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Installé à la place d’une ancienne résidence autonomie pour personnes âgées, le Château à Villeurbanne, à côté de Lyon, accueille aujourd’hui 180 habitants. Alors que la résidence n’était plus aux normes et allait rester à l’abandon, la Ville de Villeurbanne a voulu trouver un projet d’occupation innovant. Le temps du mandat, le site a pour volonté d’incarner l’hospitalité tout en étant un outil de lutte contre le “sans-abrisme”.

Trois structures associatives occupent aujourd’hui les lieux. L’association Alynea mène à bien deux projets. Avec la Halte des Femmes, Alynea accueille les femmes en pré ou en post accouchement. Une autre allée du Château propose un CHU (centre d’hébergement d’urgence) pour les personnes isolées ou les petites compositions familiales. Avec 18 logements mis à disposition, l’association Acolea loge les jeunes avec des profils divers. Enfin, Forum Réfugiés bénéficie d’un endroit pour y mener ses actions.

Villeurbanne : Le site du Château pour lutter contre le sans-abrisme
Les activités au sein du Château à Villeurbanne – Photo Le Château

En plus des associations présentes au Château, de nombreux services et activités sont proposés aux habitants. Méline Revellin est responsable Logement d’Abord et mobilité résidentielle chez GIE La Ville Autrement et cheffe du projet au Château. Selon elle, il était important de proposer un cadre intime, privatif et sécurisé.

Ce lieu d’occupation temporaire hybride met en avant le collectif sans l’imposer et reste ouvert sur l’extérieur. Des chambres d’amis sont d’ailleurs mises à disposition des habitants pour se rapprocher au plus près des droits au logement. Aujourd’hui, de nombreux partenaires institutionnels soutiennent ce projet qui veut incarner les volontés politiques de la Ville et de la Métropole.

Alors que le petit dernier des Social Bar a ouvert récemment à Montpellier, prenons du recul sur la convivialité avec Renaud Seligmann, co-fondateur de la société.

Nous avons rendez-vous à quelques rues de l’Hôtel Accor Arena, à Paris, où se trouve le premier Social Bar de France, ouvert en 2016. Ce bar propose une expérience unique qui vise à faciliter la création de liens entre inconnus. Un projet de bar qui s’est rapidement transformé en un laboratoire de convivialité.

Comment favoriser la convivialité ?

Par ailleurs, le Social Bar étudie la convivialité de façon sociologique et psychologique. Si cela questionne notre société, le constat est pourtant le suivant : nous avons besoin d’un coup de pouce pour aller vers l’autre. Ce coup de pouce, justement, devient une vraie filière qui crée des méthodes et des emplois au sein de lieux publics ou d’entreprises.

C’est une nouvelle offre de service qui va ravir les saisonniers de l’Ile de Ré. Icycle leur propose la location de vélo à 1 euro par jour. Un tarif qui comprend aussi l’entretien. Il s’agit d’un partenariat avec la Communauté de communes de L’île de Ré qui avait identifié un besoin. L’association, créée en juin dernier, a la particularité d’avoir implanté en plein cœur de la maison centrale de détention pour hommes de Saint-Martin-de-Ré un chantier d’insertion.

«. Ils apprennent le métier de réparateur, pour pouvoir être accompagnés vers la sortie et ainsi limiter les risques de récidives. Nous, on mise sur la réinsertion dans la société par l’emploi. Et puis, c’est un domaine en tension qui recrute », explique Coralie Morel, présidente et fondatrice d’Icycle.  

Actuellement, cinq détenus y travaillent 29 heures par semaine, du lundi au vendredi. Ils sont rémunérés. Stéphanie, l’encadrante technique, se charge de les former au métier. Tous les vélos récupérés étaient destinés à être jetés. Icycle a signé des conventions avec des déchetteries et les communes de l’Ile de Ré. Ils sont ensuite démontés pièce par pièce ou sont retapés.

Préparer la sortie

Depuis la création de la structure de l’économie sociale et solidaire, 500 vélos ont été recyclés. Entre 150 et 200 ont pu être réutilisés. « Ce chantier d’insertion permet de les faire monter en compétences, de développer leur savoir-être et savoir-faire, d’avoir confiance en eux, de travailler en groupe, analyse la fondatrice. Aussi, ils reprennent un rythme avant leur sortie. » Justement, il y a tout un volet dédié à l’accompagnement socio-professionnel avec une conseillère d’insertion professionnelle pour envisager l’après.

Rien ne laissait présager que Coralie Morel allait lancer ce chantier d’insertion plutôt atypique, qui mélange réinsertion professionnelle et recyclage. « Avec mon conjoint, on a monté en 2017 Shoodrik, un atelier. On répare des vélos qui sont ensuite transformés en sculptures, luminaires et mobiliers design. Mon compagnon, qui est artiste-soudeur, manquait de place et de temps pour démonter les vélos. J’ai pensé que ça pouvait faire l’objet d’un chantier d’insertion », justifie-t-elle.

