difficiles, à entamer un changement, à travailler la confiance en soi, l’audace. Le but étant essentiellement d’aller vers un mieux-être et de retrouver du sens à sa vie.”

Un épanouissement incroyable

“Ce qui m’anime, c’est le contact avec les gens, les rencontres. J’adore découvrir des personnalités différentes et, lors des ateliers, j’aime beaucoup observer les personnes. Je ne sais pas si on peut parler de transformation lors d’un seul atelier, mais il peut y avoir en tout cas des choses qui se débloquent. Je trouve que c’est très riche et ça m’apporte aussi beaucoup personnellement.” 

Stéphanie Parra Iglesias s’était un peu enfermée dans une cage dorée dans sa précédente vie, comme elle le décrit elle-même. “J’avais une situation professionnelle vraiment stable, une très bonne situation financière. Un confort matériel mais un inconfort profond personnel. Maintenant, c’est l’inverse”, s’amuse-t-elle. “Ce qui est important, c’est soi. C’est être aligné avec ce qu’on a envie de faire. Je constate qu’il y a beaucoup de personnes qui tendent vers ça. Ça me tient à cœur de pouvoir les aider, parce que quand je vois où j’en suis aujourd’hui, l’épanouissement que je ressens, je vois que se sentir aussi bien dans ses baskets, ça existe ! Il est possible de trouver sa voie et d’oser aller vers ce changement.” 

Retrouvez Stéphanie Parra Iglesias, psychopraticienne, cuisine thérapeute et guide d’Aventures audacieuses à Saint-Médard-en-Jalles près de Bordeaux, en Gironde et sur sa page Facebook Cuisine des sens.

Stéphanie Parra Iglesias

Passionnée de parfum depuis son enfance, Delphine Landais a entretenu cet intérêt jusqu’à devenir parfumeur créateur, ou autrement dit : nez. Pour y arriver, elle a suivi une licence de chimie à Bordeaux. Puis, elle a rejoint l’ISIPICA à Versailles, une école fondée par Jean-Jacques Guerlain. La spécialiste a continué de se perfectionner aux côtés de Maurice Roucel, un parfumeur français reconnu.  

En 2016, Delphine s’est lancée à son compte et a créé Instantanez dans la capitale Girondine. Elle a alors installé son laboratoire de création de parfums chez elle. Est entreposée au mur, ainsi que dans son bureau, une multitude de flacons renfermant différentes senteurs. Car sa principale activité consiste à créer des identités olfactives sur mesure pour les marques. Mais le nez propose aussi des ateliers de créations de parfums pour les particuliers. 

Instantanez et le monde du vin

Par ailleurs, la particularité d’Instantanez est qu’il mélange deux univers : celui du vin et celui du parfum. Ses clients assistent à une dégustation de vin pour découvrir les différents arômes et cépages bordelais. « J’ai fait une fac d’œnologie qui m’a permis de voir le lien entre ces deux éléments ainsi que toutes les molécules en commun. La découverte olfactive en amont d’une dégustation peut être intéressante et assez ludique pour différencier les cépages, les saveurs et les parfums », dit-elle.  

D’ailleurs, des acteurs de l’œnologie font appel aux services de la créatrice pour améliorer leurs connaissances olfactives. « C’est un sens qui a tendance qui à être un peu négligé, regrette-t-elle. Or, il a toute son importance, notamment dans le monde du vin. Et puis, l’odorat est omniprésent dans notre vie. Il est essentiel. Par exemple, quand on mange, si on ne peut plus sentir, on perd aussi les saveurs des aliments. La vie est triste sans odorat. » 

L’un est américain, l’autre britannique. Robert Lawrence et Christopher Cooley ont créé, en 2017, le premier café-vélo de Bordeaux. Son nom ? Musette. « Musette fait référence au petit sac utilisé par les cyclistes pour se nourrir pendant les courses ou encore au bal musette. Nous voulions un nom qui s’utilise aussi bien en français qu’en anglais, avec une touche féminine. C’est aussi un mot doux, alors que le monde du vélo peut être intimidant », explique Robert Lawrence, le sportif de l’équipe.

Il a fait du bike polo en compétition à un niveau mondial. « Mais ça, c’était avant. Avant de créer notre entreprise », s’amuse Robert Lawrence.

Local le plus possible, mais surtout durable

Une entreprise qui conjugue leurs deux passions. Chez Musette, Robert et Christopher proposent un café de qualité. Les grains sont achetés localement et collectés à vélo chez un torréfacteur indépendant. Ce café-vélo est aussi un repaire pour les cyclistes, pour faire réparer leur vélo ou en acheter un. « Mais un vélo de qualité et durable, insiste Robert Lawrence. Nous ne fabriquons pas de vélos à Bordeaux, mais pour combattre l’obsolescence programmée, nous proposons des vélos haut de gamme, fiables, performants et prévus pour durer au moins dix à quinze ans en ayant une utilisation régulière. »

La spécialité de Musette c’est d’ailleurs le montage à la carte de vélos. « Si quelqu’un a une idée, un projet, nous réalisons un montage en fonction du besoin, du budget, dans la limite du raisonnable avec des pièces qui tiennent la route. Le client ressort alors avec un vélo customisé unique. »

Le concept de rando mollo

Le côté social a aussi toute son importante chez Musette. « L’activité café permet de faire des rencontres », témoigne Robert Lawrence qui organise des événements, en particulier des randonnées à vélo le temps d’un week-end.

C’est ce qu’il appelle « rando mollo », un concept lancé au cours de l’été 2018 pour familiariser les débutants avec le monde du bike-packing. C’est aussi l’occasion pour les cyclotouristes expérimentés de faire une excursion sociale décontractée. 

Un chien ou un chat est abandonné toutes les deux minutes en France. C’est le terrible constat dressé par Solidarité-Peuple-Animal. L’association, fondée par Katia Renard, rédactrice en chef du magazine “30 Millions d’Amis”, appelle à la mobilisation en juin pour lutter contre ce fléau

Depuis 2019, elle organise la Journée mondiale contre l’abandon des animaux de compagnie pour sensibiliser le grand public à cette problématique à l’approche des vacances d’été. Cette journée tombe chaque année le dernier samedi du mois de juin. La 4e édition aura donc lieu ce samedi 24 juin 2023. Mais parce qu’une journée ne suffit plus face à l’ampleur du phénomène, la Journée mondiale contre l’abandon se décline cette année en “mois contre les abandons”, tout le mois de juin.

Marche des Croquettes et boutiques éphémères  

Des boutiques éphémères seront proposées le temps d’un week-end à Bordeaux les 10 et 11 juin, à Nice les 17 et 18 juin, puis à Paris les 24 et 25 juin. Des “pop-up stores” qui serviront de lieux de rencontre pour acheter des accessoires, mais aussi faire des dons à des associations locales.  

