Terre d’Entraide et de Partage est une association marseillaise créée en 2021. Son fondateur, Yazid Bendaif, se donne pour objectif d’amener l’autosuffisance alimentaire dans les quartiers nord de la cité phocéenne. Grâce à la création de jardins nourriciers et partagés, il souhaite développer le vivre ensemble et l’entraide entre les habitants.
L’association est ainsi présente au sein de la cité SNCF, à Saint-Barthélemy. Yazid y gère près d’une vingtaine de parcelles. Ces terres cultivées et poulaillers permettent de recréer de la biodiversité en pleine ville, « gommer le béton et le goudron ».
L’association est d’ailleurs bénéfique aussi bien aux pollinisateurs qu’aux habitants. Yazid a pour objectif de créer du lien autour du travail de la terre. Au-delà de revégétaliser les cités des quartiers nord, il œuvre en effet aux rencontres entre voisins de différentes générations et nationalités. L’humanité est ainsi au cœur de son projet. Le jardinier à la retraite espère également que ces jardins et les actions de l’association permettront de montrer une autre image de ses quartiers, souvent décriés.
Le jardinage permet en effet de mettre en avant les valeurs de partage et d’accueil. En attribuant ces jardins à des habitants, la structure souhaite faciliter l’accès à une alimentation saine, issue de leurs propres récoltes à des personnes qui n’auraient pas l’occasion de le faire. Terre d’entraide propose également des animations dans les écoles, collèges et centre sociaux au travers de parcelles pédagogiques.
Juliet Airaudi est une photographe entre terre et mer. Originaire de Marseille, Juliet Airs, de son nom d’artiste, aime capter les paysages de sa Provence natale. C’est depuis la maison familiale de Ceyreste, près de Cassis, qu’elle fabrique ses clichés. Toujours en vadrouille, équipée de son appareil photo, elle tente de capter des lieux et instants de la cité phocéenne. Le tout, aussi bien dans l’eau que sur terre.
Juliet Airs, qui a grandi entre Malmousque et le port du Vallon à Marseille, aime jouer avec les différentes variations de lumière et ses réfractions changeantes. Cette palette de couleurs illustre l’amour qu’elle porte à ces paysages. Elle aime ainsi mettre en avant cette diversité de paysages, de contrastes, de vies qu’offre la cité phocéenne.



L’artiste, qui se définit comme baroudeuse, s’est également rendu dans d’autres endroits du bassin méditerranéen pour en capter la beauté. En particulier, les plateaux du Haut Atlas marocain. Elle expose ainsi ses photographies des deux côtés de la Méditerranée. Une passion qu’elle a depuis toute petite. Sa mère était par ailleurs photographe professionnelle. Elle se souvient ainsi que, très tôt, elle se promenait partout avec un appareil photo jetable et numérique.
En plus de la photographie, Juliet a également créé une agence de création de contenus baptisée PLI avec laquelle elle propose de mettre sa créativité au service d’entreprises locales dans la région de Marseille.
Elle est également à l’initiative du projet Muses 3.0, dans lequel elle s’attache à photographier les corps féminins. Cette exposition est visible au restaurant Cantoche, à Marseille. En 2024, elle animera également des ateliers à la manière de muse, ouvert au public au Musée Cantini.
Malgré l’élimination en quart de finale de l’équipe de France de rugby durant la Coupe du Monde, les valeurs de ce sport ont brillé. Le rugby est un puissant vecteur d’engagement, de solidarité et de respect. L’association l’École des XV, créée il y a près de 10 ans à Aix-en-Provence, utilise d’ailleurs ce sport pour lutter contre le décrochage scolaire. Elle propose ainsi des accompagnements périscolaires à des jeunes en difficulté, scolarisés de la classe de CM2 à la troisième.
Cet accompagnement consiste en un parcours multidisciplinaire d’une douzaine d’heures par semaine. Les jeunes bénéficient de soutien scolaire, d’aide au devoir, mais aussi de séances de rugby. La pratique de celui-ci permet de travailler trois axes : la relation à soi, aux autres et le rapport à l’apprentissage. Ce sport, avec ses multiples règles, permet notamment de travailler la concentration et l’acquisition de nouveaux savoirs.
