Lancé en 2021, le jeu de société Les Mille Pas lutte contre le sexisme au travail. « C’est comme le Mille Bornes », témoigne Isa Terrier, créatrice du jeu. Chaque joueur incarne une femme dont il faut construire la carrière professionnelle. Au cours de la partie, des cartes frein et accélérateur peuvent vous pénaliser. À travers son aspect ludique, il vise à provoquer des prises de conscience et apporter des solutions au sein des entreprises.
Pour le mettre au point, une consultation en ligne a été lancée auprès des femmes, à partir de trois questions :
Près de 700 femmes ont apporté leur témoignage, qu’il a fallu trier et regrouper pour les intégrer au jeu. Huit catégories ont été retenues : maternité, recrutement, stéréotypes, équilibre vie pro/perso, argent, pouvoir, sexisme et estime de soi. « Toutes les cartes du jeu sont ainsi issues de vrais témoignages. Certaines d’entre nous ont d’ailleurs été particulièrement surprises », précise la créatrice, avant d’ajouter : « quand on joue certains freins, c’est aussi le moment pour les participantes d’évoquer une situation vécue ».
Composé de 29 cartes “feux rouges” et 58 cartes “feux verts”, le jeu de société Les Mille Pas est à retrouver au prix de 30 euros. Il se joue également en entreprise, grâce à la cinquantaine d’ambassadeurs et ambassadrices qui se déplacent partout en France.
Chaque année, la troisième semaine de novembre est consacrée à l’emploi et au handicap. De nombreux évènements et temps d’échanges sont organisés pour faciliter l’insertion professionnelle des personnes en situation de handicap. Lors de cette Semaine Européenne pour l‘Emploi des Personnes Handicapées (SEEPH), des liens se forment entre les entreprises, les politiques, les associations, les membres de la société civile et les demandeurs d’emploi en situation de handicap.
Selon l’Agefiph, le taux de chômage des personnes en situation de handicap a baissé de trois points en un an. Il a atteint ainsi 12% en 2022, son plus bas niveau depuis 2008. Cette baisse s’expliquerait en partie par une société qui valorise la RSE des entreprises et par l’incitation financière. Autre explication : l’augmentation des travailleurs indépendants handicapés. Sarah Quineau est la directrice commerciale et marketing de Linklusion, la première plateforme de la sous-traitance handicap,
experte des Travailleurs Indépendants Handicapés (TIH). « On estime en France qu’il y a 80 000 travailleurs indépendants handicapés. Certains se lancent dans ce type de contrat, car ils ont vraiment la volonté d’entreprendre. Pour d’autres, travailler en tant qu’indépendant leur permet une meilleure flexibilité : besoins spécifiques, temps de travail, charge de travail, clients… Enfin, pour une dernière partie, l’entrepreneuriat est une alternative au salariat, puisqu’ils n’ont pas trouvé d’emploi », explique-t-elle.
Pour la 27ᵉ SEEPH, plusieurs organisations spécialisées dans l’insertion sociale et professionnelle des personnes en situation de handicap, dont LADAPT, l’Agefiph et le FIPHFP proposent de se réunir et de débattre dans toute la France autour d’une thématique : « la transition numérique : un accélérateur pour l’emploi des personnes en situation de handicap ? ». C’est également l’occasion d’organiser les duodays.
De l’or dans les mains, un nom tout trouvé pour l’association que Gabrielle Légeret a fondée en 2021. Ses missions : « sensibiliser les jeunes aux métiers de la main et réintégrer la pratique manuelle dans les collèges. En France, il y a de nombreux artisans qui ont de l’or dans les mains, les jeunes aussi. Mais ils ne le savent pas. Il n’y a aucun temps aujourd’hui dans le parcours scolaire qui permet de se confronter à la matière et au plaisir de faire avec ses mains. Et donc nous, avec notre association, leur montrons qu’ils ont un potentiel manuel », souligne-t’-elle.

Pour ce faire, différents outils pédagogiques ont été créés en collaboration avec des artisans et des enseignants. Le but est de créer une passerelle entre le programme de l’Éducation nationale et la pratique artisanale. On compte ainsi un cahier pédagogique, des vidéos, des podcasts, une exposition photo itinérante. Il y a également un programme pédagogique clé en main de 15 h pour les professeurs, intitulé « Je découvre les métiers manuels ». Il s’étale sur une année durant laquelle des artisans-intervenants, rémunérés, animent les séances et font découvrir leur métier avec des cours de pratique. C’est gratuit pour les établissements scolaires. Cette année, 4 000 élèves de 25 collèges partenaires y participent.
