Mon match à vélo. C’est le nom du dispositif testé le 25 février à Bordeaux. L’idée ? Inciter les supporters à prendre leur vélo pour se rendre au match. Cinquante places abritées et sécurisées étaient ainsi disponibles dans le cadre d’un partenariat entre le club de rugby de l’Union Bordeaux-Bègles (UBB), le gestionnaire du parking Metpark et l’association Vélo-Cité qui accueillait les cyclistes. Des bénévoles proposaient donc aux cyclistes un diagnostic de leur vélo puis les conduisaient au local abrité et sécurisé dans le parking souterrain.
Laora a testé le dispositif qu’elle a découvert sur place. « C’est bien, c’est plus sécurisant », témoigne-t-elle. « J’avais pris mon vélo pourri parce que je pensais le laisser dans la rue pendant toute la durée du match. J’aurais finalement pu prendre mon autre vélo », témoigne-t-elle. « Le vol de vélo est un frein énorme à la pratique du vélo », reconnaît Sacha Viel, en charge du projet Mon match à vélo à Vélo-Cité. D’où la mise en place d’un tel dispositif. « Une alternative gratuite pour sécuriser les cyclistes. »
Sur le même principe, l’association a déjà lancé Mon concert à vélo qui vise à inciter les spectateurs à venir à un concert du soir à vélo. L’opération, menée trois fois en 2022, sera renouvelée cette année avec deux concerts, le prochain étant le concert de la Grande Sophie le 30 mars. « Mon concert à vélo a bien fonctionné. Nous avons voulu décliner le concept », assure Sacha Viel.
Si l’association a choisi de mener des opérations à l’occasion de grands événements, qu’il s’agisse de concerts ou de matchs, c’est parce qu’ils lui permettent d’avoir une bonne visibilité. « C’est un gros coup de pub pour le vélo, explique Sacha Viel. C’est l’occasion de toucher des personnes a priori éloignées du vélo en leur disant que c’est possible et facile dans une ville relativement plate comme Bordeaux. »
Vélo-Cité réfléchit déjà à la manière de s’associer à la Coupe du monde de rugby 2023, qui se tiendra du 8 septembre au 28 octobre. Bordeaux fait partie des villes hôtes.
La stratégie de l’association est claire : « Plus il y aura de pratiquants, plus y aura d’aménagements. C’est un cercle vertueux que nous essayons de mettre en place et de développer », explique Sacha Viel.
Une expérience inédite. Depuis l’an dernier, trois classes de Nouvelle-Aquitaine travaillent à la création d’une exposition qui a pour thème : resculpter les énergies. Elle sera visible au Musée des Beaux-Arts de Bordeaux à partir de juin prochain, jusqu’en janvier 2024.
Ce programme pédagogique, en partenariat avec le MusBA, a été pensé par Fusion Jeunesse, une organisation franco-québécoise qui existe depuis 15 ans. « À la base de cette association internationale, il y a l’apprentissage expérientiel. Donc apprendre en faisant, explique Gabriel Bran Lopez, son fondateur. Ce qui est magnifique dans ce programme « design d’exposition », c’est qu’une grande institution locale dit à des jeunes : « Vous avez 200 m² et vous pouvez tout imaginer. » C’est du jamais vu ! »
Aussi, si ces trois classes de Nouvelle-Aquitaine ont été choisies, c’est pour plusieurs raisons : « Nous travaillons en concertation avec les différentes académies. Et puis, nous ciblons les milieux dans lesquels il y a des fractures territoriales : les quartiers prioritaires, le milieu rural, les lycées professionnels mixtes, etc. Et aussi, il faut que les enseignants soient motivés par notre approche », précise Gabriel.
Cinquante-huit élèves néo-aquitains sont donc en charge de la création de bout en bout de l’exposition. Certains sont scolarisés à l’école primaire Jean Monnet, à Bordeaux, qui imagine la scénographie. Ceux du collège Kléber Thoueilles, dans le Lot-et-Garonne, conçoivent les outils de médiation. C’est-à-dire penser à ce que les visiteurs pourront faire sur place. Enfin, les lycéens de Brémontier, à Bordeaux, seront les commissaires d’exposition. Le résultat final sera un mélange des œuvres du MusBA, notamment du sculpteur Denis Monfleur, et de celles créées par les élèves.
La préparation de cette exposition se fait pendant les heures de cours. Le but est de montrer que les matières que l’on étudie à l’école – les mathématiques, la géométrie, la géographie, les arts plastiques, etc. – sont utiles dans la vie quotidienne. Et de montrer de quelle façon elles le sont. Utiliser l’interdisciplinarité dans ses programmes pédagogiques est l’un des leviers de Fusion Jeunesse qui agit pour la persévérance scolaire. Par ailleurs, pour accompagner les enseignants et les élèves, il y a des coordinateurs de projets et des mentors qui interviennent en classe comme le collectif d’architectes CMD+O.
Finalement, le message derrière ce « design d’exposition » : « On veut que le jeune trouve ses talents. Qu’il se dise qu’il a du talent. Qu’il puisse se projeter dans un parcours académique, professionnel, dans un secteur. On veut qu’il vive malgré les échecs et on mise sur la réussite », conclut le fondateur de Fusion Jeunesse.
Aujourd’hui, la ferme girondine du Val de l’Eyre est la première ferme artisanale de production de spiruline. Jean-Baptiste Vin Ramarony s’est lancé il y a dix ans dans cette aventure. Après des études en agroalimentaire et nutrition, il a rencontré un producteur de spiruline. Pour lui, le projet a tout de suite fait sens. Il s’est alors informé sur l’histoire de la spiruline, qui se développe à l’état naturel dans les lacs de la ceinture tropicale, c’est-à-dire au Tchad, Kenya, Mexique ou encore dans les Andes. Les populations anciennes d’Afrique ou les Mayas et Aztèques la cultivaient déjà pour ses vertus nutritionnelles.

