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C’est à Cenon, en Gironde, que vit Noémie De Mul. A 33 ans, la jeune naturopathe exerce en parallèle une profession peu connue : doula de fin de vie. Elle est ainsi en lien avec des personnes en fin de vie, des aidants ainsi que des personnes qui vivent un deuil, quel qu’il soit. Elle leur apporte ainsi une aide dans son cabinet qu’elle a installé chez elle, en visio, et va les rencontrer à l’aide de son camion aménagé. L’accompagnante partage son quotidien sur son compte Instagram NoéNaturo.

AirZen Radio. Qu’est-ce qu’une doula de fin de vie ?

Noémie De Mul. J’ai tendance à dire qu’une doula, c’est une facilitante. L’idée est donc d’être présente dans des moments de vie qui sont quand même assez intenses. C’est vrai qu’on a tendance à connaître davantage les doulas de naissance. Celles de fin de fin de vie vont être là pour le deuil, pour accompagner les aidants. L’idée est vraiment de faire le lien entre tous les acteurs d’une fin de vie et d’apporter le plus de douceur, de sécurité, de faire en sorte que ce moment qui, justement, est assez intense, soit vécu de la façon la plus douce possible. J’insiste autant pour la personne en fin de vie que pour les personnes qui vont être autour. C’est important qu’elle sente que ses proches sont sereins.

Depuis quand exercez-vous ce métier ?

Officiellement, ça fait un peu moins de deux ans. Officieusement, j’ai envie de répondre depuis toujours, quelque part. La mort a toujours été présente dans ma vie. J’ai effectivement de nombreuses personnes autour de moi qui sont décédées et j’ai toujours été celle qu’on vient voir quand, justement, il se passe quelque chose comme ça ou quand on traverse des moments sont difficiles.

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Comment en êtes-vous venue à devenir doula?

J’avais une idée vraiment différente de la mort et de la façon dont on pouvait l’accompagner. Très longtemps, je me suis dit qu’elle ne pouvait pas exister. Et puis, j’ai traversé beaucoup de choses, notamment le décès de mon épouse. Je l’ai accompagnée.

Et dans le cadre de mon cursus de naturopathe, j’ai fait un mémoire sur les soins palliatifs et la naturopathie. Puis j’ai commencé à chercher sur Google “soins palliatifs et naturopathie”, sans grande conviction. Finalement, je suis tombée sur le site d’une femme que je trouve assez exceptionnelle. C’est auprès d’elle que je me suis formée. Elle a créé ce qu’on appelle l’Institut deuil et doula de fin de vie. J’ai lu son site. Et là, je me suis dit “c’est ce que je veux faire”. Ca reprenait tout ce que je faisais déjà, mais de manière officielle. Tout en étant porteur d’une voix. C’est-à-dire que ce n’est pas juste un métier, c’est une vision de la vie, une vision de l’être humain.

Cette formation est-elle reconnue ?

Ca reste toujours un sujet frileux. C’est un peu comme la naturopathie. On est un peu en retard en France par rapport à ça. Donc effectivement, non, elle n’est pas, elle n’est pas cadrée de ce côté-là. C’est bien tout le problème d’ailleurs. Parce que ce qu’on aimerait éviter les dérives et faire en sorte que les choses restent bien bordées. Ce processus est quand même en cours. Je sais que la formation que j’ai faite est en instance d’être reliée au Qualiopi (une certification qualité attribuée accordée aux organismes de formation qui remplissent les conditions fixées par le ministère du Travail, NDLR). Il y a donc des choses qui sont en train de se développer. Mais c’est un sujet frileux, qui prend donc du temps.

Comment se déroule cette formation ?

Elle se déroule sur un an, en présentiel ou à distance. Je n’ai aucun problème pour dire que cette formation, finalement, c’est une façon d’apprendre des outils. C’est une façon de pouvoir aborder tous les deuils, quels qu’ils soient. C’est aussi une thérapie parce qu’on ne peut pas être une bonne doula de fin de vie si on n’a pas soi-même travaillé sur ses deuils, sur son rapport à la mort, à celle des autres et à la sienne.

Il y a, entre autres, beaucoup de mises en pratique, d’exercices, même si je n’aime pas ce terme, qu’on fait à plusieurs où on pose des questions assez intenses, assez intimes aussi, qui servent ensuite lors des consultations. On va reproduire ces exercices avec les gens qu’on suit. Mais ce travail amène aussi beaucoup d’outils et de réflexion.

Quel genre de réflexion ?

Le sujet du deuil est un peu réducteur. En tout cas, en France, on associe le deuil au décès d’un être vivant, d’humain, de chien, de chat, de lapin… Mais il n’y a pas que ça. Il y a le deuil d’une maison, d’une relation, d’un projet, le deuil de soi aussi qui est un sujet très peu abordé. Il y a le deuil de son corps, si on a un handicap. En ce moment, j’accompagne une femme qui est en train de perdre l’ouïe. Donc oui, elle ne va pas mourir, mais c’est quand même une autre vie qu’elle va embrasser. Tout ça constituent des deuils et ce sont des choses qui ne sont pas toujours abordées dans la société. Cela nous pousse aussi dans nos réflexions et nous donne des outils pour accompagner ces personnes-là.

Quels sont les outils que vous avez acquis lors de cette formation ?

Il y a d’abord les outils qu’on nous apprend pendant la formation. Puis, il y a les outils que j’avais déjà moi ou que j’ai continué d’acquérir au fur et à mesure du temps. Parce qu’en étant naturopathe, le but est d’avoir une caisse à outils. Donc, il y a des outils très pratico-pratiques – des huiles essentielles, des plantes, des fleurs de Bach. Il y a beaucoup de choses de cet ordre-là, car c’est possible d’atténuer l’intensité des émotions d’un deuil. On n’enlèvera jamais l’émotionnel et ce n’est pas le but.

En revanche, on peut faire en sorte que ce soit un peu plus doux. Souvent, les gens d’ailleurs ont cette croyance qu’on est condamné à souffrir. Mais il est possible de vivre avec plus de douceur. Puis, il y a des exercices comme celui de la chaise vide qui permet de verbaliser des choses à la personne qui n’est plus là, et ainsi drainer ce qui n’a pas été dit.

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Comment se déroulent les suivis ? A-t-il lieu sur plusieurs séances ?

Aucun suivi ne se ressemble. Parfois, une séance suffit, car les gens ont besoin dans l’instant de déposer ce qu’ils traversent, ont traversé, et d’être entendus. Et puis, il y a d’autres personnes qui ont besoin d’avoir un espace sécurisant et de rendez-vous réguliers. En ce qui me concerne, j’aime être disponible. Donc les gens savent que, de toute façon, j’ai des créneaux d’urgence. Pour la fin de vie, c’est un peu pareil. Il peut y avoir des personnes qui me demandent des rendez-vous, qui ne sont pas en fin de vie strict, c’est-à-dire qu’elles sont en palliatif ou ont des pathologies qui font que, à un moment donné, elles savent que les choses peuvent déraper. Elles ont besoin de parler d’elles, de leur mort éventuelle, de leurs directives anticipées, de toutes ces choses-là. Les rendez-vous vont donc être plus ou moins réguliers, dans ces cas de fin de vie stricte, d’où le camion.

Selon vous, pourquoi les gens qui vous consultent ont recours à vos services plutôt qu’à ceux d’un spécialiste, comme un thérapeute ?

Souvent, ils ont tendance à dire que je dégage effectivement quelque chose de rassurant. Donc les gens qui me voient, qui me suivent sur les réseaux viennent aussi pour ça, parce que j’ai quelque chose, d’après eux, de très doux. J’aime aussi à dire aussi que j’ai 33 ans et déjà eu une vie assez intense. Dernièrement, une personne que j’accompagne m’a dit : « C’est fou de voir à quel point ta légitimité part de tout ce que tu as pu traverser ». Car effectivement, j’ai déjà expérimenté de nombreux deuils. C’est ce qui fait qu’ils se sentent entendus, ils savent que je sais ce qu’ils vivent.

J’aime beaucoup les psychologues, les psychiatres. Je trouve qu’ils sont très importants. La santé mentale en général. Pour moi, c’est fondamental qu’on puisse avoir de tout sur les professionnels. C’est vrai aussi que quand il est question du deuil, certains me disent qu’ils ne se sentent pas complètement compris par quelqu’un qui n’a pas déjà vécu ça.

Qu’est-ce que vous apporte ce métier ?

Photo Noémie De Mul

Ça me donne une vision de la vie qui est assez intense. Déjà, de vivre en étant en contact avec la mort de manière régulière, ça permet de se rendre compte à quel point la vie c’est vachement bien et de pouvoir en profiter vraiment pleinement. Les gens pensent que quand on accompagne la fin de vie, c’est un peu glauque. Mais ce sont des moments hyper lumineux. Il y a beaucoup de joie, il y a beaucoup d’amour. C’est un vrai cadeau.

Pourquoi avez-vous fait le choix de l’itinérance ?

