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Chaque année, environ deux millions de personnes font des dons à l’Établissement français du sang. Mais savez-vous comment sont-ils conditionnés ? Qui s’en occupe ? Afin de répondre à ces questions, et bien d’autres, l’EFS Nouvelle-Aquitaine a ouvert au public les coulisses de la Maison du don de Bordeaux à l’occasion de la Journée européenne du patrimoine et du matrimoine.

«. Ils n’ont que la partie visible de leur prélèvement, ils savent moins ce qui se cache derrière. C’est donc l’occasion de leur faire visiter le plateau de préparation. »

Différents types de dons

Des poches avec uniquement des globules rouges.Photo Jennifer Biabatantou/AirZen Radio

Et ils étaient nombreux à avoir répondu présent, donneurs ou pas. Vêtus d’une blouse blanche et de surchaussures, les participants ont suivi le parcours d’une poche de sang une fois qu’elle a été prélevée. Une visite d’une heure durant laquelle ils ont pu observer les nombreuses étapes, du donneur au patient. Ainsi, une fois le sang prélevé, la poche passe sous l’œil expert des différents agents qui doivent respecter des mesures de sécurité et d’hygiène.

« Il faut savoir que, dans une poche, il y a plusieurs composants sanguins : le plasma, les plaquettes et les globules rouges. Lors d’une transfusion, on ne transfuse pas tout le produit sanguin, cela nécessite donc qu’on sépare les composants avec des centrifugeuses. Puis, ils seront traités d’une certaine manière et conservées à une température spécifique », nous apprend la représentante de l’EFS. Aussi, chaque don est analysé par le Laboratoire français du fractionnement et des biotechnologies pour savoir s’il y a des bactéries ou des virus dans le sang. Auquel cas, il sera traité.

Les globules rouges sont séparés du plasma (liquide jaune) grâce à une presse. Photo Jennifer Biabatantou/AirZen Radio

Aussi, chaque don a une date de péremption d’où la nécessité de renouveler son geste. « La Gironde est très contributrice. Le département représente 20-25% des dons effectués en Nouvelle-Aquitaine. D’ailleurs, il faut 1 000 dons par jour pour répondre aux besoins de nos patients dans la région, et on est dans ces eaux-là. Les besoins montent à 10 000 pour toute la France. Dans cette aventure généreuse, les profils sont très variés. Pour rappel, on peut donner son sang à partir de 18 ans et jusqu’à la veille de ses 71 ans, 65 ans pour le plasma. » À l’échelle nationale, les dons de sang, plasma et plaquettes permettent de sauver un million de vies. La moitié est utilisée pour des transfusions, l’autre pour fabriquer des médicaments avec du plasma. 

Parmi les curieux du jour : Henry, 58 ans. Il fait partie des convaincus. « Je fais 20 dons par ans tous types confondus, et ce, depuis 40 ans. Je suis un ancien militaire. Quand je suis allé en Afrique, j’ai côtoyé des convoyeuses de l’air, ce sont des infirmières. Elles m’ont parlé du don du sang et j’ai eu envie de faire ça. » Bénédicte, pour sa part, donne le plus régulièrement possible. Pour elle, il est nécessaire de faire cet acte civique « car il y aurait alors plus de stock et donc moins d’appels réguliers aux dons ». Anne, justement, « mène un combat » pour le don du sang comme elle dit. « Je donne régulièrement parce que ma sœur a été très malade et une amie est atteinte d’une leucémie. C’est devenu un principe de vie. » À tel point qu’elle s’est fait tatouer son groupe sanguin.

Un travail de sensibilisation

Le plasma est stocké dans une chambre froide à -35 degrés. Photo Jennifer Biabatantou/AirZen Radio

Par ailleurs, Camille Journet souligne que 96% des Français en âge de donner déclarent qu’ils sont favorables au don, mais que la réalité est tout autre : seuls 4% franchisent le pas. Le principal obstacle avancé est le temps. Ce constat montre qu’il y a encore un travail de sensibilisation à faire. Le moment n’est par exemple pas encore arrivé pour Alexiane, 22 ans. « Je suis quelqu’un d’angoissé et je me dis que je vais m’évanouir, que mon cœur va s’arrêter. En plus, je me sens à deux de tensions, alors si je me vide de mon sang… dit-elle en riant. Je me demande aussi si mon sang est bon à donner. Mais à l’avenir, j’aimerais passer outre mon inconfort au vu du service que ça peut rendre. »

En effet, faire un don du sang « est une action qui permet de sauver trois vies, aime à rappeler la directrice de la communication. Il y a peu d’action que l’on peut faire en une heure et qui ont un tel impact. Donc ouvrir les coulisses de l’EFS, c’est pour nous une manière de remercier les donneurs pour leur mobilisation. C’est important d’être reconnaissant parce que rien ne les oblige à faire ce qu’ils font. Ça permet aussi d’ouvrir les perspectives pour des donneurs qui ne le sont pas encore. »

La réserve de stockage des dons de sang. Photo Jennifer Biabatantou /AirZen Radio

La France reçoit jusqu’au 28 octobre la Coupe du monde de rugby. Tout au long de cette compétition, de nombreuses manifestations sont organisées, notamment dans les villes hôtes où se déroulent les matchs. Bordeaux en fait partie. La capitale girondine met à l’honneur les pays qui jouent dans son stade à travers son événement Chœur de Rugby. Il s’agit de l’Irlande, la Roumanie, les Pays de Galles, les Fidji, les Samoa, le Chili, l’Afrique du Sud et la Géorgie.

Le Chœur de l’Opéra national de Bordeaux interprète ainsi les hymnes nationaux et les chants traditionnels sur le parvis du Grand-Théâtre, accompagnés au piano. Durant ces représentations, la compagnie de danseurs aériens Tango Nomade les accompagne.

Former une seule entité

Toutes les répétitions se déroulent au Grand-Théâtre, dirigées par le chef de chœur Salvatore Caputo ou son chef assistant Alexis Duffaure. « C’est un chœur de 38 professionnels, où il y a autant d’hommes que de femmes, explique-t-il. Il y a des voix aiguës, médium et graves. Elles sont classées par tessitures, donc les compositeurs écrivent pour chaque pupitre. Quand on chante tous ensemble, ça crée de la polyphonie. C’est comme une équipe de rugby qui a plusieurs joueurs, avec chacun ses capacités. Ensemble, on fait une mêlée. On forme une seule entité, une seule voix. »

Par ailleurs, pour être au point pour l’événement Chœur de Rugby, les artistes ont aussi dû chanter dans des langues inconnues, mais les interprètes en ont l’habitude. « Durant l’année, nous chantons dans toutes les langues. On travaille en phonétique et chaque chanteur a la traduction ainsi que l’histoire du chant pour s’en imprégner », souligne Alexis Duffaure. Parfois, pour les aider dans la prononciation, un coach peut être nécessaire. Sinon, les ressources en interne sont utilisées. En effet, le Chœur de l’Opéra national de Bordeaux est composé de membres de diverses nationalités et origines.

Par exemple, Marilena Goya, soprano d’origine roumaine, a été sollicitée. Un honneur pour elle. « La langue roumaine est une langue latine. La prononciation est légèrement plus articulée. On roule les « r » avec gourmandises et l’émission de la voix demande plus d’énergie corporelle, explique-t-elle. Pour la petite histoire, l’hymne national roumain a été censuré sous le régime communiste et rétabli en 1989. Moi, je ne l’ai jamais chanté en Roumanie, c’est donc la première fois que le chante, et en France. »

Les nations rassemblées par la musique

Cette opération est ainsi un moyen de mettre en lumière la compétition sportive internationale à travers la musique. Choeur de Rugby permet à sa manière de rapprocher les nations.

