Il possède 600 000 affiches de films et un million de photos de films et d’exploitation. Claude Bertin-Denis vit à Pontarlier, dans le Doubs, et c’est un mordu de cinéma. Il conserve ses trésors dans une ancienne chapelle et un entrepôt du centre-ville de Pontarlier. « Je suis tombé dans la marmite du cinéma quand j’avais 15 ans. À l’époque, je piquais des affiches dans les salles de diffusion. D’ailleurs, j’allais voir des films parce que j’étais attiré par les visuels de ces affiches que je trouvais fascinantes », confie le collectionneur.
« Ma toute première acquisition, c’était “Le train sifflera trois fois”, un western américain de Fred Zinnemann. » La passion de Claude a débuté dans les années 60 et ne s’est jamais arrêtée. « Par le passé, j’ai parcouru beaucoup de vide-greniers et de ventes aux enchères pour constituer le fonds de la collection. Je me souviens notamment d’affiches de Georges Méliès vendues au Festival de Cannes qui valaient une fortune… Désormais, ce sont les cinémas de l’est de la France et de Suisse qui me font directement parvenir les affiches. »
Pontarlier, terre de cinéma
« Quand j’étais ado, l’équipe du “Septième juré” de Georges Lautner est venue tourner à Pontarlier. C’est devenu le film emblématique de notre ville. J’ai ainsi pu assister à des scènes de tournage et c’était très impressionnant de voir ces acteurs connus en pleine répétition. Ça m’a complètement ouvert sur cet univers », raconte Claude.
Dans sa ville natale de Pontarlier, ce passionné a pu rencontrer du beau monde lié au cinéma. La seconde épouse de l’acteur Bernard Blier (“Les Tontons flingueurs”), notamment, vivait tout près de chez lui.
En 1994, cette ville du Haut-Doubs a également accueilli le tournage du film “Les Misérables” de Claude Lelouch avec, à l’affiche, le grand Jean-Paul Belmondo. Ce tournage a marqué les Pontissaliens et les Pontissaliennes. « Ces tournages m’ont fait rentrer dans le monde imaginaire du cinéma. Ma curiosité cinématographique s’est affinée, petit à petit, et je me suis intéressé à des films plus intellectuels. Je me suis construit à travers le cinéma. Et le cinéma m’a permis de me construire professionnellement. »
