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À Foix, au cœur des Pyrénées, Fabrice Hours, alias “Fafa”, a ouvert une boulangerie pas comme les autres. Le Pain de Fafa, c’est du pain bio, au levain, pétri à la main avec de la farine locale. Ici, pas de viennoiseries, mais des pains de caractère et un fonctionnement atypique : les clients se servent et paient eux-mêmes. 

Ancien moniteur de kayak, élagueur puis paysan pendant douze ans, Fabrice a choisi la boulangerie pour sa liberté. “Je nourris aussi les gens, je garde un contact avec le monde paysan et ça me va”, confie-t-il. 

Inspiré par son expérience des marchés, il a mis en place un système de paiement autonome. “Les clients prennent leur pain, se font leur monnaie. Je ne vérifie pas, c’est basé sur la confiance”, explique-t-il. Et ça fonctionne : sa caisse est toujours juste. 

Une approche humaine et authentique qui séduit les habitants de Foix et fait du Pain de Fafa une boulangerie unique en son genre. 

Et si une carte vitale permettait d’accéder à une alimentation locale et de qualité ? C’est l’idée portée par la Caisse Commune Alimentaire d’Ariège (CCAMPA), inspirée du modèle de la Sécurité sociale. 

« On a tous le droit de bien manger, qu’importe combien on gagne », explique Romain Clappier, coordinateur du projet. Les adhérents cotisent selon leurs moyens et reçoivent en retour un budget mensuel de 50€ à dépenser chez des producteurs locaux. 

L’objectif ? Relocaliser la valeur et assurer une rémunération équitable aux agriculteurs. « Un consommateur seul n’a que le choix entre la grande distribution et le producteur local. Mais une caisse commune permet d’organiser une consommation solidaire », ajoute-t-il. 

Déjà présente dans plusieurs régions de France, cette initiative espère gagner en autonomie financière et s’étendre. « L’objectif, c’est d’aller toucher le plus de monde possible, pour être prêts si ce système est généralisé à tout le pays », conclut Romain Clappier. 

Il fut un temps où retourner ses contenants en verre au producteur, en échange d’une petite somme, était une norme. La consigne était répandue partout, et jusque dans les années 90, était un geste simple et aussi banal que de recycler ses déchets

Aujourd’hui cette méthode a quasiment disparu et la remettre au goût du jour semble être difficile. Mais pas impossible, selon l’entreprise coopérative Ma bouteille s’appelle reviens, dirigée par Valérie Dumesny, et située dans la Drôme. 
Le verre est un matériau très résistant, qui peut être lavé jusqu’à cinquante fois. Alors, la petite entreprise a décidé de s’armer de courage et de proposer aux habitants de sa région, ainsi qu’aux magasins, un service de collecte et de lavage de contenants en verre. Après utilisation, les consommateurs déposent leurs contenants dans les points de vente. Ils sont ensuite récupérés et transportés vers un centre de lavage avant d’être redistribués aux différents producteurs : brasseurs, viticulteurs, producteurs de jus, de lait, etc.

Ainsi, grâce à leur unité de lavage et leur système de récupération du verre, ils sauvent chaque année plus d’un million de bouteilles. L’année 2024, ils ont lavé 1,5 million de bouteilles, soit environ 2000 tonnes de CO2 économisées. 

Découvrez l’interview réalisée avec Valérie Dumesny, directrice générale de Ma bouteille s’appelle reviens. 

Pour trouver leur point de collecte, rendez-vous ici !

Au menu de son restaurant Riv’k, Rebecca Rohmer décline le pain perdu en version sucrée et salée. Je suis tombée dans la cuisine très tôt. À 10 ans, je suivais déjà des cours de cuisine, tandis que les autres enfants pratiquaient le judo ou la peinture ! Je peux dire aujourd’hui que je vis de ma passion”.

Un pain perdu aux influences méditerranéennes  

La cuisine levantine désigne la cuisine traditionnelle de la région du Levant. Soit un mélange de cuisine méditerranéenne, grecque, juive et arabe. “Durant ma formation, j’ai travaillé auprès du grand chef Yannick Alléno. Il proposait une énorme brioche perdue au menu de sa brasserie. Cela m’a marquée. Quand un énorme dessert arrive à ma table, je trouve cela très réconfortant… Je m’étais toujours dit que j’en ferais ma spécialité, remixée à la cuisine levantine”, expose Rebecca.  