« C’est vrai que ça fait plaisir. On participe à un moment assez unique et ça nous sort de notre quotidien. Nous sommes fiers de représenter la France et d’offrir ce cadeau, confie le chef assistant. Il ne faut pas oublier que pour un peuple, un pays, son identité, c’est par la tradition, la musique, la danse. Ainsi, le fait d’avoir mis un chant traditionnel après chaque hymne était important. Ça remet la culture d’un peuple au centre. »

Du 30 septembre au 15 octobre, se tiendra la 8ᵉ édition du Festival international des arts de Bordeaux Métropole (FAB). Pendant deux semaines, 20 compagnies et artistes mondiaux vont se produire dans 39 lieux de la métropole. Au programme : de la dance, du théâtre, du cirque, de la musique, des expositions des déambulations… 80% des performances sont gratuites.

Cette année le festival a invité deux pays : la Suisse et la Palestine. Sylvie Violan, la créatrice et directrice du FAB, nous en dit plus.

AirZen Radio. D’où vous est venue l’idée de créer le FAB ?

Sylvie Violan. Il manquait à Bordeaux un endroit de festival où voir des choses qu’on ne voit pas dans des théâtres ou même tout au long de l’année. Un moment exceptionnel où on va pouvoir inviter des artistes hors normes qui viennent de loin, mais aussi d’ici, donc des artistes locaux qui n’ont pas toujours droit à la parole. C’est un vraiment un mixte entre un regard d’ailleurs et un ancrage territorial fort.

Pourquoi avoir choisi pour thème la lune pour cette 8ᵉ édition ?

C’est un hommage particulier à la lune parce que Bordeaux s’appelle aussi le Port de la Lune. Elle a joué un rôle majeur dans l’émergence de la cité bordelaise et, donc, on lui rend hommage. On débute un soir de pleine lune et une seconde lune de 6 mètres de diamètre est installée sur les quais de la Garonne. D’ailleurs, pour l’ouverture, il y aura un spectacle assez exceptionnel, vertigineux : un pianiste suspendu à une grue à la verticale créera un récital mixé avec les sons du chantier qui l’accueille. La performance aura lieu à Brazza, un quartier où certains immeubles sont construits et pas d’autres. Anciennement, c’était un chantier naval, donc on reste dans le thème.

Alain Roche, un pianiste qui joue un récital perché à 50 m du sol à la vertical avec son piano
Photo Olivier Carrel

La programmation artistique que propose le FAB est assez décalée…

J’aime les choses décalées, joyeuses, drôles, qui parlent de sujets sérieux, mais toujours de manière positive. On n’est pas dans le fait de se morfondre, on provoque la réflexion, l’émotion pour aller vers du changement, des transitions pour un meilleur avenir. C’est toujours une démarche positive et festive. On est un festival, il faut s’amuser, faire la fête danser, faire des soirées (rires) !

Un événement festif, donc, mais qui s’inscrit dans une démarche écoresponsable…

Oui, et ce dès le début, parce que les festivals sont parfois un peu gourmands en énergie. Donc chez nous, c’est zéro plastique. On propose aussi une alimentation bio et locale. Et puis, quand on fait venir un artiste d’outre-Atlantique, par exemple, il ne faut pas que ce soit pour une date ou deux. On organise dans ce sens des tournées et il faut qu’elles soient écoresponsables.

C’est intéressant aussi bien pour les artistes que pour les lieux de pouvoir profiter de leur présence. Alors oui, ça demande un travail en plus, car on souhaite s’assurer aussi de la circulation de l’ensemble des artistes parce qu’il ne faut pas surtout pas abandonner. Il faut continuer à les accueillir. Ils ont aussi besoin de l’Europe pour travailler, mais il faut que leur empreinte carbone soit la plus basse possible.

Qu’apporte selon vous la culture à la société ?

Elle est importante puisqu’elle pose un autre regard sur les choses. On a la science et tout un tas de mode d’appréhension du réel, du passé et de l’avenir. L’art donne d’autres clés. Elles passent par les sens, l’émotion et l’intellect aussi. C’est important de garder cette part de sensibilité émotionnelle.  

Photo Michel Wiart

À Eysines, en Gironde, une ferme refuge thérapeutique d’une quarantaine d’animaux a élu domicile sur un terrain municipal de 3 000 m², en début d’année. Le point de départ est la création de l’association de médiation par l’animal, Medeina, en 2020 par Marie Espias, éducatrice spécialisée.

Avec ces médiateurs atypiques, elle n’intervenait, au départ, qu’en itinérance dans les établissements médico-sociaux du département. Son public est essentiellement composé de personnes dites fragilisées par un handicap (psychique, moteur, sensoriel) ou une autre problématique.

Le bien-être des animaux et des humains

Dans la continuité de son action, il était logique pour la fondatrice de Medeina de créer un cadre de vie agréable dans lequel les animaux peuvent évoluer. Tous sont issus de sauvetage. Ici, c’est le bien-être des humains mais aussi des bêtes qui compte. Le projet a été concrétisé en début d’année avec l’aide de Nina Lafon, bénévole et éducatrice spécialisée. Leur travail de médiation par l’animal « consiste à l’intégrer dans l’environnement immédiat d’une personne. Ainsi, celle-ci peut développer ou maintenir ses capacités cognitive, motrice, sociale et affective », explique Marie.

Pour préparer au mieux préparer ses interventions, elle a donc organisé en amont des séances factices chez elle. « J’habitue les animaux à ça sur la table de mon salon, sur laquelle j’installe des nappes pour qu’ils comprennent que c’est un temps bien spécifique. Il faut savoir que les lapins et les cochons d’Inde peuvent avoir le vertige, donc il faut s’assurer qu’ils soient à l’aise. On renforce cette éducation positive avec de la nourriture », souligne l’éducatrice spécialisée. Une fois prêts, ils sont intégrés dans le programme.

Un refuge animalier

En revanche, tous les animaux recueillis par l’association n’ont pas vocation à forcément intervenir. « Comme cette poule, qui venait d’un endroit compliqué. Elle a très peu confiance en l’humain. Mais on a aussi de belles surprises. Hope, notre lapine qui sort de laboratoire, a été réhabilitée par l’association Le Graal. Elle était profondément éteinte, craintive, prostrée. Finalement, elle s’est révélée au contact d’enfants », explique la fondatrice de Medeina.

Le Satnam Club est un espace de vie proposant une offre complète autour du bien-être. Deux espaces de pratique, un espace de soins ou encore une boutique se cachent derrière sa porte. Chaque détail de ce lieu harmonieux est réfléchi avec soins.

Après votre passage, vous ressortirez ressourcé et vous aurez forcément découvert quelque chose sur l’une des pratiques proposées. C’est la richesse que souhaite proposer Séverine. En effet, elle a fait évoluer son orientation professionnelle il y a quelques années. Elle nous partage sa vision et ses ambitions pour continuer à mettre du sens dans notre quotidien.

Un accompagnement pour débuter ou faire évoluer sa pratique

Dès l’entrée, un membre de l’équipe est là pour vous accueillir, vous conseiller, vous orienter. Avec 25 professeurs de yin yoga, fly, vinyasa, hatha, kundalini, pilates, ou encore de barre au sol, il y en a pour tous les goûts et toutes les humeurs.