Amoureux de son territoire girondin, il s’est installé à Lugos, un lieu propice à la production artisanale de la spiruline. En effet, la bonne qualité de l’eau des sources la région est nécessaire pour développer les vertus nutritionnelles de la spiruline.
Un environnement de qualité mais aussi une technique artisanale et paysanne que revendique Jean-Baptiste : “Ce qui est important, c’est le pressage de la spiruline à basse température. Puis, un séchage doux et naturel préserve une spiruline fraîche et pure et lui permet de garder tous ses bienfaits.”
Jean-Baptiste est par ailleurs adhérent à la Fédération française des spiruliniers qui promeut une garantie de la spiruline produite en France.
Si ce produit connaît aujourd’hui un réel engouement c’est parce qu’il est riche en fer, vitamines, minéraux, oligo-éléments, enzymes, acides gras essentiels, protéines essentielles. Ce complément alimentaire est idéal pour revitaliser son système immunitaire, surtout lors des changements de saison. En salade, en smoothie, en soupe, la spiruline s’utilise dans sous différents aspects, explique Jean-Baptiste Vin Ramarony qui propose des recettes sur son site internet.
Mélanger du vin blanc et du rouge ? Certains diront « Sacrilège ! » D’autres s’en amusent et laissent court à leur imagination. Ce mélange insolite a donné son nom à un nouveau venu le « blouge ». Cette catégorie de vin existe depuis 30 ans, et se fait tranquillement sa place dans le paysage viticole. À Bordeaux, Laurent Bordes, œnologue de formation, en produit dans son chai urbain de vinification, Les Chais du Port de la Lune, qu’il a cocréé en 2017.
« On a appris à l’école que ça ne se faisait pas, ni sur le marché commercial, souligne-t-il. Puis, au niveau de la législation, il n’y a que les Champenois qui aient le droit de faire ça pour faire le champagne rosé, sauf les « Vins de France », appellation la plus basse dans la classification. Elle permet de faire des vins d’entrée de gramme, ce que nous faisons. Et on s’est dit pourquoi ne pas essayer. »
La première fois qu’il a tenté l’expérience, c’était pour un restaurateur. Cette première cuvée de 400 bouteilles s’appelait The Blouge Brothers. Il y avait 90 % de cépages blancs et 10 % de rouges. Puis, la suivante a été Syncope avec 700 bouteilles. « On a fait des petits essais pour voir comment les consommateurs se comportent », dit-il. La prochaine sera appelée Clairon, avec 3 000 blouge en prévision. C’est un clin d’œil au Clairet de Bordeaux. Cette-fois ci, ils partent sur 20% de sémillon de Bordeaux et 80% de merlot bordelais.
Avec ce vin blouge, Laurent et son équipe souhaitent « offrir une alternative pour le moment de l’apéritif. On voulait quelque chose de très frais, gourmand, avec une belle acidité et un peu de tanin pour avoir de la texture en bouche ». Mais alors, y a-t-il une règle pour réaliser du blouge ? « Non, chacun apporte son style, on s’amuse à créer un produit, un goût. »

S’il n’y a pas de règle pour réaliser ce genre de vin, Laurent Bordes ne transige pas sur la qualité des bouteilles qui sortent de ses cuves. « On travaille avec 12 viticulteurs de 10 régions différentes, dont la moitié vient de Bordeaux, explique-t-il. Nous sélectionnons les parcelles chez des vignerons qui en ont trop et à qui ça demande du travail de s’en occuper. Nous vendangeons et transportons nous-mêmes les raisins. Ceux-là sont bio, voire produits en biodynamie. Pour les récolter, on peut faire jusqu’à 8 heures de route. »
Au niveau de l’assemblage, l’équipe des Chais du Port de la Lune a opté pour une cofermentation de cépages blancs avec des rouges. « Ils n’ont rien à voir ensemble. On se complexifie la tâche, mais on considère que ça amène plus de qualité, d’expression et d’aromatique. » Six mois après sa mise en bouteille, le blouge pourra être bu dans les mois qui suivent. Mais par qui ? « On travaille avec des caves à vin, des restaurateurs qui cherchent des alternatives. Sinon, on a une clientèle très urbaine. »
Le blouge, plutôt frais ou à température ambiante ? « C’est la grande question qu’on a expérimentée toute l’année, s’amuse Laurent. Les deux sont faisables. C’est assez drôle de sortir une bouteille fraîche du frigo. Puis, commencer à la boire comme un blanc et la terminer comme un rouge. Le froid fait sortir les tanins, il est alors râpeux dans la bouche. Et le chaud, le côté rond, voire alcooleux, ensoleillé. »
Par ailleurs, le vinificateur voit en le blouge une des solutions pour travailler les vins à l’avenir avec le réchauffement climatique. « On se rend compte que les rouges sont de plus en plus concentrés, trop mûrs et manquent d’acidité. Le fait d’y ajouter du blanc vient équilibrer et apporter de la fraîcheur. »
Les Chais du Port de la Lune réalisent 12 cuvées différentes chaque année et produisent 50 000 bouteilles de pétillant, de rouge, de blanc.
L’alcool est à consommer avec modération.
Pascal Perigault et Romain Lavielle ont créé WeVii, fin 2019. Leur société de conseil en transformation digitale des entreprises se développe rapidement. 50 collaborateurs ont rejoint l’équipe bordelaise en deux ans et WeVii renforce encore son équipe et son positionnement à Lille et à Paris avec l’ouverture de nouvelles agences. Les prévisions sont d’approcher rapidement le chiffre de 300 salariés, répartis dans cinq agences en France.
Le partage des mêmes valeurs, dont notamment l’humanisme, est le fondement de leur aventure professionnelle, explique Pascal Perigault. De sa rencontre avec Romain Lavielle est née la création d’une entreprise qui leur ressemble. « Une entreprise performante, humaine et joyeuse ».