La directrice générale de De l’or entre les mains a créé cette association pour plusieurs raisons. « J’ai grandi à la campagne en Touraine. J’ai vu beaucoup d’ateliers de manufacture fermés, faute de transmission et de vocations. En même temps, personne ne nous parlait de ces métiers au collège », se désole-t-elle. « Aujourd’hui, ce qui est alarmant, c’est que 300 000 entreprises artisanales sont à reprendre d’ici à dix ans, selon la Chambre des Métiers et de l’Artisanat (CMA). On a 27 % des savoir-faire industriels qui sont déjà en train de disparaître, en raison d’une absence de repreneurs. Et la majorité des entreprises artisanales sont détenues par des personnes de plus de 55 ans qui vont partir à la retraite », complète la jeune femme.
Outre cette envie de susciter un réel intérêt pour ces métiers chez les jeunes, Gabrielle Légeret veut valoriser les formes d’intelligence autres que celle académique liée au système scolaire classique. « On veut montrer que l’intelligence de la main est formidable. Et prouver que pour des questions de santé mentale et d’addiction aux écrans, la pratique manuelle est un levier pour émanciper les jeunes. Aussi, je veux dire aux élèves qui ont de très bonnes notes que la voie des études supérieures n’est pas que la seule voie. On peut devenir, par exemple, céramiste. Finalement, ces métiers manuels, c’est un prolongement de l’intellect. On ne fait rien sans la mobilisation des mathématiques, de la physique-chimie, de l’histoire, etc ».
L’association De l’or entre les mains est pour le moment implantée en région Centre Val de Loire, Ile-de-France, Bourgogne, Normandie, Auvergne-Rhône-Alpes et Nouvelle-Aquitaine.
Depuis son enfance, Floyd Novak s’engage pour la préservation de l’environnement. À seulement 17 ans, il a fondé Conscience et Impact Écologique, la fédération nationale d’éducation populaire à la transition écologique. Enseignant dans plusieurs écoles, Floyd a alors décidé de créer sa propre école à Villeurbanne, à côté de Lyon. Avec l’aide de Franck Janin, il a imaginé Ecologica, l’école de la transition résiliente, désirable et solidaire.
Cette école a ouvert ses portes en septembre 2023. Pour Floyd, une transition résiliente regroupe un ensemble de réalités et d’aspirations qui concourent à un nouveau modèle de société. La résilience nous pousse à repenser les modèles d’organisations, de consommation et de communication de nos sociétés afin de revenir à un système plus vertueux. Avec Ecologica, Floyd aimerait aussi développer l’idée d’un avenir plus désirable. Le bien-être, la culture et l’épanouissement des êtres humains seraient ainsi mis en avant.

Celles et ceux qui prennent part à cette nouvelle aventure partagent la même volonté de s’investir dans les enjeux écologiques et solidaires. Les étudiants sont ainsi formés pour devenir les nouveaux acteurs de l’économie sociale et solidaire. La variété des enseignements s’appuie sur une équipe pédagogique engagée qui n’hésite pas à mettre en avant leur propre expérience.
Pour Floyd, ces enseignements amènent les étudiants à devenir des acteurs du changement. Ils apprennent à penser et à comprendre le monde via des cours de sciences humaines, de philosophie des sciences ou encore des sciences de la matière et du vivant. L’équipe pédagogique fournit un bagage intellectuel suffisant pour envisager des solutions pratiques et collectives. Enfin, pour être au plus proche de la réalité, le programme d’Ecologica s’accompagne d’une semaine d’apprentissage sur le terrain, lors de laquelle chaque étudiant fait une expérience agricole concrète.
Il y a quelques années, Pablo Brahimi a reçu un héritage important de son père. Avec sa collègue Najah Ben Youssef, il a imaginé l’association Pierre à l’édifice afin que les personnes dans le besoin puissent profiter de cet argent. Il souhaite proposer à la fois un lieu d’accueil et de réinsertion professionnelle pour les personnes sans-abri.
Selon lui, l’accueil des plus démunis est un bon début, mais il est également essentiel de les réinsérer dans la société. Outre la fourniture d’un logement personnel, Pablo aide les bénéficiaires à trouver un emploi leur permettant de s’inscrire dans un système de réinsertion. Grâce à Pierre à l’édifice, les personnes sans-abri pourront aussi avoir des activités régulières et ainsi développer des contacts sociaux. Que ce soit dans le domaine de la réparation ou des services spécifiques, chacune d’entre elles pourra se rapprocher d’un emploi et assurer son futur.