Les encadrants de l’École des XV s’entretiennent souvent avec les parents des enfants, les associations de quartier et les écoles pour adapter au mieux les programmes. Après avoir ouvert deux antennes à Marseille et Saint-Etienne (Loire) il y a quelques années, l’association réfléchit à l’ouverture de trois nouveaux lieux, dont un en région parisienne. Un sujet important quand l’on sait qu’environ 100 000 élèves décrochent du système scolaire chaque année.
Depuis 2017, le programme La Niaque by SC Conseil a accompagné les personnes éprouvées par la maladie à retrouver leur place dans le monde du travail et de la société. Des centaines de personnes ont bénéficié gratuitement d’un accompagnement décliné sous différents formats et durées afin de se réinsérer dans leur entreprise ou de se réinventer professionnellement.
En 2022, alors que les besoins ne cessent de s’accroître, tant en termes de prescripteurs que de personnes intéressées, un changement de statut pour un changement d’échelle est décidé : le programme La Niaque donne naissance à La Niaque l’Asso pour continuer d’offrir son expertise au travers d’un accompagnement unique en son genre pour plus de personnes sur un territoire élargi.
“On propose aux personnes de pouvoir être accompagnées de façon individuelle, dans le cadre de coaching. Mais aussi de façon collective, avec des ateliers”, explique Sophie Caruso. La Niaque est un programme en présentiel de 6 à 12 mois alternant des ateliers collectifs hebdomadaires et un rendez-vous individuel mensuel avec un coach référent.
Centré sur le retour à l’emploi, il comprend des modules complémentaires variés (droit, administratif, social, bien-être, culture) afin de répondre aux questions et problématiques au retour en activité. L’accompagnement professionnel est réalisé par des consultants experts, en partenariat avec l’écosystème local et des acteurs nationaux. La Niaque se trouve à Paris, Rouen, Marseille, Lyon mais aussi bientôt à Avignon. “Notre but est de pouvoir répondre à toutes les personnes isolées sur le territoire grâce à l’accompagnement en distanciel”, précise Sophie Caruso.
Il y a des entretiens réguliers tous les 15 jours. “Les besoins sont très variés en fonction de la personne, du poste qu’elle occupait mais aussi de sa situation. Ça peut être des besoins de conseils juridiques comme d’accompagnement sur la reprise de confiance en soi.” La Niaque fait appel à des sophrologues, des assistantes sociales, des psychologues mais aussi des experts-comptables sur la création d’entreprise.
“Nous sommes en lien en permanence avec les hôpitaux. Les personnes sont extrêmement bien accompagnées pendant tout leur parcours de soin et se sentent extrêmement soutenues”, explique Sophie.
Pour ainsi faire un lien entre l’autisme de son fils et le résultat de sa formation auprès du chef Thierry Marx, Raphaëlle Bayssac est redescendue dans le Sud, à Aix-en-Provence d’où elle est originaire, pour créer Chouette ! Ensemble, un traiteur local et engagé.
Régulièrement, elle se rend à l’Institut des Parons pour ainsi travailler avec une jolie bande de jeunes en situation de handicap. Tous ensemble, et chacun à sa mesure, sous la houlette de Raphaëlle, ils vont tailler, couper, cuire les différents légumes et les vendre comme dans n’importe quel food-truck.
Oups ! Raphaëlle Bayssac ne souhaite pas que l’on emploie le terme de food-truck. Premièrement, c’est un « camion-gourmand » rose avec de grands yeux aux longs cils. Deuxièmement, tout ce qui est vendu dedans n’est pas préparé sur place, mais à l’institut. C’est beaucoup plus pratique pour l’organisation et, surtout, beaucoup moins stressant pour les jeunes « employés ». En revanche, seules les entreprises qui en ont fait la demande, peuvent en profiter.
Par ailleurs, Chouette ! Ensemble ne travaille que des produits majoritairement bio, ultra-locaux et particulièrement bien sourcés. Plusieurs producteurs de la région aixoise rejoignent ainsi régulièrement l’aventure de la jolie camionnette rose.
C’est une combinaison de plongée un peu spéciale dont nous vous avions déjà parlé. Spéciale car elle a été conçue pour Majed Bourguiba. Ce Marseillais, paraplégique depuis 2017 à la suite d’un accident de moto, a pu reprendre la pratique de l’une de ses passions : la plongée et la pêche sous-marine.