Le label Ecotable  

Le restaurant Riv’k est certifié du label Ecotable. Rebecca favorise des produits bio, français, de saison et issus du circuit court. “J’encourage vraiment les jeunes à se lancer dans la restauration. Il y a dix ans, la cuisine était presque considérée comme un métier ouvrier… Ça a totalement changé aujourd’hui. Et surtout, apprenez sur le tas !”

« Ça fait plusieurs années que j’ai ce projet de livre. Je compile, je prends des photos depuis 3 ou 4 ans et j’ai vu sur les réseaux qu’il y avait une certaine demande sur les plantes perpétuelles. Depuis la sortie du livre, cet engouement se confirme », nous apprend Terence Groos. Installé en Haute-Vienne, dans le Limousin, il partage son quotidien au jardin sur les réseaux sociaux, via le compte @le_domaine_des_simples. Pour aller plus loin, il a publié « Mon potager perpétuel, 90 vivaces comestibles pour des récoltes à l’infini et sans effort ! », aux éditions Solar. Mais qu’est-ce que c’est qu’une plante perpétuelle ?

On les appelle également les plantes vivaces, ce sont des plantes qui reviennent d’année en année sans avoir à les replanter. On les appelle perpétuelles quand il s’agit des légumes. Une variété intéressante pour « la personne qui n’a pas envie, la force ou le temps d’entretenir tous les jours son jardin », décrit l’auteur. On parle d’autonomie, d’économie et d’écologie. Ces plantes perpétuelles semblent être très intéressantes pour le potager, encore faut-il aimer ce que vous plantez, bien connaitre votre sol et laisser parler votre instinct de jardinier. Notez que dans ce livre, vous trouverez les adresses des producteurs de plantes perpétuelles.

Transformer ce qui est considéré comme des déchets en pièce mode. C’est la raison d’être de l’entreprise marseillaise Tomo 4.0. Sa fondatrice, Fanny Vion, récupère pour ce faire les matières textiles issues de l’événementiel, de manifestations sportives ou culturelles vouées à être jetées.

Cette ressource est ensuite transformée, en partenariat avec des ateliers de réinsertion professionnelle, en différentes pièces, comme des vestes, des sacs ou encore des trousses. L’entreprise a dernièrement, par exemple, récupéré de grandes bâches publicitaires des Jeux de Paris, installées, l’été dernier, à la Marina de Marseille. Des vestes et sacs uniques ont ainsi pu être fabriqués.  

Ils s’appellent Repair café, Répare café, Café de la réparation. En France, l’envie de réparer plutôt que de jeter semble prendre du terrain. En y réfléchissant, c’est du bon sens. Mais le manque de compétences pour assurer les réparations peut être un blocage. Vous n’êtes pas manuel ? Vous n’avez pas confiance en vos gestes ? Pas de panique, des lieux créés pour réparer existent.

À Villepreux, dans les Yvelines, l’association ReZÔ organise un répare café tous les premiers samedis du mois. Une dizaine de réparateurs bénévoles se relaient alors pour donner une seconde vie aux objets apportés par les particuliers. « J’avais besoin de recréer une communauté », explique Norna, présidente et cofondatrice de la structure. Électroménager, centrales vapeur, machines à café, trottinettes électriques ou magnétoscopes… En trois ans, près de 500 objets sont passés par ce répare café, pour des questions économiques, écologiques ou sociales.

Chacun y trouve son compte

« Je suis mère célibataire. On adore bricoler avec mon grand garçon. Et puis, pourquoi pas, vus les prix de l’électroménager ! » témoigne Jane, qui se forme à la réparation. Chacun trouve ici son compte, sauf, peut-être, les fabricants.

Ce jour-là, Bernard, l’un des premiers réparateurs de ce café associatif, travaille sur un aspirateur « Je n’arrive pas à l’ouvrir… Je pense que les constructeurs sont un peu vicieux. Chez Nespresso, par exemple, ils ont carrément inventé une vis ovale qui n’existe nulle part ailleurs. Il faut un tournevis très spécial pour pouvoir démonter leurs machines à café. » Une fourberie des fabricants pour lutter contre la réparation et pousser à la consommation. Au moment de l’achat, n’hésitez donc pas à vous fier à l’indice de réparabilité.