Certains objets de la boutique seront également achetables en échange d’une implication bénévole auprès d’une association grâce à une monnaie solidaire : le Solipa. Promener un chien dans un refuge permettra, par exemple, de récolter 10 Solipa. S’engager pour une heure de bénévolat équivaut à 20 Solipa”, précise Solidarité-Peuple-Animal.  

Enfin, ces boutiques éphémères seront le lieu de départ d’une grande Marche des Croquettes, en partenariat avec Mars Petscare. Chaque kilomètre parcouru sera converti en un repas servi à un animal dans un refuge. Cette marche solidaire durera tout le mois de juin et pourra être réalisée n’importe où en France. Il suffit pour ce faire de s’inscrire ici.

L’idée a de quoi surprendre. Mais c’est une sacrée réussite. Depuis plus d’un an, le Racing Club Chambéry (RCB) accueille chaque semaine, après l’entrainement de foot, des paniers bios de l’Amap La Ruche. L’association pour le maintien d’une agriculture paysanne s’est installée dans les locaux du club de foot du quartier populaire de Villenave-d’Ornon, dans la banlieue sud de Bordeaux (Gironde).

« C’est un projet un peu fou », sourit le jeune président du RC Chambéry, Guillaume Latrille. L’Amap s’était retrouvée dehors, sans lieu physique, pour distribuer ses paniers. « C’est tout naturellement » que le club a proposé de les héberger. D’autant qu’il porte de nombreux projets environnementaux et sociaux.

Jouer au foot puis manger des produits bios

En effet, le club s’investissait déjà sur le tri, le covoiturage, l’utilisation des transports en commun, des actions de prévention, des fresques du climat auprès de ses footballeurs amateurs – plus de 600 licenciés cette année. L’arrivée de l’Amap se combine avec des actes sociaux portés par le RCB. « Notre club accueille un public très populaire par ses origines sociales. Le public habitué des Amap est plutôt CSP+. On fait donc se rencontrer les gens. »

Il s’enthousiasme en décrivant ses footballeurs de 10 ans acquérir, après l’entraînement, de nouvelles connaissances sur les produits bio, la saisonnalité des fruits et légumes, l’importance des circuits courts, etc. Ses jeunes pousses grandissent aussi grâce à la présence de l’Amap.

Ce travail est d’ailleurs reconnu à travers déjà trois récompenses : celle délivrée par les professionnels des Girondins de Bordeaux, celle du Trophée Philippe Séguin dans la catégorie environnement et santé et celle de la Fondation SNCF. Guillaume Latrille n’hésite pas d’ailleurs à tacler “le football business” et “les messages envoyés par le football professionnel [qui] ne sont plus en adéquation avec la base, la masse et la société. Cela nous blesse, les vrais amoureux du ballon rond”.

Déjà, il évoque les prochains matches à venir : créer un compost collectif où se croiseraient les amapiens, les licenciés du club et les habitants du quartier. Il souhaite aussi développer des paniers de légumes dits « suspendus », gratuits pour ceux qui en ont besoin, financés par ceux qui le peuvent. Enfin, il aimerait pouvoir développer quelques parcelles de jardin partagé en permaculture.

Les résultats sont là

Pour ne rien gâcher, les résultats des différentes équipes sont excellents, à l’image de l’équipe première masculine qui est championne de Division 1 de Gironde depuis plusieurs semaines et jouera en ligue régionale la saison prochaine, une première depuis plus de 20 ans.

« On porte un projet sportif, associatif et aussi social et environnemental. Tout cela n’est pas antinomique. La seule chose qui est importante, c’est la conviction. Il faut comprendre que le football n’est pas l’unique fin en soi d’un club de football », conclut le président.

Alexandra Cornet-Lassept a grandi dans la nature. Une nature qu’elle reconnaît ne pas avoir identifié comme précieuse à ce moment-là. “Il y a eu des périodes de ma vie où je m’en suis éloignée et d’autres où je m’en suis rapprochée. Il n’y a qu’à l’âge adulte, et même un peu avancé, que j’ai ressenti l’importance que la nature pouvait avoir pour moi. C’est un ingrédient essentiel. Si je n’ai pas de vert, de silence, je m’éteins et ce n’est bon ni pour mon équilibre physique, ni pour mon équilibre psychique. Je suis mal.” Cette nature nécessaire, la thérapeute a voulu petit à petit l’intégrer dans tous les pans de sa vie, notamment professionnel. “J’avais envie de bosser avec elle et d’être tout le temps dehors.” 

Alexandra Cornet-Lassept a d’abord travaillé de nombreuses années dans le commerce. Là, elle réalise déjà qu’elle accompagne les personnes qui viennent la voir. “Je me rendais compte que plein de gens pouvaient me parler, me raconter leur vie. J’avais cette fibre d’écoute, qu’on me reprochait, parce que ce n’était ni le moment ni le lieu, à l’époque. Il fallait écouter juste ce qu’il fallait pour vendre”, ironise-t-elle. Un métier dans le commerce qui l’aide pourtant à travailler cette écoute. Et puis, grâce à un employeur encore plus maltraitant que les autres, qu’elle remercie aujourd’hui, dit-elle, elle trouve le courage de partir, “de franchir le pas et de, peut-être, donner envie à d’autres d’aller vers quelque chose qui fait sens, qui vibre”. 

Mettre la nature dans son quotidien professionnel

Elle devient alors thérapeute. Très vite, la nature l’appelle. Là encore enfermée, cette fois-ci dans son cabinet, il lui semble essentiel de travailler dehors, d’emmener ceux qu’elle soutient vers cet extérieur qui apaise. “À l’extérieur, les personnes que j’accompagne sont plus relâchées, plus détendues. Mais moi aussi, je ressens moins la fatigue, je ressens plus de légèreté, de fluidité. Donc c’est devenu comme une évidence de mettre la nature dans mon quotidien professionnel.” 

Photo Jules Cornet-Lassept

Car il s’agit bien de s’immerger dans la nature, de s’appuyer sur elle pour se sentir mieux et, en l’occurrence, vaincre ses angoisses. Pendant les séances de deux heures proposées par Alexandra Cornet-Lassept, on va accueillir une thérapeute supplémentaire, la nature. “De par également l’énergie qui peut y avoir dans les lieux, les couleurs, la symbolique, l’effet miroir, tout ce qu’il peut avoir de présent et de puissant dans la nature, je vais m’appuyer dessus pour pouvoir accompagner les personnes. Ça se fait quasiment uniquement en extérieur et tout tient là-dessus, dans cette proposition-là. Souvent, dans les problématiques d’angoisse, d’anxiété, il y a cette anticipation du négatif. Là, avec la nature, on est dans le présent, prendre conscience de son corps, des mécanismes qui se jouent, travailler autour des pensées, des croyances, reprendre le pouvoir. C’est tout un remodelage mental qu‘il faut aller chercher.” 

