En France, ils ont le vent en poupe. Souvent pris pour des installations temporaires illégales. Les friches culturelles ou tiers-lieux sont de plus en plus autorisés voire incités par les municipalités et propriétaires.
En 2022, France Tiers-Lieux en recensait 3 500 sur le territoire.
Qu’est-ce qu’un tiers-lieu ?
La définition d’un tiers-lieu est une question assez floue. Un tiers-lieu serait un endroit entre le domicile et le lieu de travail. Hybride, à mi-chemin entre un lieu de vie et un lieu culturel, il héberge généralement les acteurs de l’Economie Sociale et Solidaire.
Tantôt espace de co-working, cuisine sociale ou fiefs d’associations, il valorise surtout le partage et la convivialité. Césure (Paris), le Musée Sauvage (Paris), 6B (Paris) ou Darwin à Bordeaux, les tiers-lieu n’ont pas fini de faire parler d’eux.
Comment gérer économiquement un tiers-lieu ?
La plupart du temps, les occupants n’ont pas de loyer à payer. Selon Angèle de Lamberterie, directrice du développement de Plateau Urbain, installer un lieu temporaire à visée sociale a quelques avantages pour les propriétaires :
- Pas de frais de gardiennage
- Une occupation qui garantit l’entretien du bâtiment et prévient les dégradations éventuelles.
Ainsi, depuis que Plateau Urbain existe, 49 tiers-lieux ont été lancés et accompagnés grâce à son expertise. Simon Laisney, le fondateur et président le remarque : les municipalités comme Paris cherchent d’ailleurs à ouvrir ce genre de lieux. Une façon de « rester à la page car, en plus d’être attractifs, ils permettent de faire naiîre un vrai vivier associatif écologique et social ».
Ainsi, à Marseille par exemple, on voit des tiers-lieux qui pourraient se pérenniser comme le Coco Velten. Bientôt, les tiers-lieux pourraient également intégrer des hébergements d’urgence comme Victoria, qui devrait ouvrir prochainement près de l’hôtel de ville de Paris.