Créée en 2014, Weenat utilise les nouvelles technologies pour accompagner les agriculteurs vers de meilleures pratiques, notamment en ce qui concerne l’irrigation. L’eau est en effet une ressource rare qu’il faut utiliser le plus sobrement possible.

Pour permettre cette meilleure utilisation, la start-up a notamment développé des capteurs connectés disposés sur la parcelle de l’agriculteur. Cet outil permet de collecter différentes informations à la surface comme la pluviométrie, la puissance du vent ou le rayonnement solaire. Mais aussi à différentes profondeurs sous terre, comme la température, l’humidité… Emmanuel Buisson, directeur produit innovation à Weenat, nous en dit davantage.

Changement de voie pour Mathieu Lecoffre. Ancien ingénieur dans l’aéronautique, il est devenu maraîcher en Gironde. Il a d’ailleurs fait le choix de l’agriculture biologique et pratique l’agroécologie. « Je n’aime pas ce terme, mais le maraîcher exploite le sol. Nous faisons pousser de la végétation, des cultures qui produisent des fruits, des légumes que nous récoltons. Nous ne les laissons pas au sol. L’objectif, à travers ces pratiques, est de compenser cette perte de manière organique qui engendre une perte de fertilité », explique Mathieu Lecoffre.

Après s’être formé auprès d’un autre maraîcher, il a lancé sa propre exploitation au printemps 2024, à Castets et Castillon, près de Langon, en Gironde. L’idée est ainsi de produire une grande diversité de légumes, en l’occurrence 40, sur une surface réduite, et de commercialiser cette production dans un point vente, aux côtés d’autres producteurs. 

Pour son exploitation, Mathieu Lecoffre a fait le choix de partir sur des pratiques agricoles très peu mécanisées. Il a par ailleurs planté des haies autour de sa parcelle pour attirer la biodiversité et limiter l’impact des vents dominants, mais également des haies intraparcellaires, avec des arbres champêtres et quelques fruitiers. 

Quel bilan dresse-t-il, six ans près cette reconversion ? « Je n’ai aucun regret, confie Mathieu Lecoffre. On ne se demande plus à quoi on sert. On est là pour nourrir, en respectant le plus possible la nature. C’est dans l’ère du temps. Il y a beaucoup de sujets en ce moment qui montrent la nécessité de faire en sorte que l’agriculture évolue vers des pratiques beaucoup plus vertueuses », explique Mathieu Lecoffre. Il y participe.

Remplacer un bon steak par du végétal ? Certains froncent les sourcils, d’autres goûtent et changent d’avis. C’est sur cette nuance que joue Maximilien Nguyen, fondateur d’Excellent, une marque qui, malgré pléthore de marques sur le secteur, bouscule les codes du simili-carné. Son objectif ? Convaincre qu’il est possible de réduire la viande sans sacrifier le goût ni le plaisir. Et il faut bien avouer que ses produits ont de quoi semer le doute chez les carnivores les plus convaincus.

Son secret ? Des protéines françaises, des recettes “clean” et une texture qui bluffe même les plus sceptiques. La production suit un cahier des charges strict : bio, local et sans additifs. Ici, donc, pas de poudre de perlimpinpin, juste des légumineuses bien sourcées, des ingrédients naturels et une volonté assumée de secouer la restauration collective. Car oui, les pros aussi veulent du végétal… mais du bon.

Alors, avec une gamme allant des burgers aux boulettes en passant par les émincés, Excellent leur offre des alternatives simples à cuisiner, avec la même mâche et le même plaisir en bouche que la viande. Résultat ? Des burgers, des tacos, des chili sin carne ou des lasagnes végétales qui ont tout d’un plat traditionnel, mais avec une empreinte carbone bien plus légère. Moins de déforestation, moins d’engrais chimiques et une production locale, qui dit mieux ? Morale de l’histoire : des steaks bons pour la planète, bons pour la santé et une note de 100% sur l’application Yuca.

Pari gagné !