J’avais à cœur de pouvoir me déplacer, parce que c’est un mode de vie que j’aime. C’était important de me rendre disponible et de pouvoir aller au plus près des personnes qui sont dans le besoin. C’est ce que je propose et que j’appelle une mise à disposition. C’est-à-dire que je viens avec mon camion. Je me gare devant chez les gens. Puis je reste trois jours et trois nuits et je leur dis que “je suis à disposition”. Ça veut dire qu’ils m’appellent n’importe quand, sur les trois jours et sur les trois nuits, j’ai juste à ouvrir la porte de mon camion et je suis là. Je trouve ça chouette parce que ça donne lieu à une conversation et ça leur permet de poser des questions et donc un échange. Ça permet aussi des rencontres. Le but est de pouvoir en faire un sujet normal car c’est un sujet normal et je suis pleinement convaincue que plus on sera à l’aise avec les émotions, le deuil et la mort, plus les choses seront douces.

Douleurs de règles, fatigue, fringales, anémie, acné… Nombreux sont les symptômes liés aux chamboulements hormonaux du cycle menstruel féminin. Alors, afin d’aider les femmes à comprendre ce qui se passe dans leur corps, Marjorie Malgras, naturopathe et spécialiste de l’équilibre hormonal, a écrit “En phase avec mes hormones, le guide pratique du cycle féminin”, publié aux éditions Dangles. Cet ouvrage est le fruit d’un travail de 10 ans de documentation, de formations, d’échanges et de rencontres. Elle y propose des solutions naturelles pour soulager les douleurs de règles. Mais également pour gérer les symptômes liés aux différents déséquilibres hormonaux comme le syndrome des ovaires polykystiques (SOPK), l’endométriose ou encore le syndrome prémenstruel.

«. D’une part, on ne parle pas de l’influence du cycle menstruel sur le quotidien, sur la santé et la santé mentale. D’un autre côté, quand ces petites variations physiologiques dégénèrent, qu’on arrive dans l’inconfort chronique, parfois dans la pathologie, on peut se heurter à des petites phrases comme « non, mais c’est normal de déprimer avant ces règles et d’avoir mal ». Et je pense que le fait de comprendre, de savoir, aide à déculpabiliser et à prendre des décisions pour le quotidien. »

Comprendre son corps

Dans cet ouvrage, Marjorie Malgras rappelle également les bases du fonctionnement du cycle menstruel et le rôle des hormones. Puis, à l’aide d’un questionnaire, les femmes peuvent définir leur profil hormonal. Les questions portent notamment sur la fréquence des règles, les douleurs, la couleur des menstruations, les fringales, le moral, etc. Ainsi, pour chacun des quatre profils déterminés, la spécialiste partage des conseils alimentaires, en naturopathie, en aromathérapie, yoga, automassage… Et ce, pour chacune des quatre phases (menstruelle, folliculaire, ovulatoire et lutéale) et mieux vivre les désagréments rencontrés à différents moments du cycle. L’idée est aussi de proposer une alternative plus naturelle pour les femmes qui utilisent par défaut un traitement contraceptif sous hormones.

« C’est vraiment un livre qui s’adresse aux jeunes femmes, celles qui sont plus âgées et même aux femmes en période de préménopause, déclare Marjorie. Ce déséquilibre hormonal ressemble un petit peu au syndrome prémenstruel et n’est pas obligé d’être subi. Le livre s’adresse donc à toutes les femmes qui ont un cycle menstruel. Peu importe qu’il soit déséquilibré, équilibré, et à n’importe quelle phase de leur vie. »

Après le rire, le baiser, le droit des animaux, c’est l’eau que met à l’honneur Céline Hess Halpern dans son ouvrage « Sois comme l’eau, 10 enseignements de l’eau pour se sentir mieux et retrouver un sentiment de liberté », publié aux éditions Médicis.

Collection privée Céline Hess Halpern

Enseignante et avocate spécialisée en droit de la santé, elle s’est intéressée cet élément pour différentes raisons. « On le sait tous, l’eau est déterminante dans nos vies. Sans eau, on ne vit pas. Et, depuis plusieurs années, étant spécialisée dans tout ce qui est santé et environnement, j’ai eu l’occasion de découvrir de nombreux ouvrages sur ce thème, mais aussi au niveau juridique, écologique, etc. Et je me suis dit que l’eau est un tel modèle de sagesse qu’on peut la prendre en modèle. »

Dix enseignements

Ainsi, chaque chapitre de son livre est dédié à une forme de l’eau : nuage, lac, rivière, vapeur, flocon de neige… Et explique de quelle façon s’en inspirer peut améliorer son bien-être. L’élément peut aussi servir pour enseigner l’altruisme, l’harmonie, la discrétion, l’ouverture d’esprit. « Si on prend l’exemple du glacier, il symbolise la nature à l’état pur. Ça se forme avec plusieurs couches de neige. Malgré le réchauffement climatique, il essaye d’être là, le plus durable possible. Donc je dis : sois fort comme le glacier, ne te laisse pas atteindre par des mauvaises pensées ou des mots, notamment des paroles pas très agréables dans le cadre du travail. Affirme donc ta position comme un glacier et ne te laisse pas influencer par les autres. Crois en toi et en tes idées. »  

Poésie et bienveillance

Aussi, pour comprendre ces enseignements, Céline Hess Halpern s’appuie sur des mantras, des citations, des questionnements, des actions à mettre à place ainsi que des nouvelles et des poésies écrites par elle. « Sois comme l’eau » se présente ainsi comme un livre poétique, qui accompagne le lecteur avec douceur et bienveillance. « En tant qu’avocate, j’ai quand même travaillé pendant quelques années dans le milieu du droit de la famille, et c’est vrai qu’il y avait beaucoup de conflits. Ce n’est pas du tout un univers très zen, les gens se disputent », justifie l’auteure. Cet intérêt pour le développement personnel était donc une évidence.

Avec son dernier ouvrage, il lui importait de partager ses conseils à travers cet élément si inspirant pour elle. « Fais comme l’eau, c’est soit souple. Parce qu’il y a beaucoup de personnes qui ont du mal à sortir d’une certaine forme de rigidité ou d’un manque d’évolution, une difficulté à avancer ou à se tourner vers le futur. Je parle de comment faire pour ne pas ruminer. Puisqu’il n’y a rien de pire chez l’humain que de se focaliser sur des éléments négatifs qui nous polluent l’esprit. Je leur dis, alors, “soyez comme l’eau : cool”. »

Depuis le 18 janvier, lycéens, apprentis et étudiants peuvent inscrire leurs choix d’orientation sur la plateforme Parcoursup. Article 1, qui lutte pour plus de justice sociale dans les études supérieures et le milieu professionnel, sonde depuis quatre ans le moral des élèves de terminale, issus de milieu populaire. Ils constituent le public accompagné par Article 1. Ils sont alors interrogés sur l’impact du contexte actuel (économique, politique, environnemental…) sur leurs décisions. Résultat de leur dernier baromètre, publié en janvier : un niveau d’inquiétude globale de la part des 600 sondés.

« Effectivement, le dernier résultat montre qu’il y a plutôt une anxiété qui se consolide depuis la création de ce baromètre. On estime qu’elle concerne un peu plus 70 % des lycéens. On aurait pu penser l’inverse avec le changement d’organisation de l’année de terminale et le report des épreuves du bac en juin, les changements pour Parcoursup », explique Mathilde Sallez, directrice du programme Inspire chez Article 1.

Autre constat rapporté par la représentante de la structure : 60% des jeunes considèrent toujours qu’ils ne sont pas suffisamment accompagnés par leur établissement et leur entourage, notamment pour faire les vœux. C’est donc pour palier certaines difficultés rencontrées quant à leur orientation que l’association a créé le programme Inspire. Celui-ci prend la forme d’ateliers organisés dans les établissements scolaires en collaboration avec les enseignants. Le but est d’inciter les jeunes à se poser les bonnes questions, les aiguiller dans leurs recherches et les aider à travailler, au fond, sur la méthodologie du projet.

Un binôme “incarné”

Lors d’un atelier, un salarié d’Article 1 est présent pour l’encadrer. Celui-ci fait intervenir un bénévole étudiant, qui vient partager son expérience. Il peut alors donner des renseignements, notamment sur le fonctionnement des APL, l’emploi du temps à la fac, l’isolement… « Les profs et les conseillers d’orientation ont déjà donné l’information sur la différence entre la fac, la prépa, etc. Nous, ce qu’on va apporter, c’est plutôt la notion de vie étudiante. On est vraiment sur une information très humaine et très incarnée. Les profs, eux, apprécient, parce qu’ils sont éloignés de tout ça. »

Mais alors, est-ce que ce programme, créé il y a sept ans, a des effets positifs sur les élèves ? Pour le savoir, l’association a réalisé un audit en interne. « Il en ressort qu’il a une incidence très claire sur la maîtrise des informations par les lycéens. Ils comprennent mieux les formations, la vie étudiante. Mais surtout, ces ateliers ont un impact sur la confiance en soi et permettent parfois de formuler des vœux plus sélectifs, dit satisfaite la directrice du programme Inspire. Alors, on est en train de voir si cette notion de pouvoir modifier les trajectoires peut se confirmer à grande échelle. Si c’est le cas, c’est plutôt une bonne nouvelle, car cela veut dire aussi que, sur l’orientation, il n’y a pas besoin de tout changer non plus »

Au total, 40 000 lycéens, de 27 académies de France métropolitaine et des DROM-COM bénéficient de ce programme chaque année. Cela représente 1 700 ateliers. Par ailleurs, il est également possible de prendre part en ligne au programme Inspire.