Pour ce professeur d’histoire-géographie, Pierre à l’édifice permet d’éviter le repli sur soi des personnes dans le besoin et de rompre la solitude. Pablo veut ainsi lutter contre leur invisibilisation et leur permettre de maintenir un lien social. Selon lui, chacun peut apporter ses propres compétences et talents.
Ce projet permet de retrouver du sens dans un quotidien individualiste. Par exemple, au sein du lieu d’accueil, les bénéficiaires pourront se rencontrer autour d’un café solidaire. Aujourd’hui, le fondateur doit trouver un endroit qui allie lieu de vie et lieu de travail. Ce projet évolue au fil des réflexions de Pablo et Najah qui espèrent réunir les talents nécessaires au développement de ce lieu d’entraide.
Faire rimer cuisine de qualité avec solidarité. C’est l’objectif que s’est fixé l’entreprise Label Gamelle installée à Montreuil, en banlieue parisienne. Lancée en plein confinement, en 2020, par Christine Merckelbagh et Vincent Dautry, la société livre chaque jour plus de 1 000 repas aux plus démunis dans toute la région.
L’objectif de Label Gamelle est simple : préparer des repas de qualité pour des personnes défavorisées, tout en privilégiant l’insertion. La cuisine centrale se transforme également en traiteur pour les collectivités et les entreprises.
Christine a travaillé pendant 20 ans derrière un bureau, pour un assureur. Une belle carrière, un bon salaire, qui un jour ne lui correspondaient plus. Elle décide alors de réfléchir à un projet et part un an dans le secteur des mutuelles. Sans succès. De retour derrière son bureau, elle prend l’initiative de s’inscrire dans une grande école de gastronomie, l’école Ferrandi.
À sa sortie, son CAP en poche, elle décide de gérer un restaurant associatif dans un foyer de travailleurs immigrés. Là encore, n’ayant pas le sentiment d’être totalement à sa place, elle réfléchit à créer sa propre structure. C’est à ce moment-là qu’elle décide de s’associer à un ancien cuisinier, Vincent Dautry. Ancien chef dans plusieurs restaurants gastronomiques à Paris, ce dernier était aussi son formateur à l’école Ferrandi. De là est né Label Gamelle en 2020.
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Créée par Jean Vanier en 1964, la communauté de L’Arche vise à promouvoir la dignité, le respect et l’intégration au quotidien des personnes en situation de handicap dans la société.
Elle propose ainsi un projet de vie partagée. Sur un même site, les personnes en situation de handicap et les personnes neurotypiques vivent et travaillent ensemble. Les communautés sont alors organisées autour de plusieurs espaces. Le Foyer d’hébergement, le Foyer de vie, et l’ESAT (Établissement et Services et d’Aide par le Travail) composent par exemple l’Arche d’Ambleteuse, dans le Pas-de-Calaix.

Des salariés sont en charge des missions d’accompagnement quotidiennes. D’autres, en service support, soutiennent et organisent la structure. En parallèle, des volontaires en service civique, des stagiaires, des bénévoles actifs viennent en aide lors de différentes activités. Cette diversité en âges, en parcours, en formation permet une richesse et une ouverture d’esprit pour éviter la routine. Sans oublier la diversité culturelle, car les communautés accueillent aussi des internationaux.
Cette joyeuse équipe est animée par l’envie de réaliser des choses ensemble et de créer des événements festifs. Ces actions apportent notamment un regard positif sur la place de l’individu. Chacun est en effet ici invité à réfléchir à ce qu’il peut apporter dans le quotidien de la communauté. Fête de l’automne, anniversaires d’arrivée, 60 ans de la communauté, etc, les temps forts sont réguliers et facilitent les échanges et l’ouverture vers la différence.
L’Arche accueille des bénévoles, recrute des fonctions support et forme des jeunes en apprentissage. Les dons sont aussi les bienvenus. Si vous souhaitez en savoir plus ou rejoindre l’une des communautés, rendez-vous sur le site Internet.
« Même si dans le futur quelque chose se passe, je pourrai me dire que j’ai, par mon métier, tenté de changer les choses », explique Fatoumata. Munie de son CV, la jeune femme s’est rendu à l’Impact Job Fair, le 12 octobre à Paris, pour trouver une alternance qui a du sens.