Si vous avez plutôt besoin de vous détendre, des thérapeutes et masseurs proposent également des soins et consultations sur rendez-vous en sous-sol.

Le Satnam Club hors de ses murs

Des événements et ateliers sont organisés sur place mais aussi hors des murs. Dès septembre, vous pourrez par exemple pratiquer aux Bassins des Lumières sur un format original.

Si vous souhaitez aller un peu plus loin, le Satnam propose des retraites thématiques en France et à l’étranger pour apprendre à mieux se connaître en sortant de son quotidien.

Que vous soyez débutant ou yogis avancé, l’offre que propose Séverine et son équipe est large. Il y aura forcément un créneau et un style de cours qui fonctionnera avec votre agenda et vos envies.

Quel est rôle d’un avocat ? Que risque-t-on si on ne respecte pas la loi ?  Pourquoi ne peut-on pas appeler son enfant caca ni se marier à un cactus ? Et à quoi sert le droit ? Marie Cresp, juriste et maitresse de conférences à l’université Bordeaux Montaigne, donne des éléments de réponse avec sa BD « Le Droit expliqué aux enfants », paru aux éditions Juridikids. L’ouvrage d’une quarantaine de pages, destiné aux lecteurs à partir de 8 ans, a été illustré par Clara Lang. En répondant à onze questions avec pédagogie, l’autrice apporte les bases des connaissances autour de notions juridiques.

Marie Cresp a planché pendant trois ans sur ce projet. Il y a eu différents éléments déclencheurs. « Lors de mes enseignements à Bordeaux, je me suis aperçue de l’ampleur de préjugés, de l’imaginaire collectif et négatif à l’égard du droit, qui étaient plus conséquents que je ne le pensais, se rappelle-t-elle. Donc, pour expliquer le droit aux étudiants et les aider à surmonter ces peurs et ces réticences, je leur donnais des exemples enfantins. Je m’imaginais l’expliquer à mes propres enfants. Puis un jour, j’ai réalisé qu’il n’y avait pas livre de ce genre pour les enfants »  

Pédagogie et humour

Pour réaliser cette BD, Marie Cresp a dû se mettre à hauteur d’enfant pour expliquer des termes juridiques. « Alors, déjà dans le langage courant, c’est un défi. Là, c’est encore plus compliqué, mais pas impossible », rit-elle. C’est pourquoi, elle a joué avec des traits d’humour et des références contemporaines, des illustrations colorées et des multiples personnages. La volonté de la juriste avec cet ouvrage est que l’enfant ait conscience de la façon dont le droit se manifeste dans la vie courante en prenant des exemples de domaines auxquels il est confronté. Le tout en adoptant une démarche ni utopique ni dramatique.

Marie Cresp a par ailleurs écrit « Le Droit expliqué aux enfants » afin qu’il puisse aussi être utilisé comme support pour les parents et susciter des questionnements en famille. Son message : « Saisissiez-vous du droit comme d’un moyen d’action pour améliorer la vie individuelle et sociale. »

« Le roi Charles III est un homme très engagé. Politiquement, par exemple, c’est un prince qui a toujours donné son avis là où on attend justement de la réserve de la part d’un monarque », explique Kévin Guillot. Le journaliste, spécialiste de la couronne britannique et auteur du livre “William, le prince qui voulait être roi” (city éditions). Chez le roi, l’engagement est aussi écologiste. Et il semble extrêmement sincère.

Un roi engagé et écologiste

« Le prince Charles a été l’un des premiers à mentionner le réchauffement climatique en Grande-Bretagne, à l’échelle de l’État. Il l’a évoqué lors de son premier discours officiel en tant que prince de Galles dans les années 1970 », raconte le journaliste.

Un engagement qu’il n’a pas perdu puisqu’il a aussi mentionné le climat lors du discours inaugural de la récente COP26 à Glasgow. Et ce, alors même que la classe politique britannique lui demandait de rester en retrait sur le sujet. Mais Charles III ne s’arrête pas là. « C’est un amoureux des plantes, des jardins, de la terre. Il a son propre poulailler. Il recycle son eau usée… C’est un gentleman farmer », explique le journaliste.

Le prince désormais roi se cache aussi derrière l’architecture du village de Poundbury. Située au sud de l’Angleterre, cette bourgade durable concentre toutes les ambitions écologiques du monarque avec ses immeubles éco-conçus et ses parcs arborés.

Dans son domaine de Highgrove, dans l’ouest du pays, le roi a créé un jardin ouvert au public et une ferme 100% bio. Il a aussi souhaité verdir au maximum ses propriétés royales en adoptant au maximum les énergies renouvelables.

Il partage aussi, depuis plusieurs années, son bilan carbone en y intégrant aussi ses voyages non officiels. Pour sa venue en France, le roi a d’ailleurs choisi le train, notamment pour faire le voyage entre Paris et Bordeaux, ville écologiste qu’il tenait à visiter.

Le choix de Bordeaux : tout un symbole

Pour son premier déplacement dans l’Hexagone, Charles III a donc choisi de visiter une ville écologiste. Mais pas seulement. « Il a aussi été très marqué par les incendies qui ont ravagé la Gironde en 2022 et il veut vraiment s’en rendre compte », explique le journaliste.

Il y a aussi toute une symbolique derrière le choix de la Nouvelle-Aquitaine. « On se souvient du mariage d’Aliénor d’Aquitaine et le roi Henri Plantagenêt. Ce qui a fait de cette région une quasi-colonie de la couronne pendant des siècles. Jusqu’au XVe siècle pour Bordeaux, par exemple », ajoute le spécialiste.

Lors de l’une des cinq visites de la reine Elisabeth II, celle-ci avait justement choisi Bordeaux en 1992 pour marquer ce lien entre les deux pays. Aujourd’hui encore, des traces persistent. « L’architecture de Poitiers, par exemple, est très proche de ce qui peut se faire en Grande-Bretagne. Et il existe une communauté anglo-saxonne extrêmement importante », ajoute Kévin Guillot.

Un roi qui peut mieux faire ?

« La famille royale a un mode de vie extrêmement privilégié, certes. Cela n’empêche pas que Charles III essaye de l’adapter aux attentes du peuple concernant le sauvetage de la planète et l’écologie. Il évite, par exemple, au maximum de prendre l’avion. C’est peut-être anecdotique pour nous, mais lui a la possibilité de traverser le pays en jet. Il choisit de ne pas le faire », explique Kévin Guillot.

Si le monarque et ses deux fils prônent à qui veut l’entendre une société plus verte, Buckingham Palace est loin d’avoir entamé sa transition. Les déplacements se font encore majoritairement via des moyens de transports carbonés.

Le coût écologique de toutes les manifestations royales n’est plus à prouver. Sans compter un train de vie plutôt polluant : chasse, vacances d’hiver au ski… Peut-être qu’une arrivée sur le trône de Charles III lui permettra de challenger encore plus son engagement ? De là à porter une couronne en bois raisonné et un costume en chanvre, il n’y a qu’un pas !