Lorsque les températures fraiches se font sentir, des précautions sont également à prendre avec les animaux domestiques. Le dr vétérinaire Mousshine Tah, qui dirige le cabinet solidaire Happy Vet à Lille, partage quelques conseils à appliquer pour protéger les chiens et les chats du froid.

Les chats :

Les chiens :

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Au 4 Rue Popincourt, dans le XIe arrondissement de Paris, apparaît sur une devanture blanche en lettres bleues Déjà Bu ? Une question qui sonne comme une invitation. Mais à quoi ? Eh bien, à faire l’expérience du sans alcool.

En effet, Sarah Missaoui a ouvert, en février 2023, cette cave qui commercialise des boissons non alcoolisées. Cela signifie que leur teneur en alcool ne dépasse pas les 1,2 degré décrétés par la loi française. La cheffe d’entreprise a souhaité aller plus loin. « Les produits sont ici certifiés 0,0 % d’alcool. Et je tiens aussi à mettre en avant les produits français. 99 % des produits de la cave sont en effet fabriqués en France. Il y en a ici une petite soixantaine. Finalement, ce n’est pas tant que ça puisqu’il y a au moins 500 références sur le marché », explique-t-elle.  

Un lieu hybride

Déjà bu? Photo Jennifer Biabatantou/AirZen Radio

Gin, spiritueux, vins, pétillants, sirops, jus, bières… sont disponibles à l’achat et pour consommer sur place. Car en plus d’être une boutique, Déjà bu ? se démarque en disposant d’une partie bar. Son idée : faire de Déjà bu ? un lieu de partage et conviviale autour du sans alcool, dans lequel sont organisés des dégustations gratuites et des ateliers de mixologie.

C’est un événement qui a conduit Sarah Missaoui, journaliste de formation, à s’intéresser à ce marché et à se lancer dans l’entrepreneuriat. « Je me suis prise de passion après avoir bu un Gin Tonic sans alcool. Ça a été une révélation pour moi, dit-elle avec le sourire. J’ai trouvé ça formidable. J’ai cherché où je pouvais en acheter et ce n’était pas facile. J’ai donc mené une enquête journalistique en me disant “Ok, ça pourrait faire un documentaire assez sympa”. Et cette enquête s’est transformée en étude de marché, puis en business plan, puis en Déjà bu ? Tout ça a commencé en juin 2022. »

Une clientèle hétéroclite

La cheffe d’entreprise avait une certaine appréhension avant de se lancer à cause de « la culture de l’alcool, très ancrée en France ». Finalement, l’engouement est là. “J’ai vraiment tous types de personnes, dont certaines auxquelles je n’aurais pas du tout pensées comme celles allergiques à l’alcool, explique Sarah Missaoui. Il y a aussi des clients qui n’aiment pas ça, qui n’en boivent pas pour des questions de religion, les femmes enceintes. Il y a aussi des personnes qui sont sous traitement, des personnes âgées. Des sommeliers sont aussi passés par ici ou des addictologues parce que les alcooliques se retrouvent avec un choix de boissons très restreint.”

Cette diversité de produits disponibles à Déjà bu? a notamment attiré James, un habitant du quartier devenu un habitué. Il ne consomme plus d’alcool. «. Je n’arrivais plus à être productif », confie-t-il. Désormais, sa boisson favorite est le jus de gingembre.

Déjà bu? Photo Jennifer Biabatantou/AirZen Radio

À côté, Marie, elle, achète un vin désalcoolisé : «  C’est une première pour moi. Je ne m’attends pas à ce que ce soit comme du vin, mais à vivre une expérience suffisamment intéressante. » Elle explique d’où vient son intérêt pour ce mode de consommation : « Cette année, toute notre bande d’amis a fêté ses 50 ans. Je me suis dit au bout d’un énième anniversaire, après avoir bu tous ces verres d’alcool, qu’il fallait que je fasse une pause. Je me rends compte que ça ne me manque pas tellement. »

De son côté, c’est sur les réseaux sociaux que Christavie à connu Déjà bu ? Elle est venue ce jour avec son mari et leur fils, pour des raisons nutritionnels “et surtout avoir des vins et des champagnes raffinés sans alcool, c’est surprenant ».

Le marché du sans alcool est actuellement en plein essor. En 2022, la France a d’ailleurs compté sont plus fort taux de nouveaux consommateurs de boissons non alcoolisées, avec une augmentation de 25 % cette année-là, selon l’institut d’études britannique IWSR.

La fameuse tirelire en carton de l’opération pièces jaunes est à nouveau disponible le temps de la collecte de dons annuelle. Organisée par la Fondation des Hôpitaux, celle-ci a démarré le 10 janvier et se termine le 4 février. Le but est de financer des projets en faveur des enfants et adolescents hospitalisés en France. Pour donner de la visibilité à cette cause, des personnalités publiques s’engagent, telles que Didier Deschamps, parrain de l’opération depuis 2016, et Brigitte Macron qui préside la fondation.

Depuis la création de l’opération, en 1989, 9 700 projets ont été soutenus. Cela représente 111 millions d’euros. « On a financé 70 Maisons des familles qui sont dans l’emprise foncière de l’hôpital. Elles permettent aux parents d’être hébergés le temps de l’hospitalisation de leur enfant. On finance aussi des chambres pour enfant, des lits, des fauteuils-lits qui permettent aux parents d’être à côté de leur enfant à l’hôpital. C’est vraiment l’ADN de la fondation », explique Marion Cinalli, directrice générale de la fondation.

Près de 10 000 projets financés

Photo Fondation des Hôpitaux

Ce n’est pas tout. Au fur et à mesures des années, les fonds ont également permis de financer des aménagements de service, mais aussi des activités, des séjours en pleine nature. Il y a par ailleurs un axe dédié au soutien d’institutions qui œuvrent pour la santé mentale des enfants et des ados. Ainsi, 90 Maisons des adolescents ont été construites, une par département en France. « L’idée est de pouvoir réellement soutenir les équipes soignantes qui sont au quotidien sur le terrain. Elles aussi ont besoin qu’on mette un peu plus de moyens pour rendre l’hôpital plus agréable. Ou en tout cas rendre le séjour à l’hôpital encore plus agréable qu’il ne peut l’être. Car pour améliorer la vitesse de guérison d’un enfant, le mieux est qu’il soit entouré des siens », précise la directrice.

Marion Cinalli tient aussi à souligner la générosité des Français, toujours aussi investis depuis 35 ans. « En 2023, on a enregistré une hausse de 30 % en matière de collecte par rapport à l’année 2022. Ça démontre bien, effectivement, que les Français sont généreux, restent généreux. Ce que représentent les pièces jaunes, c’est vraiment l’idée de se dire, on donne quelques centimes. Et, en fait, tous ces petits centimes, mis bout à bout, font une grande somme. »

Le sport à l’honneur

Par ailleurs, tous les ans, un thème de campagne est choisi. Pour cette nouvelle édition 2024, ce sont les bienfaits du sport pour la santé qui sont à l’honneur. Un choix en référence à l’année des Jeux olympiques. Des actions sont mises en œuvre comme la distribution de kits pédagogiques à des élèves, les visites de la maison des parents au CHU de Reims, un weekend de mobilisation des boulangers ou encore un séjour à Disneyland pour 500 enfants hospitalisés et leurs parents.  

Il y a plusieurs moyens de faire un don à l’opération pièces jaunes : en se procurant une tirelire dans l’un des 8 000 bureaux de postes pour faire sa propre collecte, par SMS au 92 111, via le site de la Fondation des Hôpitaux.

D’occasion ou reconditionné, acheter en seconde main est de plus en plus courant pour les Français. En 2022, ce marché représentait ainsi 7 milliards d’euros (hors achat en ligne) sur le territoire et a connu une progression de 180% entre 2019 et 2022. Cette croissance a été soulevée lors d’une enquête de la Fédération du e-commerce et de la vente à distance. Le marché concerne aujourd’hui plusieurs secteurs comme le textile, l’électroménager, le livre, le hi-fi, le sport.

La place de la seconde main a fait l’objet d’une table ronde, à AirZen Radio, entre Nathalie Kaïd et Alizon de France. La première, bordelaise, est directrice de création de l’Atelier d’éco Solidaire, recyclerie créative, et cofondatrice d’Ikos, une boutique de seconde main. À ses côtés, Alizon Defrance, stand-uppeuse et créatrice de contenu qui a fait le choix de ne s’habiller qu’avec des vêtements de seconde main. Elle profite également des réseaux sociaux (TikTok et Instagram) pour partager ses adresses et ses trouvailles à ses milliers d’abonnés.

Nathalie Kaïd. Photo Fanta Ngo Biyong/AirZen Radio

AirZen Radio. Quel est votre rapport avec la seconde main ?

Nathalie Kaïd. Quand j’étais à Paris, que j’étais photographe, je trouvais beaucoup de choses dans la rue, parce qu’il n’y avait pas de déchetterie à proximité. Les gens se servaient. J’ai toujours transformé avec mon père. Le recyclage est donc quelque chose d’inné chez moi. Aujourd’hui, ça fait 35 ans que j’en fais mon métier. D’ailleurs, j’avais fondé avec mon mari un magazine, “Créamania”, pour expliquer aux gens comment transformer, réparer du mobilier que l’on a déjà et comment lui donner une seconde vie.