Ses retrouvailles avec les fonds marins ont été rendues possible grâce à une tenue de plongée confectionnée par l’association phocéenne Les Pêcheurs du cœur et l’équipementier Beuchat.
Ce vêtement sur-mesure est équipé d’ouvertures latérales permettant à Majed de l’enfiler en totale autonomie. Des ailerons disposés sur les cuisses servent à suivre la trajectoire et les impulsions donnés par le haut du corps. Pour être prêt, ce souriant Marseillais s’est entrainé plusieurs mois au cours de longues séances en piscine. À 44 ans, il a ainsi retrouvé les fonds méditerranéens et la pêche qu’il aime tant.
Après avoir bénéficié de tant de solidarité, il souhaite, à son tour, aider ceux qui en ont besoin. Il participe ainsi aux actions solidaires organisées par l’association Les Pêcheurs du cœur auprès de personnes sans domicile fixe ou des patients du Centre de soins palliatifs de Gardanne. Il nous raconte avec émerveillement les retrouvailles avec cette passion qu’il a en lui depuis très longtemps.
Sensibiliser et discuter des enjeux liés à la surconsommation de plastique et son impact sur l’environnement. Tel est le but poursuivi par une exposition qui aura lieu au Solarium de Marseille, dans le 1ᵉʳ arrondissement, du 28 septembre au 1ᵉʳ octobre. Y seront présentées les œuvres d’Ophélie Cordier, jeune artiste plasticienne originaire de Toulon. Il s’agit de sa première exposition où seules ses œuvres seront visibles.
Pour rappel, Ophélie, aussi connue sous le nom d’artiste de Ophie, réalise des tableaux brodés avec du plastique. Une matière première issue de bouteilles qu’elle collecte notamment au bord des plages. Depuis plusieurs mois, elle travaille sur un projet artistique avec le curateur d’exposition Ronan de la Croix. Ce dernier mêle différents univers, allant de la broderie à la photographie en passant par les décors immersifs. L’exposition sera accompagnée de débats, de projections et d’ateliers pédagogiques à destination des enfants.
Le vernissage aura lieu le 28 septembre à 18h10. L’exposition se fera en partenariat avec Vegan sur Mars qui réalisera un menu inspiré de la mer. Les rafraichissements sont fournis par les jus Pressoirs de Provence et la brasserie de la Plaine. Depuis ses débuts Ophélie, souhaite pour sensibiliser un maximum de personnes aux dangers de la surconsommation de plastique et à son impact sur les océans.
En 2023, Warner Bros., société de production et de distribution pour le cinéma et la télévision, fête ses 100 ans. Cette société est l’une des plus grandes sociétés dans son domaine et a produit des films aussi connus que “Harry Potter”, “Singing in The Rain” ou encore “Le Seigneur des Anneaux”. Côté séries, ce géant s’est également démarqué avec “Friends” ou “The Big Bang Theory”.
La plateforme numérique Fever a voulu, elle, rendre hommage à Warner Bros. et propose à travers le monde des concerts Candlelight pour redécouvrir les bandes originales des grands succès de la société.
Les concerts Candlelight existent depuis 2019 et offrent au public une expérience immersive inoubliable. À la lueur de milliers de bougies, les musiciens reprennent les grands classiques, adaptés pour l’occasion. Cette ambiance intimiste prend place le plus souvent dans des lieux d’exception où la culture côtoie l’originalité.

Ludivine Bailly-Beresnikoff est cheffe de projet Candlelight à Paris et dans le sud de la France. Selon elle, cet hommage permet aussi de redynamiser et de valoriser la musique classique. Elle explique que peu de jeunes se tournent aujourd’hui vers ce type de musique.
Pour Candlelight, les musiciens réarrangent les partitions pour rendre la musique classique accessible à tous. Les formations musicales restent d’ailleurs assez réduites. Le concert hommage à Warner Bros. est ainsi assuré par un quatuor à cordes composé de deux violons, un alto et un violoncelle. Pour Ludivine, les musiques de Warner Bros. transcendent les générations et offrent un moment suspendu et inédit. Chaque musique renvoie également à une décennie allant du célèbre “Over the Rainbow” du “Magicien d’Oz” au tout récent “A Star is Born” avec “Shallow”.