Au quotidien, leur priorité est de créer les conditions d’une « relation tripartite idéale entre l’entreprise, le collaborateur et le client ». WeVii propose à chaque talent qui la compose de favoriser la créativité, l’innovation et l’esprit d’entreprise. *
L’évolution des collaboratrices et collaborateurs est organisée avec des missions, des formations et des augmentations planifiées sur plusieurs années. Cela pour attirer et fidéliser des talents car le marché de la transformation digitale est très concurrentiel, donc sous tension. Une grande attention est ainsi portée à l’expérience employé. Le but : s’assurer de l’épanouissement de toutes et tous dans la relation avec WeVii et les clients.
Le fonctionnement de Wevii trouve son bel équilibre autour des trois valeurs que sont la performance, le plaisir et la proximité.
La priorité des deux dirigeants de Wevii est de maintenir un contact constant avec les clients et les consultants pour instaurer une relation durable et de confiance. L’employeur priorise ici la dimension humaine et les réponses aux attentes de ses salariés. « Le plus grand compliment qu’on nous a fait est de nous dire que nous n’avions pas une boîte de tech, mais une boite de RH », conclut Pascal Perigault.
Wevii Bordeaux – 05 57 77 14 23
Véronique Bogdanoff est sophrologue depuis plus de 10 ans et maitre praticien en Programmation Neuro Linguistique (P.N.L.). Elle accompagne en sophrologie des particuliers, des dirigeants et des salariés. Ainsi en entreprise, elle intervient lors de changements importants ou de transitions sensibles.
Valérie Doutreloux est une entrepreneuse bordelaise. Elle vient de céder sa société. Malgré l’excellent état d’esprit qui règne dans son équipe, elle a ressenti que celle-ci pouvait être aidée. Elle a alors décidé d’engager un accompagnement de sophrologie pendant la période de transition. Cela pour devancer les craintes et les changements liés à l’arrivée du nouvel employeur.
Véronique Bogdanoff a décliné sur une année un programme d’exercices de sophrologie et de PNL. Une dizaine de séances construites autour de la respiration, d’écoute active et de visualisation. Par son questionnement et son regard extérieur, elle apporte une écoute et un recul que la dirigeante peut difficilement conserver du fait de son implication au quotidien dans l’entreprise. Au travers de ces moments d’échanges, elles ont pu partager et atténuer les craintes des salariés. Des réponses ont été construites ensemble pour devancer l’absorption de l’entreprise par un groupe plus grand. Ces séances ont permis à chaque salariée d’exprimer ses questionnements. De même que ses doutes d’ordre personnel, au-delà de ses inquiétudes liées au cadre professionnel.
Cet accompagnement s’est déroulé de façon collective et en présence de Valérie Doutreloux. Le bénéfice pour toutes les participantes est dans la prise de conscience de ses capacités d’adaptation à des situations nouvelles. Puis une confiance en soi, physique et mentale, et un accès renforcé à la créativité. Les résultats de cette attention portée à ses salariés conduit Valérie Doutreloux à saluer l’accompagnement de Véronique Bogdanoff. Elle constate desormais une belle sérénité chez ses collaboratrices dans leur nouvelle organisation de travail avec le repreneur.
Véronique Bogdanoff a écrit « Bienvenue au pays de soi-même », sorti en novembre 2021 aux éditions Symbiose. Ce livre invite à la rencontre vers soi, à la décision de se découvrir plus encore. Il a été écrit pour ceux qui n’osent pas, pour ceux qui ont peur ou qui se sont perdus en chemin.
Marion Désangles vient d’une famille où les soins énergétiques ne sont pas un ovni. Une maman médium, un papa qui maîtrise le magnétisme. Des parents qui ont des dons, mais qui n’en ont pas fait leur métier. “Donc, dès l’enfance, ces sujets n’étaient pas tabous, raconte-t-elle. Il y a même des choses que je percevais, qu’eux ne percevaient pas. Je voyais des auras sur toutes les personnes que je côtoyais, sur les animaux, les arbres, et le fait de pouvoir en parler librement chez moi m’a permis d’explorer ça.” La jeune Marion se pose alors beaucoup de questions, se demande pourquoi elle voit ce qu’elle voit, et ce qu’elle pourrait en faire, sans trouver de réponse à cette moment-là.
Et puis, des années plus tard, alors jeune adulte, elle consulte un magnétiseur pour des problèmes de sommeil. Il lui annonce de but en blanc : vous êtes médium ! “Même si j’en avais déjà parlé avec ma famille, on n’avait jamais mis de mots dessus. Il m’a dit : ça va vous rattraper, vous n’aurez pas d’autre choix que d’en faire un métier.” À l’époque, la jeune femme travaille dans le monde du vin. Elle est très focalisée sur sa carrière et ses ambitions professionnels, qui n’étaient pas celles-ci. “J’avais un peu nié cette part de moi qui était très présente dans l’enfance, puis qui s’est délitée à l’adolescence.”
Qu’à cela ne tienne ! Il faudra un autre signe, pendant le confinement, pour accélérer les choses. Marion Désangles contacte une astrologue pour un thème astral. Et il se trouve que celle-ci propose également des soins énergétiques. Une technique qui lui parle, qui l’appelle. “Elle m’a fait ce soin à distance et j’ai ressenti tout ce qu’il se passait, tout ce qu’elle faisait, et j’ai réalisé que c’est ça que je voulais faire. J’avais trouvé la réponse à mes questions d’enfance. Ça m’a vraiment bouleversée de réaliser qu’il existait quelque chose qui se rapprochait de ce que j’aimais faire, de ce que je percevais. Tout semblait s’aligner.” Elle se renseigne sur la formation qu’avait suivie l’astrologue et, un an plus tard, s’inscrit à son tour, quitte son entreprise, ouvre un cabinet et devient thérapeute en soins énergétiques.