Un an après le lancement son association, la fondatrice en retire une fierté. « C’est une expérience enrichissante. Il faut être sans jugement. Ça apprend l’humilité et à avoir un regard différent sur les personnes qui, avant d’être coupables, ont été des victimes pour certaines. Et ce que j’aime plus que tout, c’est de faire émerger des personnes des choses positives. »

À Lyon, l’organisme de formation Hisse et Haut propose d’accompagner des particuliers et des entreprises pour assurer un monde plus durable. Il y a quelques années, Perrine Lhote, la fondatrice d’Hisse et Haut, a elle-même connu sa crise de sens au travail. Elle a essayé de faire bouger les lignes, mais n’a pas réussi à trouver un alignement entre son job et son envie d’impact. Elle a ainsi créé Hisse et Haut pour proposer des chemins d’accompagnement vers des métiers plus épanouissants.

Avec cet organisme de formation, Perrine espère réinventer le monde du travail afin d’y ajouter plus de sens. Pour Hélène Bonnardel, chargée de la communication, ces formations s’appuient sur la raison d’être des participants.

Lyon : S’élever vers des carrières épanouissantes avec Hisse et Haut
Les formations Hisse et Haut
Lyon : S’élever vers des carrières épanouissantes avec Hisse et Haut
L’équipe de Hisse et Haut

Deux types d’accompagnements sont proposés par Hisse et Haut. Le premier s’adresse aux personnes en transition professionnelle qui ont envie de retrouver du sens dans leur travail. Le parcours Nouveau Cap s’étale sur trois mois. Il permet à chacun et à chacune de créer son nouveau projet professionnel. Cette réflexion souvent collective s’oriente autour des enjeux de la transition écologique, sociale et solidaire.

Le second volet d’Hisse et Haut concerne les entreprises en quête de sens au travail. Afin d’éviter les fuites de talents, les programmes d’accompagnement s’appuient sur les collaborateurs et leur raison d’être. Que ce soit via l’intelligence collective ou la méthode Ikigaï, le but est d’assurer une meilleure cohésion d’équipe. À terme, les salariés engagent leurs talents au service de l’impact sociétal de l’entreprise.

Selon une étude Ifop pour La Tablée des Chefs, plus de quatre Français sur dix parmi la population la plus précaire affirment avoir supprimé un repas pour rentrer dans leur budget. L’enquête, consacrée à la précarité alimentaire, porte sur les 30% les plus pauvres. À savoir ceux qui gagnent le Smic ou moins.

Ainsi, 79% des personnes interrogées disent avoir réduit leurs achats de nourriture. La faute à la hausse des prix liée à l’inflation. Un peu plus de la moitié du panel assure avoir dû réduire ses portions. 42% d’entre eux ont même dû sacrifier un repas. Étudiants, retraités, célibataires… Personne n’y échappe. Tous se serrent la ceinture pour faire face à l’inflation galopante, précise l’étude.

C’est justement pour venir en aide à ces publics que La Tablée des Chefs a été créée. D’abord au Canada, en 2002, puis au Mexique et en France, en 2013. L’association a deux activités principales, explique Vincent Brassart, président et fondateur de l’association en France. Nourrir, d’abord, en produisant des repas de qualité pour les associations d’aide alimentaire et leurs bénéficiaires. Éduquer, ensuite, en mettant en place des programmes animés par des grands chefs pour apprendre à cuisiner à des jeunes.

En France, la structure a déjà récupéré et distribué plus de 25 000 plats, impacté 1 000 jeunes et est soutenue par un parrain très engagé, le chef Guillaume Gomez.

Pour aller plus loin > Du beurre dans leurs épinards aide les étudiants dans la précarité

L’association Entourage œuvre pour l’inclusion sociale des personnes en grande précarité et en situation d’isolement. Pour créer un réseau de solidarité et de proximité, l’association s’appuie sur une application ainsi que sur le programme Linkedout qui favorise l’insertion professionnelle des personnes isolées.

De nombreux événements sont aussi organisés à travers la France pour favoriser la convivialité. À Lyon, le festival Simple Comme Bonjour veut ainsi mettre à l’honneur la lutte contre l’exclusion sociale des personnes en situation de grande précarité. Ce festival prendra place le samedi 8 juillet dans le tiers-lieu alimentaire L’Archipel à Villeurbanne, à côté de Lyon.

Marion Pasteur est chargée de partenariats associatifs et sportifs. Pour elle, le lien social est un besoin fondamental pour tous les individus. 

Lyon : Le Festival Simple Comme Bonjour pour créer des liens durables
Le festival Simple Comme Bonjour organisé par l’association Entourage
Lyon : Le Festival Simple Comme Bonjour pour créer des liens durables
Le soirée des Talents de la Rue

À partir de 15 heures, le festival proposera un village associatif regroupant les associations qui luttent contre la précarité. Le PHARE du Foyer Notre Dame des Sans-abris délocalisera son accueil du jour le temps d’une après-midi. L’association Nour animera aussi des cours de yoga accessibles à tous.

Que ce soit les familles, les voisins ou encore les personnes isolées, chacun peut ainsi profiter de ce festival pour découvrir les associations et créer des liens durables. Marion aimerait prouver qu’un simple bonjour suffit à égayer la vie des personnes.

Cet événement favorisera la création d’un réseau de solidarité et de proximité et aura toute une mission de sensibilisation. Marion espère aussi renforcer la coopération du tissu associatif lyonnais qui accompagne les personnes en grande précarité. Le soir, le festival se terminera sur la grande soirée des Talents de la Rue. Chacun et chacune pourront partager leur talent sur scène et conclure ce festival sur une note festive.

