Étudiants : en Gironde, le projet d’une Sécurité Sociale de l’Alimentation

Il s’agit d’une expérimentation de dix mois qui débutera en septembre, lors de la rentrée universitaire. Le but est de promouvoir le droit à une alimentation saine, de qualité et locale.

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Les fondements de la Sécurité Sociale de l’Alimentation

Les fondements de la Sécurité Sociale de l’Alimentation

01:51

Explication du projet de Sécurité Sociale de l’Alimentation en Gironde

Explication du projet de Sécurité Sociale de l’Alimentation en Gironde

04:12

Sécurité Sociale de l’Alimentation : sélection des étudiants

Sécurité Sociale de l’Alimentation : sélection des étudiants

04:22

Les missions du CREPAQ

Les missions du CREPAQ

02:19

Sécurité Sociale de l’Alimentation : explication de la Gemme

Sécurité Sociale de l’Alimentation : explication de la Gemme

02:48

Dans une démarche de lutte contre la précarité alimentaire des étudiants, un projet d’expérimentation inédit sera lancé dès la rentrée universitaire en septembre, en Gironde. Il s’agit d’une Sécurité Sociale de l’Alimentation pour les étudiants des campus bordelais. Le CREPAQ (Centre Ressource d’Écologique Pédagogique de Nouvelle-Aquitaine) et la Gemme – la monnaie locale girondine – en sont les coordinateurs. « Avec les différents partenaires de l’université, on avait le souhait de changer totalement la façon de voir l’aide apportée aux étudiants en situation de précarité. On s’est donc inspiré du collectif national de Sécurité Sociale de l’Alimentation », explique Dorothée Despagne Gatti, directrice du CREPAQ.

Cette expérience de dix mois concernera 150 étudiants volontaires qui auront été tirés au sort. « On ne se sentait pas légitimes de choisir nous-mêmes. Et l’un des piliers de ce projet, c’est l’universalité. Le but n’est pas de le limiter qu’aux personnes en situation de précarité », souligne-t-elle. Une fois que la sélection est effectuée, les participants recevront 100 Gemmes par mois en échange d’une cotisation mensuelle minimum de 10 euros. Cette somme pourra être dépensée dans des établissements conventionnés avec la monnaie locale girondine. Ceux-là remplissent des critères éthiques, sociaux et environnementaux. Ça comprend des restaurants, des épiceries vrac, des commerces alimentaires.  

Analyser les pratiques

Tout au long de la mise en place de cette Sécurité Sociale de l’Alimentation, des chercheurs feront un suivi pour évaluer l’évolution des pratiques. « Ils vont aussi s’intéresser à savoir comment les étudiants ont pu se réapproprier leur droit à alimentation. Nous, on souhaite qu’à travers ce projet chacun puisse avoir accès à des produits de qualité et durables, de proximité. Car prendre soin de son alimentation, c’est prendre soin de soi. Là, en l’occurrence, on est sur un public jeune qui se construit. Ça implique aussi être dans de meilleures conditions pour mener à bien ses études. » Par la suite, au terme de cette expérimentation, le CREPAQ et la Gemme souhaitent élargir le public des participants.

Par ailleurs, l’objectif est de pérenniser ce modèle et que « ça devienne une branche de la Sécurité Sociale liée à l’alimentation. Que les citoyens aient une enveloppe budgétaire, peut-être en fonction de leurs revenus. Puis que cet effort soit réinjecté aux profits des petits producteurs et des agriculteurs ». C’est donc dans ce but qu’une cagnotte de financement participatif a été créée.

Agence de communication Perpignan