Une immense gratitude

Ramener les personnes à l’essentiel parce que quand on est dans la nature, on se dépouille, on est juste dans la simplicité, la beauté. “L’homme a toujours été en lien avec la nature. C’est notre rupture avec la nature qui peut nous provoquer des déséquilibres internes, une disharmonie. Donc rapidement, le lien est là, dans le silence, dans les bruits, à travers les cinq sens, la connexion se fait assez vite. C’est souvent assez beau. Ça me génère toujours beaucoup d’émotions, de gratitude aussi. Ça me touche toujours beaucoup émotionnellement. C’est fort de pouvoir assister à quelqu’un qui se rencontre peut-être pour la première fois.” 

Retrouvez Alexandra Cornet-Lassept à Tresses près de Bordeaux ou en distanciel.

À Saint-Médard-de-Guizières, en Gironde, les travaux vont bon train pour terminer un projet inédit et expérimental en France. Il s’agit d’une maison destinée aux enfants placés par l’aide sociale à l’enfance et qui sont porteurs d’un handicap psychique et mental. Son ouverture est prévue en juillet. Ce projet est porté par l’ARS, le Département et l’APEI Les Papillons Blancs du Libournais. Cette association rassemble des parents d’enfants ou d’adultes porteurs de handicap.

« Nous avons une réelle volonté d’inclure le handicap dans la société. On gère des instituts médicaux-sociaux, des foyers de vie, des logements partagés, etc. Au total, on accompagne 470 personnes à partir de 4 ans jusqu’à la fin de vie », explique Hugues Benedetti, son président.

Ce projet a été initié à la suite de nombreux constats. « Dans notre institut médical éducatif, on reçoit des enfants placés. Le week-end, soit ils rentrent dans leur famille, avec tous les problèmes rencontrés. Soit, ils partent en foyer pour adultes, précise le gérant de l’association. On a tiré la sonnette d’alarme auprès de l’ARS du département parce que ces enfants, on les récupère dans un état pitoyable le lundi. Donc, on retravaille avec eux toute la semaine pour les raccompagner. Mais ça repart. C’est un cercle qui n’en finit jamais. »

Un lieu adapté

L’association APEI du Libournais a donc proposé à l’ARS et au Département de créer une maison familiale permettant d’accueillir 10 enfants en situation critique. L’ambition est de leur offrir un lieu de vie et un accompagnement au quotidien. « Il faut savoir que les jeunes dont on s’occupe ont des handicaps lourds tels que des troubles autistiques profonds, des problèmes psychiques avec parfois de la violence. C’est pourquoi, dans notre institut, il y aura quasiment un adulte pour chaque enfant pour leur apprendre les bases de la vie comme s’habiller, se laver, s’exprimer pour certain. On veut les aider à les sortir de leur difficulté. »

Dans cette maison, chaque enfant aura sa chambre. Ils auront accès à des salles d’activités et une restauration commune. La particularité de ce lieu est la salle Snoezelen, « un espace sensoriel bénéfique pour les autistes profonds, déclare Hugues Benedetti. À l’intérieur, ils peuvent se retrouver au calme et se rassurer notamment grâce à la stimulation de musique, de lumière ».

Il est aussi prévu que les jeunes participent à la vie en communauté : mettre la table, faire le ménage, s’occuper du potager, etc. Dans la journée, ils vont à l’école. Le soir et les week-ends, des éducateurs spécialisés, un psychologue, une infirmière et un veilleur de nuit seront présents.

Soutenir les familles

C’est donc pour offrir un cadre de vie agréable à ces enfants porteurs d’un handicap mental et psychique qu’est né ce projet. Mais l’objectif est aussi de soulager les parents. « On a des familles en souffrance. Parce que gérer le quotidien, notamment quand on a un travail, c’est pratiquement impossible. Bien souvent, elles éclatent. Dans ces situations, les enfants en subissent dans les conséquences. C’est pourquoi la protection de l’enfance les sort et les place dans des établissements comme celui que l’on crée. »  

Le coût de fonctionnement à l’année de cette maison médico-sociale est de plus d’un million d’euros par an.

“L’humain m’a toujours intéressé”, raconte Grégory Lafage. C’est pourquoi il s’oriente tout d’abord vers des études de philosophie. Mais, rapidement, il réalise qu’il souhaite s’occuper des gens, dit-il. Il choisit une voie plus psycho-pratique, en se formant à la sophrologie, puis à l’EMDR et, enfin, à l’ennéagramme. Un chemin qu’il emprunte donc très tôt, et dès le début de l’année 2003, il ouvre son cabinet.

Il y a 20 ans, la sophrologie est encore méconnue en France. “Contrairement à l’époque actuelle du tout thérapeute, lorsque l’on voulait rentrer dans les hôpitaux avec cette méthode, c’était beaucoup plus complexe, raconte-t-il. Il fallait démontrer qu’on pouvait avoir une action directe sur les gens.” Grâce aux rencontres de la vie, Grégory Lafage intègre alors l’institut Portmann, à Bordeaux, spécialisé dans les cours et formations en otorhinolaryngologie, travaille avec le professeur Negrevergne à l’origine du TASM (Traitement acouphènes et surdité multidisciplinaire), une association de professionnels qui unissent leurs compétences pour aider les patients présentant de l’hyperacousie et des acouphènes invalidants.

En effet, la sophrologie a une action directe sur le système nerveux autonome, laquelle est reconnue par l’Afrépa (l’Association francophone des équipes pluridisciplinaires en acouphénologie), précise Grégory Lafage. Naturellement, la relaxation va permettre une vaso-dilatation du calibre des vaisseaux, ce qui va diminuer l’acouphène. “Dès qu’on arrive à relâcher, forcément, il y a une diminution du bruit, et la chimie interne d’un être humain est toujours plus puissante que la chimie externe, celle que l’on va lui donner.”

Une rencontre saisissante avec l’ennéagramme

En parallèle de ce travail, Grégory Lafage découvre un outil qu’il décrit comme fabuleux, l’ennéagramme. Une méthode qui le fascine, de par ses origines très anciennes, qui remonteraient à Pythagore et qui aidait au développement spirituel. Dans les années 60, l’ennéagramme passe dans le domaine de la psychologie, tout particulièrement sous l’impulsion d’Helen Palmer et David Daniels, professeurs à l’université de Stanford, “qui ont un peu expurgé l’outil de son côté spirituel”. 

