Des petits exercices de 20 minutes maximum par jour. “Poppins” propose une approche ludique mais surtout médicale à portée de main pour les enfants atteints d’un trouble DYS et les parents souvent démunis.
« La recherche a montré que les enfants qui ont une dyslexie ont des difficultés dans leurs compétences rythmiques. Partant de ce postulat, “Poppins” permet de travailler sur le rythme et donc d’avoir un impact sur la phonologie et la lecture », explique le Dr Catherine Grosmaître, neuropsychologue, responsable du Centre de référence des troubles du langage et des apprentissages de l’hôpital Necker-Enfants malades AP-HP.
Poppins, le jeu vidéo validé par la FFDys
Soutenue par la Fédération française des DYS, l’application “Poppins” est à ce jour utilisée par plus de 1 500 familles. Parmi elles, celle d’Emmanuelle David, enseignante est mère de Clément, 10 ans. C’est en octobre 2023 que Clément commence à utiliser “Poppins” en complément des séances d’orthophonie. Six mois plus tard, c’est avec fierté que sa maman annonce qu’il a arrêté de « manger des lettres. Il fait moins d’erreurs de lecture et de fautes phonologiques. Il a d’ailleurs ramené son premier 20/20 en dictée préparée ». Sur une classe de 30 élèves, trois enfants seraient concernés par des troubles DYS.
Pour compléter les rééducations, cette application ludique vise à proposer des exercices « à la carte ». Pour Nathalie Groh, présidente de la FFDys, elle permet aussi de donner un outil aux parents. Contrairement aux devoirs, l’enfant va se sentir valorisé en réussissant progressivement les jeux. Le président de Poppins, François Vonthron le reconnait : les familles et la fédération ont été indispensables dans la conception de ce jeu vidéo. Seul bémol, il est payant, une trentaine d’euros par an. L’année prochaine, l’équipe de Poppins espère pouvoir annoncer une prise en charge par la Sécurité sociale. À ce jour, quelques mutuelles soutiennent le projet.
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