Après une visite annulée en mars dernier, le roi Charles III, accompagné de la reine Camille, sera de passage en France du 20 au 22 septembre. Lors de ce voyage officiel, le couple britannique fera étape à Paris puis à Bordeaux, en Nouvelle-Aquitaine. Une région d’ailleurs très appréciée des Britanniques, en faisant le premier territoire d’accueil de nos voisins. Selon un recensement de l’Insee publié en 2020, ils étaient alors 39 000 dans la région. Nombreuses sont d’ailleurs les structures agissant pour entretenir cette amitié franco-britannique qui repose sur une histoire commune. L’association Bordeaux-Bristol (ville du sud de l’Angleterre) en fait partie. 

Valérie Bonnet, présidente de l’association Bordeaux-Bristol. Photo Gaëlle Breton/AirZen Radio

Depuis plus de 70 ans, elle promeut les échanges culturels, linguistiques et économiques entre les deux villes. Celles-ci sont jumelées pour plusieurs raisons. “Déjà, l’occupation de l’Aquitaine, les échanges économiques entre les ports, mais aussi, malheureusement, un épisode “négrier” qui n’est pas forcément à la gloire des uns et des autres. Mais comme je le dis, dans un jumelage, on essaie de valoriser un potentiel commun aussi bien au niveau environnemental, géographique, historique et toute autre chose”, explique Valérie Bonnet, présidente de l’association.

Renforcer les liens

Tout au long de l’année, la structure associative mène diverses actions. Elle propose ainsi des cours d’anglais pour les jeunes et les adultes. Par ailleurs, les bénévoles mènent différents projets, notamment avec les jeunes adhérents sur le travail de mémoire, les discriminations, la culture, l’aspect caritatif et à travers le sport. “L’essence de l’association est vraiment de faire en sorte au maximum que le lien humain soit privilégié“, souligne celle qui est à la tête de Bordeaux-Bristol depuis 10 ans.

Kate Spencer, Anglaise installée à Bordeaux. Photo Gaëlle Breton/AirZen Radio

Parmi les adhérents qui ont pu jouir des bénéfices de l’association, Kate Spencer, ancienne habitante de Bristol. Elle a fait son premier échange avec la capitale girondine lorsqu’elle était au collège, en 1966. Elle a alors été accueillie par la famille de Claudie. “ Ça fait 57 ans que notre amitié dure. Cette expérience m’a changée la vie. Si je n’étais pas venue en France, je n’aurais pas pu être professeure de français, travailler dans le tourisme, voyagé partout », dit-elle. 

Celle qui est désormais journaliste a posé ses bagages il y a 18 mois pour vivre à Bordeaux. “C’est une vie simple. Ici, le gouvernement et l’Église sont séparés, contrairement à l’Angleterre. Petite, je devais suivre la religion à l’école et chanter l’hymne. J’aime aussi la façon de vivre ici, le vin la nourriture.” Un bien-être dans la capitale girondine que reconnaissent aussi ses nombreux amis britanniques de passage.

Autre détail : Kate Spencer s’est découvert une ascendance avec Aliénor d’Aquitaine, qui fut reine de France puis d’Angleterre. Un élément qui la conforte dans son choix d’installation.

En France, environ 600 000 personnes sont atteintes d’épilepsie, une maladie neurologique handicapante qui nécessite un traitement médicamenteux. Stéphanie Martins a fait sa première crise à 21 ans, dans un bus, pour une raison inconnue pour le moment. Cette Girondine, aujourd’hui âgée de 30 ans, les a par la suite multipliées, allant jusqu’à plusieurs fois par jour. Ses crises se traduisent par une perte de connaissance de quelques secondes.

Depuis plus de 30 ans, l’association Handi’chiens forme des chiens d’assistance destinés à un public en situation de handicap et de vulnérabilité. Sollicitée par des personnes épileptiques, elle a développé un programme de formation de chiens pour anticiper les crises d’épilepsie. Stéphanie a déposé un dossier et obtenu une réponse favorable au bout de six mois. Il a fallu qu’elle attende un an et demi avant d’accueillir à son domicile Oggy, un labrador de 5 ans couleur chocolat.

Durant ce laps de temps, le canidé a passé du temps en famille d’accueil pour se familiariser avec l’environnement des humains puis, pendant six mois, il s’est formé dans un centre à Lyon. « Je devais envoyer des échantillons d’odeur de crise d’épilepsie et des échantillons neutres. Oggy apprenait à les différencier, explique la jeune femme. Ensuite, j’ai eu stage de passation où on apprend les commandes apprises par le chien pour gérer les crises. Dans ces cadre-là, Oggy a appris à me donner des coups de museaux appelés « pokes » quand il sent que ça va arriver. Et si je ne réagis pas assez vite, il m’aboie dessus. »

Photo Jennifer Biabatantou/AirZen Radio

Par la suite, le labrador appuie sur un bouton lorsque Stéphanie Martins est chez elle ou à son travail pour donner l’alerte à son entourage. Elle se met alors en sécurité. Puis, il se blottit contre elle le temps que la crise passe et qu’elle récupère. Enfin, il lui apporte son téléphone et l’aide à se relever. Oggy arrive à détecter ces événements dans un intervalle compris entre 20 minutes et 9 heures. Afin que son chien d’assistance puisse travailler correctement, la Girondine est attentive à ses besoins. « Je fais en sorte qu’il puisse se détendre, qu’il soit bien. On fait des balades tous les jours, surtout les semaines où il y a eu des crises. Pour lui aussi, c’est émotionnellement une charge, il se fatigue », explique-t-elle.

En trois ans, une relation fusionnelle s’est tissée entre Oggy et sa maîtresse. « Avec lui, je suis en sécurité, je n’ai plus cette peur de faire une crise ou ce questionnement de savoir si les gens dans la rue vont me secourir ou pas. J’ose sortir, voyager avec Oggy. Le fait de l’avoir m’apaise. » Le chien a réussi à réduire son stress, au point que Stéphanie fait désormais 4 à 5 crises par mois.

« Depuis qu’on a commencé, on a remis 50 chiens, explique Ulrich Deniau, responsable national Handi’chiens en charge du programme de chien d’assistance pour personnes épileptiques. Nous sommes trois éducateurs à Handi’chiens. On s’est formé avec Jennifer Cattet, franco-américaine qui fait du chien d’assistance pour les diabétiques et les épileptiques. » Par ailleurs, au vu des performances d’Oggy, le salarié de l’association a encouragé Stéphanie Martins à l’inscrire aux Trophées des chiens héros organisés par la Centrale canine. Résultats, il a été récompensé dans la catégorie des chiens détecteurs de maladie. La remise de prix a eu lieu, en mai dernier, à l’hôtel de ville de Paris.

Lorsqu’on devient parents, un nouvel univers s’ouvre à nous, ainsi que de nouveaux postes de dépenses auxquels il faut penser, comme les couches. De la naissance jusqu’à l’âge de propreté, aux alentours de deux ans, environ 5 000 couches jetables seront utilisées. Cela représente entre 750 et 2 000 euros. Afin de diminuer ces dépenses, les couches lavables peuvent se poser comme une alternative. L’entreprise HiPopo a décidé de se spécialiser dans leur vente et leur location pour une trentaine d’euros par mois, sans engagement.

L’entreprise de l’économie sociale et solidaire, basée à Bègles en Gironde, a été fondée en 2018 par Sylvain Rulhe et Carine Berthet. Celle-ci gère désormais seule la structure.