Et le pari semble déjà réussi. Les flexitariens sont de plus en plus nombreux en France – plus de 20 millions selon certaines études – et cherchent des solutions pour varier leur alimentation sans se compliquer la vie. Un marché en plein boom, que Maximilien Nguyen entend bien accompagner avec des produits à la fois gourmands et faciles à intégrer aux recettes du quotidien.

Finalement, pour changer les habitudes alimentaires, pas besoin d’être moralisateur. Il suffit de faire bon. Pour le moment, Excellent s’adresse avant tout aux professionnels, mais qui sait ? Dans quelques mois, il sera possible de trouver ces produits dans les rayons.

La Nomali, en Gironde, est le résultat d’une rencontre entre plusieurs associés, notamment des maraîchers, qui ont lancé en 2023 un laboratoire de transformation de fruits et légumes bio. L’idée ? Assurer une résilience et une diversification de revenus pour les agriculteurs, limiter le gaspillage alimentaire ou encore valoriser des produits 100% Sud Gironde avec des recettes adaptées. 

Plusieurs options sont possibles pour les producteurs. Soit, ils paient une prestation de service à La Nomali pour la transformation de leurs produits qu’ils vendent ensuite. Mais ils peuvent aussi vendre leur matière première à La Nomali, qui transforme et commercialise alors les produits finis.

Tiffany Floquet est actuellement aux manettes du laboratoire de transformation. En reconversion pour devenir maraîchère, elle a mis un pied à La Nomali et n’en est pas repartie. « Avec l’arrivée des enfants, le bio est devenu une évidence, et avoir des légumes sains et de proximité », confie Tiffany Floquet. Agathe Bouchet, stagiaire également en reconversion, est également conquise par le modèle : « Ca vient du champ d’à côté, c’est transformé ici et ça peut être consommé par les habitants du village. C’est vertueux, court, tout ce qu’on aime. »

Le laboratoire de transformation de La Nomali s’inscrit dans le projet plus global de la ferme lab de Carbouey, tiers lieu nourricier centré sur l’agroécologie.

Un tiers des Français consomment des produits en vrac et 92% se déclarent prêt à rapporter leurs emballages en point de collecte. Pourtant, le vrac peine encore à se démocratiser pleinement. Malgré tout, le vrac présente de nombreux atouts. Il est en effet bon pour l’environnement, mais aussi pour le porte-monnaie et le pouvoir d’achat. Les produits en vrac sont en effet 4 à 22% moins chers que les produits pré-emballés.

Aussi, acheter en vrac participe à la lutte contre le gaspillage, car seuls ce qui est consommé qui est acheté. Il y a donc moins de déchets et de gaspillage, ce qui permet de faire des économies. Chaque Français jette en effet en moyenne l’équivalent de 67 euros d’aliments chaque mois.

Le « do it yourself » revient également à moins cher. Fabriquer ses produits ménagers à partir de produits en vrac, par exemple, permet d’économiser. Une lessive faite maison côûte ainsi 15 fois moins cher.

Alors, pourquoi ne pas essayer de changer nos habitudes de consommation et passer au vrac et au réemploi ? C’est à la portée de tous, explique Célia Rennesson, fondatrice, directrice générale du Réseau Vrac & Réemploi. Si vous souhaitez tenter l’aventure, c’est le moment, vous avez un mois pour vous lancer dans le défi du vrac et du réemploi. Chiche ?

Pour aller plus loin > On Est Prêt : « agir pour un avenir durable avec le lobbying citoyen

Pour décarboner la consommation au sens large, Nadège Court-Perrin a décidé de se tourner vers le vrac et le réemploi. À l’aide de sa société Packtic, elle a imaginé Wali, un portefeuille numérique pour aider les consommateurs au quotidien.

Ces derniers se retrouvent en effet souvent sans informations face aux produits qu’ils ont achetés. C’est pourquoi, avec Wali, il est possible de trouver la liste des ingrédients, des allergènes, les conditions d’utilisation ou encore de conservation. Grâce au scan de QR code, les produits bénéficient ainsi d’une traçabilité totale.

Faciliter la démarche du vrac et du réemploi avec Wali
L’équipe de Packtic, créateurs de l’application Wali – Aurélie Jeannette

Afin d’engager le consommateur et le pousser à mieux consommer, Wali propose également des jeux et des défis réguliers. Ces points gagnés peuvent ensuite être transformés en bons d’achat ou en dons à des associations. Nadège et son équipe développent Wali pour qu’il devienne un véritable assistant virtuel zéro déchet au quotidien.