Le chômage est trois fois supérieur à la moyenne nationale dans les quartiers dits « prioritaires » de la politique de la ville. C’est donc dans ce sens que le gouvernement a déployé le dispositif Cité de l’Emploi en 2020. Il y en a 84 actuellement. Le but est de fédérer les acteurs associatifs, institutionnels et économiques. Ainsi, ensemble ils vont trouver des solutions innovantes pour lutter contre le chômage.

Bordeaux Métropole expérimente justement ce programme à Bassens, Lormont, Cenon et Floirac. Ces villes situées sur la rive Droite de la métropole comptent sept quartiers prioritaires dans lesquels résident environ 30 000 habitants. La Cité de l’Emploi est financée par l’ANCT (Agence nationale de la cohésion des territoires) et copilotée par le Grand Projet des Villes Rive Droite et la préfecture de Gironde.

Créer des liens entre acteurs de l’emploi

En tant que cheffe de projet de la Cité de l’Emploi Bordeaux Métropole Rive Droite, Margaux Sanchez a pour rôle de fédérer. Son travail implique aussi de faciliter le rayonnement des entreprises et des offres d’emploi.

« Nous avons organisé plusieurs ateliers entre acteurs et partenaires de l’emploi et de l’insertion pour mieux déployer les actions au cœur des territoires, explique-t-elle. Chaque mois, on en réunit une vingtaine pour réfléchir des actions pour les habitants. » Des formations leur sont proposées par ailleurs. « Ce n’est pas facile d’aller à la rencontre des habitants avec un mode d’interpellation adapté », dit-elle.

Des solutions innovantes pour l’emploi

Aussi, à travers la Cité de l’Emploi, Margaux Sanchez souhaite mettre en avant les 150 dispositifs existants sur le territoire qui ne sont pas assez visibles. « On a fait des événements autour de l’emploi et des découvertes métiers qui bousculent les codes. Une approche différente pour être en lien avec les habitants. » Par exemple, il y a eu des ateliers culinaires entre demandeurs d’emploi et entreprises ou encore des événements de découverte métiers au pied des immeubles.

Pour la suite de son expérimentation, l’accent sera mis sur les métiers liés à l’écologie et à la transition énergétiques. L’objectif est de les faire connaître dans les quartiers prioritaires.

En 2022, 350 acteurs se sont mobilisés et 300 personnes sans emploi accompagnées.

« Pour moi, avoir autant d’acteurs et d’actrices qui misent sur l’impact, c’est le signe que le monde change. » Voici les mots de Flavie Deprez, cofondatrice et directrice générale de Carenews. Le média des acteurs de l’engagement a dressé, pour la troisième année consécutive, le Top 50 de l’entrepreneuriat à impact.

Parmi les nombreux lauréats, des structures comme HelloAsso, Label Emmaüs, Enact’us, LemonTri ou encore Yuka. Nous avons pu interroger deux des organismes sélectionnés, Cueillette urbaine et les DesCodeuses, pour explorer leur vision de l’impact.

Comment mesurer l’impact ?

Comment définir l’impact ? Il n’y a pas à proprement parler de cadre juridique ou de définition légale de l’impact. Des labels comme BCorp ou Entreprises à mission peuvent entrer en jeu, certes, mais ils ne sont pas suffisants. « Pour le classement, on a donc imaginé plusieurs critères supplémentaires », ajoute Flavie.

D’abord, les structures doivent proposer une solution à une problématique. Ensuite, leurs résultats doivent répondre à certaines exigences : « La robustesse de l’organisation, les pratiques responsables, l’engagement, l’aspect solution et l’impact global sur la société et la planète », explique-t-elle.

« Que nous apprennent les 52 000 données collectées au cours des éditions ? Que l’impact prend une place croissante dans l’économie », peut-on lire dans le dossier de Carenews. « Ce classement n’est par ailleurs pas établi sur des mots, des engagements ou des pitchs. Mais sur des résultats scientifiques, sur des questionnaires d’auto-évaluation, sur des chiffres », précise Flavie Deprez.

DesCodeuses et Cueillettes urbaines : l’impact social comme socle

« Chez DesCodeuses, notre objectif est de transformer les trajectoires sociales des femmes issues des quartiers défavorisés », explique Emma Horton-Mastin, sa cofondatrice. La structure les forme et les accompagne aux métiers du digital et du numérique. « Nous aménageons des fermes urbaines et participatives pour impliquer les citoyens et reverdir les villes », explique de son côté Paul Rousselin de Cueillettes urbaines.

Les deux structures sont respectivement lauréates des catégories Insertion professionnelle et Agriculture durable. “Pour DesCodeuses, on mesure facilement l’impact des formations sur les débouchés professionnels des femmes. À l’issue des formations, on a 80% des femmes qui trouvent un emploi.”

À Cueillettes urbaines, le succès se mesure à l’engagement des citoyens. « On intervient beaucoup dans des entreprises, des copropriétés. Des ateliers sont aussi proposés pour créer un lien social, produire en ville et dépolluer », explique Paul Rousselin.

« Enfin, on met en valeur des structures natives de l’impact. Avec le Top 50, on montre surtout qu’elles sont crédibles, qu’il ne s’agit pas de projet utopistes et qu’elles ont vraiment un impact sur la société, l’environnement ou les deux », ajoute Flavie Deprez de Carenews.

