Chaque semaine, dans notre journal de la culture, vous pouvez retrouver des recommandations variées, des films aux livres en passant par les séries, la musique ou les sorties.
Ce 3 avril, on vous recommande chaudement « Aspergirl », une série à voir sur OCS qui suit le parcours d’une mère de famille autiste. Et bouscule au passage les idées reçues et les représentations de ce trouble neurologique. On vous conseille aussi de voir la nouvelle adaptation des « Trois mousquetaires », d’écouter le premier album solo d’Aurélie Saada et d’aller visiter… des toilettes publiques parisiennes. Pas forcément dans cet ordre.
« Aspergirl », la série drôle et réaliste sur l’autisme
La série à découvrir cette semaine sort le 6 avril sur OCS. Et raconte l’histoire de Louison, la petite quarantaine, mère de Guilhem, récemment séparée. Louison aime les couleurs et l’organisation. Lorsqu’une psy diagnostique un trouble autistique chez son fils et chez elle, c’est d’abord le soulagement. Puis l’angoisse. Un enquêteur social menace de lui enlever Guilhem et il ne lui reste qu’une solution : essayer d’avoir l’air « normal ».
Qu’on ne s’y trompe pas, « Aspergirl » n’est pas un drame social mais bien une comédie, pop et acidulée. Pourtant, Hadrien Cousin et Judith Godinot, les scénaristes, n’ont pas pris leur sujet à la légère. Ils se sont beaucoup documentés pour éviter les clichés, travaillant par exemple avec une psychologue pour représenter de la façon la plus réaliste possible des personnes sur le spectre autistique. L’actrice principale, Nicole Ferroni, est neurotypique, mais d’autres comédiens autistes ont joué des seconds rôles. Le résultat est drôle, frais et original, quelque part entre l’humour absurde et le portrait touchant.
À Paris, petit détour aux toilettes
Et si vous alliez visiter… des toilettes ? Formulée comme ça, l’idée ne sent pas très bon, mais rassurez-vous, ce ne sont pas des toilettes comme les autres qui vous attendent au pied de l’église de la Madeleine, dans le 8e arrondissement de Paris. Certes, on peut y faire tout ce qu’on peut faire dans les autres toilettes, moyennant 2 euros. Mais celles-ci ont été fermées pendant près d’un an pour être restaurées. C’est que depuis 2011, elles sont classées monument historique. C’est un bijou dans le pur style art nouveau, fait de boiseries en acajou, de vitraux aux motifs floraux et de carreaux de mosaïque. Et c’est ouvert tous les jours, de 10 heures à 18 heures.
« Les Trois mousquetaires », toujours d’actu en 2023
Un pour tous, tous pour un… et des dizaines d’adaptations. Depuis sa publication en 1844, “Les Trois Mousquetaires”, d’Alexandre Dumas, a eu droit à des transpositions en film, en série, en téléfilm, en dessin animé… et même en pièce de théâtre, par Dumas lui-même d’ailleurs. Ce mercredi 5 avril, une nouvelle adaptation revient au cinéma. Un long-métrage, réalisé par Martin Bourboulon (à qui l’on doit “Eiffel”), dans lequel on retrouve, bien sûr, d’Artagnan, le jeune Gascon fougueux, et ses comparses.
Produit par Pathé, « Les Trois Mousquetaires » fait partie de ces films français qui doivent jouer le rôle de locomotive du cinéma hexagonal et ramener les spectateurs en salle. Il y a donc du grand spectacle, dans la plus pure tradition du film de cape et d’épée. Et même si la direction de la photographie est parfois hasardeuse (trop sombre et trop marron), la mise en scène reste soignée. On peut aussi compter sur des acteurs chevronnés (Vincent Cassel, Romain Duris, Pio Marmaï, François Civil et Eva Green, notamment) pour porter ce divertissement enlevé.
« Bomboloni », l’album gourmand d’Aurélie Saada
Des notes intimistes et ensoleillées, voilà ce que propose la chanteuse Aurélie Saada dans son premier album, « Bomboloni ». En réalité, Bomboloni n’est pas tout à fait le premier album de la chanteuse, qui en a sorti six auparavant. Avec sa comparse Sylvie Hoarau, elles ont formé le duo Brigitte pendant treize ans.
L’aventure solo lui permet cette fois-ci de raconter son histoire et ses origines, qui remontent à la Tunisie. « Bomboloni » veut d’ailleurs dire beignet en italien, mais c’est aussi une pâtisserie bien particulière dans le petit pays nord-africain. Aurélie Saada offre donc un album gourmand et émouvant aussi, qui évoque tour à tour l’amour, la rupture, la violence ou la famille.