Le journal de la culture du 26 juin : vive les anti-héroïnes de séries

Cette semaine dans notre journal de la culture, on part à la rencontre des meilleures anti-héroïnes de séries.

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Série, télé, musique : le journal de la culture du 26 juin

Série, télé, musique : le journal de la culture du 26 juin

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Pourquoi on adore les anti-héroïnes de séries

Pourquoi on adore les anti-héroïnes de séries

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Le retour de “Drag Race France”

Le retour de “Drag Race France”

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Chaque semaine, dans notre journal de la culture, vous pouvez retrouver des recommandations variées, des films aux livres en passant par les séries, la musique ou les sorties.

Ce 26 juin, on s’intéresse à Cersei, Nora Durst, Kimberly Shaw ou Samantha Jones. Leur point commun ? Ce sont des femmes fictives, personnages de série… pleines de défauts. Elles font l’objet d’un essai, « Petit éloge des anti-héroïnes de séries », aux éditions Les Pérégrines. On vous dira tout également sur la deuxième saison de « Drag Race France », qui démarre le 30 juin, sur un nouveau titre des Beatles généré par une intelligence artificielle et sur le dernier album d’April March.

Pourquoi on adore les anti-héroïnes de séries

Tout le monde aime les beaux personnages féminins sur le petit écran. Mais en réalité, les plus beaux sont aussi les plus imparfaits. Dans un essai, intitulé « Petit éloge des anti-héroïnes de séries » (éd. Les Pérégrines), les journalistes Marie Telling et Anaïs Bordages se sont penchées sur le cas de ces femmes pleines de défauts. « Elles n’ont pas du tout des comportements parfaits, mais on ne peut pas s’empêcher de les aimer, explique la seconde. Elles ont quelque chose de subversif, viennent bousculer les codes de la féminité parfaite qu’on essaie de nous inculquer. »

En réalité, ces anti-héroïnes ont toujours existé. Mais ce qui a changé, c’est que ces défauts sont aujourd’hui assumés. Les scénaristes (qui sont aussi plus souvent des femmes) ne les intègrent pas pour se moquer de leur sujet, mais bien pour célébrer une certaine complexité. Surtout, les anti-héroïnes, qui sont des mauvaises mères, des pestes ou des traînées, viennent révéler la misogynie de la société. « Si on prend Jennifer Lindley dans “Dawson”, tous les personnages la qualifient de traînée et elle est écrite comme ça. Donc il y a quelque chose de révélateur dans les mots employés pour décrire ces personnages au sein même des séries, estime Anaïs Bordages. C’est une manière de rappeler à l’ordre les femmes qui refusent d’obéir à toutes les injonctions. »

Le retour de “Drag Race France”

Elles sont onze sur la ligne de départ et à la fin, il n’en restera qu’une. Onze drag queens s’affrontent dans la nouvelle édition de l’émission “Drag Race France”, à voir à partir du 30 juin sur France Télévisions. Le drag, ce travestissement en femme avec un maquillage et des tenues extravagants pour faire le show, comptera de la danse, des défilés et des épreuves de lipsync, ces compétitions de play-back.

C’est toujours Nicky Doll, l’une des premières drag queens françaises connues à l’internationale, qui officiera comme présidente du jury. Avec à ses côtés l’animatrice Daphné Bürki et le chanteur Kiddy Smile. Nouveauté en 2023 : une finale en présence du public. Il faut dire qu’il a été au rendez-vous l’an dernier : 2,4 millions de vidéos vues sur la plateforme france.tv, jusqu’à 7 millions de téléspectateurs cumulés sur France 2… “Drag Race France” a largement contribué à populariser la culture drag dans le pays.

Un nouveau titre des Beatles grâce à l’IA

On sait que l’intelligence artificielle vient bousculer le monde de l’art. Elle est capable d’écrire des romans, des paroles de chanson et même de réaliser des films… pour un résultat souvent approximatif. Et pourtant, l’un des plus grands noms de la musique compte l’utiliser. Paul McCartney espère ressusciter avec l’IA une ébauche de morceau des Beatles.

Selon les médias britanniques, il s’agit de la chanson « Now and Then », interprétée par John Lennon. À vrai dire, cela a déjà été testé par le réalisateur Peter Jackson pour le documentaire « Get Back », qui se penchait sur la création du dernier album des Beatles en 1969. Peter Jackson avait utilisé l’IA pour identifier les voix, les « nettoyer » et les rendre plus audibles. McCartney compte faire la même chose, ce qui permettrait de ne pas recréer artificiellement la voix de Lennon. Le résultat est attendu pour la fin de l’année.

April March rencontre Staplin pour un nouvel album

Elle chante sans intelligence artificielle, mais animée par sa francophilie. L’Américaine April March vient de sortir un nouvel album, « April March Meets Staplin », composé avec le duo normand Staplin. Connue pour sa reprise en anglais du « Laisse tomber les filles » de France Gall, April March a toujours adoré les années yé-yé et Serge Gainsbourg, dont on sent l’influence sur ce nouvel album. Mais « April March Meets Staplin » est loin de n’être qu’un hommage au vintage. Au contraire, la nostalgie n’a jamais semblé aussi actuelle et vivante.

Ce contenu audio a été diffusé le 26 juin 2023 sur AirZen Radio. Maintenant disponible en podcast sur airzen.fr, notre application et toutes les plateformes de streaming.

Par Margaux Baralon

Journaliste

Agence de communication Perpignan