Au programme de ce salon de l’emploi : plus de 50 entreprises, 600 offres d’emploi et plus de 3 000 participants.
C’est aussi l’occasion de prendre le pouls d’une société qui évolue à mesure que les prises de conscience s’opèrent. « Je cherche à être cohérent. Je ne suis pas à deux tonnes d’émission de carbone, mais je ne mange plus de viande, j’ai changé radicalement beaucoup de choses dans ma vie personnelle et j’ai envie qu’il y ait des ponts avec le pro », précise Sébastien, communicant.
Alcidiane est experte data dans la mode et, de son côté aussi, la réflexion évolue : « Je suis convaincue que mon expertise data peut être utile pour certaines entreprises en transition, ou auprès d’entités qui génèrent le moins d’externalités négatives »
Blablacar, Paris 2024, Le Crédit coopératif, Terravox, le choix de l’école…. Entreprises et associations étaient présentes en nombre pour proposer des offres d’emploi allant de l’alternance au CDI. Change Now, organise depuis quatre ans l’Impact Job fair. « On a des profils de tous âges, ce n’est pas juste une question de génération », explique Rose May-Lucotte, cofondatrice de Change Now.
Si le CV reste important, il semblerait que la motivation soit primordiale, l’économie sociale et solidaire faisant en plus l’objet de reconversions professionnelles. Les femmes seraient d’ailleurs majoritaires dans ce secteur.
Avec les mouvements #MeToo ou encore l’épidémie de Covid-19, le rapport au travail a changé. La parole s’est libérée si bien que salariés et entreprises ont pris à bras-le-corps la question du bien-être au travail.
Pour autant, qu’en est-il de la question des harcèlements ? Harcèlement moral, harcèlement sexuel. Comment doit-on les définir pour mieux les affronter ? Les autrices et expertes en gestion de crise Marie Donzel et Charlotte Ringrave tentent d’y répondre.
Plus de 65% des personnes en France s’estiment mal informées quant aux réalités législatives du harcèlement au travail. « C’est un sujet dont on parle souvent, mais on a du mal à le considérer comme un sujet de droit ou de cadre de travail », explique Marie. Une loi existe, celle du 7 août 2002.

Le « harcèlement moral est une forme de répétition d’agissements qui ont vocation à créer un environnement déstabilisant, humiliant ou vécu comme toxique », ajoute Charlotte. Au regard de la loi, il faut donc caractériser deux choses : le changement de l’environnement de travail lié aux comportements répétés d’une personne ou d’un collectif envers une autre.
La notion de « changement de l’environnement de travail » peut être caractérisé par des comportements, mais aussi par l’absence de comportements. Par exemple, le fait de ne plus adresser la parole à une personne, la mettre au placard ou totalement l’ignorer. Tout autant qu’avoir des attitudes humiliantes ou insultantes.
« Non, pas toujours, répond Marie Donzel. Le droit est clair là-dessus. Ce sont des agissements répétés ayant pour objet ou pour effet de créer un environnement hostile ou qui peut nuire à la progression de carrière d’une personne. L’impact peut être physique ou psychique.
Ceci dit, on étudie plus souvent l’impact que l’intention du harceleur. Pourquoi ? « Parce qu’on n’a pas nécessairement la volonté ou la conscience de faire du mal, ajoute Charlotte. Faire la bascule de l’intention vers les impacts sert à montrer que chacun d’entre nous peut être victime, mais aussi harceleur. Avec les meilleures intentions du monde, l’incitation au challenge, l’humour, la convivialité, on peut tout de même créer ce climat néfaste ou inapproprié. »
Il faut de la répétition lorsqu’il s’agit de harcèlement moral. Pour le harcèlement sexuel, il suffit d’une fois. « Demander à un ou une collègue une faveur sexuelle ou agir contre son consentement est considéré de fait comme du harcèlement sexuel », expliquent les autrices.
Le harcèlement sexuel peut aussi être déterminé par la répétition d’agissements et paroles sexistes.
Selon une étude menée par Harvard et le MIT, 81% des salariés sondés estiment que le bien-être au travail est un enjeu prioritaire. Quand le bien-être de ces salariés est pris en considération, on estime également que la productivité progresse de 31%. Enfin, le bien-être au travail permettrait aussi de générer 55% de créativité. Pour tenter d’atteindre ce bien-être au travail, Olivier Barbiéri a donc lancé il y a peu son entreprise Coudes à Coudes. Et plus exactement Le BUS. Une salle de réunion itinérante, mise à disposition des entreprises, pour mieux travailler.