Co-organisé par l’association Apala, ce nouveau festival pourrait intéresser les futurs ingénieurs mais pas que. Du 22 au 25 juin, la première édition du Festival Low-Tech : au-delà du concept pourrait bien propager « l’innovation sous contrainte ». 

« On a vendu une centaine de pass 4 jours à 25 euros, on a une jauge de 500 places et on pense les atteindre », pécise Jonathan Gueguen.

Qu’est-ce que la low tech… ?

Selon l’association Apala, la low-tech est une démarche qui vise à répondre aux problématiques de nos modes de vie de manière soutenable. Nommée en référence au terme « high-tech », la low-tech se définit suivant trois grands principes : utile, accessible et durable.

Ainsi, elle propose une nouvelle voie dans l’élaboration des systèmes, des techniques et des services pour les rendre accessibles au plus grand nombre.

… Et après ?

Pour une première édition, le programme est chargé ! Après avoir compris ce qu’était la low tech, il est temps d’en discuter. Durant quatre jours, le festival héberge 40 ateliers, 30 conférences et des grands débats. « Après avoir expliqué le principe des low-tech, son intérêt pour les entreprises, son enseignement dans les écoles, on va creuser les points aveugles et les angles morts », poursuit Jonathan Gueguen. Arthur Keller, Marine Miller, Yves Cochet, Lucie Wiart, Ferghane Azihari, Morgane Guillet, Antoine Bueno, Axelle Playoust-Braure, Julien Malara, Olivier Simard-Casanova,Nicolas Salliou, Jean-Baptiste Avriller, Anne-Laure Meynckens, pour ne citer qu’eux, nous présenterons leurs analyses, expériences et parcours.

Pratique.
Festival Low-tech, Au-delà du concept
• Du jeudi 22 juin au dimanche 25 juin
• Halle 6 Ouest, 42 rue de la Tour d’Auvergne 44200 Nantes
• 30 conférences, village professionnel d’une vingtaine d’acteurs et actrices de la transition écologique et sociale, plus de 40 ateliers autour de la démarche low-tech

Alors qu’il n’arrivait pas à trouver un travail pour l’été, Maxence Lamhaut a appris la difficulté des recruteurs à trouver des saisonniers. Pour répondre à cette problématique, il a créé à seulement 17 ans la plateforme Youngs Job pour mettre en relation les recruteurs et les jeunes de 16 à 18 ans. Il rappelle que les mineurs reçoivent peu de réponses favorables à leurs recherches. Pour Maxence, cela s’explique par la méconnaissance des employeurs sur la possibilité de recruter des mineurs.

Avec sa plateforme, il facilite d’ailleurs cette démarche. Il met ainsi à disposition les textes de loi et les documents à remplir pour faire travailler un mineur. Ces derniers peuvent d’ailleurs trouver sur Youngs Job des emplois saisonniers, des alternances ou encore des jobs pour compléter leurs études.

Faciliter le recrutement des mineurs avec Youngs Job
La plateforme de Youngs Job

Youngs Job est accessible à tous et s’adresse également aux personnes majeures. L’inscription est facile et les recherches se font selon les régions et les métiers. Les candidats n’ont pas forcément besoin d’un CV. Maxence rappelle que les mineurs ont souvent peu d’expériences professionnelles. Il leur suffit de remplir un petit questionnaire pour mettre en avant leur volonté.

Lancé il y a plusieurs semaines, Youngs Job instaure une relation de confiance entre les candidats et les recruteurs. Maxence est fier de l’éventail d’emplois proposé sur la plateforme. Il affirme traiter cinq nouvelles annonces par jour. Cependant, cette aventure reste pour lui un véritable défi. Maxence apprend chaque jour à s’organiser, entre Youngs Job, sa vie de lycéen et la préparation de son bac de français. Il reste tout de même confiant pour la suite et se félicite des premiers jobs trouvés grâce à Youngs Job.

Dans l’Ain, à Trévoux, la recyclerie Dombes Val de Saône accueille des personnes en réinsertion professionnelle. Elle participe aussi à la réduction des déchets. En prônant la seconde main, cette recyclerie s’inscrit dans une démarche de valorisation des déchets du territoire. Elle fait partie d’un groupement coopératif et s’appuie sur le réseau national des recycleries pour se faire connaître.

C’est pourquoi la semaine nationale des ressourceries et des recycleries est un événement important pour celle de Trévoux. Hervé Bonnet, le directeur, rappelle que cette rencontre est l’occasion pour sensibiliser le grand public. Cette année, le thème portait sur le don et Hervé et a mis à l’honneur la trentaine de bénévoles de la recyclerie.

La recyclerie Dombes Val de Saône s’appuie également sur 10 salariés permanents et 40 salariés en insertion. Cette équipe motivée permet à la recyclerie de s’engager dans des projets à grande échelle. Il y a quelques mois, la communauté de communes a proposé à la recyclerie de fournir des sites de compostage pour respecter la loi AGEC. Avec cette loi contre le gaspillage, toutes les communes d’ici à 2024 devront être équipées de solutions pour traiter les biodéchets. Hervé rappelle que six communes ont déjà pu profiter de ces sites de compostage.