Alizon Defrance. J’ai dans mon appart’ uniquement des choses de seconde main. Et j’ai été sensibilisée à l’écologie très jeune par mon père. Et je pense qu’au moment de la vie étudiante et qu’on se prend en main tout seul, il y a eu un enjeu économique. Mon premier réflexe à cette époque, quand j’avais besoin de quelque chose, c’était de chercher sur des plateformes de seconde main, d’aller dans des ressourceries, parce que c’était d’abord moins cher. Après, c’est devenu un peu un jeu, une chasse au trésor, d’essayer de dénicher le petit objet qui va faire que je l’aime beaucoup.

Nathalie Kaïd. En fait, la seconde main, ce n’est pas une impulsion d’achat. On peut prendre du temps. Et puis, quelques fois, on ne trouve pas du tout ce qu’on cherche.

D’ailleurs Alizon, bien que vous ayez toujours été sensibilisée à ce mode de consommation, c’est bien plus tard que vous vous êtes intéressée aux vêtements seconde. Pourquoi ?

Alizon Defrance. Je pense que, comme beaucoup, j’ai été informée tard. J’étais depuis longtemps très sensibilisée à la nourriture, au consommer local, de saison, végétarien. Mais avec le vêtement, j’ai eu ma grosse période fast fashion. On vit dans une société où il faut tout de même paraître. Au lycée, à la fac, j’avais envie d’être toujours bien habillée, avec toujours plus de nouvelles fringues. J’ai donc eu cette période d’achats très compulsifs de vêtements neufs. Puis, j’ai réalisé que ça ne collait pas du tout avec mon mode de consommation. J’ai creusé petit à petit. Au fil des années, j’ai acheté de moins en moins de neuf, jusqu’à arrêter quasi totalement quoi. Quelquefois, c’est compliqué, je fais face à des petits débats intérieurs.

Alizon Defrance. Photo Fanta Ngo Biyong/AirZen Radio

En tant qu’influenceuse sur les réseaux sociaux, considérez-vous que vous avez une responsabilité ?

Alizon Defrance. Oui, c’est sûr. Je ne peux plus trop promouvoir des choses qui sont incohérentes avec ma consommation. Je suis souvent démarchée par des marques de prêt-à-porter. Dès qu’elles ne sont pas écoresponsables, je refuse, parce que ça me dérange, même si, parfois, j’ai envie de craquer sur un jean ou un truc qui me fait de l’œil. Mais si la marque n’a pas un minimum d’engagement sur la matière ou le lieu de fabrication, c’est non. Je pense que c’est important de tenir cet engagement et je peux me permettre de le faire.

Finalement, quels profils constituent votre communauté ?

Je ne fais pas que de l’influence, donc j’ai un public assez varié. Mais je pense que ce sont a priori des gens qui me ressemblent, qui sont dans ma tranche d’âge, des jeunes adultes, des jeunes parents. Il y a aussi des personnes de 40-50 ans. Ce sont des gens conscients des enjeux écologiques, qui ne sont pas parfaits dans leur comportement, mais qui ont envie de tester, de s’informer. Je trouve ça bien, parce que j’ai l’impression qu’on évolue ensemble.

Quelles sont selon vous les limites du marché de la seconde main ?

Nathalie Kaïd. Personnellement, je me suis intéressée aux vêtements de seconde main il y a une vingtaine d’années. Mais ça peut être compliqué d’en trouver puisque le marché regorge de tailles “classiques”. Quand on est sur des tailles qui vont passer le 46-48, on trouve beaucoup de moins de choses. Je ne sais pas pourquoi. Il faut vraiment que les personnes qui portent des grandes tailles s’y mettent, que leurs vêtements soient aussi dans les vide-dressing, qu’on puisse en profiter.

Alizon Defrance. J’ai souvent ce retour de membres de ma communauté qui me disent c’est bien mignon de partager des adresses de friperies etc., mais qu’ils ne trouvent pas leur taille. Et c’est vrai que même les personnes qui portent des petites tailles peuvent, avec un t-shirt XL, faire quelque chose d’over size, stylé. Et, à l’inverse, faire d’un t-shirt petit un crop top. Mais il y a des tailles avec lesquelles on ne peut pas se permettre de jouer là-dessus.

Il y a aussi le fait que la seconde main ne soit pas forcément accessible géographiquement à tout le monde…

Alizon Defrance. C’est vrai que l’endroit où on habite a un rôle. C’est facile dans certaines grandes villes. Quand on est à Paris, par exemple, pas d’excuse. Il y a des friperies à tous les coins de rue, pour tous les goûts, pour tous les budgets. Mais pour les personnes en milieu rural, il y a un peu moins de choix. L’autre possibilité, c’est les friperies en ligne, même si je ne suis pas une adepte.

Nathalie Kaïd. En ligne, il y a aussi un marché qui s’est créé. Il faut faire attention d’où ça vient, etc. Il faut se rendre compte que le marché du vêtement de seconde main est énorme. Aussi, maintenant, quand vous revendez vos vêtements, même à petit prix, ça écrème tous les vêtements vraiment sympas, beaux, qui pourraient se retrouver en recycleries, ressourceries et relais, qui se retrouvent avec des vêtements pas super. Derrière ces structures, il y a des projets, une cause, de l’insertion, du travail.

Quels conseils donneriez-vous à des personnes qui souhaitent se lancer dans la seconde main ?

Alizon Defrance. Ce serait de commencer à avoir un réflexe. Dès qu’on a une envi, il faut appliuer la technique du BISOU (Besoin, Immédiat, Semblable, Origine et Utilité). Il faut se poser une question quand on a une envie : est-ce que j’en ai besoin ? Si c’est le cas, on peut alors regarder si on peut le trouver en seconde main.

Nathalie Kaïd. Le mien serait de se faire plaisir. Il faut se faire plaisir quand on achète de la seconde main. On y vient petit à petit. Il faut garder cette envie, ce plaisir. C’est déjà un premier réflexe pour mieux faire à l’avenir et réfléchir à savoir si on en a réellement besoin. Le meilleur déchet, c’est celui qu’on ne produit pas.

Qui succèdera à Elips, vainqueur de la saison 1 des Drag Games à Bordeaux ? Celui ou celle qui remportera la couronne de cette nouvelle édition sera connu le 20 janvier lors de la finale à la salle des fêtes du Grand Parc Bordeaux. Au départ, ils étaient 53 participants et participantes à ce concours, organisé par le collectif bordelais La Casa Drag, qui met en lumière les artistes Drag. Désormais, ils ne sont plus que neuf finalistes : La Sabotée, Mia Cœur, Loki Boo Prince, Serge, Nina Putanesca, Moon La Boucanée, Vanus, Nova et Dès Astres. Ils ont été sélectionnés au cours de différentes épreuves qui se sont déroulées sur neuf mois. 

Faire ses preuves

Les candidats vont tenter de se démarquer lors de trois épreuves. “On commence par un runway, donc un défilé en costume. Le jury en sélectionne six. Ceux-là vont ensuite s’affronter en battle de lypsinc, il y en aura trois. Il s’agit de performances scéniques lors desquelles deux artistes sur scène performent sur la même chanson. C’est à celui qui arrivera à prendre le devant de la scène, à prendre de la lumière. C’est le public qui va décider. Puis, on a la finale avec la performance libre. Là, il n’y a plus de contrainte de thème. On veut seulement laisser la place et la possibilité de découvrir la vraie sensibilité et la patte artistique de chaque candidat”, détaille Yan Moussu, de son nom de scène Ren S. Il est l’un des membres fondateurs de la Casa Drag.

C’est donc sur la comédie, la danse, le chant, l’humour, le maquillage, le look vestimentaire que les candidats seront jugés par l’œil critique et bienveillant de trois personnalités du milieu drag. Tout d’abord, Elips, gagnante de la saison 1 des Drag Games et marraine de la saison 2. Elle a été candidate de la saison 1 de Drag Race France, diffusée sur France Télévisions. Puis, Moon qui a participé à la saison 2. Enfin, Jean Ranobrac, photographe renommé du monde Drag, notamment photographe officiel de l’émission Drag Race France. 

Sans oublier le public qui aura aussi son mot à dire. D’ailleurs, Yan tient à préciser que “ce n’est pas du tout réservé à un public queer, LGBTQIA +. C’est un milieu qui est très généreux. Toutes les personnes qui assistent à un show drag pour la première fois laissent tomber énormément de préjugés. Et c’est en cela que je trouve que l’art drag a une vraie force sociale. Finalement, avec ce concours, on veut dire qu’on a le droit de faire ce qu’on veut. On se rend compte des contraintes imposées par la société, et/ou la famille, et du fait que l’on peut s’en passer.”

À la recherche d’un artiste complet

En récompense, la drag queen gagnante de cette deuxième édition obtiendra une couronne ainsi qu’une tenue sur mesure, un shooting photo professionnel, du maquillage, et bien d’autres choses. 

Quelles sont les qualités recherchées pour gagner ? “Selon moi, explique Yan Moussu, ça engage une implication envers le public. Donc si on ne donne pas une émotion, de l’humour, de l’énergie, forcément, le public va y être moins sensible. Puis, il faut que ça passe par le costume aussi. On a besoin d’un effet “Whouaw !” En fait, dans l’ensemble, on recherche du sens, du fond, du concept aussi”.