“Ma façon de travailler, c’est me connecter à la personne, que ce soit en cabinet ou à distance. Et, en fonction de ce que je perçois, ce qu’il faut que je fasse pour elle va me parvenir”, raconte la jeune femme qui utilise une méthode transmise par Emeline Diaz de Shantyoga, qui a une approche de l’énergétique très intuitive. Une formation où elle dit avoir beaucoup appris, notamment à se protéger. “Quand j’exerçais mon magnétisme, je pouvais vraiment me vider de mon énergie. Aujourd’hui, j’ai appris à la canaliser grâce à cette méthode.”
Marion Désangles s’occupe particulièrement des problématiques relevant du féminin et des transitions de vie, ou tout du moins ce sont celles qui l’appellent, bien qu’elle s’intéresse à tous les sujets, “parce que chaque personne est unique. À chaque soin, c’est magique de découvrir l’univers d’une personne, et d’apprendre, et d’entendre, ce que son corps a à nous raconter.”
Marion Désangles consulte à Bordeaux et à distance.
76% des Français sont prêts à réduire leur consommation de protéines animales, selon un sondage de l’Ipsos en 2021. C’est à ce public-là que ciblent Eugénie Le Dressay et son mari, Vasco Duarte Ribeiro, avec leur marque néo-aquitaine Dévore Food. Elle propose deux produits : des nuggets et des aiguillettes à la chair végétale, vendus en grande surface.
Pas issus du monde agroalimentaire, ils se sont lancés en 2020, après une prise de conscience. « C’est venu d’un besoin personnel de réduire ma consommation de viande. Mais je n’avais ni le temps ni les compétences au début, explique la cofondatrice. Et quand on aime la cuisine végétarienne et l’aspect mordant de la viande, eh bien, il faut cuisiner longtemps les aliments. Un peu comme le bœuf bourguignon. »
Les fondateurs de Dévore Food ont opté pour des aliments bio, sans gluten, sans additif. Leurs produits sont certifiés vegan et fabriqué en Nouvelle-Aquitaine. « On utilise du soja bio et français, car il a les bons acides aminés. Il est aussi riche en protéines. Je ne voulais pas d’un produit pour lequel l’apport aurait été différent de la viande, précise Eugénie. »
Par ailleurs, Eugénie et Vasco ont choisi de proposer des substituts de volailles pour de bonnes raisons. « C’est parce que, lorsque l’on décide de manger moins de viande, on se met à consommer du poulet. Il faut savoir que la France est le premier pays consommateur de poulets en Europe (28kg par an en moyenne, NDLR) et les trois-quarts sont importés, souligne-t-elle. Il y a un sentiment de surcroissance et de surconsommation. Et puis, on les fait grandir très vite. En termes de bien-être animal, ce n’est pas terrible. »
Depuis son plus jeune âge, Jean-François Pignon est fasciné par les chevaux. Lors du Jumping de Bordeaux, en février dernier, ce dresseur hors du commun a fait vivre au public présent un véritable moment de communion, rempli de poésie.
Au départ, Jean-François Pignon entre seul au milieu de la carrière. Il explique qu’il a demandé aux organisateurs un cheval non familiarisé avec l’humain, pour relever le défi de s’en faire un ami.

Il en profite pour donner quelques bons conseils aux cavaliers présents. Nul besoin de gourmandises, de carottes pour faire venir un cheval à soi et pas la peine non plus de cliqueter avec la langue. Le secret, explique-t-il, c’est la combinaison : amour et positivité
Si vous ressentez de la frustration, le contact ne fonctionne pas.”Plus c’est le caca, plus c’est génial”, s’amuse-t-il à dire. Le magnifique cheval blanc entre ensuite en scène. Il est apeuré par le public, car il n’est pas familiarisé avec l’humain.
Jean-François Pignon est silencieux, magnétique. Après quelques gestes minutieux, calmes, après des échanges de regards avec l’animal, avec sa main tendue à plusieurs reprises vers lui, la magie opère enfin. Le cheval s’avance jusqu’à faire un tête-à-tête avec lui ! Incroyable, le défi est relevé.
Jean-François Pignon nous a offert une merveilleuse leçon de communication avec le cheval sans artifice, juste en « parlant » cheval. “Nous parlons anglais face à un Anglais, dit-il. Pour se faire comprendre des chevaux, on doit parler le langage cheval !”
Jean-François Pignon prodigue d’ailleurs tous ses conseils lors de stages et formations. Si vous souhaitez de faire partie de l’aventure et en savoir davantage, rendez-vous sur son site internet, sur sa page Facebook ou son compte Instagram.
Selon le rapport de l’enquête nationale périnatale, publié en 2022, 16,7% des femmes interrogées ont eu des symptômes de dépression post-partum deux mois après leur accouchement. C’est pour prévenir ces situations qu’Axelle Herrenschmidt a pris l’initiative de créer le Café des Bébés à Gradignan, en Gironde, en 2017, quand elle est venue s’installer dans la région.
Cet accueil itinérant reçoit les mères, mais aussi les pères, avec des leurs enfants de 0 à 3 ans, autour d’un thé ou d’un café. Le tout dans une ambiance bienveillante, d’entraide et d’échanges.
Son association a « pour ambition de faire sortir les parents de l’isolement dans lequel plonge la maternité. C’est compliqué de vivre en même temps que les autres. Et puis, on a beaucoup de mamans qui ont suivi leur conjoint pour des raisons professionnelles et elles se retrouvent davantage isolées, loin de la famille et des amis », explique Axelle..
Âgée de 55 ans et mère de quatre enfants, de 20 à 27 ans, son idée a germé à la naissance de son premier enfant. Elle avait alors 27 ans et ne souhaitait pas rester seule à la maison. Axelle s’est aussi inspirée d’une expérience vécue dans un village en Inde, « où la maternité est une affaire sociale, dit-elle. Tout le monde est responsable des enfants. Les femmes ne sont jamais seules ». Elle a ainsi organisé dans un premier temps des Cafés des bébés informels.