Une méthode qu’il découvre lors d’un stage chez un ami ostéopathe. L’impact émotionnel est immédiat. “Ça a été tellement fort de reconnaître en moi les leviers qui ont fait que, dans ma vie, j’ai fait telle chose plutôt que telle autre, que j’ai cherché plusieurs organismes de formation et ai étudié cette méthode en long en large et en travers. Ça a vraiment été une révélation ! Sur soi, mais également sur comment reconnaitre les autres dans leur diversité et leur façon d’être.”

L’ennéagramme permet de recréer de la communication avec l’autre, parce qu’on n’a pas tous la même vision du monde. “Ça marche par croyances, lesquelles sont les briques de ma réalité intérieure et, selon les croyances que j’ai intégrées petit, je vais voir le monde à travers tel ou tel filtre. On arrive à percevoir les leviers internes de la personne, ce qui apporte une sensation de compréhension immédiate. Quand on est mal, pouvoir sentir qu’on est compris, ça apporte du bien-être instantanément.” 

Dans ces trois méthodes que sont la sophrologie, l’EMDR et l’ennéagramme, ce qui importe à Grégory Lafage, “le cœur de tout cela”, c’est l’humain et comment l’aider, lui apporter des outils pour qu’il puisse se développer, sortir de problématiques plus ou moins légères ou difficiles. “Ce qui me fait aimer mon métier aussi, c’est que j’interviens dans beaucoup de domaines différents. En sophrologie, on peut s’occuper d’un sportif de haut niveau, être au centre anti-douleur d’un hôpital, en cancérologie, c’est vraiment vaste. Un sophrologue, c’est un généraliste. Après, il faut qu’il sache appliquer ses techniques et sa méthode à ce qui lui est demandé.” Un travail autour de l’humain qu’il continue d’explorer avec passion et curiosité à Saint-Loubès (Gironde) et à Bordeaux. 

Une envie de visiter une ville autrement ? Et si vous vous laissiez tenter par une excursion à vélo ? C’est exactement ce que propose Michael Espinosa, qui a fondé Monsieur Bacchus à Bordeaux. Après avoir travaillé dans le tourisme partout dans le monde, il y a posé ses valises en 2014.

C’est à Bordeaux qu’il a commencé à développer des projets qui allient vélo et tourisme. «. Et on fait du sport en même temps que le tour. »

Se perdre à vélo pendant son temps libre

Lui est un amateur de bikepacking pendant son temps libre. «. C’est un joli défi dans la nature », explique Michael Espinosa.

Cela fait maintenant trois ans qu’il sillonne la Gironde et la Dordogne à vélo. « Grâce au vélo, je découvre des coins magnifiques, des villages perdus, des petits producteurs. » Parfois, ses trajets sont planifiés. Parfois, il se laisse porter tout en ayant défini une destination. « C’est en me perdant que j’ai vécu les plus belles aventures », reconnaît-il. 

Bordeaux, un musée à ciel ouvert

Ses excursions touristiques à vélo sont en revanche bien rodées. Il a fait une sélection de ruelles, places et monuments de la capitale girondine. Le circuit dure trois heures pour découvrir toutes les facettes du Port de la Lune. « J’aime montrer le côté classique de Bordeaux et son côté alternatif, comme Darwin. La ville de Bordeaux, c’est un musée à ciel ouvert », assure Michael Espinosa.

Il propose également des excursions sur des routes de campagne autour de Saint-Émilion.

Il y a 16 ans, enceinte de son deuxième enfant, Sonia Raymond apprend qu’elle doit cesser de travailler au bout du troisième mois de grossesse, pour des raisons de santé. À l’époque, elle est responsable de la mise en place de la qualité dans une entreprise.

“Je travaillais non-stop, mais je n’avais pas compris l’essentiel qui allait me guider. Parce que pendant cette grossesse, j’avais tous les jours à la maison une sage-femme qui venait écouter le petit cœur de ce bébé que je portais, pour voir s’il battait encore. Alors là, j’ai eu un petit électrochoc. C’est là que j’ai revu mes priorités. J’avais déjà un garçon de 4 ans à l’époque, et je me suis rendu compte que j’avais un peu mis de côté l’essentiel”, raconte Sonia Raymond, qui remercie la vie de lui avoir ouvert les yeux. Elle arrête tout, ne remet plus jamais les pieds au bureau, refuse un poste de directrice commerciale et s’oriente alors vers les métiers de l’enfance. 

Elle passe des diplômes, des formations, exerce différents métiers. Une découverte qu’elle juge extraordinaire. “Auprès des enfants, j’ai découvert la pureté de ces êtres. Il n’y a pas de chichis, de fake.” Elle accompagne les enfants, les parents, les familles, voit des mères désespérées de ne pas atteindre les attentes de la société, des enfants hypersensibles qui peinent à trouver leur place. “Je m’attachais tous les jours à leur faire découvrir les choses simples, la vie par la nature, par les sens, et justement trouver leur essence à eux. Mon but était que, dans une journée, ils aient trouvé un trésor de plus chez eux, de voir dans leurs yeux une joie, un épanouissement de faire ce qu’ils font et d’être ce qu’ils sont eux. Ça me portait tout le temps.”

Une maman qui initie à la perception

Elle travaille ainsi pendant 10 ans, dans des lieux d’accueil ou à l’hôpital, puisqu’elle passe ensuite un diplôme pour travailler en pédiatrie, accompagner les soignants auprès des enfants en oncologie. Et là, naturellement, sans le savoir, elle utilise des techniques hypnotiques auprès des enfants pour les rassurer pendant les soins, pour les emmener ailleurs dans leur tête. “À force, je me suis dit que je pouvais faire encore plus.” L’hypnose arrive un peu par hasard, par les réseaux sociaux. Elle assiste à des conférences, se renseigne auprès de professionnels et comprend que c’est ce qu’elle veut faire.

L’hypnose, puis la PNL (Programmation neurolinguistique), successivement. Très rapidement, elle rajoute la thérapie systémique, ayant besoin de travailler ces liens dans la famille, aider ses membres à se retrouver, à retrouver du sens dans leurs liens, comme elle l’avait fait lors des accompagnements dans ses précédents métiers.

Une technique d’écoute travaillée en formation, bien sûr, mais qui lui vient de loin. “J’ai grandi auprès d’une maman qui s’attachait à la perception des choses. Par exemple, quand nous étions enfants et adolescents, on a toujours eu ces moments avec elle. On habitait à la campagne et, les soirs d’été, elle nous disait “venez, on va observer la Lune” et là, on s’allongeait sur le goudron chaud, et elle nous disait “touchez le goudron, il est chaud, c’est agréable dans le dos”. Ce sont déjà des techniques hypnotiques et elle nous laissait observer cette Lune, dans laquelle elle décrivait le dessin d’une bohémienne qui portait un fagot de bois. Il nous a fallu du temps pour la voir. Et sous prétexte d’observer cette image, c’est le temps qu’elle nous accordait pour parler de nous et on parlait de nos soucis d’enfants. C’est une aptitude qu’on développe après, d’écouter l’autre, de lui permettre d’avoir un temps pour lui.”