La recyclerie met par ailleurs à disposition des animateurs déchets pour sensibiliser les habitants. Ils aident et accompagnent les communes dans l’installation de ces composteurs. Pour Hervé, ces actions sont nécessaires pour communiquer autour de la réduction des déchets. 

En France, 200 000 jeunes seraient logés dans un foyer de jeunes travailleurs (FJT). Partout en France et principalement en ville, ils deviennent de plus en plus intéressants financièrement et humainement pour les jeunes de 16-30 ans qui peuvent y avoir accès.

Les premiers foyers jeunes travailleurs (FJT) ont été créés au de but du XXe siècle, dans un contexte d’exode rural au cours duquel de nombreux jeunes se déplaçaient en ville pour trouver du travail. Gérés principalement par des associations, ils ont pour mission d’offrir un cadre sécurisant aux jeunes pour qu’ils prennent toute leur place dans la société (source : rapport du CGEDD, avril 2022).

En contrat avec la Caisse d’allocations familiales, les FJT sont des lieux de vie partagés dans lesquels les résidents ne peuvent être hébergés que 24 mois maximum. Un délai qui doit leur permettre de gagner en autonomie. «.

Quels profils ?

Salariés, apprentis, stagiaires, demandeurs d’emplois… Comme son nom l’indique, le Foyer de jeunes travailleurs s’adresse à ceux qui ont un revenu, même modeste.

« Je viens du Maroc, je n’avais pas la possibilité d’avoir de garant et aucun particulier ne voulais de moi comme locataire. J’étais trop heureuse d’intégrer le Foyer de jeunes travailleurs d’Issy-les-Moulineaux parce que je n’avais pas les moyens de me loger dans le secteur. Aujourd’hui, je suis donc dans un studio de 18 m² meublé, tout compris, dont Internet, et je paie 530 euros par mois. Le logement est éligible aux APL. Donc l’année dernière, je payais encore moins », explique Yasmine.

« Depuis que je suis en France j’ai fréquenté beaucoup d’hôtels. On m’a trouvé une place ici, je suis venu visiter et c’était exactement comme je voulais : calme, propre, je voulais être libre. J’ai envoyé mon dossier sur le champ ce qui a aidé ma candidature je pense », témoigne Mohamed.

Quelle organisation ?

Les Foyers de jeunes travailleurs sont en quelque sorte des colocations supervisées pour lesquelles il faut cependant s’investir. « La mixité est l’un des enjeux. Il faut faire en sorte que les gens se rencontrent, gérer les conflits, l’organisation des lieux partagés comme la cuisine, explique Émilie, responsable de trois structures dans les Hauts-de-Seine. Très honnêtement la crise du logement en Ile-de-France fait que notre taux de vacance est très réduit. Quand un jeune part, la semaine d’après un autre arrive. » N’hésitez donc pas à déposer votre dossier dans plusieurs structures.

Plus d’informations sur l’UNHAJ ou l’URHAJ. Les personnes interrogées pour ce sujet adhèrent à l’association les Jeunes de la Plaine. D’autres alternatives existent également pour réduire le montant du loyer comme la cohabitation intergénérationnelle.

En France, le taux de chômage chez les personnes en situation de handicap a baissé en cinq ans, passant de 19% en 2017 à 14% en 2022, selon les chiffres de Pôle emploi. S’il y a eu du progrès, ce chiffre reste deux fois plus important que celui de l’ensemble de la population active. Pour agir face à cette problématique, l’association Arpejeh a été créée en 2008 à Paris. Elle s’est donné pour mission d’aider spécifiquement à l’insertion professionnelle les jeunes de 15-30 ans en situation de handicap. Elle est aujourd’hui implantée dans cinq régions : l’Ile-de-France, l’Auvergne-Rhône-Alpes, les Hauts-de-France, l’Occitanie et la Bretagne.

Par ailleurs, il y a aussi deux constats qui expliquent la création de cette structure. « Les jeunes sont deux fois plus impactés par le chômage que les autres jeunes parce qu’ils décrochent bien souvent au niveau bac. Ils se mettent des barrières, s’autocensurent en raison de leur handicap, déclare Yannick Kusy, le porte-parole et chargé de communication. Et du côté des employeurs, même s’ils sont de plus en plus sensibilisés, il y a encore ce discours que prendre un salarié en situation de handicap coûte cher. Que c’est compliqué. Pourtant, c’est faux. »

Combattre les préjugés

En effet, il existe des tas d’idées préconçues sur le handicap et le monde du travail. C’est en cela qu’agit l’Arpejeh : les combattre. Elle souhaite aussi montrer que ces deux mondes sont compatibles. « Souvent, lorsqu’on parle de handicap, on parle d’une personne en fauteuil roulant. Or, ça représente deux personnes sur dix. 80% des handicaps sont invisibles [cela représente 9 millions de personnes, NDLR] en France. Il y a plein de gens concernés, avec les maladies chroniques, les troubles autistiques, les maladies invalidantes, etc. », explique Yannick. Celui-ci rappelle que la loi handicap oblige les entreprises de plus de 20 salariés à avoir dans leur effectif au moins 6% de personnes en situation de handicap. En 2018, elles sont 80% à en employer au moins une.