Aujourd’hui, deux ou trois matinées par semaine, elle organise des rendez-vous : l’un à son domicile, l’autre dans un local mis à disposition par la municipalité. Aussi, la médiathèque de Gradignan et la ludothèque de Canéjan proposent des créneaux en dehors des heures d’ouverture. « Ainsi, les parents sont tranquilles et n’ont pas peur qu’on les engueule parce que leur enfant fait du bruit », souligne Axelle. Des sorties en extérieur sont aussi organisées pour faire découvrir aux parents les offres culturelles et naturelles.
Chaque année, une centaine de familles adhèrent à l’association. Pour beaucoup, le Café des Bébés a été salvateur. Marie, institutrice et mère de trois enfants, y a trouvé une écoute. « On se sent accueillie. Ça permet de prendre un temps pendant lequel on ne pense pas aux tâches ménagères. On partage des expériences avec les autres mamans et on relativise sur notre vie de parent. »
De son côté, Léa, bénévole et mère célibataire de deux enfants, a trouvé ici un refuge. « J’étais seule, je n’avais pas trop de soutien. Et, finalement, c’est un peu comme une famille. Les enfants s’épanouissent. S’il n’y avait pas eu cette association, je serais peut-être en hôpital psychiatrique », confesse-t-elle.
Par ailleurs, « il existe des lieux d’accueil parents-enfants, mais davantage centré sur l’enfan. Mes adhérentes viennent chercher du lien social, explique la fondatrice du Café des Bébés. On a beau devenir parent, on reste avant tout un adulte. Et, si ça va mal, c’est le bébé qui trinque, il ne faut pas oublier ça. » À l’avenir, Axelle souhaite développer son concept à une plus grande échelle.
Virginie a commencé par être fleuriste à Londres, dans un magasin tenu par des Français. Pendant plusieurs années, elle s’est ainsi formée et a adoré être au contact des végétaux mais aussi de la clientèle.
À son retour en France, elle s’est mariée et a continué d’être fleuriste en tant qu’employée. Pour pouvoir s’occuper de ses enfants, elle a décidé, un temps, de changer de voie professionnelle.

Mais sa passion était toujours là, et elle gardait en tête l’idée de reprendre un jour ce métier.
Lorsqu’elle a perdu son emploi, elle a décidé de transformer cette épreuve en opportunité et a décidé de se lancer. Virginie a alors envie de devenir fleuriste nomade. Au départ, elle n’avait pas d’idée précise concernant le véhicule qu’elle compte utiliser.
« Un matin, je me réveille et je dis à mon mari que je vais acheter une estafette. Un peu étonné, il me demande pourquoi. Je lui réponds que j’ai trouvé le nom », explique cette passionnée
Son commerce s’appellera L’Estafleurette. Elle se met alors en quête de l’estafette de son cœur. Lorsqu’elle monte à bord du véhicule la première fois c’est le coup de foudre. « J’en ai encore des frissons quand j’en parle. Ça a été un moment mémorable. Je tombe sur une estafette verte. Cette couleur me parle beaucoup. Cette estafette était à un ancien boulanger, donc elle avait une âme, une histoire. »
Virginie a depuis fait évoluer son projet et retrouve plusieurs jours par semaine ses clients aux Halles de Talence près de Bordeaux ( le vendredi, le samedi et le dimanche).
Filmée dans une salle d’opération, la Dr Aïcha N’Doye se tient à côté d’une patiente allongée sur le point d’être opérée pour calmer son anxiété. Mais avant, la médecin chirurgienne lui chante « If I Ain’t Got You » d’Alicia Keys. Cette séquence postée sur les réseaux sociaux a ému des milliers d’internautes la gratifiant de nombreux avis positifs. Cette vidéo a bouleversé le quotidien de cette médecin spécialisée en chirurgie du sein et gynécologique à la Polyclinique Bordeaux Nord Aquitaine.
Sa première réaction ? « Alors, déjà, de la surprise et beaucoup d’émotion. C’est quelque chose que je fais au quotidien (depuis qu’elle est interne, NDLR). » Mise en ligne le 7 janvier, sa vidéo a ainsi suscité un engouement de la part des médias : radio, télé et presse écrite. La docteure a donc dû se prêter à l’exercice de l’interview : « Je découvre un nouveau monde. Ça me change de mon bloc opératoire, dit-elle en riant. Mais je ne pensais pas qu’il y aurait autant d’intérêt. »
Âgée de 33 ans, la Bordelaise a toujours aimé faire de la musique. Ses influences : la soul avec Nina Simone, Aretha Franklin, Ray Charles… Elle a ainsi commencé à chanter en Terminale. Elle a d’ailleurs gagné un concours de chant dans son lycée, ce qui lui a permis de faire une première scène au Krakatoa, une salle de spectacle à Mérignac, près de Bordeaux.
« Et je n’ai jamais arrêté, confie-t-elle. J’ai fait des petits concerts, enregistré des chansons. » Ayant commencé ses études en médecine, la musique lui prenait trop de temps. Elle a donc dû arrêter malgré elle, mais a « retrouvé un public au bloc ».
Alors, pour son public-patient, elle leur chante Beyoncé, Céline Dion, Johnny Hallyday… Des musiques adaptées juste avant de commencer l’opération. Le procédé est toujours le même : Aïcha N’Doye se poste à côté de celle qui va être opérée, la musique en fond, la médecin chante en la regardant. Puis, au bout d’une minute trente-deux minutes, quand elle voit qu’elle est détendue, l’anesthésiste peut commencer à injecter le produit. « C’est un moment émouvant et thérapeutique, pour moi et la patiente, parce qu’on se regarde, on ne se lâche pas jusqu’à ce qu’elle s’endorme. »
Quant à savoir si la chirurgienne pourrait troquer sa blouse pour un micro à plein temps, ou participer à des télé-crochet : « Ça m’a traversée l’esprit plein de fois. Partout où j’ai travaillé, on m’en parlait. Mais ça ne s’est pas fait parce que j’avais peur de la façon dont j’aurais été perçue par mes patientes si j’avais été loin dans un tel programme. Est-ce qu’elles auraient toujours eu confiance en moi ? » répond-elle après un long moment de réflexion. Mais cette idée ne lui est pas complétement sortie de la tête. Affaire à suivre…
Vous pouvez les consommer sans modération, puisque les produits que propose ce bar ne sont pas alcoolisés. À Bordeaux, Tchu n’a de bar que le nom. Ici, pas de cocktails à l’horizon mais de la nourriture. Des churros.