Elle propose également d’aller plus loin en rejoignant le Club Wali. Cet espace d’échanges est dédié aux citoyens qui souhaitent s’impliquer dans la conception d’outils pour faciliter l’usage du réemploi et de la consigne.

À l’occasion du Mois du vrac et du réemploi, nous découvrons deux initiatives du vignoble du Val de Loire qui permettraient de décarboner davantage la filière viticole en France. Les voici :

L’outil WinePilot est en phase test. Il est mis en place et proposé par Interloire, mis à disposition de tous les vignerons de la région. Il s’agit de « calculer l’empreinte carbone pour trouver des leviers d’adaptation communs et avancer, main dans la main, dans la réduction de l’empreinte carbone dans le Val de Loire », explique Camille Chalumeau, ingénieure en recherche et développement.

Alors, qu’est-ce qui pèse dans cette empreinte ? Une analyse de cycle de vie a révélé que l’impact le plus important était la phase de mise en bouteille. La canette et le cubis carton n’étant pas encore une option sur la table de restaurant, l’alternative la plus efficace semble être le réemploi.

Depuis plusieurs années, le vignoble du Val de Loire se distingue par leur engagement environnemental. Avec un objectif ambitieux de 100% du vignoble engagé en certification environnementale ou en agriculture biologique d’ici 2030 – déjà atteint à hauteur de 80 % –, l’interprofession InterLoire franchit aujourd’hui une étape supplémentaire : le réemploi des bouteilles. 

« L’enjeu est de réussir à fermer la boucle du réemploi », poursuit Camille Chalumeau. Il faut alors, récupérer les bouteilles, les laver, les reremplir. Aujourd’hui, ce système est plus coûteux, mais plus il y aura des adeptes, plus la pratique sera accessible, selon Camille Chalumeau.

Du 7 au 14 juin prochain, Marseille accueillera une « slow fashion week », une première dans la cité phocéenne. À l’origine de l’événement se trouve le collectif marseillais Baga. Pendant une semaine, environ 80 créateurs vont présenter leur travail. La différence avec les Fashion Weeks, bien connues du grand public, réside dans la manière plus durable de fabriquer des vêtements et dans la volonté de sensibiliser le grand public à l’impact écologique de l’industrie textile.

Plusieurs défilés sont ainsi prévus dans la ville. Des conférences et expositions seront également accessibles. Le public pourra par ailleurs profiter de formations à l’art de l’upcycling. La volonté est ici d’imposer Marseille comme capitale d’une mode durable et engagée. Lucie Grézaud, cofondatrice et trésorière du collectif, nous en dit davantage sur cet événement. 

Il fait partie de ceux que l’on appelle les néo-agriculteurs. Quentin Gross est un ancien comptable devenu maraîcher. « Je n’ai pas fait de burn out. Je savais que je n’allais pas être comptable toute ma vie. Mais je savais aussi que la compta allait me servir dans ma vie », explique-t-il. Ce qui lui manquait, en revanche, dans ce métier, « c’est le rendu, autre que la satisfaction des chefs et autres commissaires au compte », souligne-t-il. 

C’est au cours d’un bilan de compétences qu’il coche la case maraîchage. « Je me suis demandé ce dont les gens avaient besoin toute leur vie. » La réponse est limpide : « Ils mangent, font des enfants et vieillissent », résume-t-il. À partir de là, la pratique en agriculture biologique s’impose. Il travaille dans des fermes biologiques en échange du gîte et du couvert (woofing), participe à des travaux de saisonnier agricole maraîcher et obtient son brevet professionnel de responsable d’entreprise agricole (BPREA) en 2021. Il rejoint ensuite une couveuse agricole pendant deux ans puis remporte l’appel à manifestation d’intérêt de la ville de Mérignac pour l’exploitation d’une parcelle municipale en agriculture biologique. « Tout s’est bien enchainé », admet-il. 

