Le journal de la culture du 9 janvier : rhabiller les films en costume

Cette semaine dans le journal de la culture, on décrypte les erreurs des films en costume avec un spécialiste de l’histoire de la mode.

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Histoire, expo, film, musique : le journal de la culture du 9 janvier

Histoire, expo, film, musique : le journal de la culture du 9 janvier

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« Erratum », pour en découdre avec les anachronismes dans les films

« Erratum », pour en découdre avec les anachronismes dans les films

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Au cinéma, « L’Immensità » fait briller l’immense Penelope Cruz

Au cinéma, « L’Immensità » fait briller l’immense Penelope Cruz

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Chaque semaine, dans notre journal de la culture, vous pouvez retrouver des recommandations variées, des films aux livres en passant par les séries, la musique ou les sorties.

Ce 9 janvier, il est temps de se pencher sur les films et les séries en costume. Saviez-vous que, la plupart du temps, ces derniers sont bien loin de la réalité historique ? Nous en avons discuté avec Julien Magalhães, spécialiste de l’histoire de la mode. Parler de mode est aussi une occasion de vous conseiller une exposition autour du kimono. Sans oublier un film italien plein de couleurs et d’émotions et une jeune chanteuse française prometteuse.

« Erratum », pour en découdre avec les anachronismes

“Titanic”, “Robin des Boi”s, “Downton Abbey”… Vous avez forcément déjà vu des films et des séries historiques. Julien Magalhães aussi. Mais lui est spécialiste de l’histoire de la mode et ce qu’il préfère, c’est passer les décors, les costumes et les accessoires au peigne fin. Car, bien souvent, cela ne colle pas du tout à la réalité historique. Au départ, l’expert en a fait des stories hilarantes sur un compte Instagram, Julien Maelstrom, qu’on vous conseille vivement. Il vient également de publier « Erratum » (éditions Hoëbeke), un très beau livre, dans lequel il décortique une fois encore avec humour les anachronismes à l’écran. « Je me suis aperçu que cela plaisait aux gens d’en apprendre un peu plus sur l’histoire mais aussi d’en savoir plus sur les coulisses des œuvres », explique-t-il.

Souvent plongé dans des livres, qui lui ont permis au fil du temps de développer « un peu un sixième sens » qui l’alerte lorsque les costumes paraissent improbables, Julien Magalhães aime particulièrement le Moyen Âge. Malheureusement, « c’est l’époque qui souffre le plus de clichés ». Ce qui n’empêche pas d’apprécier les films. Même s’il est « totalement à côté de la plaque » au niveau des costumes, « Les Visiteurs » est « l’un des films préférés » de notre spécialiste…

Le kimono sous toutes les coutures au Quai Branly

En japonais, « kimono » veut dire « ce qui se porte ». Tout simplement. Ce vêtement traditionnel fait l’objet d’une exposition originale au musée du Quai Branly, à Paris. Plus de 200 kimonos sont exposés pour montrer l’évolution de cette tunique croisée sur la poitrine, dont se sont emparés les plus grands créateurs… mais aussi tout un pan de la pop culture. Car si l’on peut admirer les tenues de Freddie Mercury ou Alexander McQueen, il est aussi possible de voir les kimonos utilisés dans « Star Wars ». Déroutant mais passionnant.

Au cinéma, « L’Immensità » fait briller l’immense Penelope Cruz

Difficile de ne pas penser à Pedro Almodovar en voyant « L’Immensità », film italien en salles ce mercredi 12 janvier. D’abord parce qu’il y est question d’une petite fille qui rêverait d’être un garçon, et que le genre a toujours été une thématique majeure du réalisateur espagnol. Ensuite parce qu’on y retrouve de la couleur et des instants suspendus. Enfin, parce que l’actrice Penelope Cruz y tient le rôle principal. Celui de Clara, mère coincée dans un couple qui la rend malheureuse, et dont la fille, Adriana, préfèrerait donc être Andrea. Aussi émouvant qu’élégant, « L’Immensità » est l’œuvre d’Emanuele Crialese, réalisateur trans qui a puisé dans ses souvenirs pour imaginer le film.

Zaho de Sagazan, relève de la scène française

Son nom n’est pas encore sur toutes les lèvres, mais cela ne saurait tarder. Il faut dire qu’à 23 ans, la chanteuse Zaho de Sagazan a quelques arguments à faire valoir. Pas moins de deux premières parties prestigieuses, au Trianon et à l’Olympia, sans même avoir encore sorti un seul album. Sa voix grave et dépouillée, que l’on peut écouter sur le très beau titre « Les Dormantes », a été repérée par ses pairs sur Instagram. Mais désormais, la voici seule sur scène. Cette grande admiratrice de Jacques Brel a donné un concert aux Transmusicales de Rennes. Le premier d’une longue liste à venir à partir de la fin janvier, avec un album prévu au mois de mars.

Ce contenu audio a été diffusé le 09 janvier 2023 sur AirZen Radio. Maintenant disponible en podcast sur airzen.fr, notre application et toutes les plateformes de streaming.

Par Margaux Baralon

Journaliste

Agence de communication Perpignan