Installées dans le quartier des Bassins à flots de Bordeaux, les Halles de Bacalan abritent divers stands de restauration, dont l’un a retenu notre attention : un bar à churros.
Des churros sucrés, certains fourrés de pâte à tartiner ou de caramel au beurre salé. Si ces mets sont très peu gras, les plus étonnants restent les churros salés !

Au premier abord, ce bar à churros pourrait laisser penser à un repas à la bonne franquette, sur le pouce. Au contraire, les recettes des churros salés sont travaillées, équilibrées et élaborées par un chef.
La présentation est presque digne d’un restaurant gastronomique et on salive d’avance lorsqu’on voit le produit fini.
Et cerise sur le churros, Kevin, le chef et cofondateur de Tchu, vous réservera toujours un accueil chaleureux et agréable.
Il y a 5 ans, Pauline, habitante de Bordeaux, s’est séparée de sa voiture individuelle. « Je suis jeune maman et n’ai pas cédé. Je vis toujours sans voiture », s’amuse-t-elle. Et si elle l’a fait, c’est par choix. « Un choix éclairé, qui répond d’abord à des convictions écologiques. C’était une évidence pour moi. C’est mon humble contribution pour réduire la pollution atmosphérique, visuelle. C’est meilleur pour la santé, ça coûte moins cher. On a tout à y gagner. », explique-t-elle.
En ce qui la concerne, elle a tout de même déménagé près de la gare de Bordeaux pour pouvoir s’évader plus facilement les week-ends ou pendant les vacances.
Au quotidien, Pauline pratique la marche à pied ou se déplace à vélo. « Tout est une question d’équipement. Il faut juste les bonnes sacoches, un imperméable et cela fonctionne très bien. » Pour les week-ends et les vacances, elle opte pour le train ou l’autopartage. « Y compris le jour de son accouchement. Mais fin de l’histoire. Ma fille va bien ! »
Bilan au bout de cinq ans ? « Le premier mot qui me vient, c’est surtout de la fierté d’avoir tenu bon. Parce qu’autour de nous, beaucoup de personnes étaient dubitatives. Comment tu vas faire quand il pleuvra ? Et avec un enfant ? S’il faut aller aux urgences… »
Pauline voit le côté positif des rencontres qu’elle a pu faire dans ce cadre-là. « Au-delà de l’autopartage, je partage une voiture avec une voisine qui n’en a pas l’utilité tous les jours. Cela crée un dialogue entre nous. Enfin, cela nous a permis d’apprendre à être organisés, à anticiper les trajets. »
Pour la petite anecdote, elle est partie en train à Saint-Macaire, dans l’Entre-deux-Mers en Gironde, le jour de la fête des mères. « Après avoir passé une très très belle journée, nous avons raté le dernier train avec notre bébé. Et là, on se surprend, on demande à des passants si on peut nous dépanner. Je reconnais qu’avec un bébé, ça aide, mais des restaurateurs sont finalement partis en plein service pour nous déposer à la gare de Langon. Il restait un train. Ça nous a servi de leçon », retient-elle aujourd’hui.
Placer l’humain au centre du processus de recrutement. C’est ce que prône Ethypik, un cabinet de recrutement inclusif fondé en 2020 par Nicolas Morby. Agréée ESUS (Entreprise Solidaire d’Utilité Sociale), la start-up a pour ambition de bousculer les codes en allant rencontrer de potentiels candidats dans la rue.
Son fondateur est parti du constat que « de nombreuses personnes sont invisibles des recruteurs. Elles ne sont ni inscrites à Pôle emploi, ni dans les missions locales, etc. Je me suis donc inspiré de mes 15 années d’expériences dans la collecte de fonds pour les ONG dans la rue. J’y ai alors rencontré des talents qui, pour certains, n’avaient de travail », explique Nicolas Morby.
Dans une démarche “d’aller vers”, l’équipe d’Ethypik se rend donc dans les centres commerciaux, au pied des immeubles, dans les espaces publics à la recherche de ces talents sans travail avec cette question : « Bonjour, est-ce que vous cherchez du travail ? »
Si la personne répond « oui », elle remplit un questionnaire, non pas pour renseigner son parcours professionnel, mais pour valoriser des compétences comportementales. “On va évaluer certains savoir-être comme l’agilité, la gestion du stress, la prise de recul, la flexibilité… qui sont importants pour notre client”, explique-t-il.
Ce questionnaire permet aussi de savoir quel candidat pourrait correspondre aux offres à pourvoir. Ce ne sont que des CDI car Nicolas Morby souhaitait proposer un emploi pérenne. Celui-ci réfléchit par ailleurs à s’ouvrir à d’autres types de contrat.
Le cabinet de recrutement effectue une présélection puis envoie une fiche candidat aux entreprises. Celles qui font appel à ces services sont issues de différents secteurs : Metro France, Keolis, GT Logistic et bien d’autres. Leur point commun est que ce sont des secteurs en tension au niveau du recrutement. « Elles ont besoin d’une alternative pour sourcer des candidats », quand les canaux habituels ne sont pas probants.
Depuis sa création, Ethypik a placé plus de 300 personnes. En pleine levée de fonds, le fondateur du cabinet de recrutement espère bien multiplier ce chiffre au moins par trois en 2023. Son passage dans l’émission « Qui veut être mon associé ? » lui a d’ailleurs donné un coup de projecteur.