Il loue désormais un terrain à la collectivité dans le cadre d’un contrat de fermage. Un modèle intéressant pour un agriculteur qui ne dispose pas de foncier. « Je n’avais pas envie de devenir propriétaire, mais de faire pousser mes légumes. Ce qui est très sympa dans le milieu agricole, c’est de vivre la saisonnalité ! On se repose l’hiver, après une grosse saison. Mais j’ai hâte maintenant de rechausser mes chaussures d’été et d’enlever les bottes. »

Quentin Gross produit d’ores et déjà des blettes, des salades, des épinards, des fenouils et des oignons nouveaux. Des produits qu’il fournit à des magasins bio spécialisés. Il commence également à alimenter des crèches municipales et vient de se lancer dans la vente directe sur son exploitation. 

La fermentation est un processus totalement naturel, qui repose sur l’action de microorganismes. Des bactéries, levures ou moisissures transforment ainsi les sucres et autres composants des aliments en molécules bénéfiques. Comme l’explique Marie-Christine Champomier, chercheuse à l’INRAE, ce processus est maîtrisé depuis longtemps, notamment dans la fabrication du pain, du vin, du fromage ou encore de la choucroute.

Mais la science cherche à mieux le comprendre. Car en perçant tous ses mystères, il sera possible de cerner ses nombreux bénéfices : nutritionnels, antigaspi, etc.

Un processus naturel et bénéfique

L’un des grands avantages des aliments fermentés est leur impact sur la santé. Ils sont en effet riches en probiotiques. Ces microorganismes vivants renforcent le microbiote intestinal et jouent un rôle clé dans la digestion et l’immunité. En produisant des vitamines essentielles comme la B12 et des acides organiques, la fermentation favorise ainsi une meilleure absorption des minéraux.

Face aux enjeux environnementaux et alimentaires, la fermentation pourrait être une solution clé pour une alimentation plus durable. En permettant la conservation naturelle des aliments sans additifs chimiques ni réfrigération, elle contribue en effet à la lutte contre le gaspillage alimentaire. Par ailleurs, l’essor des fermentations végétales ouvre la voie à de nouvelles sources de protéines et à des alternatives aux produits laitiers et carnés.

Fermenter chez soi, une pratique accessible

Aujourd’hui, de plus en plus de personnes se tournent vers la fermentation maison. La recette de base est simple. Des légumes frais (comme des carottes ou du chou), du sel, de l’eau et un bocal propre suffisent en effet à obtenir une fermentation naturelle en quelques jours. Cependant, une hygiène rigoureuse est nécessaire pour éviter la contamination par des bactéries indésirables.

La recherche actuelle explore de nouvelles applications de la fermentation, en sélectionnant des microorganismes spécifiques pour améliorer les propriétés gustatives, nutritionnelles et probiotiques des aliments. Grâce aux avancées en microbiologie, il est possible d’optimiser les fermentations pour créer des aliments encore plus bénéfiques pour la santé. Loin d’être un vestige du passé, la fermentation est une science en pleine évolution, porteuse d’innovations pour l’alimentation de demain.

La laiterie Pouly a fait le choix du bio, du local et du circuit court. Elle est gérée par la famille Van Der Arend, les parents et leurs enfants, originaires des Pays-Bas, qui s’est installée à Gornac, en Gironde, fin 2009. C’est en 2019, que les Van Der Arend se sont lancés dans une conversion bio, sur les conseils d’un ami agriculteur. « Nous n’étions déjà pas fans des produits chimiques, donc ce n’était pas une contrainte pour nous. Les intrants que nous achetons doivent être issus de l’agriculture biologique, mais, à part quelques minéraux et compléments, nous sommes quasiment autonomes niveau fourrage et alimentation des animaux. Tout est produit sur la ferme », explique Bram Van Der Arend.

Après quelques années de recul, la satisfaction est déjà au rendez-vous. « Une grande majorité des clients vient à la ferme parce que nous sommes en bio », reconnait Bram Van Der Arend.

Circuit court, consigne et prix abordable

Car en décembre 2024 a ouvert sur la ferme un magasin fermier dans lequel sont vendus les yaourts et crèmes dessert de l’exploitation ainsi que des produits biologiques de producteurs locaux – des œufs, des pommes, du jus de pommes, des légumes, du vin, de la bière, de la farine ou encore de l’huile. La laiterie Pouly lancera également, dans le courant de l’année, la fabrication de fromage. « C’est un savoir-faire que nos parents ont déjà. Ils en fabriquaient dans leur précédente exploitation, aux Pays-Bas », avance Isa Van Der Arend.