Un havre de paix pour papillons. C’est ce qu’ont tenté de créer les chercheurs du Laboratoire Population Environnement Développement (LPED) rattaché à l’université d’Aix-Marseille, pour les faire revenir en ville. Ces derniers ont ainsi fait une thèse, entre 2008 à 2011, pour étudier la population de ces insectes aillés dans 24 parcs urbains de Marseille. Résultats : leur nombre a baissé en ville, de la périphérie vers le centre. Spécifiquement ceux typiques de la Méditerranée.
Alors, le dispositif de Parc Urbains des Papillons a été mis en place en 2012 dans le 14ᵉ arrondissement de Marseille. Il est situé dans une ancienne friche urbaine de 3 000 m².
Différentes raisons peuvent expliquer cette chute de la population. « On s’est posé plein de question. Notamment, s’il y avait moins d’espaces pour les papillons en ville dû à la construction de bâtiments. On pense que la plantation horticole dans les parcs urbains ne favorise pas la présence des papillons méditerranéens, explique Magalie Deschamps-Cottin, maître de conférences en écologie au LPED. Alors, on a planté des espèces consommées par ces insectes telles que des plantes hautes pour les chenilles et nectarifère pour les adultes. » Au total une cinquantaine d’espèces de plantes ont été réintroduites au totaln comme du romarin, du fenouil, de la lavande…
Dix ans plus tard, les résultats sont probants. Grâce aux différents aménagements, la population d’espèces de papillons est passée d’une quinzaine au double quasiment. Et, surprise, le Pacha à deux queues, typique de la Méditerranée, a fait sa réapparition. « Il a mis presque huit ans pour arriver. Maintenant, il se reproduit sur le site. On a réussi à créer un espace attractif qui leur sert de relais et leur permet de se développer », s’enthousiasme la scientifique.
Les étudiants en écologie de l’université d’Aix-Marseille réalisent les suivis dans le parc. Ils font aussi office de guides lorsqu’il y a du public. En effet, le Parc Urbain des Papillons est ouvert ponctuellement aux visiteurs, notamment lors des Journées européennes du patrimoine, mais aussi pour les scolaires. Les activités pédagogiques portent sur « l’observation, la manipulation des vivants sans blesser. On voit bien qu’il y a des enfants qui n’ont pas l’habitude de se balader, de randonner. Là, on leur permet de porter un regard sur autre chose ».
Afin de rendre ce Parc Urbain de Papillons plus accessible au public, des financements sont nécessaires.
C’est reparti. Comme chaque année depuis 4 ans, la ville d’Arles (Bouches-du-Rhône) accueille le festival Agir pour le vivant. Cet évènement est porté par les éditions Actes Sud et l’agence Comuna. Débats, rencontres, ateliers, spectacles, expositions, films documentaires, balades écologiques et sous les étoiles, soirées, concerts… le programme s’annonce riche et varié. Au total, sept jours sont prévus pour penser, s’inspirer, s’impliquer et s’amuser.
Cette année, pour sa quatrième édition, le festival prend ses quartiers du 21 au 27 août et amplifie sa démarche de « conversation monde », notamment avec l’Afrique et l’Amérique latine. Depuis deux ans maintenant, un programme de réflexions et d’actions se tisse en effet entre la France, la Colombie et le Cameroun avec un objectif commun : relier les territoires sur des problématiques communes et interroger la possibilité de nouvelles coopérations « pluriverselles ».
Dans une ambiance ouverte, conviviale et festive, cette manifestation fédère aussi une centaine d’intervenants, experts, témoins ou militants venus de loin pour partager leurs expériences et imaginer des solutions avec le public pour construire ensemble une vraie société du vivant. Cette édition sera aussi marquée par les prises de parole de représentants des peuples autochtones. En parallèle, le militantisme et la citoyenneté seront mis à l’honneur. Enfin, les jeunes auront également leur part à jouer pendant ces sept jours au travers, notamment, de quatre parcours pédagogiques spécialement mis en place pour eux.
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« Safer Plage », que l’on pourrait traduire par « plage plus sécurisée », est le nom du dispositif mis en place par la Ville de Marseille. Elle l’avait déjà expérimenté l’été dernier sur la plage du Prado. Cet été, il est mis en place jusqu’au 31 août sur quatre plages : Corbière, les Catalans, Bonneveine et Pointe-Rouge.