Près de Bordeaux, une boutique permet de manger sans prendre un gramme. Chez Bougies Jeannette, vous allez déguster les odeurs et manger avec les yeux ces créations parfumées made in France.
Les produits sont originaux. D’un côté, des donuts colorés identiques à ceux dans lesquels vous pouvez croquer. De l’autre, une tarte au citron meringuée sous forme de vérine, très bien faite autant au niveau de l’odeur que du visuel. Lorsque vous recevrez ou offrez ces bougies, vous saliverez d’avance.
Loin des odeurs chimiques, ces bougies sont au contraire douces et authentiques. On pourrait les confondre avec de vrais desserts.

L’histoire des bougies Jeannette est celle d’Amandine. Après la disparition de sa mamie gâteau “Jeanne”, surnommée affectueusement “Jeannette”, elle a souhaité la faire vivre à travers ces créations basées sur les odeurs de cuisine de sa mamie jeannette.
Une histoire de famille qui, comme un bon gâteau, se partage par petits morceaux avec les gens, afin de leur apporter le même bonheur que lui procuraient les douceurs sucrées de son enfance.
Ces bougies sont fabriquées à base de cire végétale. Les senteurs sont quant à elle sans CMR, c’est-à-dire sans substances cancérigènes mutagènes et reprotoxiques.

La boutique se situe au 2 Guérin 33 240 Périssac, ou sur le site Bougies Jeannette.
Jean Fourche se l’était interdit il y a deux ans. Mais face à la demande, le fabricant de vélo bordelais se lance dans le vélo électrique. « Un vélo réparable et durable », insiste toutefois Benoît Maurin, co-fondateur de la marque. Car pas question pour Jean Fourche de proposer un vélo électrique éloigné de ses valeurs. Pour proposer un vélo électrique réparable, sans obsolescence, il s’est appuyé sur deux industriels français : Gouach pour la batterie et Virvolt pour le moteur.
La batterie fabriquée par l’entreprise bordelaise Gouach est entièrement réparable en moins de dix minutes. La conception sans soudure permet de remplacer les composants ou les cellules usés et divise par trois les émissions carbones de la batterie.
Le moteur est, pour sa part, conçu et assemblé par le motoriste Virvolt qui propose, pour ce vélo Jean Fourche, des moteurs pédaliers à capteur de couple d’une puissance de 80NM. Objectif : maximiser la durée de vie et la réparabilité de ses moteurs. L’intégralité des pièces du moteur peuvent être changées et réparées.
Résultat ? « Nous sommes fiers et très à l’aise avec ce modèle de vélo électrique là, que l’on arrive à fabriquer à une échelle européenne à plus de 80% », affirme Benoit Maurin. Son prix : 2300 euros. « C’est le prix public que nous ne voulions pas dépasser pour qu’il soit accessible au plus grand nombre et peu importe la marge que l’on ferait », explique Benoît Maurin.
À l’occasion du lancement de son vélo électrique, Jean Fourche a pris place pendant une dizaine de jours dans une boutique éphémère du centre-ville de Bordeaux. Parmi les personnes qui ont poussé la porte, des curieux, mais aussi des clients de la marque venus découvrir le modèle électrique. Notamment Cécile qui a acheté un vélo musculaire Jean Fourche il y a un an, et souhaite passer à l’électrique suite à un changement de travail. « Elle pourrait passer son vélo en électrique », explique Benoit Maurin.
Jean Fourche, qui a vendu 300 vélos en 2022, vise plus du double en 2023, 800 au total, et prévoit de recruter six personnes.
Après des études en sociologie, Roxane Boutevillain a travaillé plusieurs années comme chargée d’étude, de mission pour différents organismes, entreprises et collectivités territoriales. Elle occupe par la suite quelques postes plus alimentaires.
Puis, c’est la naissance de ses enfants qui agit véritablement comme un déclic. “Quand j’étais en pause maternité pour m’occuper d’eux, je me suis rendu compte que le salariat n’était plus quelque chose qui me plaisait. Parce que j’avais ce sentiment que ce que je faisais, n’importe qui d’autre avec le même diplôme que moi, avec les mêmes qualifications, pouvait le faire. Et que, par conséquent, je n’apportais pas grand-chose de plus que mes collègues”, se remémore Roxane Boutevillain.
C’est alors qu’elle pense à une reconversion et se forme à l’accompagnement, “qui a toujours été une seconde nature pour moi. J’ai toujours aimé aider mes amis, mon entourage, des connaissances de connaissances qui venaient me voir. Toujours aimé écouter, conseiller, accompagner, chercher des informations pour eux”. Elle se dirige tout naturellement vers le milieu professionnel, “parce qu’il y a une infinité de métiers, il n’y a pas de routine. À chaque fois, je découvre des gens avec des parcours différents, qui ont des idées toujours différentes”. C’est ainsi qu’elle devient mentor en reconversion professionnelle tout spécialement pour les femmes, à Bordeaux, il y a deux ans, en créant Evolessence coaching.
Une démarche engagée aussi, empreinte de sororité. “C’est une façon, à mon niveau de lutter pour l’égalité entre les hommes et les femmes, que ce soit au niveau de la discrimination à l’embauche, des congés maternité qu’il y a pu avoir, des pauses pour les enfants. Et aussi, parce que j’ai remarqué que les femmes avaient souvent beaucoup plus tendance à se dévaloriser, à s’inférioriser. Donc c’est vraiment ma façon à moi d’apporter un peu plus d’égalité entre les femmes et les hommes.”
Le but étant d’aider ces femmes à trouver le job qui va les épanouir, dans lequel elles vont trouver du sens, se sentir utiles et apporter quelque chose aux autres. “Ce sont souvent des femmes qui sont dans une fonction où elles se sentent transparentes, invisibles, pas reconnues dans ce qu’elles font, et qui cherchent la bonne voie pour être plus épanouies et avoir ce sentiment que ce qu’elles font a un intérêt, pour elles mais aussi pour les autres.”