Trouver son trésor intérieur

Un retour vers ces moments suspendus, un retour à l’essentiel que Sonia Raymond chérit chaque jour. “Quand je vois une personne arriver avec les épaules un peu rentrées, le teint gris, les yeux baissés, et repartir tellement lumineuse, c’est éblouissant. C’est une renaissance à chaque fois. C’est pour ça que j’ai voulu faire ça, pour aller encore plus loin, que définitivement on se connaisse mieux soi et donc qu’on soit mieux avec les autres. Je m’attache beaucoup à cela pendant les séances, c’est ma priorité. Je dis souvent “quel est votre trésor qui brille à l’intérieur ?” On va délicatement ouvrir ce coffre et découvrir ce diamant qui brille. Et une fois qu’on a découvert son trésor, c’est très facile dans la vie de tous les jours de se dire “ok, je sais qui je suis, je n’y arrive pas tout le temps mais ce n’est pas grave et je continue avec joie, avec optimisme”. Parce qu’il y a beaucoup de joie, beaucoup de rires aussi dans les séances de Sonia Raymond. On se trouve, on sait qui on est et on peut avancer. 

Sonia Raymond consulte à Villenave-d’Ornon, près de Bordeaux. Pour la contacter, rendez-vous ici.

C’est la nouveauté de cette année : le Festival des petits baroudeurs propose une édition au Porge, en Gironde, du 18 au 20 mai. Pendant trois jours et deux nuits, parents et enfant sont invités à se reconnecter à la nature.

« Les précédentes éditions étaient organisées en moyenne montagne et on voulait aussi montrer qu’on pouvait être en profonde immersion dans la nature mais en contact avec l’océan aussi », explique Céline Lacombe, coorganisatrice du festival. L’objectif est de lutter contre la « génération indoor », ces enfants qui passent de moins en moins de temps à l’extérieur. L’occasion également de sensibiliser à la diversité des paysages français et leur préservation.

Quel programme ? Surf, pêche à pied, canoë et stand up paddle, voile à Lacanau, cueillette, vélo, yoga ou encore accrobranche… Les activités seront variées lors de ce long week-end mais le plus perturbant sera peut-être la nuit en bivouac. Le camping paraît parfois plus facile pour les enfants que pour les parents, admet l’organisatrice. « C’est un évènement pour les enfants mais aussi pour les parents, on y tient », précise-t-elle.  

Tarifs. 195€ par adulte, 95€ par enfant de plus de 3 ans. Gratuit pour les moins de 3 ans.

Pour la seconde année consécutive, La Course du Petit Prince donne rendez-vous le 18 mai à l’écosite du Bourghailh, à Pessac, en Gironde. Au programme : des marches et courses caritatives, pour les enfants et les adultes, entre 1 et 15 km.

Le but est de faire avancer les recherches pour un traitement contre les sarcomes. Il s’agit de « cancers rares et agressifs qui concernent majoritairement les enfants et les jeunes adultes. Ils représentent environ 20% des cancers infantiles. Ces maladies touchent les tissus mous, c’est-à-dire le cartilage et ce qui entoure les os de façon générale », explique Jean-François Subilleau. Avec sa femme, Marie Subilleau, ils sont à l’initiative de cet événement pour rendre hommage à leur fils Corentin, décédé à 22 ans en 2019 des suites de ce cancer.

Sensibiliser sur les cancers rares

Pour mettre en peuvre leur initiative, les Subilleau se sont entourés de l’Institut Bergonié, un centre de lutte contre le cancer à Bordeaux, de l’association Groupe 3V et de la Ville de Pessac. “Il faut savoir que le traitement n’a pas évolué depuis les 1970”, rappelle Marie. “Et puis, cette maladie est méconnue, ajoute Jean-François. Avant notre histoire personnelle, on ne la connaissait pas. D’où l’importance de communiquer là-dessus, de savoir ce qui existe en termes de thérapie.

Leur démarche est adossée à un programme national de recherche RHU CONDOR. Il a démarré l’an dernier, est évalué à 30 millions d’euros et devait durer plusieurs années. En plus de l’Institut Bergonié, les hôpitaux Gustave Roussy à Paris et Léon Bérard à Lyon y sont rattachés. Le tout est piloté par le docteur Italiano, depuis Bordeaux. « C’est un projet ambitieux, tourné autour de l’immunothérapie qui fait moins de dégâts sur le corps avec des résultats encourageants », déclare Jean-François Subilleau.

Un projet familial

Par ailleurs, le projet de La Course du Petit Prince a un effet thérapeutique. « Avec nos deux autres enfants, ça nous permet d’avancer, d’avoir un but pour tenir et de le faire pour les autres. C’était le souhait de Corentin que la science avance », explique la mère. Aussi, le choix de nom de la course n’est pas un hasard : « Corentin avait joué le rôle du Petit Prince à l’école. Les valeurs véhiculées dans le livre lui tenaient à cœur. C’était donc une évidence d’appeler cette course comme ça. On a d’ailleurs reçu l’appui de la fondation Saint-Exupéry », explique-t-elle.  

« Je voudrais dire que même si c’est un thème grave, l’événement se déroule dans la convivialité. Ce n’est pas triste, donc j’encourage tout le monde à participer », précise Jean-François. L’an dernier, près de 1 000 personnes ont participé à La Course du Petit Prince. Cette année, le double de participants est attendu. 31 204 euros avait été récoltés en 2022.

Elle est passée elle-même par un parcours PMA (procréation médicalement assistée) pour avoir sa fille. Un chemin qu’elle ne connaît que trop bien et qui a été très différent de ce qu’elle imaginait, confie-t-elle. “Tant qu’on ne l’a pas vécu de l’intérieur, on ne peut pas s’imaginer à quel point c’est quelque chose qui peut être très bouleversant, voire traumatisant parfois. Qui change vraiment une vie. C’est quelque chose de très fort.” 

Pauline Cousty commence d’ailleurs ses études de naturopathie à ce moment-là. Je pense que ça a aidé, mais je ne dirais pas que c’était miraculeux, parce que je débutais.” Pour autant, la naturopathie a alors été pour elle un grand soutien. “On subit beaucoup quand on est en parcours PMA. On a des rendez-vous tout le temps chez les médecins, on s’injecte des produits mais on ne sait pas trop ce qu’on fait et pourquoi on le fait. Et là, grâce à la naturopathie, j’étais actrice de mon parcours. Je prenais les choses en main. Et ça m’a beaucoup aidée à sortir la tête de l’eau.”