Afin de faire le pont entre ces deux mondes, Arpejeh mène de nombreuses actions sur le territoire. Avec toujours cette volonté d’aider au mieux ces jeunes à s’orienter au niveau de la scolarité puis professionnellement, et de les valoriser. « Mais on n’est pas un Pôle emploi, tient à préciser le porte-parole. On est une interface qui met en corrélation des candidats que l’on connaît et les employeurs pour tout ce qui concerne les stages, l’alternance, l’emploi. Cela peut parfois aboutir à une première embauche. Aussi, les entreprises offrent de découvrir les différents métiers. On propose aussi du mentorat, durant lequel on explique au mentor comment accompagner son mentoré sur les questions de handicap. »

Des actions diversifiées

Ce ne sont pas les seules actions menées. Chaque année, il y a cinq grands forums des métiers pour découvrir une centaine de métiers. Il est aussi possible d’échanger avec une personne pour en savoir plus sur son parcours professionnel. Et dernièrement, Arpejeh a organisé la première édition du forum inversé à Paris. Une vingtaine d’alternants ont alors tenu leur stand. Les entreprises sont allées à leur rencontre. Sinon, de façon constante, l’association collabore avec 148 entreprises de différentes tailles, de secteurs divers et de nature variée. On retrouve, par exemple : l’énergie, l’industrie, les laboratoires, les ministères, l’horticulteur, les assurances, etc. Sans oublier le luxe avec le membre fondateur LVMH.

Optimiste pour l’avenir, Yannick Kusy adresse un message aux entreprises : « Prenez des alternants, des stagiaires, offrez des emplois, vous serez surpris. On peut avoir un handicap et plein d’autres qualités qui font que le handicap n’est pas un sujet principal. Ces jeunes sont des personnes d’abord. Le handicap est une situation avec laquelle on peut faire des aménagements. » Depuis la création de l’association, plus de 20 000 jeunes ont bénéficié de ses services.

Il y a une dizaine d’années, un groupe d’activistes militait pour défendre et dénoncer l’exploitation minière et les conflits qui en résultaient. Ensemble, ils ont décidé d’agir différemment en créant Fairphone, un smartphone durable, éthique et réparable.

Avec ce nouveau smartphone, ils voulaient prouver qu’il était possible de produire un téléphone en respectant les travailleurs et la planète. Pour développer ces nouveaux produits électroniques, Fairphone a décidé de s’attaquer à quatre problématiques bien distinctes. Tout d’abord, les fondateurs voulaient dénoncer une surconsommation dans le monde de l’électronique.

Agnès Crépet est directrice informatique et longévité logicielle et travaille ainsi sur la longévité des logiciels. Les smartphones de Fairphone sont garantis 5 ans et il est possible de les réparer facilement. La modularité a été améliorée au fil des années et certaines pièces sont remplaçables à moindre prix.

Fairphone, un smartphone éthique et respectueux de l’environnement
Agnès Crépet de Fairphone
Un téléphone réparable et modulable

Agnès explique que Fairphone intervient également sur la chaîne de travail. Pour changer les conditions de travail des mineurs et des ouvriers, il était important de comprendre la chaîne d’extractions des minerais jusqu’à la fabrication des téléphones. Avec Fairphone, Agnès affirme qu’il est possible d’extraire des minerais nécessaires à la production sans financer les conflits armés dans des pays sensibles. Ces minerais dits équitables résultent d’exploitations responsables où les mineurs travaillent dans des conditions éthiques.

Fairphone se tourne aussi vers les usines et essaye de relever le niveau de salaire des ouvriers. Enfin, Agnès explique ce smartphone est neutre en déchet électronique. Pour n’importe quel Fairphone acheté, l’entreprise s’engage à collecter un téléphone. La fin du cycle de vie est réfléchie et plusieurs matériaux sont issus du recyclage. Aujourd’hui, Fairphone doit encore se faire connaître auprès du public français mais Agnès est confiante en l’avenir de la marque.

Agri-échange est une plateforme gratuite, qui permet de favoriser et d’encadrer les échanges entre agriculteurs. Sans transaction financière, c’est le troc qui se pratique pour partager les savoir-faire, les machines et la main d’œuvre. Pourtant, pour être égalitaire, l’application va tout de même évaluer le montant de l’échange.

Par exemple : j’ai besoin d’une faucheuse de 9 mètres pour une demi-journée par an. J’exprime mon besoin sur l’application et ce service, estimé à 100 euros, sera rendu gratuitement par un de mes confrères ayant répondu à l’annonce. Mon solde fictif sera alors débiteur de 100 euros et il faudra à mon tour que je rende un ou plusieurs services à d’autres personnes pour l’équilibrer. Ainsi, pas d’abus !

Agri-échange : un projet riche de sens

«! » explique Manue Meot, responsable réseau sur agri-échange. Elle met en lien les agriculteurs qui ont un besoin et ceux qui peuvent y répondre. « En ce moment, on me demande des lames d’ensilage, des bennes avec des réhausses, des chauffeurs, de la main d’œuvre pour les semis… » poursuit-elle.

Au-delà des intérêts individuels des agriculteurs, l’enjeu de l’entraide est aussi de maintenir la vie dans les villages. Partager et s’entraider permet de faire revivre une force paysanne française, en périls sur certains secteurs. Moins de stress et plus d’économies, voilà ce que pourrait permettre l’application Agir-échange lancée en 2017 par Jean-Michel Rabier et sa sœur Catherine Rabier. Aujourd’hui, 1 600 agriculteurs sont inscrits et 250 adhérents échangent régulièrement.