Le BUS c’est un car de tourisme totalement revisité en espace de travail. BUS est par ailleurs l’acronyme de Bien-être, Union et Sourire. Tout un programme.
Olivier mûrit ce projet depuis quelque temps déjà. Après avoir passé plusieurs décennies en tant que salarié dans des multinationales, il décide de changer de voie. Tout est parti d’une discussion – ou tentative de discussion plus exactement, précise Olivier Barbiéri – avec son fils alors adolescent. Casque vissé sur les oreilles, il explique à son fils qu’il s’ennuie au travail. Son fils lui répond alors du tac-o-tac « eh bien, change de boulot ». L’idée a ensuite fait son chemin.
Convaincu que travailler dans la bonne humeur et la convivialité apporte motivation et bien-être, il a réfléchi à un moyen original de lutter contre l’ultra connexion dans ce monde ultra-rapide. Le BUS est né.
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Delphine Morandet a toujours été engagée en faveur de la mixité, de la diversité et de l’inclusion au sein de l’entreprise. Elle s’est rendu compte que le modèle classique des entreprises aujourd’hui, à savoir produire pour faire du profit, ne fonctionne plus et qu’il est nécessaire de se réinventer. Elle a ainsi créé l’Agence à Impact Possible.

Cette agence à impact accompagne les dirigeants et les équipes conscientes de cette nécessité de se réinventer pour accélérer leur transition. Delphine veut ainsi mettre en place des stratégies en misant sur l’innovation sociale et sociétale. Les entreprises qui s’adressent à Possible sont conscientes de ce tournant. Elles ont cependant besoin de conseils et de plans d’action pour être plus efficaces.
Afin d’assurer une meilleure transition, Delphine s’appuie sur une stratégie RSE, la responsabilité sociale, sociétale et environnementale des entreprises. Grâce à des campagnes de communication internes et créatives, Possible motive ainsi les salariés tout en inspirant les parties prenantes de l’entreprise. Les programmes d’accompagnement de l’agence se déroulent d’ailleurs à travers l’écoute et peuvent durer plusieurs mois, voire plusieurs années.
Delphine rappelle ainsi qu’une entreprise engagée à tout à y gagner. Son ouverture sur le monde lui permettra de garder les talents et d’en attirer des nouveaux. Par ailleurs, l’Agence à Impact Possible vient d’être sélectionnée comme entreprise engagée et à potentiel. En novembre 2023, elle fera partie de la délégation française au Women In Tech au Web Summit Lisbon.
Rénovation énergétique, alimentation durable ou encore énergies renouvelables. Si vous cherchez un boulot engagé, qui a du sens, alors ce qui suit est fait pour vous. En effet, le collectif Pour un réveil écologique vient de lancer sa plateforme en ligne pour trouver un métier engagé et relever les défis de la transition écologique. Son nom ? « Pour l’emploi de demain ».
Ce site n’est pas un site d’offres d’emplois en ligne, prévient Rémi Vanel, membre du collectif. La structure a en effet identifié 15 vastes chantiers à mener pour tout changer. Ces secteurs d’activités sont nécessaires à la transition sociale et écologique. Ils sont donc répertoriés sur cette plateforme avec une explication sur les enjeux de chaque filière et leur importance dans la transition écologique et sociale.
À terme, précise Rémi, on retrouvera aussi sur le site de vraies offres d’emplois. Elles seront sélectionnées et mise en ligne par la plateforme sœur Jobs that Make Sense, qui recense déjà des emplois engagés. Entre complexité des enjeux et risques de greenwashing, le site se décrit comme un « guide pour l’emploi de demain ». Le guide répond à la difficulté « d’identifier les activités utiles à la transition », précise le collectif. Composé d’étudiants et de jeunes diplômés, Pour un réveil écologique lutte pour intégrer les enjeux écologiques au cœur des formations et des emplois depuis sa création en 2018.
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Dans la Loire, entre Lyon et Clermont-Ferrand, la ville de Roanne est un bassin de vie, à l’environnement patrimonial et architectural. Ce territoire est en plein développement économique et profite d’un taux de chômage inférieur à 6%. Roanne est également la première agglomération en France à produire sa propre énergie renouvelable et d’origine locale.

Pour le maire Yves Nicolin, tous ces arguments permettent à la ville d’attirer les entreprises et les talents de demain. Mais le maire veut aller plus loin et mise en particulier sur l’engagement RSE des entreprises. Cette responsabilité sociétale des entreprises se traduit par la prise en compte de l’environnement et du bien-être au travail.