Le choix de la location

D’ailleurs, son premier conseil pour ceux qui souhaitent passer à la couche lavable est de commencer par la location. « Parce qu’on a certaine idée de ce que l’on veut et, finalement, ça ne va pas forcément, dit-elle. Et puis, on dépense beaucoup d’argent, des centaines d’euros, parfois pour rien. Le but n’est pas de louer trois ans. En moyenne, nos clients restent sept mois puis passent à l’achat. À HiPopo, on privilégie les couches « tout en deux ». Il y a une partie extérieure avec une culotte qui est imperméable. La partie intérieure qui va être un insert absorbant. On a aussi un feuillet pour recueillir les selles, mais ce n’est pas obligatoire. » Mais il existe aussi les modèles tout-en-un, en trois parties, hybride etc. en soi de plusieurs types. Les culottes peuvent être réutilisées deux à trois fois avant d’être lavées.

Photo Jennifer Biabatantou/AirZen Radio

Choisir les produits adaptés

L’entreprise propose deux marques « tout-en-deux ». La première est française, Hamac, fabriquée en Bretagne. « Elle est adaptée aux enfants de taille standard ou potelés. Mais on s’est rendu compte que ça ne matchait pas avec tous les enfants. On a donc trouvé comme alternative la Best Bottom après des tests de plusieurs marques en interne, explique la cofondatrice. C’est une marque évolutive avec différentes pressions qui vient des États-Unis. Les couches sont confectionnées par des personnes en insertion. » Autre élément notable : tous les textiles sont certifiés. « C’est important de ne pas avoir de produits toxiques en contact avec la peau de bébé. »

En revanche, si le client ne trouve pas son bonheur auprès d’HiPopo « on peut aussi orienter vers d’autres concurrents, souligne Carine. On a même créé une association : Réseau Couches Lavables. Nous sommes des acteurs du secteur à travailler ensemble parce qu’il n’y a pas de règlementation pour ces produits. Donc, on parle des bons procédés ». Par ailleurs, la cofondatrice inclut dans la prestation un accompagnement et des conseils, que l’on peut aussi retrouver lors d’ateliers animés par Carine par vidéo et en présentiel.

Faire de la pédagogie

Celle-ci est bien consciente que les parents ont des a priori sur les couches lavables, comme leur prix, le temps pour changer les couches. Il y a aussi l’appréhension de devoir faire tourner fréquemment des machines à laver ou encore la manipulation des selles. Par rapport au gaspillage de l’eau, elle répond : « Au contraire, on consomme deux fois moins d’eau entre la fabrication du lavable et sa fin de vie par rapport au jetable. »

Dans une démarche de pédagogie auprès des mères et des pères, elle propose aussi une option lavage des culottes, en suivant une procédure stricte. « Oui, il pourrait faire ça chez eux, c’est ce qu’on préconise, mais c’est pour aider les parents au démarrage. On s’est rendu compte que la plupart de nos clients qui partent en location avec lavage passe à la location simple ou à l’achat. » Il est possible de les déposer ou qu’elles soient récupérées à domicile une à deux fois par semaine.  

Un moindre impact environnemental

La cofondatrice d’HiPopo souhaite rappeler qu’un bébé est changé environ 5 000 fois dans sa vie. « Ça représente une tonne de déchet qui n’est pas valorisée. À Bordeaux, par exemple, ils sont incinérés. Grâce aux couches lavables, on réduit de 95% nos déchets, assure-t-elle. On n’est pas obligée d’être en 100% lavable. On fait du mieux qu’on peut et comme on peut. Une seule couche lavable par jour, c’est 90 kg de déchet d’économiser », assure-t-elle.

L’écosystème Darwin à Bordeaux accueille la nouvelle édition du festival Climax du 15 au 17 septembre. Cet événement a été créé « un peu avant la COP 21 à Paris, explique Philippe Barre, fondateur de Darwin et de l’événement. Parce que l’urgence écologique et climatique était présente, mais les océans n’étaient pas à la table des négociations. Alors, avec la Surfrider Foundation, on a décidé de mettre la pression sur ce thème-là, mais on voulait le faire de façon festive. La première édition s’appelait Océan Climat. De toute façon, on le voit bien à l’écosystème Darwin, quand on met au cœur la culture, l’art, la communion, on arrive à beaucoup plus rassembler les gens ».

Une programmation qui “Resist”

Plus de 20 000 festivaliers devraient assister aussi bien aux conférences gratuites qu’aux concerts qui se tiendront sur trois jours. Cette année, toute la programmation est tournée autour du thème « Resist ». Une pléiade d’intervenants hétéroclites seront présents pour illustrer les différentes formes de résistances à travers le monde.

Les festivaliers pourront notamment compter sur la présence de Paul Watson, fondateur de Sea Shepperd, mouvement international de défense des océans. Barbara Glowczewski, directrice de recherche au CNRS en anthropologie sociale, participera de son côté à une table ronde sur les alliances sororales pour défendre le vivant. Fatima Ouassak, militante écologiste, féministe et antiraciste française, s’exprimera quant à àl’occasion de la tribune “Écologie pirate et quartiers populaires”.

“L’union fait la force”

Une phrase de l’affiche cette édition résume bien l’esprit du festival : « Nous sommes le vivant qui se défend ». « Aujourd’hui, il est temps de montrer que nous ne laisserons pas faire les dynamiques délétères d’exploitation du vivant à outrance. Pour cela, nous pensons qu’il faut donner envie aux gens de s’impliquer, de se relever les manches. Quelquefois, on a tendance à se dire que c’est perdu d’avance. Donc il faut trouver du courage et, pour trouver du courage, rien de mieux que d’être ensemble », soutient Philippe Barre.  

Preuve que cette action a de l’impact, les messages de sensibilisation diffusés au fil des éditions sont entendus. « J’ai croisé un papa qui m’a dit : « “Mon fils est venu au festival Climax il y a quatre ans et il a radicalement changé sa vision du monde.” Et des témoignages comme ça, depuis huit ans, j’en ai peut-être reçu une cinquantaine ou une centaine. J’en suis fier ».

Évoluer dans l’industrie musicale tout en réduisant son impact environnemental, c’est possible. En effet, Music For Planet fait partie de ces associations qui œuvrent à sensibiliser sur ces questions. Elle fait d’ailleurs partie des lauréates 2023 des meilleures jeunes associations élues par la mairie de Bordeaux.

Créée il y a deux ans dans la capitale girondine, la structure associative agit à une plus grande échelle. Il y a une cinquantaine de membres actifs dont des professionnels de l’industrie de la musique, des experts de l’engagement environnemental, des scientifiques, des entreprises et des particuliers. Music For Planet est le résultat de la réflexion de cinq personnes pendant les périodes de confinement.

La musique pour parler écologie

« On travaille tous sur les enjeux de développement durable, explique Benjamin Enault, président-cofondateur. On partait tous du constat que, sur ces sujets, les choses n’avaient pas tant changé que ça. Et c’est très technique avec des chiffres, des rapports, etc. parfois plombant. On s’est dit qu’il valait mieux inventer un nouveau récit, enthousiasmant. » Les fondateurs de Music For Planet ont décidé, afin que les discours soient plus audibles, qu’ils soient portés par des « influenceurs du monde du sport ou des réseaux sociaux. Par opportunisme, ça a été la musique. Pour que demain des artistes parlent plus d’écologie et éveillent les consciences auprès de citoyens », dit-il.