Une expérience qui a évidemment conditionné toutes ses études de naturopathie. Et, une fois que sa fille arrivée, c’était une évidence qu’elle se spécialiserait dans ce domaine. “Je me suis dit : c’est tellement dur ce que je viens de vivre, que si je peux aider quelques personnes à le vivre un peu mieux, ce serait génial !”

Un soutien primordial

Aujourd’hui, Pauline Cousty est extrêmement à l’écoute et disponible pour les femmes qu’elle suit. Un soutien dont elle a terriblement manqué à l’époque. “Pouvoir répondre aux questions, j’ai remarqué que c’était essentiel pour beaucoup de femmes. Moi, j’en fais partie. J’avais énormément besoin de comprendre. J’ai fait beaucoup de recherches pendant mon parcours. Donc, je suis là s’il y a besoin. Elles peuvent me poser des questions.” Pourquoi m’a-t-on prescrit tel protocole ? À quoi ça sert ? Autant de questionnements auxquels Pauline Cousty répond sans relâche. 

Une aide, un bien-être que, finalement, elle apportait déjà en quelque sorte, dans sa vie précédente, celle d’artiste, comédienne, metteur en scène, danseuse. “Je faisais beaucoup de comédie. Finalement, c’était du bien-être, je faisais plaisir aux gens.” Mais à un moment, ça ne lui suffit plus. Elle a l’envie de quelque chose de plus impactant, comme elle le décrit.

Un voyage en Thaïlande tombe alors à point nommé. Elle prend soin d’elle, ce qu’elle confie ne pas vraiment faire au quotidien à l’époque. Une expérience qui lui donne des envies de changement. À son retour, elle se forme, dans un premier temps, en tant que praticienne en massage bien-être. Mais finalement, elle réalise que, là encore, elle ne s’attache qu’au corps. “J’avais moi-même consulté une naturopathe et j’y ai pensé en me disant : on prend le corps dans sa globalité, justement, et c’est passionnant.”

L’impression de faire une différence

“Je suis vraiment partie de loin et c’est justement pour ça que je comprends les personnes qui ont du mal à changer leurs habitudes. Moi-même, j’étais quelqu’un qui mangeait pâtes/pizza à tous les repas. Donc je ne suis pas une extrémiste de la naturopathie. Mais en tout cas, j’ai découvert tous ses bienfaits”.

Un métier dans lequel elle se décrit comme épanouie. “J’ai encore tellement de choses à apprendre. Dans la naturopathie, on ne termine jamais. C’est passionnant et à la fois ça peut faire peur parce que la connaissance du corps est infinie. Je n’aime pas la monotonie, je n’aime pas la routine, c’est surement pour ça que j’ai été artiste aussi. Mais là, j’ai vraiment l’impression de faire une différence, et c’est quelque chose qui fait aussi une différence pour moi. C’est-à-dire que le fait de faire la différence pour les autres, ça me fait du bien aussi à moi. Et c’est quand même chouette quand on peut allier les deux”, s’amuse-t-elle.

Il existe une trentaine de lactariums en France, ces banques de dons de lait maternel. Le plus grand est celui rattaché au CHU de Bordeaux. Il est implanté sur deux sites : à Bordeaux, en Gironde, et à Marmande, dans le Lot-et-Garonne. Chaque année, environ 15 000 litres de dons de lait maternel sont collectés.  

Depuis 2020, Jessica Bacquey fait partie de l’équipe des 17 collectrices réparties sur la région grand Sud-Ouest, dont deux sont à Rouen. Son secteur à elle : le bassin d’Arcachon, le Médoc, une petite partie du nord des Landes et l’ouest de la métropole bordelaise. Un vaste territoire qui lui fait parcourir en moyenne 1000 km par mois.

Créer un lien avec les mères

Photo Jessica Bacquey

Elle a une formation d’auxiliaire de puériculture, ce qui est obligatoire pour pouvoir collecter les dons de lait maternel. Jessica s’est aussi formée aux questions de l’allaitement. Son métier implique différentes tâches. « Je m’occupe des dossiers médicaux et administratifs. Il y a toute une procédure et des conditions à remplir pour être donneuse : ne pas avoir reçu de transfusion sanguine, ne pas être fumeuse, ne pas consommer de drogue, d’alcool ou certains médicaments, entre autres. Un test sérologique est réalisé ainsi qu’un examen médical », énumère-t-elle.

En outre, auprès de ses mamans donneuses, Jessica effectue un travail d’accompagnement dans leur allaitement. La collectrice les conseille, répond à leurs questions, s’assure qu’elles vont bien. Un lien se crée. C’est pour cette proximité que l’auxiliaire de puériculture a fait le choix de travailler au lactarium de Bordeaux. « Auparavant, je travaillais dans une maternité. Mais on voyait les mamans trois jours, c’était trop court, justifie-t-elle. Là, je suis dans l’accompagnement. Je parle avec des mamans qui se retrouvent seules, je tisse des liens. Et puis, ça me tient à cœur de faire ça. »

Deux types de conservations

Quant à son travail de collectrice, elle se rend en voiture, dotée d’un congélateur, au domicile des mères qui lui remettent les dons de lait maternel congelés. Jessica Bacquey se déplace quand il y a minimum 400 ml, « pour un souci de bactériologies et d’analyse ». Une fois les dons collectés, un chauffeur du lactarium du site de Marmande vient récupérer le tout. « Il faut savoir que ce site a une fonction bien spécifique, déclare la professionnelle. On doit avoir une réserve pour palier les pénuries des autres lactariums. C’est pour ça qu’on fait des appels aux dons ».

Une fois que les dons sont arrivés à destination, les employés les traitent. « C’est-à-dire que le lait est pasteurisé. Une analyse bactériologique est effectuée. Ensuite, il y a deux types de conservation. Soit, il est congelé et sa durée de péremption est de huit mois. Soit, il y est lyophilisé, et donc réduit en poudre. Il a alors 18 mois de péremption. Celui-ci est destiné est priorité aux DOM-TOM », précise Jessica.

Ce lait maternel est destiné aux bébés prématurés de 32 semaines et/ou de moins de 1,5 kg. Ils en ont besoin parce qu’ils ne digèrent par la protéine de lait de vache, et ce le maternel devient la base de leur alimentation. Le lait est un médicament donné sur prescription médicale.

Si vous souhaitez faire un don de lait maternel, vous trouverez ici la liste des lactariums de France.