Yves Nicolin rappelle d’ailleurs que nombreux acteurs engagés existent déjà sur le territoire. Que ce soit Michelin, La Fée Maraboutée ou encore la Maison Pralus, ces entreprises ont déjà adopté des pratiques pour favoriser le bien-être de leurs collaborateurs tout en réduisant leur empreinte carbone.
La Ville et l’agglomération roannaise, dont Yves Nicolin est aussi président, essayent alors d’accompagner les entreprises dans leur insertion positive. Le maire rappelle d’ailleurs l’édition d’un catalogue de bonnes solutions à destination des entreprises. Dans ce guide, chaque acteur pourra retrouver des conseils pour développer une écologie industrielle et territoriale. En assurant l’emploi de qualité qui respecte les normes environnementales, Yves Nicolin espère ainsi implanter les talents de demain.

Charles Ranguin est à la tête du village de Bordeaux. Il nous fait entrer dans les coulisses de cette alchimie moderne. “Nous sommes un accélérateur de start-up commerciales. Nous accompagnons des start-up qui ont déjà des clients, du chiffre d’affaires et un business model établi. Pendant 2 ans, nous les accompagnons pour les accélérer”, explique le maire du Village by CA Bordeaux.
L’alchimie qui a lieu derrière la grande porte en verre, en plein centre-ville de Bordeaux, est savamment pensée. Elle fait d’ailleurs ses preuves depuis plusieurs années.
Chaque nouvelle promotion passe par un processus de sélection bien rodé. Les partenaires du village, qui sont de potentiels clients, endossent alors le costume de jury pour recruter chaque année une dizaine de nouvelles start-up. L’évaluation se fait notamment à la demande du maire, via la projection très concrète d’application possible au sein des entreprises de chacun des membres du jury.

La mission du Village est ainsi de mettre en relation des start-up et des entreprises. L’objectif est aussi de mettre en place des projets que ces jeunes pousses n’auraient pas pu faire seules ou moins rapidement. L’agilité et l’ultra spécialisation de la start-up permettent alors de driver un projet et d’obtenir rapidement des résultats.
Depuis 6 ans, le village a créé 400 emplois à Bordeaux et facilité de nombreuses levées de fonds. La structure a aussi permis de multiplier le chiffre d’affaires de nombreux business model novateurs.
Pratique.
Si vous êtes une start-up ou une entreprise de la région et souhaitez candidater à la prochaine promotion ou collaborer avec l’une des start-up existante, retrouvez Charles et son équipe au Village by CA en haut des Quinconces à Bordeaux.
Si vous êtes dans une autre ville en France, il y a certainement un village près de chez vous. La construction de l’équipe et l’organisation est semblable d’un village à l’autre. Les partenaires et les start-upper font la particularité de chacun d’entre eux.
Une douche, un canapé lit, une table de chevet. Ce sont les équipements que Pierre Arnaud, directeur de Naoki, a installés dans ses bureaux. Le directeur a choisi de consacrer une pièce entière de son entreprise à l’accueil d’un “invité”. C’est ainsi que sont appelées les personnes en situation de précarité qui bénéficient de l’aide des Bureaux du cœur.
“Plus de 300 000 personnes sont sans logement en France. Les bureaux des entreprises sont en moyenne occupés 30% du temps : ils sont libres la nuit et le week-end. On a donc essayé de trouver une solution à partir de ce constat tout simple”, précise le directeur. Créée en 2021, l’association Les Bureaux du cœur est présente dans une vingtaine de villes en France. Pierre Arnaud a ouvert une délégation à Besançon, début 2023.
“Au sein de Naoki, nous proposons deux places aux invités : une dans notre agence et l’autre au sein de notre siège. L’espace d’accueil peut être totalement variable selon les entreprises. Ici, nous mettons à disposition une pièce fermée, mais un canapé convertible dans un open space peut être suffisant”, relève le directeur. L’entreprise doit également disposer d’un point d’eau, pour que les “invités” puissent faire leur toilette, et d’un coin cuisine. “C’est une solution transitoire, pour des personnes qui sont dans un parcours de réinsertion. On souhaite leur donner toutes les chances de retrouver un emploi.”