Pour mener à bien son projet, l’association s’est donné trois missions. Tout d’abord, mobiliser les professionnels du secteur, puis les aider à réduire leur impact environnemental. « C’est une industrie qui a une activité économique avec son propre impact environnemental, souligne le cofondateur. Il doit aussi faire sa part. On s’est rendu compte qu’il y avait une demande pour produire un CD ou un concert responsable. » Enfin, Music For Planet souhaite lever des fonds grâce à la musique, notamment lors d’achat de billet de concert. Ils seront reversés pour soutenir des projets d’associations environnementales.

Réduire son impact

En ce qui concerne l’impact de l’industrie musicale, l’action se place à différents niveaux. « On déplace du matériel, des gens aussi. Après, ça dépend si c’est un festival local ou pas. Le public se nourrit sur place aussi. On utilise du numérique, explique Arthur Lecercle, cofondateur. La musique va être l’interface pour transmettre des messages. On va leur parler des empreintes de numérique, de merchandising, de mode… » Afin d’aiguiller aussi bien les acteurs de l’industrie musicale que le public, Music For Planet a donc écrit un livre blanc. Ce dernier recense les pratiques en respect avec la Terre, que l’on peut appliquer en fonction de multiples situations : si on est spectateur, si on écoute de la musique depuis chez soi, si on est un studio…

« On a envie de déployer cet outil de sensibilisation lors d’événements musicaux. Ça permet aussi de montrer aux gens que le gros de l’empreinte n’est ni la data ni le streaming, mais bien autour du fait que l’on fabrique trop d’équipements. Qu’ensuite, on jette au lieu de recycler. On utilise la musique comme prétexte, car les gens n’ont pas nécessairement conscience de tout cela. Et elle est puissante pour ça », conclut Arthur Lecercle.

Eudoxie se reconnecte à la nature dans son petit jardin, à Blanquefort, près de Bordeaux. Son métier la scotche à son ordinateur. Son potager et ses fleurs lui donnent la bouffée d’air nécessaire à son équilibre. Si elle a toujours eu un lien avec la nature, elle a réellement commencé à jardiner il y a quatre ans. C’est-à-dire quand elle a eu suffisamment de surface pour se faire plaisir.

Petit jardin
© Omar Mahdi
Petit jardin
© Omar Mahdi

Ni sa taille modeste ni son emplacement (dans un lotissement) ne l’ont découragée. Au contraire, elle y a vu l’opportunité de créer une oasis de biodiversité. Et aussi la possibilité de faire pousser des choses qu’elle ne trouve pas forcément dans le commerce.

Tomates en fête !

Petit jardin
© Omar Mahdi
Petit jardin
© Omar Mahdi

Car si elle n’est pas encore autonome, les premières réussites de son petit jardin sont prometteuses. Par exemple, les tomates, dont la variété Ananas a vite trouvé sa place dans les assiettes de la petite famille. Et notamment celles de ses deux jeunes garçons à qui elle fait découvrir de nouvelles saveurs. Si elle est fière de ses poivrons, elle a eu moins de chance avec ses courgettes…

Partage et inspiration

Mais elle ne va pas renoncer pour autant. Avide d’en apprendre toujours davantage pour progresser, elle trouve des conseils dans les magazines, les livres et sur Internet.

Petit jardin
© Omar Mahdi
Petit jardin
© Omar Mahdi

Sans oublier Instagram où je l’ai dénichée grâce aux photos de son petit jardin qu’elle poste régulièrement. Pour elle, le réseau social est autant une mine de conseils qu’une source d’inspiration. Et le meilleur moyen de partager sa passion sans « saouler » son entourage !

Les jus sont bio, naturels, pétillants, fabriqués à partir de fruits et de plantes. La marque Unaju a été créée à Bordeaux par deux ingénieurs agronomes Marion et François Delmas Saint Hilaire. L’idée a émergé en 2015.

« À cette époque, nous nous rendons compte que de plus en plus de personnes ne souhaitent pas boire d’alcool à l’apéritif et se retrouvent à boire des jus classiques trop sucrés ou des sodas chimiques. L’idée était donc d’apporter une alternative finement pétillante, bio et naturelle », explique François Delmas Saint Hilaire. 

La bio, une évidence 

À partir de là, les deux jeunes diplômés se lancent dans la cuisine de leurs parents. Ils élaborent un process et créent la société Manufacture Bordeaux. « Les fruits sont pressés, les plantes infusées. Nous ajoutons un sucre extrait de raisin bio, des bulles. Il n’y a pas de colorant, pas d’additif, pas de conservateur, pas d’arômes. Nous nous sommes naturellement tournés vers la bio », insistent-ils.

Douze parfums sont aujourd’hui disponibles : fraise/basilic, mandarine/romarin, citron vert/gingembre ou encore abricot/thym. 

Un rapprochement pour mieux se développer

Après 7 ans d’activité, une nouvelle étape s’est ouverte en octobre 2022. Vitamont, filiale du groupe Léa Nature spécialisée dans les jus de fruits bio, est devenue l’actionnaire majoritaire de Manufacture Bordeaux. La société bordelaise bénéficie dès lors de la force de frappe commerciale, logistique et financière de Vitamont. « Les perspectives sont bonnes », confient les fondateurs de Manufacture Bordeaux qui réfléchissent à de nouvelles innovations. 

« Dans ce secteur, pour sortir du lot, il faut innover. Nous étions très innovants à l’époque. C’est aujourd’hui de moins en moins original. Nous travaillons donc à de nouvelles innovations », confie François Delmas Saint Hilaire qui n’en dira pas plus.

400 000 bouteilles de boissons Unaju ont été vendues en 2022. 

Au 4 rue des Douves, dans le quartier Saint-Michel, à Bordeaux, est installée depuis 2019 la première laiterie urbaine et bio de la capitale girondine : La laiterie Burdigala. Une référence à l’ancien nom de la ville. Dans cet établissement, des fromages italiens tels que la mozzarella la burrata sont confectionnés sur place. Ce qui fait la particularité du lieu : il est un trois en un.

En effet, l’atelier de fabrication, visible depuis l’extérieur, jouxte l’espace boutique. Il est aussi possible de s’y restaurer. À l’origine de ce projet, deux femmes :  Chloé Allano et Claire Bouyssou. Aujourd’hui, cette dernière est seule à la gestion de la laiterie.

Photo Jennifer Biabatantou/AirZen Radio

« Toutes les deux, on travaillait dans le vin. Après quinze ans de bons et loyaux services, on avait envie de donner un second souffle à notre vie professionnelle. On est des grandes fans de mozzarella et écolo, mais ça me faisait mal d’acheter des produits importés et emballés dans du plastique, explique Claire. On voulait aussi dire à nos enfants qu’on a essayé de changer les choses pour l’environnement. » Par ailleurs, si les deux femmes se sont associées, c’est aussi dans une volonté de réintroduire les métiers de bouche en ville. « La dernière laiterie à Bordeaux a dû disparaitre dans les années 90 », explique-t-elle.

Les deux ex-associées se sont donc formées, notamment auprès de Sara Lacomba, Italienne. Elle a créé la première laiterie urbaine en France.

Un travail de sourcing des produits

Photo Jennifer Biabatantou/AirZen Radio

Une fois formées, un long travail de recherche a commencé pour trouver le fournisseur de leur matière première : le lait. N’ayant pas trouvé leur bonheur en Gironde, où le monde agricole est majoritairement dominé par le vin, elles se sont rabattues en Charente, à 70 km de la laiterie. Elles ont ainsi rencontré Julien, qui a repris la ferme familiale, avec qui les valeurs coïncidaient. Car Claire et Chloé avaient certaines exigences. Que le lait soit bio, que les vaches soient de race jersiaise ou normande, « parce qu’elles font du lait très gras ». L’alimentation des bêtes rentrait aussi dans l’équation.