Cliquez ici pour plus d’informations sur l’allaitement : conseils, coussins, tire-laits, lactariums…

Chaque année, plus de 400 000 vélos sont volés en France. Le phénomène continue de s’étendre et représente un frein majeur à la pratique quotidienne du vélo. Pour preuve, 23% des usagers déclarent avoir arrêté de pédaler après avoir subi un vol.

Pour répondre à cette problématique, Mawuse Degboe, Louis Gely et Louis Schneider ont co-fondé Cyc’lock.

Un boîtier ou un box Cyc’lock

La start-up, créée fin 2021 à Bordeaux, développe un réseau de stationnement sécurisé et connecté pour vélo, accessible via une application sécurisée. Deux options sont possibles : un boîtier connecté permet d’ajouter n’importe quel box fermé au réseau (parmi lesquels les Vélobox de Bordeaux Métropole), mais Cyc’lock développe également ses propres box individuels et connectés. Le cycliste pourra alors accéder au réseau de garages à vélos en utilisant son smartphone, moyennant un abonnement mensuel.

Ces garages, Cyc’lock les a voulus éco-conçus avec des matériaux recyclables. 

Un financement original

L’idée est que l’entreprise ou la collectivité investisse dans les garages à vélo. Mais Cyc’lock pourra aussi négocier des emplacements avec des collectivités. À ce moment-là, l’entreprise investira dans le matériel et l’exploitera.

La start-up a opté pour un modèle de financement atypique : une IDO. « C’est un financement par la blockchain. Nous avons eu des investisseurs en cryptomonnaie. L’avantage est la non-dilution du capital. Les investisseurs ne sont pas entrés directement dans le capital social de la société. Nous restons donc propriétaires. C’est une façon assez originale de se financer qui permet de s’émanciper des gros financeurs classiques », explique Mawuse Degboe, président co-fondateur de Cyc’lock. 

À court terme, Cyc’lock entend lancer une première expérimentation avec une commune de la métropole bordelaise. Sur le plus long terme, l’entreprise a l’ambition de développer d’autres services dans le cadre de la smartcity. 

Dès le début des années 2030, le Giec (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat) estime que le réchauffement de la planète atteindra 1,5 °C. Une hausse des températures due aux activités humaines. Mais alors, quelles sont les répercussions de ces degrés en plus sur la biodiversité ?

En Gironde, au sein de la forêt urbaine expérimentale de l’Observatoire de Floirac, une petite équipe de chercheurs effectuent depuis plus d’un an des observations et des expérimentations. Le but est de comprendre la réponse des forêts urbaines face au changement climatique et l’effet retour sur la ville en tant qu’îlot de fraîcheur et de biodiversité. 

Thomas Caignard, post-doctorant à l’UMR Biogéco à l’université de Bordeaux et de l’INRAe, s’intéresse particulièrement à la phénologie. « Ce sont les événements associés à un organisme vivant et saisonnier. Par exemple, pour un arbre, c’est la date d’apparition des feuilles au printemps. À l’automne, ce sera la date de chute de ses feuilles ou de ses graines », explique-t-il. Et ces événements sont marqués par les changements des températures. Plus elles sont élevées, plus le débourrement est précoce. Ainsi, il a été constaté qu’avec environ un degré en plus, ça décale de sept jours le chêne. « C’est une marque du changement climatique », souligne Thomas. 

Le chercheur ajoute que ce phénomène a une incidence sur la reproduction, la croissance et la fructification des arbres. D’où l’intérêt de les étudier pour prédire la distribution des futures forêts et des espèces qu’elles abritent, et celles qui seront bien adaptées aux conditions futures. Pour avoir toutes les réponses aux questions, des études seront sur du long terme.  

Kévin Bouchareb est le directeur du Future Of Work et de la stratégie RH d’Ubisoft France. Il développe et met en œuvre des politiques RH et organisationnelles visant à anticiper et à répondre aux aspirations des jeunes candidats et des employés en entreprise.

Fort d’un parcours dans le conseil, il s’est spécialisé dans la transformation RH et la conduite du changement. Il nous présente sur l’organisation du travail un regard qui dépoussière sensiblement certaines pratiques du management.

L’accueil des jeunes générations

Kévin est aussi un jeune enseignant. Il intervient dans plusieurs grandes écoles. Ainsi, sa connaissance des aspirations des jeunes arrivant sur le marché de l’emploi est fiable. Il témoigne de leur volonté de liberté dans leur quotidien de travail. Également de leur capacité à remettre en question les liens traditionnels de subordination.

Il nous rappelle que cette jeune génération a le verbe plus haut que les précédentes et qu’elle ose dire ce qui ne va pas plutôt que faire le dos rond. Elle ose passer plus vite et plus fort à l’affirmation d’un désaccord et, si besoin, à la décision du changement d’employeur.

Le premier grief c’est la faiblesse de l’onboarding

Les notions de concertation et d’autodétermination sont confortées aussi du fait de l’impact de la période Covid. Et Kevin Bouchareb nous partage qu’elles ne sont pas facilement compatibles avec un management trop directif. Ou qui obligerait les télétravailleurs à revenir à temps plein dans les locaux des organisations. Il cite les exemples d’entreprises comme Spotify, qui fonctionnent en « full-remote » (totalement en travail en distance) et qui présentent une très belle culture d’entreprise et un engagement exemplaire des salariés.

Il cite également un des griefs qui est le plus souvent relevé par les jeunes. Celui de la faible qualité de l’onboarding (l’accueil des nouveaux arrivants dans l’organisation). Ses propositions pour le futur du travail et favoriser le bon ressenti des salariés sont orientées sur l’échange et l’écoute. Son objectif est de parvenir à une personnalisation de l’organisation du travail pour tendre à un épanouissement professionnel. Cela reposant sur des équilibres vie privée/vie professionnelle et de l’audace en matière de flexibilité au travail.

Casser sa routine. C’est la promesse d’Oopsie box qui propose découvrir à deux une activité culturelle, un spectacle et un bar dans les villes de Paris, Lille, Lyon et Bordeaux. Et ce, à travers deux formules avec et sans engagement à partir de 29 euros.

À l’origine, il y a deux femmes : Clémence Daniel et Tiffany Duplan. « Avec mon associée, on se disait qu’on avait énormément de chance d’habiter à Paris, mais qu’on faisait toujours les mêmes choses, explique Clémence. On ne profitait donc pas assez de ce tout ce que Paris nous proposait. On a alors surfé sur le mode des boxes. » Elles ont ainsi lancé leur entreprise il y a huit ans.

Un panel d’activités

Le contenu se veut le plus varié possible. Chaque mois, entre une dizaine et une trentaine de spectacles sont proposés en fonction des villes. Pour les bars, entre deux et quatre, et, en ce qui concerne les activités culturelles, c’est parmi près d’une vingtaine que l’adhérent est invité à faire un choix.