Un parcours qui va passer par une réflexion, pas seulement professionnelle. “Dans la première phase de l’accompagnement, il y a un gros travail d’introspection parce que je pars du principe que pour trouver le métier où l’on va être bien, il faut déjà bien se connaître. Ce n’est pas simplement en choisissant un métier parce qu’il est à la mode ou parce qu’il y a de l’embauche.” Roxane Boutevillain va s’aider d’outils, de méthodes, de tests de personnalité si besoin, pour que la personne arrive à se connaître, du point de vue de ses valeurs, ses envies, ses besoins. Les contraintes familiales, matérielles, professionnelles, salariales sont également prises en compte pour que le profil personnel soit le plus complet possible, le plus approfondi, avant d’entamer la partie plus professionnelle et de voir quel domaine va pouvoir l’intéresser.
“C’est très satisfaisant parce que je vais avoir affaire à des personnes un peu timides, perdues, réservées. Et, au fur et à mesure des séances, je vois les visages qui s’éclairent et c’est flagrant quand la personne va me parler de sa vie professionnelle, elle sera beaucoup plus à l’aise, elle saura où elle veut aller. C’est ce que j’adore dans mon métier, que les gens me disent qu’ils n’ont plus besoin de moi, qu’ils savent avancer, s’en sortir tout seuls. C’est le plus gratifiant.”
Un accompagnement qui se présente aussi à la manière d’un partenariat, d’un échange. “Chaque femme est différente, chaque caractère est différent donc je me nourris de tout ça, de leurs expériences. Mes exercices sont personnalisés, mais elles aussi vont me proposer des idées, ce qui me permet de m’améliorer au fur et à mesure et d’accompagner au mieux chaque nouvelle personne, parce que je serai encore plus riche de ces expériences passées avec elles.”
« Donner une chance à tous de s’accomplir par le sport. » C’est la devise du fonds de dotation Génération Avant-Garde. Créée en 2019 par Gérard Belda, il vise à financer des prothèses sportives à des personnes amputées des membres inférieures. Pour cela, « on mène des actions auprès de mécènes pour recueillir des fonds et leur permettre d’acquérir des prothèses adapter à leur sport. La Sécurité sociale ne rembourse que les prothèses domestiques, pour marcher. Et il faut savoir qu’une prothèse sportive coûte entre 15 et 25 000 euros en fonction de l’amputation subie », précise le président du fonds de dotation.
Génération Avant-Garde collabore avec Proteor, spécialiste des prothèses. En contact direct avec des personnes amputées, et il les met en relation avec les sportifs ayant des difficultés à trouver des financements. D’ailleurs, pour que le dossier soit accepté en commission, il y a des critères à remplir. Il faut avoir au moins 18 ans pour attendre que la croissance soit terminée. Mais aussi l’envie de faire du sport et ne pas avoir les moyens de payer un appareillage.
« On a envie de créer une chaine pour que chaque personne accompagnée devienne un maillon. L’idée est qu’elle partage son expérience de vie. On s’est rendu compte que beaucoup de gens amputés n’ont pas connaissance ces prothèses sportives », constate Gwenaëlle Briard. Elle est directrice mécénat et développement. « Pourtant, le sport est un moyen de retrouver de l’autonomie. C’est une source de bien-être, ça permet de créer du lien social », poursuit-elle.
Depuis sa création, le fonds de dotation Génération Avant-Garde a pu financer sept prothèses. En parallèle, la structure permet à une dizaine de jeunes talents sportifs de 8 à 35 ans d’évoluer dans leur carrière sportive : para-surfeur, para-skieur, athlétisme, etc. Toujours grâce au mécénat, elle leur donne des bourses.
Dans cette famille mordue de boomerang installée à Bordeaux, au commencement, il y a eu le père. « Mon papa était passionné par tout ce qui était capable de voler. Petite, lorsque je l’accompagnais à ses entraînements, je lançais tous ses boomerangs… Il a fini par en avoir marre et il m’en a fabriqué un », raconte Marie, la fille aînée de la famille Appriou.
Cette passion pour le boomerang n’était pourtant pas gagnée du côté de sa mère. « C’est une ancienne gymnaste. Elle a eu beaucoup de mal à se laisser convaincre par ce sport. Mais elle a fini par s’y mettre et, maintenant, elle adore. Tous ensemble, on essaye de faire découvrir aux gens qui nous entourent cette discipline. Certains de mes amis ont même commencé à la pratiquer », détaille Marie. Son frère et sa sœur se sont également plongés dans cette passion. La relève semble assurée.
Existe-t-il un lieu idéal pour faire du boomerang ? « Il faut un terrain en extérieur, avec peu d’arbres de préférence, pour éviter que le boomerang ne s’y accroche. Et surtout, il ne faut pas qu’il y ait trop de vent. Quand on voit des cerfs-volants dans le ciel, c’est que les conditions ne sont pas bonnes pour se mettre à lancer », renchérit Marie.
Ce sport, dont Marie Appriou a remporté les premières compétitions avant ses 10 ans, lui a valu les railleries de ses camarades au collège. « Les enfants se mettent vite à se moquer des autres, surtout quand l’un d’entre eux décide qu’une personne est bizarre. C’était mon cas, parce que je pratiquais cette discipline rare. J’évitais de dire que je faisais du boomerang et je me réfugiais derrière mon autre sport, le handball, qui était bien plus accepté. »
Désormais professeure d’EPS, Marie essaye de populariser le boomerang auprès de ses élèves. Et pourquoi pas, un jour, tenter d’en faire un sport que l’on apprend à l’école. « Je suis très présente sur les réseaux sociaux pour expliquer les origines du boomerang et présenter ce sport à travers des petits défis. Le fait que ce soit quelque chose de rare intéresse beaucoup les gens. C’est l’un des points positifs des réseaux. »
Le boomerang vous intéresse ? Vous pouvez vous renseigner via le site de la Fédération Française de Vol Libre. Retrouvez Marie Appriou sur son compe Instagram.