Tarif carte jeune / tarif standard. Prévente 8 euros /10 euros ; sur place 10 euros /12 euros. Possibilité d’acheter sa place en prévente sur HELLOASSO.

Qui dit nouvelle année, dit nouveau numéro pour le magazine « Esprit Yoga ». Le bimestriel, partenaire d’AirZen Radio, a choisi pour thématique « Être… bien » pour son édition de janvier-février.

« Ça nous a paru de bon augure pour commencer 2024. Et puis, vous aurez remarqué qu’il y a une sorte de jeu de mots, qu’on parle d’une expression un peu passe partout : “le bien-être”, explique Andrea Semprini, fondateur et rédacteur en chef d'”Esprit Yoga. C’est un mot qui est très galvaudé. En réalité, il suffit d’inverser le verbe et l’adverbe. On se rend compte de la complexité de cette question du bien-être quand on parle de l’être. Parce que quand vous dites “être bien”, que vous mettez en premier le verbe, vous mettez l’accent sur le fait de l’être. »

Introspection

C’est dans ce sens que le bimestriel encourage ses lecteurs à faire un travail sur eux-mêmes avant de poursuivre une pratique de bien-être. « Il ne s’agit pas nécessairement de faire une introspection en y passant des années. Mais juste de se questionner. S’il y a un moment que je trouve parfait pour le faire, c’est la fin ou le début de l’année. C’est la fameuse période des bonnes résolutions pour l’année qui s’ouvre. Interrogez-vous sur ce dont vous avez réellement envie pour 2024 et ça va automatiquement devenir un bien-être. »

Nouveautés

Justement, pour aborder au mieux cette année, quatre nouvelles rubriques sont à retrouver dans le magazine « Esprit Yoga ». Elles ont été créées en réponse aux sollicitations des lecteurs sur comment vivre le yoga au quotidien.

Par exemple, l’une d’entre elles s’intitule SOS Yoga. « C’est un terme un peu ironique. Ça veut dire que, parfois, on a des problèmes ponctuels et que le yoga peut apporter des solutions assez simples et rapides. Par exemple, le numéro de janvier est consacré à comment garder son énergie en plein hiver. On a imaginé, sur une seule page, une posture de yoga énergisante, une respiration de yoga, une boisson qui va remonter le moral, une huile essentielle. Au total, il y a une dizaine de conseils », détaille Andrea Semprini.

« Je donne mon ivoire ». C’est le nom de la campagne lancée en 2015 par le Fonds international pour la protection des animaux (IFAW). L’association lutte notamment contre le commerce et le trafic d’animaux. Les citoyens ont ainsi été invités à remettre leur objet en ivoire. Résultats, près de deux tonnes ont été récoltées et détruites en novembre dernier à Reims.

Mia Crnojevic-Cherrier, chargée de campagnes chez IFAW France, était présente. Pour cause, au sein de l’association, elle agit contre la criminalité faunique. « Nous avons des projets dans plus de 40 pays. Personnellement, je travaille beaucoup sur la lutte contre le commerce d’ivoire, la lutte contre le commerce en ligne en lien avec les espèces sauvages. Il faut savoir que cela fait partie des activités les plus lucratives. »

États des lieux

Par ailleurs, celle-ci déclare qu’un million d’espèces sont concernées par cette problématique à travers le monde. Cela inclut une diversité d’êtres vivants comme l’éléphant, le rhinocéros, le pangolin qui est « l’animal le plus trafiqué dans le monde », les oiseaux, les serpents, des félins, des requins… Le trafic concerne aussi bien les animaux que leurs « produits dérivés », c’est-à-dire les fourrures, les dents, les griffes, la viande. Tout ce qui peut composer l’animal.

La chargée de campagne expose la complexité et la difficulté de lutter contre ce commerce d’espèces sauvages : « Le problème est que, dans certains cas, il est licite et dans d’autres non. Donc c’est quand même un marché gris. Puis, ça demande des moyens, des ressources, des forces pour aller creuser. »

Agir

Pour ces raisons, la salariée de l’association de protection animale a mis en place une veille en ligne des espèces mises en vente, fait des signalements, sensibilise le public, collabore avec les autorités compétentes.

Le but est ici de casser la chaîne de transit des spécimens. Car ce trafic illégal d’animaux a des répercussions à différents niveaux. «. Puis, puisqu’il y a des espèces retirées de leur milieu naturel, cela peut provoquer la propagation des maladies. Donc il y a aussi un impact sur la santé humain », explique Mia Crnojevic-Cherrier. Elle ajoute que les citoyens peuvent, eux aussi, agir à leur échelle en évitant d’acheter et de signaler les ventes illicites.

Déjà une 21ᵉ édition pour le festival Trente Trente qui met les différentes formes de l’art contemporain à l’honneur dans la Métropole de Bordeaux, du 16 janvier au 2 février. Des artistes et des compagnies de France et de l’étranger seront présents. Il s’agit d’un événement porté par la Compagnie Les Marches de l’été, basée au Bouscat en Gironde. Son metteur scène, Jean-Luc Terrade est aussi le directeur artistique de Trentre Trente.

Bonjour. D’où est-ce que vient le nom de ce festival ?

Normalement, au départ, les spectacles prévus dans le cadre de ce festival ne devaient pas durer plus de 30 minutes et on partait 30 secondes. On n’a jamais fait ni l’un ni l’autre d’ailleurs. C’est vrai que maintenant, on est plutôt aux alentours de 40 minutes.

Melissa Guex, Rapunzel®Julie Folly

À quoi faut-il s’attendre quand on se rend à Trente Trente ?

On propose des spectacles pluridisciplinaires donc ça concerne tous les arts vivants : danse, musique, marionnettes, installations, cirque, théâtre. J’en oublie peut-être. En semaine, on a à peu près à deux ou trois spectacles. Le week-end, on fait des parcours de quatre ou cinq spectacles sur le territoire, donc les gens peuvent se balader dans Bordeaux ou en métropole et assister à des spectacles de formes et de disciplines différentes. On est un festival de performances et de formes, un peu marginal, hybride, qui propose ce qui n’a pas beaucoup de visibilité ici en Aquitaine.

Justement, vous parlez de spectacles hybrides qu’on ne voit pas forcément partout. Pourquoi c’était essentiel ?

Grande question. Parce que je trouve qu’il faut vraiment essayer tout le temps de déranger au spectacle. Et ce qui n’est pas facile : essayer que les gens déplacent aussi leur regard et leur esprit et puissent agrandir le champ de leur appréciation. Si on reste sur nous, sur notre confort et sur notre façon de penser, l’ouverture est difficile. On cherche une certaine forme, mais on va rejeter tout le reste. Tandis que là, ce que j’essaye de faire, c’est de proposer des spectacles dans lesquels les gens seront obligés de se déplacer et d’être un peu dérangés.

Cabinet de Curiosité Appach© Erik Damiano

Vous souhaitez les déranger à quel niveau et pourquoi ?

Pour que les gens ne soient pas confortables. Qu’ils ne soient pas consommateurs ou consommatrices d’un spectacle, mais participants, actifs du spectacle. Beaucoup de gens viennent au spectacle pour consommer, et ce n’est pas la même chose. Par exemple, dans une galerie, ils ne regardent même pas les tableaux. Ils prennent des photos, ils s’en vont. Ça, c’est de la consommation. J’essaye par le spectacle que, soit les gens s’en aillent parce que ça les dérange, soit qu’ils se mettent à une autre place que d’habitude.

Est-ce que vous auriez des exemples de performances qui ont été faites ou à venir, et qui dérangent ?

Là, me vient tout de suite à l’esprit Steven Cohen qui est un très grand performeur sud-africain basé à Bordeaux. Dernièrement, l’un de ses amis a disparu. Il lui a fait une ode avec son urne funéraire. Et tous les soirs, il prenait une poignée de son urne, la mangeait. Voilà. Bon ça, c’est le summum. Mais la façon dont il le fait, il y a une telle beauté artistique. C’est un vrai plasticien.

Sinon, j’ai mis en scène un débat sur la censure, et là, j’ai toujours pensé que les gens allaient partir. Il y avait un couple nu qui travaillait sur le rapport entre un vendeur de sexe et un monsieur de troisième âge. Ils travaillaient avec leur sexe. En même temps, c’était fait avec une telle douceur. Moi, je pensais que les gens allaient partir. Pas du tout. En même temps, au bout d’un moment, le public est habitué quand il vient à Trente Trente. Et puis, je pense qu’on peut aller très loin sur un plateau à partir du moment où même si c’est fait pour provoquer, et bien la provocation est directe.

“So slow” Cie des Limbes © Carbone Parole

Avant de se quitter, est-ce que vous auriez un dernier message à faire passer ?

C’est dire qu’il faut vraiment qu’on résiste. Parce que c’est vrai qu’à l’heure actuelle, avec tout ce qui se passe autour de nous, c’est de plus en plus compliqué d’exister et de savoir comment exister sur un plateau. On est réellement embués par le chaos qui nous entoure et par le vide. Et je pense qu’il faut résister, surtout les jeunes, parce qu’il y a beaucoup de jeunes qui abandonnent, plus qu’avant, je trouve. Je comprends, car c’est compliqué, mais je pense qu’il faut être là, il faut occuper le terrain.