Naoki accueille actuellement son tout premier “invité”. Il possède les clefs de l’entreprise, qu’il rejoint le soir, après sa formation. Son évolution est suivie de près par des associations spécialisées dans la réinsertion. “Je pense que, si dans la société, il y avait plus de solidarité et de confiance, les choses iraient sans doute mieux”, conclut Pierre Arnaud.
Vous vous préoccupez de l’impact environnemental du plastique jetable ? Découvrez comment la gourde réutilisable est en train de transformer notre approche du développement durable avec Florence Baitinger, cofondatrice et présidente de Gobilab.
AirZen Radio. Quand vous êtes vous lancée dans l’aventure ?
Florence Baitinger. La révolution de la gourde durable a débuté il y a 13 ans. À cette époque, le sujet était pratiquement inconnu. Aujourd’hui, la gourde durable est devenue un accessoire écoresponsable que l’on retrouve dans les mains de presque un Français sur deux.
Pourquoi choisir la gourde réutilisable pour lutter pour le développement durable ?
L’objectif initial était simple mais ambitieux : réduire l’accumulation de plastique jetable nuisible à l’environnement. Le plastique jetable est omniprésent, surtout dans le milieu professionnel. Opter pour une gourde réutilisable au bureau est le premier pas vers une vie plus durable. Nous collaborons avec des entreprises pour remplacer les bouteilles en plastique par des gourdes durables, contribuant ainsi à la réduction des déchets inutiles.
Comment expliquer son passage de ringarde à tendance en quelques années seulement ?
Le mouvement en faveur de la gourde écologique est en pleine expansion. C’est un signe encourageant qui prouve que nos habitudes de consommation peuvent évoluer dans une direction plus respectueuse de l’environnement.
La gourde est-elle devenue un symbole contre le plastique jetable ?
Oui, la gourde n’est plus un simple récipient, elle est devenue un symbole fort d’une transition vers un modèle de consommation plus durable. C’est une raison de rester optimiste. Si vous souhaitez faire un geste pour la planète, opter pour une gourde durable est un excellent point de départ.
Votre mission est aussi bâtie sur deux autres piliers. Quels sont-ils ?
Avoir un impact social positif et fabriquer entièrement nos produits en France. Ce sont deux conditions liées à la première, qui est donc d’avoir un impact environnemental faible. Fabriquer en France, cela limite les trajets, évidemment, mais cela permet aussi de faire appel à des Esat, qui emploient des travailleurs en situation de handicap, ou des ateliers qui aident des personnes en réinsertion professionnelle.
Durant 7 ans, Clotilde Gilbert a été aumônier de prison. Elle a ainsi rendu visite à des détenus dans la maison d’arrêt de Nanterre, dans les Hauts-de-Seine. À travers cette expérience, elle s’est rendu compte que, malgré un travail, beaucoup de personnes récidivaient et retournaient en prison. Au fur et à mesure, elle a créé un réseau d’entreprises prêtes à embaucher ces anciens détenus si ces derniers bénéficiaient d’un accompagnement global pour garantir leur maintien à l’emploi.
Clotilde a ainsi créé l’association Wake Up Café qui favorise l’insertion sociale et professionnelle. Aujourd’hui, il existe plusieurs Wake Up Café à travers la France. Chacun s’occupe de wakeurs, d’anciens détenus qui sont accompagnés par l’association.

À Lyon, dans le 8e arrondissement, Servane est chargée d’insertion au sein de Wake Up Café Lyon. Avec Gabrielle, chargée de mission insertion, elles favorisent la bonne entente entre les wakeurs. À travers des activités collectives, les salariés et bénévoles de l’association essayent de motiver les anciens détenus. Le matin, les wakeurs peuvent profiter d’ateliers autour de l’emploi. Ils apprennent à rédiger une lettre de motivation, à préparer un CV correctement. L’après-midi, les activités portent sur la reconstruction personnelle.
Que ce soit des ateliers théâtre ou encore des cours de philosophie, ces activités collectives leur permettent de reprendre confiance en eux. Les wakeurs apportent aussi leurs propres compétences et participent à la vie de l’association.
En donnant une seconde chance à ces anciens détenus, Wake Up Café espère lutter contre l’exclusion sociale et apporter une aide pour le retour à l’emploi.
De nombreux Franciliens repensent leur mobilité. Pour des raisons économiques et ou écologiques, le vélo devient une solution attractive pour certains trajets. Souvent des trajets courts et locaux. Parfois, des trajets couplés à d’autres moyens comme les transports en commun, par exemple, ou le covoiturage. Transilien SNCF Voyageurs l’a bien compris. C’est pourquoi, l’entreprise propose jusqu’en octobre – en partenariat notamment avec l’association Solicycle – des ateliers d’apprentissage à la réparation de vélos dans les gares d’Ile-de-France.
