Comment préserver le lien humain face aux troubles de la mémoire ? L’ouvrage collectif “Mémoire et grand âge“, supervisé par le philosophe Roger-Pol Droit, publié aux Presses universitaires de France, propose des pistes concrètes pour accompagner les aînés avec dignité.
« La mémoire est bien plus qu’un simple outil. Elle nous relie à notre identité profonde », explique Roger-Pol Droit. Ce lien, si fragile face à des pathologies comme Alzheimer, peut être maintenu par des gestes simples, mais précieux. «!– /wp:paragraph –>
L’ouvrage, fruit d’échanges entre philosophes, neurologues, soignants et proches, propose une approche éthique et humaine. « Ces personnes-là développent une vraie mémoire émotionnelle. Elles n’ont peut-être plus certains souvenirs, mais peuvent ressentir un agacement, un énervement, de mauvaises ondes », explique-t-il. Selon Roger-Pol Droit, la question essentielle n’est pas « Cette personne me reconnaît-elle encore ? », mais « Est-ce que je continue à reconnaître son humanité ? »
Cette vision invite à dépasser le désarroi pour retrouver une forme de présence, à la fois respectueuse et bienveillante, auprès des personnes touchées par des troubles cognitifs.