Selon une étude du SNJ-CGT, le comportement raciste dans une rédaction a déjà été observé par une personne sur deux, qu’elle soit racisée ou non. Arno Pedram, journaliste et membre de l’Association des journalistes antiracistes et racisées, plaide pour une meilleure représentation de la diversité dans les médias afin de mieux traiter la question du racisme.  

AirZen Radio. Le plafond de verre est-il le même partout ou y a-t-il des différences entre la télé, la radio, la presse écrite et Internet ? 

Arno Pedram. Il y a des variations, mais c’est assez similaire. Peu d’études existent sur la question. La seule récente est celle du SNJ-CGT. Notre première action sera donc de travailler ensemble sur ce sujet. 

Qu’est-ce qu’un comportement inapproprié en rédaction ? 

Par exemple, des blagues qui ne font rire qu’un groupe de personnes. L’étude du SNJ-CGT est un outil important pour appuyer nos propos. Nous avons besoin de chiffres pour nous organiser et standardiser une enquête. 

Quel est votre objectif vis-à-vis des patrons de média et des responsables ? 

Nous voulons parler aux RH et aux rédacteurs en chef pour les pousser à agir sur ce sujet. 

Pourquoi l’homogénéité d’une rédaction est un problème ? 

Elle nuit à la qualité de l’information et crée des angles morts. Si nous nous ressemblons tous, nous avons les mêmes références culturelles et nous ne percevons pas certaines réalités, notamment autour du racisme. 

Comment jugez-vous le traitement du racisme dans les médias ? 

Le traitement du racisme dans les médias est actuellement très lacunaire. Les sujets abordés sont peu nombreux, mais on peut espérer une amélioration future. Nous sommes là pour encourager cette évolution et proposerons des guides offrant plus de clés pour aborder ces questions. L’intégration de personnes concernées par les médias est cruciale, car même si elles n’ont pas toutes les réponses, elles possèdent une sensibilité et une perspective qu’elles peuvent développer et partager. 

Il est essentiel de ne pas simplifier le sujet en affirmant que seules les personnes concernées peuvent comprendre ces enjeux. Cependant, il est important de reconnaître que, par exemple, pour couvrir les banlieues, il est intéressant d’être en phase avec les populations concernées. De cette manière, on peut refléter leur réalité. Cela contribue à créer de la confiance et de la connaissance auprès des lecteurs. 

La création du Bondy Blog, en 2005, répondait à ce constat : très peu de journalistes issus des banlieues travaillaient dans les rédactions. Les journalistes les couvraient souvent sous l’angle de la violence et du sensationnel. Le tout sans assurer une présence continue sur le terrain. La majorité des journalistes proviennent de Paris ou de proches banlieues, très peu vivent en banlieue populaire. Avoir des journalistes issus de milieux sous-représentés peut être bénéfique. Cela apporte une valeur ajoutée et permet de mieux couvrir les réalités de ces populations. 

Quel est le but de ces guides que vous souhaitez éditer ? 

L’objectif est d’encourager les médias à diversifier leurs sources et à traiter le racisme de manière plus approfondie et nuancée. Cela permettra de mieux informer le public et de contribuer à une meilleure compréhension des enjeux liés au racisme et à la diversité en France. Les guides fourniront des conseils pratiques, des exemples de bonnes pratiques et des ressources pour aider les journalistes à aborder ces sujets complexes de manière équilibrée et éclairée.

L’objectif principal de l’association Pépinière Environnement est de favoriser l’insertion professionnelle des personnes en difficulté en leur offrant une expérience de travail concrète dans le secteur forestier. Elle leur propose des formations et des emplois temporaires afin de les aider à développer des compétences utiles pour leur future carrière. Un véritable accompagnement auprès de ces personnes en commençant par redonner la confiance par un éventuel soutien psychologique.

L’association travaille également en étroite collaboration avec les employeurs potentiels pour faciliter l’insertion professionnelle des travailleurs. Elle travaille aussi avec les collectivités locales, les entreprises et les particuliers pour promouvoir des pratiques respectueuses de l’environnement dans la gestion de leurs forêts, telles que le reboisement ou la préservation de la biodiversité.

Elle offre également des conseils et des formations aux propriétaires de forêts pour les aider à gérer leurs ressources naturelles de manière durable.

Des résultats certes encore modeste à l’échelle de la région mais satisfaisants pour l’association qui compte plus de 70 personnes réinsérées dans les métiers de la sylviculture dont 6 qui ont créé leur entreprise, se réjouit Hubert Vignot, président de l’association.

En conclusion, l’association Pépinière Environnement avec son entreprise d’Insertion est un acteur important pour le développement des métiers de la transition écologique et de l’insertion professionnelle dans le secteur forestier dans les Pyrénées-Atlantiques. Son engagement en faveur de la préservation de la biodiversité, la promotion de pratiques durables et l’insertion professionnelle des personnes en difficulté font d’elle une organisation essentielle à la fois dans la création d’emplois et la préservation de notre planète.