À l’occasion de la Journée internationale du handicap, le 1ᵉʳ décembre, le Muséum de Bordeaux, sciences et nature a dévoilé un nouveau dispositif d’accessibilité : un sac sensoriel. Il porte le nom de sac FACIL pour Facilite, Accompagne, Calme, Implique et Libère. Cet objet a été pensé pour des personnes ayant des troubles autistiques et de l’attention. À l’intérieur se trouvent différents objets apaisants et réconfortants. Cette démarche a été initiée par Lucie Nardin. Responsable du pôle médiation du musée, elle a collaboré avec une stagiaire, Laetitia, pour travailler sur l’accessibilité.

 « Au départ, on a mis en place des temps calmes, le samedi, de 13 à 14 heures, pour les personnes qui ont une hypersensibilité sensorielle, dit-elle. Les lumières sont alors tamisées. Et on baisse peu les sons ambiants. Les médiateurs font aussi une médiation plus zen, en chuchotant. Mais tout le monde ne peut pas venir sur ce créneau-là. On s’est donc dit qu’on devait aller plus loin. » D’où l’idée de ce nouveau dispositif.

Photo Jennifer Biabatantou/AirZen Radio

Un sac pour chaque besoin

Le visiteur compose ce sac avec un les médiateurs scientifiques du site en fonction de ses besoins. Puis, il le retourne à la fin de la visite. « On a des aides auditives avec les casques antibruit et des boules Quiès pour renforcer le tout. Il y a aussi aide visuelle, avec des loupes et une paire de jumelles. Cela peut permettre de lire certains cartels sur lesquels les écritures sont petites pour certains. Il y a par ailleurs des lunettes solaires pour atténuer la luminosité. Ensuite, des aides tactiles, comme des balles et des dés anti-stress. Il y a des personnes qui ont besoin de toucher, de ressentir les choses pour se canaliser, pour se concentrer et puis pour s’apaiser… », énumère Lucie Nardin, de façon non exhaustive. Des objets de proprioception, pour les personnes rencontrant des difficultés avec les notions de temps et d’espace, sont aussi proposés.

Un accueil inclusif

Lucie Nardin, responsable du pôle médiation du Muséum. Photo Jennifer Biabatantou/AirZen Radio

Au total, une douzaine d’objets sont mis à disposition du public. Sans oublier des aides pour communiquer ses besoins et son état émotionnel à son accompagnant ou aux salariés du musée. Celles-ci consistent en deux fiches. Sur la première figure un indicateur d’émotions allant de « à l’aise » à « en colère ». Sur la deuxième, les besoins tels qu’aller aux toilettes, avoir un objet pour se calmer, aller dans un endroit calme….

« Le but était de trouver un dispositif qui puisse être utilisé par les personnes hypersensibles et les personnes qui ont des troubles autistiques. Parce qu’on cherche à les faire venir et à ce qu’elles se sentent accueillies au sein du Muséum. Mais finalement ce dispositif s’adresse à un plus large public. »

Par la suite, le Muséum de Bordeaux, sciences et nature, va étudier le profil des publics qui utilise ce sac FACIL, et les objets choisis, dans le but d’améliorer son dispositif,

Après avoir passé de nombreuses dans l’hôtellerie de luxe, EllysRaza, 53 ans, a décidé de se lancer dans l’entrepreneuriat. En 2022, elle a créé sa marque de cosmétiques naturels et bien-être : Aïna Tiora.

« En malgache, on dit « ain », ça veut dire « vie » et « natior » signifie « nature ». J’ai contracté ces deux mots que l’on peut traduire comme la nature comme source de vie. Si engagée et engagement veut dire don de soi, oui, je suis engagée. Si engagement veut dire militantisme, ce n’est pas du tout ce que je suis. J’aimerais que cette marque s’intègre dans la vie quotidienne des gens, de la façon la plus simple et naturelle. Tous les ingrédients que j’utilise sont biodégradables et d’origine naturelle. Évidemment, il n’y a pas les 3 000 ingrédients qui sont nocifs pour la santé », tient-elle à préciser.

Ressource malagasy

C’est dans son laboratoire de Bègles (Gironde) que la cheffe d’entreprise élabore sa gamme de produits aux emballages recyclés et/ou recyclables. Elle est composée d’un nettoyant visage, d’une huile de douche, d’une crème pour visage et d’un baume. Elle a ici mis à profit ses années d’expériences dans le domaine du soin et du bien-être ainsi que ses connaissances des plantes et de leurs vertus de son pays d’origine.

Notamment du Katafray, un arbuste dont l’écorce sert à fabriquer des huiles essentielles. «. Puis, par la suite, c’est une fois par semaine, parce que ça apaise. Elles aident aussi à récupérer et à se préparer aux efforts physiques. Ça me rappelle tous ces moments de douceur qu’on a eus quand nos mamans nous massaient », se souvient-elle.

Action colibri

Mais le travail d’Ellys ne se limite pas à la production de cosmétiques. Elle a aussi en effet souhaité mettre en place un écosystème vertueux autour de son entreprise. « 1% de mon chiffre d’affaires hors taxes sert à contribuer à la reforestation à Madagascar. Ça me tient aussi à cœur de sensibiliser les paysans qui cultivent les huiles essentielles et à qui je les achète à travers une coopérative. Je leur dis par exemple que quand on fait des huiles essentielles, on les recueille dans des bouteilles qu’on va recycler, etc. J’essaye de les éduquer à ça. J’ai conscience que c’est un travail de longue haleine, surtout à respecter tous les jours. De ces façons, je me dis que j’apporte ma petite pierre à l’édifice. »

À travers sa marque, la créatrice d’Aïna Tiora a également à cœur de véhiculer une image plus positive de Madagascar, autre que celle de « la misère ou des migrations ». Par ailleurs, en plus d’avoir mis au point des cosmétiques, Ellys Raza a aussi créé un massage, la parenthèse Malagasy

C’est une initiative solidaire. Depuis quatre ans, Merci Facteur, un service d’envoi de courriers, collabore avec l’association Petits Frères des Pauvres. Plus précisément avec les antennes locales d’Île-de-France. « Avec cette structure qui accompagne des personnes âgées isolées, on met en place un partenariat lors des fêtes de Noël. Les bénévoles de l’association vont ainsi pouvoir envoyer des cartes aux personnes qui les accompagnent. Des cartes, dont on prend entièrement en charge le coût », explique Robin Bourdet, fondateur de la société. Celle-ci alloue 1 000 euros maximum pour chaque équipe de bénévoles, une soixantaine au total. Ces derniers rédigent des cartes de vœux personnalisées aux personnes âgées qu’ils accompagnent, soit plus de 3 000 personnes.

L’association les Petits Frères des Pauvres a sollicité les services de Merci Facteur. L’entreprise a accepté parce qu’« on avait été pas mal sensibilisés. Au moment du Covid, il y avait des personnes âgées particulièrement isolées. Les gens ont envoyé un nombre très important de cartes à leurs grands-parents, faute de pouvoir les voir. Et on a constaté cette tendance. Cette opération tombait sous le sens pour nous ».

Cette démarche s’inscrit dans la continuité des actions de la structure associative pour rompre l’isolement durant les fêtes. « Noël, et plus globalement les fêtes de fin d’année, sont un symbole de retrouvailles avec ceux qu’on aime, de joie, de partage. Et donc, pour les personnes qui sont encore gravement isolées, la solitude, son ressenti et son vécu sont encore plus douloureux », explique Meryl Le Breton, chargée des relations presses.

Convivialité

C’est pourquoi, les 24 et 25 décembre, des repas collectifs, festifs, conviviaux dans des restaurants ou dans un local avec des mets de fêtes sont organisés. Les bénévoles apporteront à cette occasion des colis, des petits cadeaux. Des visites à domicile seront aussi mises en place pour les personnes qui ne peuvent pas se déplacer. Sans oublier le 31 décembre, où les bénévoles agiront en fonction des demandes des personnes âgées et de leur possibilité. Au total, environ 15 000 personnes participeront aux festivités. Et ce, en présence des 7 500 bénévoles mobilisés chaque année.

Par ailleurs, tous les 4-5 ans, le 1ᵉʳ octobre, Journée internationale des personnes âgées, l’association Petits Frères des Pauvres dévoile les résultats de son baromètre sur la solitude et l’isolement. En 2017, il a ainsi été estimé que « 300 000 personnes âgées étaient en situation de mort sociale. Cela signifie « être isolé dans un des quatre cercles de sociabilité, à savoir le cercle amical, le cercle familial, le réseau associatif et le voisinage. Ce baromètre a été de nouveau établi en 2021, plusieurs mois après la crise sanitaire. On avait estimé à 530 000 les personnes âgées en situation de mort sociale. C’est un chiffre qui a explosé », rapporte la représentante de l’association.

Face à ce constat, la structure invite chaque citoyen à se mobiliser à son échelle. Et chacun peut adopter un geste simple, tel qu’inviter un voisin à prendre l’apéritif, passer un coup de fil, envoyer un courrier, déposer un mot dans une boîte aux lettres, demander conseil, etc. “C’est quelque chose que chacun peut faire à son échelle, sans forcément s’engager au sein d’une association.”