L’objectif de cette démarche est de réduire les violences sexistes et sexuelles sur les plages. Une application mobile gratuite a d’ailleurs été créée en ce sens. Avec cette dernière, la victime présumée peut signaler si elle est gênée, harcelée ou en danger. Elle sera alors mise relation avec des médiateurs. Ceux-ci viendront alors à sa rencontre pour l’orienter vers une prise en charge.

Nathalie Tessier, conseillère municipale à Marseille chargée de la délégation des droits des femmes et de la lutte contre les violences faites aux femmes, a sollicité l’association Orane pour co-coordonner cette démarche. La structure est à l’origine du festival Marsatac et du dispositif Safer qui permet de signaler des faits de harcèlements dans les festivals et les concerts. L’élue a ainsi souhaité l’adapter aux plages.
Plusieurs éléments ont motivé cette démarche. « Déjà, il y a le constat qu’au niveau national les violences sexistes et sexuelles sont encore très présentes en France, comme le rapporte le rapport 2023 du HCE (Haut Conseil à l’Égalité entre les femmes et les hommes, NDLR). Notamment, que les violences sexistes dites « ordinaires » sont en progression. Pourtant, ce sont elles qui font le lit des violences sexuelles et des féminicides. On en est à une femme tuée tous les deux jours par son conjoint [ou ex-conjoint en France]. Et on n’arrive pas à faire baisser ce chiffre », se désole Nathalie Tessier.
La municipalité marseillaise a recruté 17 médiateurs. Ils ont été formés pendant quatre heures par l’association Consentis choisie par Orane. « Lors de cette formation, on leur apprend à désamorcer une situation, à se protéger ainsi que les victimes. On leur a donné les clés pour savoir intervenir avec des méthodes de dialogue de distraction. Personnellement, je les ai formés à la gestion de l’application de Safer Plage », explique Justine Noël, responsable de Safer.
Par deux, ce médiateurs se rendent de 12 à 19 heures ou de 14 à 21 heures sur les plages concernées. En complément, une vingtaine d’associations féministes et contre les violences sexistes et sexuelles y sont présentes deux fois par semaine.
À la fin de l’été, Justine effectuera un bilan à différents niveaux. Celui-ci impliquera l’analyse des types de signalements et par qui ils ont été faits, le nombre de téléchargements, de comptes créés, ainsi que le temps de prise en charge des victimes présumées. Elle va aussi s’appuyer sur les fiches “incidents” rédigées par les médiateurs, mais aussi sur les nombreuses réunions faites avec la Ville, le responsable du service sécurité, les secouristes, les médiateurs et les associations.
Par ailleurs, pour la responsable de Safer, « ce dispositif est vraiment comme une boîte à outils. C’est important de sensibiliser, former et faire de la prévention auprès d’un maximum de personnes. Cela permet par ailleurs aux médiateurs et médiatrices d’acquérir des compétences en plus en tant que citoyens ».
VH93 est une entreprise installée à La Ciotat, dans les Bouches-du-Rhône, depuis 2017. Son créateur, Stéphan Guignard, a récemment présenté sa nouvelle création : un bateau qui permet de récupérer l’énergie générée par les vagues. Il se base ainsi sur une énergie renouvelable encore peu connue : l’hydrolien.
Concrètement, ce sont des technologies qui permettent de transformer l’énergie des courants marins et fluviaux en électricité. Le secteur est encore peu développé en France.
Ingénieur de formation et enseignant chercheur, Stéphane a voulu développer des systèmes permettant de créer une énergie durable. Il a donc conçu des hydroliennes houlomotrices. Il s’agit de rotos hydrauliques permettant de capter l’énergie que créent les différents courants, cours d’eau et les vagues. Là où VH93 se démarque c’est que les pales utilisées sont souples. Cela permet, entre autres, une meilleure compatibilité avec la faune aquatique.
Ce projet de bateau est l’un des plus importants de l’entreprise. Il permet de capter l’énergie des vagues en pleine mer mais aussi de dessaler directement l’eau sur le bateau pour la transformer en eau douce. L’énergie est stockée dans des batteries à hydrogène. Pour réaliser ce projet, l’entreprise est actuellement à la recherche de partenaires.
« Combien pour ces jolies boucles d’oreilles ? » « Deux pièces vertes et deux pièces bleues en plastique s’il vous plaît ! » Eh oui, qui a dit qu’on ne pouvait payer qu’en euros en France ? S’il existe plusieurs dizaines de monnaies locales, aucune n’était jusqu’à présent fabriquée à partir de déchets. C’est le cas de la monnaie Sauvage.