En matière de diversification, la famille se lance également dans les colis de viande. « La jersiaise est une race laitière qui donne un lait très gras, idéal pour le yaourt et le fromage. En revanche, pour la viande, nous croisons nos veaux avec la race Red Angus. » Le tout doit être proposé à un prix abordable. « C’est la philosophie de mes parents : que le bio reste accessible. Nous voulons que cela fasse partie du quotidien et que ce ne soit pas un luxe », explique Isa Van Der Arend. Le litre de yaourt fruité est ainsi vendu trois euros quand le client a acheté la consigne une fois. 

“L’industrie textile compte parmi les plus polluantes au monde et génère d’importants déchets, notamment avec l’essor de la fast fashion, depuis les années 2000”, rappelle l’Agence de la transition écologique (Ademe). Quatre milliards de tonnes de CO2 sont émises par l’industrie textile chaque année pour produire des vêtements et des chaussures.

Alors, pour tenter de réguler cette pollution, depuis le 1ᵉʳ janvier 2025, la loi Anti-Gaspillage pour une Économie Circulaire (AGEC) interdit de jeter des textiles à la poubelle en France. Cette interdiction concerne tous les textiles, dont les vêtements, les vieux sous-vêtements, les draps ou encore les chiffons. L’objectif est ainsi d’inciter à revaloriser les vêtements, notamment en les donnant à des ressourceries et recycleries. 

 

En France, 62% des vêtements terminent à la décharge ou sont incinérés. L’équivalent d’un camion à ordure plein de vêtements est donc brûlé ou jeté dans une décharge chaque seconde.

Le Réseau national des ressourceries et recycleries permet depuis 24 ans de donner une seconde vie aux vêtements en les donnant. Ces dons sont ensuite proposés à moindre coût, offrant ainsi la possibilité à d’autres de se vêtir. 

La collecte de ces vêtements se fait directement via des points relais, disposés un peu partout dans les communes, ou en se rendant directement au sein de la ressourcerie la plus proche de chez soi. 

Écoutez l’interview réalisée avec Gloria Taoussi, cheffe de projet plaidoyer et communication au sein du Réseau national des ressourceries et recycleries.

La cantine scolaire de Brax, dans le Lot-et-Garonne, est atypique. Elle est gérée par des parents d’élèves bénévoles constitués en association. Les repas sont ici préparés le jour même par deux salariés qui travaillent des produits majoritairement locaux et, pour certains, bio. « Si ce n’est pas bio, c’est agriculture raisonnée », précise Mireille Deluc, cheffe de cuisine.

C’est elle qui gère la partie fournisseurs. « Avec les producteurs, je ne suis mariée avec personne. Je marche beaucoup au feeling et quand je vois quelqu’un de passionné, sur la qualité, ça se ressent. » Elle-même sort de sa cuisine pour connaître le ressenti des enfants sur les plats. L’association de la cantine scolaire organise, quant à elle, de nombreuses animations notamment avec des producteurs locaux. « Nous prônons l’éveil alimentaire », insiste Mireille Deluc. Une occasion également de soutenir l’agriculture locale. « Quand les enfants voient les yaourts de la ferme de la Séoune en supermarché, ils les achètent », reconnaît Julie Lours, présidente de l’association de la cantine de Brax. 

À la cantine de Brax, l’association gère le fonctionnement de la cantine, les salaires, le budget, le paiement des repas par les parents. Mais Julie Lours insiste : le soutien de la municipalité est essentiel. L’association bénéficie ainsi d’une subvention de la mairie, les locaux sont aussi détenus par la municipalité qui investit également dans le matériel. « Sans eux, nous ne serions rien », insiste-t-elle.

Il y a deux ans, la cantine de Brax, candidate aux victoires des cantines rebelles 2022, avait été récompensée à Paris. Lauréate dans la catégorie Les tablées rebelles, elle s’était vu remettre le prix du coup de cœur des mangeurs par l’animateur Laurent Mariotte et le chef étoilé Régis Marcon.