Il y a un peu plus de deux ans et demi, Clara Rohmer et Morgane Le Hir ont créé à la Cité Fertile, le premier festival Tout Day, dédié à l’économie circulaire. Pendant deux jours, différents ateliers, activités et autres animations faisaient part égale avec un food market de produits bio et locaux. Y étaient mis en avant également l’antigaspi, le recyclage, le zéro déchet, et la seconde main.
Mais tout ceci n’était qu’un premier pas pour les deux entrepreneuses qui souhaitaient créer un commerce en dur. Dans les premiers mois de 2025, le premier superstore dédié à l’économie responsable va ainsi voir le jour à Paris et l’on devrait y trouver tout ce qui a fait le succès des festivals. Shopping (seconde main, reconditionné, upcycling, antigaspi et vrac, pour des produits d’alimentation, loisirs, hygiène, mode, maison…), services (réparation et location d’objets, troc, ateliers, click & collect, événements…), mais également un lieu de restauration (café-bar-restaurant sur place ou à emporter, bio, fait-maison, de saison, en circuits courts, antigaspi…).
Un lieu complet et nouvelle génération qui permet ainsi de mieux repenser notre quotidien. Ce premier superstore parisien ne devrait pas être le seul. En effet, Clara Rohmer et Morgane Le Hir souhaitent rapidement développer l’offre, ouvrir un autre magasin dans la capitale, puis plusieurs dans toute la France.
C’est l’un des fruits préférés des Français et surtout des enfants en raison de son goût sucré. Une portion de 125g de cerises couvre 20 à 30% des besoins quotidiens conseillés en vitamine C. Ces 125g apportent également de la provitamine A (ou bêta-carotène), excellente pour la vue et la peau. Toujours avec cette même portion, on couvre 15% d’apport en vitamine B9 (acide folique), précieuse en cas de grossesse. À noter aussi la présence de calcium (9,9 mg/100g), magnésium (8,8 mg), phosphore (19 mg) et potassium en grosse quantité (190 mg). Tous ces minéraux agissent sur le système nerveux et musculaire.
La Turquie est le premier pays producteur de cerises avec 640 000 tonnes en 2023. Il existe plus de 600 variétés de cerises qui se distinguent par leur goût. C’est le Général romain Lucullus qui rapporta ces petites baies sucrées en Italie juste après sa campagne contre Mithridate.
Selon Chrystelle Devers, diététicienne nutritionniste, le jus de cerise serait efficace contre certaines douleurs inflammatoires (demandez conseil à votre médecin traitant et n’interrompez pas un traitement en cours). La cerise Montmorency ou griotte serait également une source intéressante de mélatonine (hormone facilitant le sommeil).
Il faut se rendre à l’entrée du quartier des Quatre-Chemins à Pantin pour découvrir la Cité Fertile. Installé depuis 2018 sur une ancienne gare de marchandise, ce tiers-lieu expérimente l’écologie dans tous les pans de la société. Pour y trouver la serre d’Ophélie TaMèreNature, il suffit de suivre les panneaux.
“On peut se tutoyer ?”, suggère Ophélie. Le ton est donné ! C’est dans sa serre que la pépiniériste-agricultrice-formatrice-créatrice de contenu nous accueille. « L’enjeu pédagogique est énorme pour relier les citadins à la nature », explique celle qui s’autoproclame influenceuse légumes. Dans sa serre de 22 m², Ophélie TaMèreNature propose une offre de proximité adaptée à de petites surfaces comme les jardinets ou les balcons. Sans aucun doute, la boule disco et les fanions qui décorent l’endroit jouent un rôle dans la pousse des plantes.
Une série de vidéos a permis à la pépiniériste de grandir sur les réseaux sociaux : les plantes qui poussent dans les endroits hostiles comme des parkings, bâtiments abandonnés, rondpoints. La végétation trouve toujours un chemin, mais de quelles plantes s’agit-il ? Orties, chiendent, plantain, lierre, mouron rouge, lotier corniculé… Ophélie, alias TaMèreNature a regroupé 60 végétaux mal aimés et pourtant incroyables dans son nouvel ouvrage, “Le guide botanique des plantes dont tout le monde se fout” est à retrouver aux éditions Solar.