Sauvage est une association créée en 2019 à Aix-en-Provence. Elle récupère les déchets collectés par plus d’une trentaine d’associations du littoral méditerranéen. Puis, elle les transforme sous forme de plaques de plastique. Elle a ainsi créé une marque qui commercialise des objets fabriqués à partir de ces plaques. Comme, par exemple, des boucles d’oreilles.

Sauvage a été lancée suite à l’épopée de son fondateur, Emmanuel Laurin. Il a nagé 120 kilomètres entre Marseille et Toulon pour ramasser les déchets marins.
« Au début, ça a commencé par du troc. Nous avons décidé de distribuer des bons d’achats aux bénévoles et à toutes celles et ceux qui nous ramenaient des déchets plastiques », se souvient Adrien Piquera, chargé de la communication de l’association.
« Puis nous sommes allés plus loin. Quitte à produire des plaques de plastique, autant en transformer certaines en pièces de monnaie », raconte-t-il. Cet argent est aujourd’hui distribué aux bénévoles du réseau avec lequel travaille l’association.

Ces pièces permettent de faire des achats dans des magasins partenaires. Cela a commencé par un magasin à Marseille, via le Flamant Vert, une boutique-atelier. « Mais depuis que nous l’avons annoncé, les demandes se succèdent. »
Quel intérêt pour les commerçants ? « Montrer à leurs clients qu’ils sont une boutique engagée. C’est comme les promotions ou autres avantages fidélité. On ne s’y retrouve pas financièrement au début, mais cela attitre des clients plus engagés », explique Adrien Piquera.
Au-delà de l’aspect économique, cette monnaie a vocation à sensibiliser. « Plus on montre que les déchets ont une valeur, plus on peut inciter les gens à y faire attention, à les ramasser… mais aussi à ne pas les émettre », ajoute Adrien Piquera.
La version test sera utilisée tout l’été mais les équipes travaillent déjà à une nouvelle version. « Nous pourrions opter pour une couleur particulière selon la valeur de la pièce. Aujourd’hui, nous le faisons sous forme de trous, mais c’est facilement reproductible », conclut-il.
Installée dans le 14e arrondissement de la cité phocéenne, l’association RAMH (Relais d’aide Matérielle aux Handicapés) nous montre la puissance du recyclage. L’ensemble des bénévoles s’affairent en effet ici à récupérer différents matériaux, comme des bouchons en plastique, du métal ou encore des pièces informatiques. Tous seront ensuite recyclés et transformés en matière première.
Avec celle-ci, RAMH souhaite aider la recherche scientifique ainsi que d’autres associations et des personnes en situation de handicap. Elle a déjà aidé une association de basket handisport à Marseille. Chaque année, elle reverse aussi un chèque de plusieurs milliers d’euros à un centre de lutte contre le cancer de la ville.
Avec l’argent récolté grâce au recyclage, les bénévoles peuvent aussi venir en aide financièrement à des personnes pour payer leurs soins ou du matériel médical. Au-delà des aides financières, RAMH effectue également des dons. En partenariat avec l’ONG Medico Lions Club, elle récupère des lunettes chez différents ophtalmologues. Une fois triées, éventuellement réparées, elles sont envoyées en Afrique pour équiper des personnes dans le besoin. Près de 35 000 paires ont déjà été envoyées.
L’association récupère également du matériel médical qu’elle redistribue ensuite à ceux qui en ont besoin.
“On trouve une moto neuve au fond de l’eau”, “on explore une carrière engloutie depuis 60 ans” : sur YouTube, plus de 300 000 abonnés suivent les aventures de Baptiste et Quentin. Avec leurs aimants, les deux frères de Marseille peuvent tracter hors de l’eau des objets pesant jusqu’à 1600 kilos.
Ces parties de pêche, qui ont lieu dans différents cours d’eau, ne se déroulent pas avec une canne à pêche conventionnelle. “Nous utilisons une corde de 25 mètres qui fait office de canne à pêche, au bout de laquelle on accroche un aimant qui pèse plusieurs kilos. Cette corde doit être attachée afin qu’on ne la perde pas. On se place sur la rive, ou au-dessus d’un pont, et puis on jette l’aimant le plus loin possible”, explicite Baptiste.
