« Il y a un âge clivant autour de 7-8 ans, donc on intervient en école primaire avec un jeu qui consiste à dire qu’il n’y pas de métiers de filles, ni de métiers de garçons, il y a des métiers tout court. Ça s’inscrit dans un projet pédagogique avec l’enseignant », explique Valérie Brusseau, présidente d’Elles Bougent.
L’association agit depuis 20 ans pour susciter des vocations techniques et scientifiques chez les filles. À terme, ces métiers techniques sont souvent bien mieux rémunérés que le soin ou l’éducation. Une façon de lutter contre les inégalités salariales. Pour cela, l’association peut compter sur 12 000 à 15 000 marraines ingénieures techniciennes en poste. Ajoutez à cela, des « vis ma vie » en entreprise, des salons et l’organisation d’évènements… Il faut être partout pour sensibiliser le plus d’élèves.
Mais le chemin ne s’arrête pas là. Il faut sensibiliser les professeurs, les parents et tous les éducateurs qui gravitent autour de l’enfant. Entre 2023 et 2024, Elles Bougent a organisé 250 évènements et sensibilisé près de 5 000 filles. Pour autant, le dernier rapport GenderScan semble indiquer qu’il y a une baisse de filles dans les carrières d’ingénieurs depuis 2022. En cause, la réforme du bac selon Valérie Brusseau, mais aussi des clichés qui persistent. « On voit que les femmes osent moins, s’autocensurent et ça commence dès la petite enfance », complète Marion, de VersleHaut. Pour aller plus loin, le think tank publie d’ailleurs « Le Monde du travail, nouvel horizon éducatif », à retrouver sur le site internet www.verslehaut.org.