« Il va être pris dans un tambour de machine à laver. » Voilà comment Jérôme Commandeur décrit le parcours insolite de Vincent Peltier, le personnage qu’il incarne dans “Irréductible”, film qu’il a réalisé.
Son refus de quitter son poste malgré toutes les pressions exercées sur lui en font un exemple de ténacité. Il lui en aura fallu, ainsi que de la patience, quand on sait que le film est prêt depuis longtemps et a, comme beaucoup d’autres, été décalé en raison de la crise sanitaire.
Un mal pour un bien, selon lui, car il a continué de sillonner la France pour le présenter dans de nombreux cinémas en avant-première y compris dans des petites villes, chose qui le rend particulièrement fier.
Mais quelle est la différence entre le one-man-show, qui l’a fait connaître, et le cinéma ? Le réalisateur confie avoir dû apprendre à se canaliser, lui qui déclarait que les humoristes étaient des cancres, une attitude qu’il n’est pas possible d’avoir lorsqu’on est le chef d’orchestre d’un film.

Le casting de ce second long-métrage est prestigieux : Gérard Darmon est un ministre du Travail rigide, Christian Clavier un syndicaliste extrême, Valérie Lemercier, un exemple de bienveillance en opposition à Pascale Arbillot, prête à tout pour pousser l’homme à la démission.
Un bon moment de rigoladen où l’on se moque avec beaucoup de tendresse d’un système qui montre parfois ses limites.
« Irréductible », de Jérôme Commandeur, avec Jérôme Commandeur, Laetitia Dosch, Pascale Arbillot. Durée : 1h25. En salles le 29 juin.