C’est au moment du confinement que les deux frères se sont pris de passion pour la pêche à l’aimant. Depuis, ils explorent les cours d’eau de France et de villes d’Europe avec un œil attentif. “Nos endroits de recherches préférés sont les ponts, car c’est là que le plus de choses sont jetées. Il y a également les ports, où les gens font tomber beaucoup d’objets par inadvertance. Et puis, il y a les endroits reculés : c’est là que l’on retrouve le plus d’objets abandonnés par la criminalité.”
Carcasses de véhicules, motos volées, coffres-forts : Baptiste et Quentin contactent régulièrement la police lors de leurs découvertes et tentent même de retrouver les propriétaires de trésors dérobés. “On a déjà réussi à rendre ses bijoux volés à une dame. Il y avait notamment un bijou appartenant à son mari défunt. C’était vraiment un moment marquant.”
Retrouvez Baptiste, Quentin et Rasta sur YouTube, Instagram et sur TikTok.
C’est une visite thématique que propose Ludovic Bardier à Marseille. Son nom laisse peu de place au doute : le LGBTour. Durant deux heures, le guide propose de découvrir l’histoire de la ville parallèlement à l’histoire de la communauté LGBT marseillaise, de 1920 à aujourd’hui.
« C’est un peu un concours de circonstances. J’ai pu rencontrer Christian De Leusse, membre fondateur de l’association Mémoire des sexualités basée à Marseille, qui a collecté un nombre certain d’archives des combats de la communauté LGBT dans la ville. J’ai eu envie d’en faire une balade », explique Ludovic.
Profitant des 30 ans de la Pride cette année, le guide a déjà pu honorer deux visites. Il souhaite maintenant les pérenniser.
« Les gens de passage à Marseille veulent découvrir la ville et ses incontournables : Le Panier, le Vieux-Port… Mais ils veulent aussi découvrir des choses différentes », remarque le guide. Plus ludiques, thématiques, mises en scènes… les guides doivent innover pour convaincre le public.
Notez que si vous voulez rencontrer cette communauté LGBT+ à Marseille, vous pouvez vous rendre dans divers lieux :
D’autres établissements sont estampillés « Gay Friendly » ,un label officieux qui garantit aux clients l’inclusivité du lieu.
Pour en savoir plus sur ce LBGTour, vous pouvez contacter Ludovic Barbier à l’adresse suivante : lgbtour.marseille@gmail.com
Essentiels pour l’écosystème méditerranéen, les herbiers de posidonie sont au cœur d’une expérimentation à Marseille. 9000 graines de cette plante sous-marines ont été plantées dans la baie du Prado. L’expérience est menée par le Groupement d’intérêt scientifique (GIS) Posidonie. Les chercheurs ont récupéré ces graines dans le Var, après un échouage de ces plantes.
Le 23 mai dernier, ils ont donc effectué la plantation de ces graines sur une parcelle située à 25 mètres de profondeur et grande d’environ 150 m². Ils ont installé le champ de posidonie dans une zone de restauration biologique, au milieu de plus de 400 récifs artificiels. Il s’agit de la plus grande en Europe.
La posidonie ressemble plus ou moins à un poireau. C’est une plante sous-marine essentielle pour les écosystèmes puisqu’elle produit de l’oxygène en captant de grandes quantités de CO2. Elle représente également un abri naturel pour différentes espèces de poissons et de crustacés.
Mais ces dernières années, les effets du réchauffement climatique couplés aux aménagements du littoral et aux dégâts causés par l’ancrage des bateaux ont mis à rude épreuve ces herbiers. C’est donc pour recréer des zones de posidonie que les chercheurs ont procédé à ces plantations. Pour observer les premières pousses, il faudra attendre cinq à six mois. Ensuite, pour observer une éventuelle colonisation autour de la parcelle, il faudra compter plusieurs années.
« Comme on dit souvent ici : on est tous dans le même bateau », souligne le chargé de développement du club Avi Sourire. Florin Cordier entend la thématique inclusive dans le sport très complet de l’aviron.
«. Surtout avec des vagues comme on peut en avoir parce que nous sommes à Marseille, il faut être synchro. En plus de cela, il faut avancer ensemble et pour ça, il est capital de bien s’entendre au sein du groupe. Le club a quelques engagements humains et sociétaux, dont la thématique d’inclusion. Nous avons une relation importante avec des jeunes des quartiers nord de Marseille. Il y a aussi les défis au sein des entreprises. Réunir, cela peut également se faire avec les professionnels lorsqu’il y a des problématiques entre employés et entreprises », explique Florin Cordier.