Photo Jennifer Biabatantou/AirZen Radio

Le lait est récupéré deux à trois fois par semaine en printemps et en été. Une fois en hiver. « Comme nous notre activité principale est la mozzarella et la burrata, et que les gens assimilent ces fromages à la tomate et l’été, on n’en vend plus lors de la saison estivale. Mais il faut savoir que si on se cale sur le cycle de la vache, la saison du lait est au printemps, explique Claire. Elles retournent alors dans les champs, avec des herbes qui prennent le soleil et sont gorgées de chlorophylle. Les beurres sont alors bien jaunes et on fait les meilleurs fromages. »

Par ailleurs, la laiterie Burdigala propose des ateliers pour faire soi-même sa mozzarella et sa burrata.  

Depuis quelques années, le garage de Maud, à Bordeaux, s’est transformé en Ruche. Elle offre, d’un côté, aux producteurs de la région, qu’elle source elle-même, un lieu de distribution de leurs produits. De l’autre, elle propose des produits de qualité et de saison à ses membres qui peuvent commander leur panier chaque semaine (environ 100 commandes par semaine). Le circuit ne peut être plus court.

Le réseau la Ruche qui dit Oui étant important, une ruche se trouve forcément de chez soi. La puissance de cette communauté permet aussi aux producteurs de mutualiser leur distribution et donc de se concentrer sur leur cœur de métier et non sur la logistique de la distribution ou de trouver des clients. Maud invite ses clients à tester le concept, par l’intermédiaire d’un panier, sans engagement. L’occasion de sentir la puissance de son achat pour son assiette et pour les agriculteurs, maraîchers, éleveurs, vignerons, qui se trouvent à proximité.

L'entrée de la Ruche qui dit Oui de Maud
@Maud Cazaux
L'espace pour venir retirer ses commandes à la Ruche.
Quelques paniers qui vont vite se remplir. Crédit @MaudCazaux

Des commandes de paniers, mais pas que

Les semaines et les saisons défilent, la composition du panier aussi. L’année est également rythmée par des temps forts comme les Apéruches, lors desquels les producteurs proposent une dégustation aux membres et un bon moment autour de leurs produits. L’occasion de rencontrer ses voisins, de composer son premier panier ou de découvrir de nouveaux produits.

Maud met également à disposition son espace pour animer des ateliers ou d’autres événements variés. Des animateurs de la Fresque du Climat et des Nouveaux Récits ont déjà investi les lieux.

La fresque sur le volet du garage où se trouve la Ruche
Achetez local et prenez le pouvoir, comme Batman. Crédit @Maud Cazaux

Pratique.
Pour commander un panier, participer à un Apéruche, se renseigner sur la location de l’espace, ou simplement faire la rencontre de Maud, RDV au 34 cours Balguerie Stuttenberg à Bordeaux.

WonderFood est avant tout l’histoire de trois copains qui se sont rencontrés pendant leurs études à Bordeaux. Très vite, Alexis Louli, Brice Tricou et Lucas Guitard ont eu envie de mener à bien un projet commun qui aurait du sens. Ils ont lancé, en avril 2023, un magasin bio en ligne avec des produits d’épicerie et des produits frais issus de l’agriculture biologique. L’idée ? Permettre aux clients de faire leurs courses les yeux fermés.

Les produits ont été passés au crible par des diététiciennes. « Il s’agissait d’éliminer tous les produits ayant une composition néfaste ou non naturels. Car tous les produits bio ne sont pas bons pour la santé », souligne Lucas Guitard. Et de citer en particulier les produits transformés. « Le but était de développer un magasin bio pour son aspect écologique mais aussi pour la santé. Donc préserver la planète tout en préservant nos corps. »  Deux des fondateurs sont en effet sportifs. Ils pratiquent le CrossFit et font attention à leur alimentation. D’où le choix de se tourner vers les produits issus de l’agriculture biologique.

Ne pas consommer du bio comme du conventionnel

Alors, les produits bio, oui, mais à quel prix ? « Nous sommes alignés sur les magasins bio et même sur les grandes surfaces pour les fruits et légumes », précise Alexis Louli, pour qui le but est de ne pas consommer du bio comme on consommerait du conventionnel. « C’est surtout une question de choix et de répartition du panier. En se nourrissant avec une base de féculents, de légumes et en sortant tous les produits auxquels nous pouvons être addict, comme les produits sucrés, les sodas, le prix du panier baisse, ajoute Lucas Guitard. Étudiants, on privilégiait le bio pour l’aspect qualitatif des produits. Mais cela ne nous empêchait pas de sortir ! »

Lucas a, pour sa part, appris à aimer les fruits et légumes. « Il y a beaucoup de légumes que je ne mangeais pas et que je me mets à consommer parce qu’ils ont du goût. Par exemple, les brocolis. J’ai fait un énorme progrès », reconnaît-il.

Lancé à Bordeaux, le site de vente de produits bio en ligne WonderFood livre pour l’instant uniquement la Gironde.

Faire ses courses dans un commerce de proximité, un acte anodin pour de nombreux Français, mais qui relève du parcours du combattant pour d’autres. En 2021 France, 62% des communes, essentiellement rurales, en étaient dépourvues. Cela représente plus de 21 000 municipalités, selon les chiffres de l’Insee. Ce pourcentage s’établissait à 25% en 1980.

C’est pourquoi, le gouvernement a lancé le programme de relance Reconquête du commerce rural. Il consiste à soutenir l’installation de commerces dans des territoires qui n’en ont pas. En parallèle, des initiatives entrepreneuriales sont lancées, telle qu’Api. La start-up bordelaise a été créée en novembre 2022 par Alex Grammatico et Julien Nau. Leur projet : développer des supérettes de villages.

Développer ce modèle au cœur des villages

Principalement présente en Nouvelle-Aquitaine, Api essaime ces commerces de 40 m² dans la région. Aujourd’hui, ils sont au nombre de 15. Le dernier en date a vu le jour à Lagorce, en Gironde. La particularité de ces commerces : ils sont en libre-service, accessibles 24/7. Pour y entrer, il faut se munir d’un QR code téléchargeable sur une application. Celui-ci est par ailleurs imprimable sur une carte pour les personnes n’ayant pas de smartphone.

Ici, il n’y a ni d’hôte ou d’hôtesse de caisse, mais une caisse automatique. « On a souhaité travailler sur ce modèle-là, car mon associé et moi venons de Charente. On est issus du milieu rural, explique Alex Grammatico. Et puis, on a constaté en faisant des recherches que 10 millions de personnes sont à plus de 20 minutes aller-retour d’un supermarché. »

Photo Api

Des « apiciers » viennent tout de même deux heures par jour pour effectuer différentes tâches comme la mise en rayon, le nettoyage et répondre aux questions des clients. Le fait qu’il n’y a pas une présence humaine constante n’a pas l’air de déranger la clientèle, selon le cofondateur. « On avait un peu peur de ça, confesse Alex. Mais on s’est rendu compte que les personnes sont autonomes, quel que soit leur âge. C’est assez surprenant. »

Justement, Dominique Perez, le maire de Claix, en Charente, a été séduit par ce modèle de commerce. Depuis son élection en 1989, l’édile de cette commune de 1080 habitants n’a pas vu de commerce de proximité. Actuellement, il y a un distributeur à pain alimenté quotidiennement par un boulanger d’une ville voisine. Mais pour faire ses courses, il fallait faire 10 km. C’est pourquoi la municipalité a répondu favorablement aux sollicitations de la start-up bordelaise. “Ça amène un point de rencontre entre des personnes qui ne se sont pas vues depuis quelques jours”, justifie le maire. 

