Bâbord, le premier label néo-aquitain musical en circuit court

Cette certification a été créée par des producteurs de musique de la région dans une démarche écologique et éthique, mais aussi pour donner de la visibilité aux acteurs de la scène musicale du territoire.

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Pourquoi la création de Bâbord, un label musical en circuit court

Pourquoi la création de Bâbord, un label musical en circuit court

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Nouvelle-Aquitaine : création d’un label musical en circuit court

Nouvelle-Aquitaine : création d’un label musical en circuit court

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Le label musical néo-aquitain Bâbord et sa sensibilité écologique

Le label musical néo-aquitain Bâbord et sa sensibilité écologique

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C’est une première en Nouvelle-Aquitaine : la création d’un label en circuit court musical. Son nom ? Bâbord. Facilement repérable à son logo rose fluo, il a été lancé à Bordeaux par plusieurs producteurs et productrices de musique de la région, qui souhaitaient travailler autrement.

Il s’agit d’une garantie, « comme on penserait au label bio ou équitable. Les gens font de plus en plus attention à ce qu’ils mangent et achètent. Alors, pourquoi ne pas s’interroger sur la façon dont on fabrique la musique. On s’est dit qu’on allait s’en emparer et faire connaître au public les bonnes pratiques existantes et ce qu’on a à améliorer », explique Pauline Gobini, coprésidente du label. Elle est aussi productrice au sein de KiéKi musique, qui produit et diffuse « des musiques du monde ».

Valoriser les acteurs du territoire

Bâbord est une aventure collective qui a démarré il y a près de trois ans. Tous les métiers en lien avec la musique sont invités à la rejoindre. Cela implique donc les gérants de salles de concerts, les radios associatives, les organisateurs de festivals, les producteurs de musique, entre autres. L’idée est aussi de leur donner de la visibilité. « On est nombreux à croire en les artistes qu’on défend, mais on n’a pas forcément les moyens d’une Major ou des grosses boîtes de production. Mais on sait que ça vaut le coup que leur musique arrive aux oreilles des gens. »

Par ailleurs, les conditions pour la labellisation s’appliquent également aux producteurs de musique. Pour cela, il faut qu’ils répondent à un certain nombre d’engagements, une quarantaine au total. « On a balayé quatre thématiques : les conditions de travail, l’environnement, la mixité et les bonnes pratiques. Au-delà de ça, on a un prérequis : celui d’avoir son siège en Nouvelle-Aquitaine. Les artistes ne sont pas forcément tous néo-aquitains. On ne voulait pas réduire la circulation de la musique et des musiciens. »

Inspirer d’autres régions

Aujourd’hui, Babôrd compte une vingtaine d’adhérents. Le prix de l’adhésion est progressif : 40 euros minimum puis celui-ci augmente en fonction de la taille de la structure. Le lancement officiel a eu lieu au Rocher de Palmer à Cenon (Gironde), en présence d’un public. L’équipe de Bâbord compte se rendre dans tous les départements de la Nouvelle-Aquitaine pour présenter son projet. Elle a d’ailleurs reçu le soutien de la Région, de la DRAC Nouvelle-Aquitaine (Direction régionale des affaires culturelles), du CNM (Centre National de Musique) avec un financement de 15 000 euros.

Par ailleurs, ce projet commence à intéresser d’autres régions, puisqu’il a aussi été présenté en Occitanie et en Normandie. En Provence-Alpes-Côte d’Azur, d’ailleurs, un label similaire pourrait bientôt voir le jour.

Ce contenu audio a été diffusé le 04 juillet 2023 sur AirZen Radio. Maintenant disponible en podcast sur airzen.fr, notre application et toutes les plateformes de streaming.

Par Jennifer Biabatantou

Journaliste

Agence de communication Perpignan