Une façon d’accompagner les Franciliens dans l’utilisation quotidienne de ce moyen de déplacement. Et un vélo, comme tout moyen de transport, ça s’entretient au quotidien. Freins qui grincent, roue qui frotte, chaîne qui déraille… Pour éviter ces petits désagréments, les ateliers proposés par Transilien vous proposent donc de mettre les mains dans le cambouis. Et de tout connaître de votre monture. Des conseils d’entretien et des petites réparations peuvent être réalisés sur place dans une trentaine de gares franciliennes. Histoire de vous rendre encore plus autonome et incollable sur le sujet !
En 2022, ces ateliers ont permis la réparation de 2 000 vélos de voyageurs et riverains. En parallèle, 74 emplois équivalent temps plein ont également été créés.
Pour aller plus loin > 1 000 km à vélo pour lutter contre les préjugés sur l’obésité
Alexandre Mars est un philanthrope, plein de ressources et de solutions. Il vient de créer Infinite Study, un système vertueux de prêt à taux zéro et sans garant pour permettre à des élèves brillants d’intégrer de grandes écoles, même si leur classe sociale ne leur permet pas. C’est ce qu’on appelle une initiative à impact social.
Ce presque quinquagénaire y travaille depuis une dizaine d’années via sa fondation Epic qui soutient des organisations qui luttent contre les inégalités que ce soit en matière d’emploi, de santé ou d’éducation.
AirZen Radio. Infinite est une déclinaison d’Epic pour un accompagnement vers l’impact ou est-ce encore une autre voie ?
Alexandre Mars. Epic est une organisation en France, mais aussi dans une quinzaine de pays qui travaille sur la promotion de la solidarité. Dans ce travail-là, je me suis particulièrement intéressé à l’injustice sociale. Celle-ci est particulièrement majeure à deux moments. À la naissance et ça, malheureusement, nous n’y pouvons spas grand-chose, et à 18 ans. C’est le moment où vous terminez votre lycée. Et vous pouvez être le meilleur de votre classe ou de votre établissement, si vous n’avez pas les moyens financiers il y a de grandes chances pour que, finalement, vous ne fassiez pas les études que vous méritez de faire.
C’est injuste. D’autant plus injuste que nous savons très bien que l’éducation, encore aujourd’hui, va pouvoir ouvrir des portes incroyables. C’est sur cette thématique-là que nous avons créé Infinite. Pour dire que tout élève venant d’un milieu populaire doit faire l’école qu’il veut faire.
Depuis juin 2023, les Lyonnaises et Lyonnais peuvent profiter d’un bistrot-vélo sur les quais du Rhône. Au bord de la piste cyclable, le Velcroc propose un concept atypique : combiner la gastronomie avec un atelier de réparation de vélo. Anciennement une gare routière et un bar-café, le Velcroc occupe aujourd’hui des usages innovants et sensés.
Pour mener à bien ce projet hybride, deux acteurs inattendus ont collaboré. D’un côté, Thomas Zimmermann est le fondateur de Nomad Kitchens, à l’origine du Lyon Street Food Festival. Priscillia Petijean, elle, s’est tournée vers l’insertion professionnelle autour du vélo avec son association Les Ateliers de l’Audace. Ces deux personnalités ont ainsi créé un lieu qui met en avant une hybridation économique et sociale. Les passants peuvent consommer utile en profitant de la cuisine libanaise d’Aklé, bien connue des habitants.


Pour Priscillia, le Velcroc à Lyon rassemble donc des habitudes universelles à savoir boire, manger et faire du vélo. L’atelier de réparation de vélos est d’ailleurs géré par quatre personnes en insertion professionnelle et par un superviseur diplômé. Le diagnostic peut être gratuit et l’équipe répare tout type de vélos.
Priscillia souhaite ainsi ramener l’insertion en centre-ville pour éviter la segmentation des publics. Avec le Velcroc, elle aimerait redonner la légitimité à ces publics souvent mis de côté. En les insérant dans des bâtiments iconiques, elle veut faire émerger des rencontres uniques. En mariant ces deux publics, la jeune femme prouve ainsi la richesse de la mixité au sein du Velcroc. À l’avenir, les deux fondateurs veulent continuer les travaux pour combiner au mieux les deux activités de ce nouveau lieu.