La commune de Claix avait par ailleurs déjà contacté des structures plus traditionnelles pour installer un commerce. Mais elle avait essuyé des refus. “ Économiquement, pour que ça fonctionne, ces enseignes ont une amplitude horaire très large, le panier moyen n’étant pas important, explique Dominique Perez. Puis, pour la gestion, deux personnes sont nécessaires. Malheureusement, on nous a expliqué que les salaires des deux salariés ne pouvaient pas être amortis par les paniers journaliers.”

Devenir le leader dans ce secteur

700 références de produits sont proposées dans les magasins Api. 70% de marques de distributeur, notamment de leur partenaire Carrefour, et 30% de marques nationales. Dans cet ensemble, il y a 10% de bio. Api a parallèlement décidé de développer un programme super local qui référence les producteurs dans un rayon de 50 km.

En ce qui concerne les prix, « on a constaté, que les gens allaient dans les supérettes pour se dépanner parce que les prix sont très élevés. Nous, on souhaite qu’ils y fassent leurs courses du quotidien. On a donc négocié les tarifs », explique le cofondateur d’Api. Ces commerces ouvrent par grappe de trois. Mais avant ça, le projet doit être présenté en conseil municipal pour être validé. On doit s’implanter dans des villages de plus de 600 habitants et à une certaine distance d’un supermarché. Les frais d’installation pour une municipalité se situent entre 3 000 et 8 000 euros.

Par ailleurs, la start-up bordelaise compte bien continuer de se développer. « Pour le moment, on se concentre essentiellement sur la Nouvelle-Aquitaine. D’ici à la fin de l’année, on souhaite ouvrir 40 Api supérettes de village précise Alex. Notre objectif est d’être le leader de la distribution alimentaire dans le monde rural ».

La petite histoire :

Le nom Api expliqué par Alex Grammatico : « C’est le diminutif d’Apidae. C’est la variété d’insecte qui regroupe les 5 700 espèces d’abeilles. Mon associé Julien Nau m’a dit que nos épiceries seraient comme une ruche, qui nourrit les abeilles dans un rayon de 2 km, et nous, on nourrit un village 2 km à la ronde. Et puis, on a mot anglais qui parle à tous. »

Quatre Français sur dix ne partent pas en vacances. Une tendance qui évolue peu depuis une vingtaine d’années, souligne l’Observatoire des inégalités. «!– /wp:paragraph –>

«. Souffler un instant, s’éloigner de son quotidien d’autant plus pour les personnes qui peuvent avoir des difficultés dans leur parcours de vie. »  

Vacances et Familles, premier partenaire

Bordeaux Solid’AIR s’est ainsi façonné grâce à un partenariat entre l’OTCB et l’antenne girondine de l’association Vacances et Familles. Depuis 2020, lors d’un achat en ligne sur le site de l’office, il est possible de faire un don. Plus de 1 400 euros ont été recueillis. Ça a permis de financer le séjour de deux familles en Gironde. En effet, la structure favorise l’accès aux vacances pour tous en proposant un accompagnement sur-mesure tout au long de la démarche.

Avec Bordeaux Solid’AIR, la structure associative ajoute à son catalogue des activités touristiques et locales aux familles les plus précaires. Celles qui résident en Gironde ou qui sont accueillies dans le département. Depuis quelques mois, le programme s’est étendu à un plus large réseau qui comprend désormais 47 structures sociales : des Centres communaux d’action sociale, des Maisons du Département des solidarités, des associations et la CAF de la Gironde.

Une diversité d’activités

« On travaille main dans la main avec les travailleurs sociaux pour construire des activités sur-mesure. Nous, on vient intégrer leur programme d’insertion à l’année, explique la responsable de Bordeaux Solid’AIR. Ça peut être des visites guidées des différentes villes de la métropole adaptées à tous les publics. Il y a aussi plusieurs entreprises touristiques qui proposent des entrées comme la Cité du Vin ». Il peut aussi s’agir de croisière sur la Garonne, d’excursions dans le vignoble.

Des éducateurs sont aussi proposés aux travailleurs sociaux « pour qu’ils vivent aussi ces moments-là. C’est aussi un instant de pause pour eux ». En ce qui concerne le financement de Bordeaux Solid’AIR, la métropole bordelaise le subventionne. Mais, « il n’y a pas tant de budget. C’est plutôt un rapport au temps, à l’humain, souligne Julie Benisty Oviedo. On a créé des relations avec les structures sociales et nos partenaires ».

En deux mois, une centaine de personnes a bénéficié du programme Bordeaux Solid’AIR.

Les Scènes d’été continuent de rythmer la saison estivale en Gironde. Cette programmation culturelle organisée par le Département se tient entre juin et octobre et compte une soixantaine de festivals. Aussi, une vingtaine de compagnies – théâtre, danse, musique et cirque – a été sélectionnée pour se produire parmi une centaine de candidatures. La Cabale fait partie des heureuses élues et présente dans ce cadre son spectacle “Sauvages”.

Cette troupe de théâtre qui fait de l’improvisation a été fondée en 2018 par Tom Phenix, qui en est aussi le directeur artistique. Dans son aventure, il a embarqué Alice Gabrielle et Julian Rouhet. Ils se sont rencontrés lors de leur formation au Conservatoire de Bordeaux. Leur mot d’ordre : « Faire du théâtre de l’instant, populaire, accessible à tous. »

Montrer une facette de l’humanité

Par ailleurs, les spécificités de La Cabale sont qu’elle improvise pendant 1h-1h15. Elle joue à différents endroits : théâtres, salles des fêtes, en plein air… Et se sert de cet environnement pour nourrir son jeu. Le public a aussi un rôle dans cet univers. Ces éléments rendent chaque représentation unique.

Au fil du spectacle, différentes histoires inédites se jouent devant les spectateurs. « L’idée est qu’on traverse des histoires sauvages. C’est-à-dire qu’on joue des personnes qui font face à des injustices de la vie quotidienne, explique Tom Phenix. Là où on répondrait avec douceur et diplomatie, nos personnages, eux, ont envie d’être libres. Ça peut être une personne qui ne sait pas dire « je t’aime », qui n’en peut plus d’être invisible, de se mettre des barrières. On a envie de montrer cette face de l’humanité avec son côté animal. »

“Un théâtre organique”

Ce spectacle en inspiré du film italien à tiroirs “Les Nouveaux Sauvages”. « On a repris cette structure narrative, qui fait résonance avec notre société actuelle. » Bien qu’il s’agisse d’un théâtre d’improvisation, les comédiens de la troupe La Cabale utilisent des techniques pour passer d’une saynète à une autre. Ils s’appuient sur un vocabulaire propre à eux, des codes, de la musique pour donner du tempo.

Aussi, « on a une structure scénique en tête. Généralement, on est deux comédiens sur scène, le troisième est aidant. Le but est de voir des personnages assez ordinaires qui vont exploser et reprendre leur liberté On tourne avec l’idée d’avoir un théâtre organique, qui est ressenti aussi bien par les acteurs que le public. »