Le Réseau Compost Citoyen Nouvelle-Aquitaine est une association qui promeut le compostage de proximité sous toutes ses formes à travers ses régions. Armelle Gilliard fait partie de ses membres. Après avoir suivi plusieurs formations, elle a obtenu le titre de Maitre-composteur, ce qui fait d’elle une professionnelle de la prévention et de la gestion de proximité des biodéchets. Elle explique ce qu’implique la généralisation du tri à la source des déchets organiques à partir du 1ᵉʳ janvier 2024.

Collections Privée Armelle Gilliard.

AirZen Radio. Qu’est-ce que concrètement le compostage ?

Armelle Gilliard. Le compostage est une façon d’assembler plusieurs ingrédients, donc essentiellement des épluchures et des déchets verts broyés, et de les assembler les uns avec les autres. À la fin, ça donne une matière semoule, assez granuleuse, très bonne pour le sol et pour la biodiversité du sol, qui va nourrir ce sol et, par effet rebond, les plantes. Donc c’est bon pour la planète.

On parle aussi de matière verte et de matières brunes…

Les matières vertes regroupent tout ce qui est déchets de cuisine, de table, toutes les épluchures qui sont issues de la cuisine. Les matières brunes, au contraire, sont tout ce qui sort du jardin, mais qui est broyé. Si on dispose de grands espaces, il n’est pas nécessaire de les broyer. Mais ça rend les choses plus difficiles. Il vaut mieux avoir de la matière brune broyée,

À partir du 1ᵉʳ janvier 2024, le compostage sera donc obligatoire. Qu’est-ce que cette mesure va concrètement impliquer pour les citoyens ?

Il est déjà obligatoire pour certains acteurs, notamment les entreprises qui produisent énormément de matières organiques. Elles ne doivent donc plus rien mettre dans la poubelle noire et trier, depuis plusieurs années déjà. Et donc, en 2024, cette mesure va concerner tous les citoyens. Mais le particulier n’est pas vraiment contraint par la loi. En réalité, ce sont les collectivités territoriales qui sont obligées, elles, de mettre à disposition des citoyens des solutions de compostage.

À Bordeaux Métropole, il y a déjà beaucoup de choses qui sont en place. Mais si dans votre ville, rien n’existe encore, il faut appeler vos élus et leur dire que ça ne va pas et qu’il faut qu’il s’y mettre (rires).

Quand vous dites que les collectivités mettent des choses en place, qu’est-ce que ça signifie ?

Je vais vous prendre l’exemple de Bordeaux Métropole. Si vous avez un petit jardin, vous pouvez demander un composteur individuel et l’installer dans votre jardin. Vous composterez donc directement dans votre jardin.

Si vous résidez dans un habitat collectif, vous allez peut-être avoir des difficultés parce que vous n’aurez pas cet espace. La solution est donc de faire du compostage partagé. Dans ce cas de figure, des composteurs vont être installés au pied d’un immeuble ou dans la rue et le citoyen va devoir de le gérer, en constituant une petite communauté peut-être. Et là, c’est l’occasion de se faire des amis, d’organiser pas mal d’apéros et en apprenant pas mal de choses sur la vie des sols au passage. Mais vous n’êtes pas seul pour faire ça. Pour bénéficier de ce service, il faut déposer un dossier auprès de Bordeaux Métropole. Et vous allez être accompagné pendant un an pour vous aider à bien mettre en place le projet. Des formations gratuites sont aussi proposées.

Il existe aussi dans le commerce des petites boîtes pour faire son propre compost. Mais comment ça se passe ? Que met-on dedans ?

Si vous participez à un projet de compostage partagé, tout ce matériel va être offert par Bordeaux Métropole. C’est une sorte de petite poubelle miniature à mettre dans votre cuisine. Et là, vous pouvez y mettre des déchets de cuisine, des déchets de table, des peaux d’agrume, etc. Tout ce que vous ne voulez plus consommer, qui serait périmé. Souvent, il faut recouper certains éléments. Et puis, une fois par semaine, vous pouvez aller au composteur partagé, aux horaires d’ouverture.

On peut alors presque tout mettre dans un compost, même de la viande ?

Vous pouvez mettre tout ce qui se décompose. Donc des mouchoirs en papier, par exemple. Et il est possible de mettre de la viande, même des gros morceaux de gras. Et il n’y a pas de problème de rongeur, contrairement à ce que disent les gens. Si on brasse bien le compost à chaque apport, ça va les déranger et ils ne vont pas rester. Il faut donc vraiment beaucoup brasser.

Quelles sont les différentes techniques de compost qui existent ?

Alors, il y a une technique de compostage qui peut se faire avec des vers. Vous pouvez très bien faire un lombricomposteur par vos propres moyens. Il faut trois boîtes qui s’emboîtent les unes avec les autres. Puis, vous faites des trous sur la plupart des boites sauf sur la dernière pour éviter d’avoir des fuites et vous allez mettre des vers. Cette fois-ci, vous allez aussi mettre vos déchets de cuisine et de table. Et à chaque fois, vous allez encore couvrir, avec du carton découpé en petits morceaux, du papier kraft ou du papier journal. Mais je vous conseille d’assister à une formation pour le lombricompostage car c’est un peu délicat, on ne peut pas tout mettre. Il y a des choses que les vers n’aiment pas, comme les oignons. Il ne faut pas mettre de viande, ni de féculents, notamment.

L’autre technique est le bokashi. Là, c’est une boîte spéciale. Le principe est de chasser l’air le plus possible. Il faut donc compacter, tasser le plus possible les choses et mettre par-dessus une sorte de son. Le tout va générer une certaine forme de bactéries qui va faire que ça va se composter, mais à froid. Ce la va donner beaucoup de jus très bénéfique pour les plantes.

Justement, quels sont les avantages du compost ?

Il est important pour l’élément que je viens d’aborder, le sol vivant. Mais surtout, vous n’allez plus avoir d’ennuis pour nettoyer la poubelle noire. Normalement, vous ne mettez presque plus rien dedans puisque les pots de yaourt, les emballages et la plupart des déchets, sont des emballages à placer au recyclage. Si vous enlevez en plus les biodéchets, il n’y a quasiment plus rien dans la poubelle noire, dans la poubelle noire. Il n’y a plus qu’à en faire une bonne résolution pour 2024 et se renseigner près de chez vous. Vous allez pouvoir récupérer un bio sceau, dans lequel vous mettrez toutes les épluchures que vous viderez dans un composteur partagé et vous serez un citoyen formidable pour le sol, donc merci.

Débutante sur la scène musicale, Styleto, de son vrai nom Laure, s’est fait connaître sur YouTube où elle y partageait des moments de vie. Désormais, c’est en musique que la Lyonnaise de 25 ans se livre et montre une autre facette d’elle-même à ses plus de 600 000 abonnés sur la plateforme en ligne et plus de 800 000 sur Instagram.

Fan de musiques françaises, Styleto a tout d’abord commencé a publié sur les réseaux sociaux des courtes vidéos de reprises, notamment de son artiste favori, Ben Mazué. Suite à l’engouement du public et pour le remercier elle sort en 2022 un album de covers d’Angèle, Orelsan, Yseult…

Suivre ses rêves

Pourtant, Styleto a mis du temps à assumer ce côté artistique. « J’avais peur. J’en parlais un peu, mais sans me prétendre chanteuse. Il y a cinq ans, j’avais fait des vidéos avec le groupe Arcadian. On était quatre à chanter et, du coup, je me cachais un peu. Ça me rassurait. Puis j’avais un peu l’impression qu’en étant déjà sur les réseaux, je n’avais pas forcément le droit de faire autre chose. Aussi, j’avais peur du regard des gens. Alors que, pour la promo des derniers sons, j’ai fouillé un peu dans mes affaires quand j’étais petite et j’ai vu des journaux intimes où je disais “je veux être chanteuse et connue” ». Ce sont désormais ses propres compositions que l’auteure-interprète-compositrice dévoile, telles que “Se casser”, “Trop Bonnes” et “Dans la moyenne”.

Dans la dernière, “Les visages et les Odeurs”, elle raconte ses souvenirs d’enfance. « Oui, je suis très nostalgique. J’ai 25 ans et je suis déjà nostalgique, comme si j’avais vécu 60 grandes années de ma vie, dit-elle en riant. C’est une chanson que j’adore parce qu’elle parle de mon enfance. Je l’ai écrite avec Vinsha. On avait une liste de mes souvenirs préférés, les parties de cache-cache entre cousins à Montélier, un village de la Drôme. Je parle des gâteaux Prince qui fondent dans le chocolat chaud. Il y a réellement ce côté Madeleine de Proust. Et puis, j’adore cette chanson parce que, à chaque fois que je l’écoute, j’ai des frissons. Quand je suis dans le train, ça m’arrive, je regarde le paysage défiler. Je me crois dans un film. »

Un premier album

Actuellement en pleine préparation de son album qui devrait sortir en 2024, Styleto veut qu’il lui ressemble : une part de sa sensibilité, un côté fun et dansant, le tout avec simplicité et poésie. « Je n’ai pas juste envie de sortir un album pour le sortir. Ça va être mon bébé. J’ai envie d’en être fière dans dix ans. J’ai envie de porter des messages. Là, j’ai des chansons qui sont inédites, où je parle par exemple de mes sentiments en tant que jeune femme de 25 ans. Mais je parle aussi de mes inquiétudes sur l’écologie. Je parle aussi d’autres chansons sur les femmes. Je veux que cet album soit une vraie expérience pour les gens, qu’ils ressentent des émotions. »

Styleto est en tournée en France jusqu’en 2024.