À Caluire-et-Cuire, à côté de Lyon, l’organisme de formation AEFS, Access Exam Formation Sécurisée, facilite le parcours d’insertion des personnes sourdes et malentendantes. La directrice générale, Ginette Coste, a évolué au sein d’une famille sourde. Elle a pour langue maternelle, la langue des signes française, la LSF.

Très jeune, elle a rêvé d’universaliser cette langue afin de lutter contre l’isolement de cette communauté sourde. Elle explique que les personnes sourdes et malentendantes sont isolées de la société, car leur langue est différente de la nôtre. La LSF utilise un canal gestuel et visuel alors que nous avons plutôt l’habitude d’utiliser un canal vocal. Avec ces barrières quotidiennes, elles sont tenues à l’écart de l’information, de l’emploi ou encore de la formation. Pour répondre à cette problématique, l’AEFS a créé l’application Les Signes de Voltaire en collaboration avec la Fondation Voltaire.

Cette application web et en libre accès permet à chacun d’apprendre facilement la langue des signes française. La pédagogie s’appuie sur la technique de l’ancrage mémoriel pour retenir au mieux les mots signés. Les Signes de Voltaire donne ainsi accès à mille mots signés et quelque 200 phrases simples. Ces phrases renvoient à trois univers différents, le personnel et familial, le social et citoyen et enfin l’univers professionnel. Avec les Signes de Voltaire, l’apprenant accède à une palette importante de signes pour entrer facilement en contact avec une personne sourde.

Ginette explique également le rôle de l’AEFS. Cet organisme de formation spécialisé prend le relais dans l’interaction et propose la correction des gestes signés. Pour elle, cette application permet par ailleurs de sensibiliser la société. Les Signes de Voltaire prouve ainsi que la langue est une des principales problématiques de la communauté sourde et qu’il est possible ensemble de franchir ces barrières.

Le 11 mai prochain, le nom des lauréat.e.s du concours Ingénieuses seront connus. Une opération qui, depuis 2011, vise « à lutter contre les stéréotypes de genre et favoriser l’orientation des jeunes filles vers des études d’ingénieurs », explique Philippe Dépincé, directeur de l’école Polytech Nantes.

Le concours Ingénieuses est une mesure phare de la CDEFI (Conférence des directeurs des écoles françaises d’ingénieurs). Elle met en avant les initiatives qui permettent plus d’égalité de genre au sein des écoles trop souvent remplies d’hommes.

Cependant, n’imaginez pas que pour plus d’égalité la solution soit les quotas : 50% de places réservées aux filles, 50 autres aux garçons. « Nous sommes des écoles sur concours. Ce que nous constatons, c’est que les filles sont nombreuses dans les filières scientifiques au baccalauréat. Pourtant, victimes des stéréotypes de genre, elles ne candidatent pas dans les écoles d’ingénieurs. À nous de leur dire qu’elles sont les bienvenues et qu’elles ont largement le niveau », explique le directeur de l’école Polytech Nantes.

Au total, 171 candidatures et projets ont été reçues, dont :
–    51 projets menés par 42 écoles et campus
–    75 élèves-ingénieures France
–    11 élèves-ingénieures Maghreb
–    34 femmes ingénieures

Nouveauté du concours Ingénieuses cette année, neuf prix seront remis, dont un prix des lycéens. Réponse le 11 mai prochain.

Souvenez-vous, il y a cinq ans, Clément Choisne avait marqué la remise des diplômes de Centrale Nantes en exprimant devant la direction ses inquiétudes quant au métier d’ingénieur. Il cherchait du sens, questionnait les limites du métier et le besoin de faire coïncider tout cela avec les rapports de plus en plus alarmants du GIEC.

Des discours qui ont un impact si l’on en croit la nouvelle option proposée cette année 2022-2023 à quelques élèves : Ingénierie des low-tech.

Qu’est-ce que l’option Ingénierie des low-tech ?

L’objectif est ici de former les étudiants à la sobriété en questionnant la place de la technique au sein de la société. Ainsi, trois volets sont importants quand il s’agit de répondre à la question : comment répondre au besoin de façon utile, durable et accessible ?

« Je crois qu’aujourd’hui, beaucoup d’étudiants se questionnent sur la place de la technique dans notre société. Et la low-tech peut redonner du sens à nos jeunes. Le rôle de l’ingénieur, pour moi, est de proposer des solutions qui intègrent les limites planétaires et tous les enjeux autour du réchauffement climatique », explique Jean-Marc Benguigui, responsable de cette nouvelle option à Centrale Nantes.

Est-ce un plus sur le CV ? 

L’option Ingénierie des low-tech reste évidemment facultative et demande 600 heures supplémentaires par an aux élèves. Alors, pour les motiver, il a fallu aller en mer. C’est le navigateur Roland Jourdain, déjà très engagé qui a répondu présent. « Il a confié aux étudiants le réaménagement de l’intérieur du bateau en low-tech », explique le responsable, via quatre systèmes :
– le stockage et la production d’énergie
– la communication à bord et l’envoie de données
– l’alimentation à bord
 – la gestion de l’eau chaude ou sanitaire

« Au lancement de l’option, j’ai été très étonné de voir le nombre d’entreprises qui me demandaient des stages ! » ajouté Jean-Marc Benguigui. Une nouvelle option qui pourrait donc donner de nouvelles couleurs au métier d’ingénieur, comme le fait déjà ce Normande avec sa boulangerie solaire, par exemple.