« One man show, spectacle contemporain, classique, comédie de boulevard, mais aussi des musées, des salons, des activités manuelles, des visites guidées, énumère Clémence. On peut avoir des têtes d’affiche comme Valérie Damidot, Roch Voisine, Baptiste Lecaplain, Jean-Luc Lemoine. »

Un intérêt pour la culture

Il s’avère que leur clientèle est friande de découvrir les différents pans de la vie culturelle. Ça s’est illustré notamment lors des différentes périodes de confinement liées à l’épidémie de Covid-19.

« Pour garder le lien avec nos abonnés, on a continué d’alimenter notre blog, précise la cofondatrice d’Oopsie Box. On répondait à leurs questions. Et, après le Covid, on a vu changer leur engagement, mais en soit les gens avaient hâte de retrouver leurs habitudes et la vie. »

Chaque année, plus de 100 000 manifestations professionnelles, sportives et culturelles sont organisées selon l’ADEME (l’Agence de la transition écologique). Celle-ci constate aussi que 2,5 tonnes de déchets, 1 000 kWh d’énergie et 500 kg de papier sont générés lorsqu’il y a 5 000 participants. Lassés de voir des déchets joncher le sol des événements auxquels ils ont assisté, deux amis, Julien Perrier et Arthur Pullup, ont décidé d’agir à leur échelle. Avec le peu de moyens qu’ils avaient, ils ont mis en place des supports de gestion des déchets. C’est ainsi qu’est née en 2004 Aremacs : association pour le respect de l’environnement lors manifestations culturelles et sportives. Elle est aujourd’hui implantée à Lyon, Nantes, Bordeaux, Marseille et Paris. 

Plusieurs actions

Depuis, la structure associative a fait évoluer ses missions et agit à plusieurs niveaux. Elle mène des actions de gestion, de réduction et de valorisation des déchets lors d’événements. Aremacs est intervenue sur plus de 150 manifestations l’an dernier. Celles-ci sont diverses : les fêtes de villages, le Tomorrowland Winter de l’Alpe d’Huez, les Nuits sonores à Lyon, Garorock à Marmande (Lot-et-Garonne).

Il s’agit alors d’un accompagnement personnalisé en trois parties. Avec, tout d’abord, un bilan de ce qui est déjà fait et les points à améliorer. Le jour J, Aremacs met à disposition les supports de tri et assure auprès du public le volet sensibilisation. Puis vient l’heure du bilan avec des données chiffrées. Le but étant d’autonomiser les organisateurs pour qu’ils ne fassent plus appel à ce service

Aller vers différents publics

Aussi, en parallèle, les 28 salariés et plus de 400 bénévoles repartis sur les cinq antennes organisent une centaine d’ateliers/animations comme appartement zéro déchet, le vélo-broyeur, etc. Certains sont par ailleurs bien spécifiques aux territoires. « Ça fait partie de nos engagements : l’accompagnement au changement citoyen, explique Sarah Thyssen, responsable vie associative sur l’antenne néo-aquitaine. L’idée est de donner des conseils à appliquer chez soi sans faire culpabiliser. »

Récemment, Aremacs a créé un autre rendez-vous : les Jeer (Journées de l’évènementiel écoresponsable). Il s’agit alors de mettre en réseau les acteurs, locaux et internationaux, de ce domaine d’activité. Pendant deux jours, ils échangent, questionnent, proposent des solutions autour des bonnes pratiques. D’ailleurs, la 5e édition se tiendra fin mai à Marseille.

“Faire de l’écoresponsabilité un événement”

Grâce à toutes ces actions, l’association rencontre trois millions de personnes chaque année. Selon Valentin Lacombe, responsable de la communication, les résultats sont là. « L’an dernier, on a valorisé 450 tonnes de déchets sur tout le territoire national. Nous, ce que l’on souhaite, c’est faire de l’écoresponsabilité un événement. Nous, on est là pour parler de cette thématique, mais aussi pour être funs et ludiques. Il faut aussi dire qu’on n’a plus le choix d’agir. Avec toutes les problématiques environnementales qu’on rencontre, les rapports du Giec qui sont de pire en pire. C’est important ce que l’on fait. »

Ancien salarié du site Leboncoin en charge du secteur automobile, Thibault Penicaut s’est lancé sur le marché du vélo. Il a créé Cyclink à Bordeaux en janvier 2022 : une entreprise qui achète, reconditionne et revend des vélos électriques.

« J’ai commencé dans mon garage, il paraît que c’est comme ça qu’on a du succès », s’amuse Thibault Penicaut. 

Pourquoi le vélo ?

« Au moment où j’ai créé mon entreprise, je cherchais quelque chose qui avait une mission. Et chez Cyclink, on coche un peu toutes les cases. On fait des vélos. On les reconditionne, ce qui va dans le bon sens. On prolonge la durée de vie d’un vélo. Un cadre peut vivre très longtemps. À nous de faire en sorte que les éléments électriques et les pièces d’usure puissent durer le plus longtemps possible. En ce qui me concerne, je suis convaincu que le vélo est une excellente solution dans des villes comme Bordeaux qui ont du mal à gérer l’afflux de trafic », explique Thibault Penicaut.

Aujourd’hui, l’entreprise dispose d’un atelier de reconditionnement à Bordeaux. Pour chaque vélo acheté, 50 points sont contrôlés. L’acheteur repart quant à lui avec un vélo garanti un an sur tous les éléments électriques. Les réductions tournent autour de 20, 30, 40 % par rapport à un vélo neuf.

Des outils digitaux

Cyclink dispose de compétences dans le domaine du cycle mais aussi dans celui du digital, côté auto. « L’idée était d’appliquer les mêmes codes dans le monde du vélo », explique Thibault Penicaut. Plus qu’un atelier, Cyclink met ainsi en place une cote argus des vélos pour permettre au particulier de connaître la valeur de son vélo. « Nous le faisons déjà pour les professionnels. Il s’agit de l’étendre. Il y a une part d’émotionnel dans le vélo. On essaie de créer un standard et de structurer le marché du vélo », explique Thibault Penicaut.

Autre nouveauté : il est possible de créer une alerte à partir de sa taille, du budget maximum, de la forme du cadre et de la catégorie de vélo recherchée. 

Enfin, l’entreprise ne fait pas que de la vente. Elle propose déjà du leasing. « Tout ce qui va dans le sens de l’usage du vélo, pour nous, c’est du positif », assure Thibault Penicaut.

Les vélos sont en vente en ligne sur le site de Cyclink et via des marketplaces. Ils sont livrés partout en France et même au-delà.