Parler de la maladie, de l’avant, du pendant et l’après. C’est ce qu’on peut retrouver sur la récente chaine YouTube : Sofa’Speak, les tribulations d’Aurélie et Sandra. Elle a été créée par Aurélie Gaignard, ancienne chroniqueuse à AirZen Radio, spécialiste en prévention santé et bien-être, et Sandra Aller, autrice et fondatrice de l’association le Repaire de Kikou. Leurs expériences de vie similaire les a conduites à lancer ce projet commun.

En effet, les deux femmes ont été touchées à deux reprises par un cancer du sein. « Elle est venue me voir à l’hôpital très régulièrement. Et je faisais beaucoup de méditation. Puis, une fois, je me suis vu faire un spectacle avec un nez de clown de ce qui m’arrivait (rires). Je le raconte à Sandra et elle me dit que mon idée est géniale. » C’est ainsi que tout a commencé.

Pédagogie et humour

Dans ces vidéos tournées avec une pointe d’humour, de pédagogie et de sincérité, chacune joue un rôle. « J’ai fait une formation à la Sorbonne pour être patiente-partenaire. Le but est de comprendre la personne dans sa maladie et aussi de se demander comment on peut l’accompagner avec l’idée qu’elle sait ce dont elle a besoin. On s’est dit que moi, Sandra, je serai la personne un peu plus sérieuse. Celle qui va être un peu plus dans les explications. Et Aurélie, dans son personnage du clown avec son nez rouge, va pouvoir dénoncer tout ce qu’on entend, toutes les idées reçues. Tout ce qui nous énerve quand on est malade. L’idée du clown permet ça. C’est donc un réel échange, un peu engagé ».

« C’était important pour moi d’aller vers quelque chose de léger, ajoute Aurélie. Parce que quand on est dans la maladie, ce n’est jamais très très léger. Et pour autant, je ne voulais pas qu’on en parle de manière très austère, très lourde, très soporifique. »

Les conséquences de la maladie

Différentes thématiques seront abordées dans leur vidéo comme leur légitimité à parler du cancer, du diagnostic, de l’annonce, de la maladie, des conseils pour savoir que dire à une personne malade. «. Car effectivement, on ne parle pas de l’après cancer. Mais ce qu’il faut comprendre, c’est que pour 40% des personnes malades, le cancer aura un impact financier cinq après son annonce. C’est-à-dire que 40% auront soit arrêté leur travail, soit seront à mi-temps. Donc tous ces sujets, on va les aborder sur cette chaine », explique Sandra.

« Je voulais vraiment apporter une dynamique, une légèreté. Montrer que malgré tout ça, la maladie, malgré les difficultés, parce que l’après maladie est autant, voire peut-être plus, difficile à gérer socialement, professionnellement ou humainement, émotionnellement. Et la maladie, quand on y est, on y est, et tout s’enchaîne et on ne réfléchit pas trop. Et moi, je voulais apporter quelque chose de frais, de léger, alors même si les sujets sont plutôt dans ses conséquences. Pour autant, il y a de la légèreté. Je ne voulais pas faire fi de ça », conclut Aurélie Gaignard.

Pour animer ces ateliers, un Guide de Voyage en 2030 Glorieuses a suivi une formation de quelques heures. Parmi eux, Anthony Boudet. Il intervient principalement à Nouvelle-Aquitaine. « Le nom de l’atelier s’inspire des 30 glorieuses des années 70. L’idée est donc de reprendre ce terme et, cette fois-ci, de se projeter vers un avenir, non pas de croissance économique, mais durable et solidaire », explique-t-il.

Anhtony Boudet, guide de Voyage en 2030 Glorieuses. Photo Jennifer Biabatantou/AirZen Radio

Comment faire émerger une société plus juste, plus durable et plus heureuse ? C’est tout l’enjeu des ateliers gratuits et participatifs Voyage en 2030 Glorieuses. Ils ont été créés par Julien Vidal auteur du livre « 2030 Glorieuses » (Actes Sud), qui a aussi initié le mouvement Ça commence par moi. Ces séances qui durent deux heures sont organisées partout en France et peuvent être aussi mises en place sur demande de collectivités et d’entreprises.

Intelligence collective

L’atelier consiste en un groupe de discussion de 5 à 8 personnes lors duquel les participants sont invités à réfléchir à cette thématique. Des cartes oracles leur sont remises, sur lesquelles figurent des mesures, des solutions pour arriver à leur but. « L’objectif est de se projeter dans un futur qui paraît aujourd’hui utopiste, mais dont tous les changements et la transition sociale, écologique auront lieu en 2032, 2033. Nous vivons dans une société solidaire et durable. On n’est vraiment pas dans la prise de conscience des problématiques environnementales ou sociales comme aujourd’hui. Il ne s’agit plus de parler de monde utopique. C’est comment je vois notre société ? Comment je vois ma vie ? Quel métier je fais ? Cela permet de se projeter dans un avenir positif », explique Anthony Boudet.

Photo Jennifer Biabatantou/AirZen Radio

Bena Toko a participé à l’un de ces ateliers organisés par la mairie de Bordeaux et animé par Anthony car « en tant que directeur artistique et metteur en scène, avec ma compagnie, nous nous demandons comment sera le nouveau monde. On se questionne sur ce que nous allons transmettre aux jeunes générations comme outils simples, mais utiles, qu’ils vont utiliser selon leur quotidien. Donc, dans cette démarche-là, je suis venu pour échanger, rêver, penser ou réfléchir ». En ce qui concerne Lisa, l’atelier Voyage en 2030 Glorieuses lui a permis d’imaginer l’avenir autrement. « Pourtant, parfois, c’est difficile. Tout semble déjà fait et échangeable à cause de la société de consommation, dit-elle. Les pouvoirs politiques ont beaucoup d’impact et d’emprise et ces moments permettent de rebasculer le monde actuel. »

Agir à son échelle

Son amie Margaux se demandait quant à elle comment contribuer à un monde meilleur. « J’avais l’impression que ce format-là pouvait donner une vision positive du futur. Là, on ne repart pas dépité, en écoanxiété. On va plutôt se dire que c’est possible de mettre en place des actions concrètes et de changer notre façon de vivre. » Pour sa part, le guide de Voyage en 2030 Glorieuses a pu remarquer lors des ateliers que les gens aspirent généralement à retrouver une âme d’enfant, à quitter la ville, vivre avec leurs proches près de la nature. Aussi, de rendre les lieux plus verts.

Anthony est ravi que les gens se rendent compte que ces aspirations ne sont pas que des utopies. « Ils constatent que ces mesures existent déjà dans un pays. Mais il y a un besoin de faire connaître ces solutions et de les supporter. » C’est pourquoi, à la fin de l’échange, il leur donne deux conseils. “Le premier : essayer de rêver un maximum. Parce qu’aujourd’hui, pris dans nos notifications mobiles, notre travail, notre vie professionnelle, notre vie personnelle, associative, on ne prend plus le temps de se poser et de prendre le temps de rêver. Ainsi, on se réapproprie notre présent et on va se projeter beaucoup plus facilement. Le deuxième conseil, c’est d’arrêter d’être trop « français ». C’est-à-dire remplacer le « oui, mais ce n’est pas possible » par « et, si on faisait… »”

À l’occasion des fêtes de fin d’année, le réseau Entourage, qui lutte contre l’exclusion et la précarité, lance son nouveau dispositif : une carte de Noël solidaire. Soirées karaoké, maraudes, réveillons, distributions alimentaires, recherches de bénévoles… de nombreuses initiatives y sont référencées. Ces dernières sont renseignées par l’association et des structures partenaires sur le site Internet d’Entourage.

Cette démarche a été motivée par le fait que « tous les ans, au moment des fêtes, beaucoup de gens nous envoient des messages. Ils nous demandent ce qu’ils peuvent faire pour les fêtes de fin d’année ? C’est pour ça qu’on s’est dit qu’on allait tout recenser à un même endroit. À la fois les actions que proposent nos bénévoles, mais aussi ce que vont pouvoir demander directement des personnes en situation de précarité du réseau », explique Caroline de Pontac, directrice du pôle réseaux d’Entourage.

Des fêtes conviviales

Cette démarche permet par ailleurs de tisser du lien en luttant contre l’isolement. L’an dernier, près de 10 millions de Français ont passé les fêtes de fin d’année seuls, selon un sondage IFOP pour l’association Dons Solidaires. Un tiers d’entre eux appréhendait la solitude.

De son côté, Petits frères des pauvres recense 530 000 personnes de plus de 60 ans en situation de mort sociale chaque année. « Les fêtes de fin d’année sont une belle occasion de vivre un Noël autrement. C’est une super manière de s’engager, explique Caroline. C’est l’idéal de voir ce geste comme un premier pas vers l’engagement. Sachant qu’il y a d’autre moyen, ne serait-ce qu’en étant bienveillant et en souriant à l’égard des personnes. Il n’est pas nécessaire de faire partie d’une association. Puis, il y aura des endroits dans lesquels il n’y aura pas de propositions spontanées faites par d’autres associations. Cela n’empêche donc pas de proposer un goûter aux personnes isolées autour de chez soi ou d’initier d’autres actions. »