Après un grave accident de deux roues, Alexis Sanchez a perdu ses deux jambes. C’est à travers l’aviron qu’il a trouvé un exutoire. Sur la route de l’inclusion, le club d’aviron marseillais prépare également les Jeux paralympiques 2024 avec l’athlète Alexis Sanchez.
Début juin avait lieu le premier championnat d’Europe de walking football à Marseille. L’occasion de mettre en lumière cette pratique encore méconnue. Le walking football c’est tout simplement du football sans course donc en marchant, sans contacts physiques et sans ballons en hauteur. Le terrain et les buts sont plus petits puisque sur l’équipe se compose de cinq ou six joueurs.
Cette forme de football a vu le jour en Angleterre en 2011. La pratique s’inscrit notamment dans la démarche du sport-santé. Elle permet une pratique du football en toute sécurité. Elle est donc accessible au plus grand nombre, notamment aux plus âgés. Et la France se débrouille plutôt bien dans cette pratique. Lors de ces championnats d’Europe les équipes de France se sont bien illustrés.
La France a été titrée en plus de 65 ans et en plus de 70 ans. Du côté des féminines, les plus de 40 ans ont décroché une médaille d’argent. Alexandre Caribone, chargé de projet à la Fédération sportive et gymnique du travail des Bouches-du-Rhône, référent et joueur de walking football en plus de 50 ans nous explique les avantages de la pratique.
Un sport qui accorde une grande importance à la notion de bien-être sans oublier de cultiver son âme de compétiteur. Pour trouver un club, rendez-vous sur le site de l’AFFM.
À Marseille, dans le 14ᵉ arrondissement, il y a de l’émulation depuis quelques mois à l’ehpad Saint-Barthélemy qui fait partie de la Fondation Saint Jean de Dieu, reconnue d’utilité publique.
Un projet est en cours : celui de créer un tiers-lieu. « Le but est de transformer l’offre de l’établissement pour offrir des dispositifs pour permettre des échanges avec les résidents et la population extérieure », explique Olivier Quenette.
Depuis, 22 ans il est le directeur du site qui a une particularité : il n’y a que des grands « exclus » de la société. « Le lieu a été initié en 1852 par les Frères de l’ordre hospitalier de Saint Jean de Dieu pour accueillir les vieillards pauvres et les nécessiteux, qui n’avaient pas de solution pour leur fin de vie, précise-t-il. On a suivi, tout au long de l’histoire de l’établissement, la pérennisation des valeurs. Aujourd’hui, on a toujours des personnes issues de la rue, avec des problèmes de santé mentale et, depuis une dizaine d’années, du milieu carcéral. »
L’Ehpad compte 245 résidents et 180 collaborateurs. Mais pas seulement. Dans son parc de sept hectares, il y a un parc animalier qui recueille des animaux à la retraite. Tout ce domaine est situé au cœur des quartiers nord de Marseille, « plus connus pour des faits divers. Mais socialement, il y a un manque de dispositif pour faire du lien entre les personnes », se désole Olivier Quenette. D’où aussi cette idée de créer un tiers-lieu.
Le financement de ce projet est estimé à 200 000 euros. L’Agence régionale de santé (ARS) de Provence-Alpes-Côte d’Azur le subventionne déjà à hauteur de 136 000 euros. Pour les fonds manquants, l’équipe de l’Ehpad Saint-Barthélemy a répondu à un appel à projet de la Fondation Monoprix qui a été retenu. Il y a ainsi eu une campagne de financement participatif. Pour que les dons soient doublés, il fallait dépasser les 8 000 euros. Un défi relevé. Mais d’autres dons sont nécessaires.
« Notre but aussi est de changer le regard sur les personnes âgées, confie Charlotte de Kervenoaël, responsable de la collecte de fonds de la Fondation Saint Jean de Dieu. On a plusieurs intentions. D’abord, ouvrir au public notre P’tit café, qui est un lieu d’échange. Et puis, comme on a une grande salle de spectacle, pourquoi pas accueillir des expositions d’artistes locaux. »
Si tous les éléments sont réunis, le tiers-lieu devrait ouvrir début 2024.