Pas de concession chez w.a.n (we are nothing) à Bordeaux. Cette boutique favorise le Made in France, le zéro déchet et le zéro toxique. Elle a été créée en 2009 par Charles Burke. Ce qui l’a guidé ? « La volonté de faire encore mieux », explique-t-il.
Dans le domaine de la cosmétique, les produits qu’il propose sont labellisés Slow Cosmétique et Nature et Progrès. « Ces deux labels garantissent que tous les ingrédients qui peuvent être bio doivent être bio et le reste n’a pas le droit d’être toxique. Il y a tout ce qu’il faut pour se laver tous les jours, quelle que soit la partie du corps. Et en faisant ça, on change complètement de consommation, c’est-à-dire que l’on n’achète plus quelque chose juste pour faire semblant, mais pour vraiment se laver », résume Charles Burke.
Mais quel est son regard sur les produits bio ? « C’est malheureux que le logo bio dans la cosmétique ne vaille plus grand-chose. Pourtant, le bio est une très bonne chose. Le monde appartient au bio ! », souligne Charles Burke.
Dans les rayons de sa boutique également, du savon de Marseille : un produit qui mérite un peu de pédagogie selon le gérant de w.a.n. « Il faut comprendre l’utilité du savon de Marseille. Il a été créé il y a plus de 3 000 ans pour laver le linge et la vaisselle. Il est cuit, saponifié à chaud, pour éliminer les huiles. Il assèche donc la peau. Les fabricants ont ajouté de la glycérine pour pouvoir se laver avec. Celui que je vends ne contient pas de glycérine. Il est composé d’huile d’olive, d’eau et de soude, rien de plus ! Il est de couleur kaki. Il n’y a pas d’olive albinos ! »
Un petit message positif pour terminer ?
« Tout est super positif ! C’est la preuve que tout est possible. On veut arrêter les produits toxiques, c’est possible. On veut consommer local, c’est possible. On veut sauver nos fesses, c’est possible. On veut être en meilleure santé, c’est possible », lance Charles Burke.
Si l’on doit résumer la vie de Jean-Pierre Braun, la citation d’Eleanor Roosevelt lui va comme un gant : « le futur appartient à ceux qui croient à la beauté de leurs rêves. »
Oui, sa vie actuelle a commencé par un rêve. Une nuit, il se voit en haut d’un immeuble en train de vendre des glaces à quatre inconnus. Dans ce rêve, il est glacier et c’est normal. Au réveil, la vie reprend le dessus, il n’est absolument pas glacier, mais cette idée l’a interpellé… Quelques nuits plus tard, un autre rêve vient à lui. Il voit écrit « R-E-Ÿ-S » et une voix lui dit : « c’est le nom des glaces ! »
Alors qu’il souhaitait changer de vie professionnelle, ce dernier songe est la révélation qu’il attendait. Jean-Pierre Braun, amoureux des gelati italiennes, va alors se former en Italie à l’art de la crème glacée.
De plus, il a une idée très claire de ce qu’il veut faire : travailler ses glaces comme on travaille un parfum. Il veut transmettre des souvenirs et des émotions dans ses fragrances.
Ainsi, aujourd’hui, depuis trois ans, chez Reÿs, on retrouve des parfums tels que « Vanille intense », « Chocolat de Pépé Charles », mais aussi « Balade à Bangkok » un délicieux mélange de glace au riz thaï parfumé au jasmin, cuit comme un risotto, dans du lait de coco et de la citronnelle, ou encore « Élixir de Java », fascinant parfum mangue, gingembre, citron vert et poivre long de Java…
Glacier unique en son genre, Jean-Pierre Braun a fait de ses rêves et de ses souvenirs une réalité pour lui-même et pour des centaines de gourmands.
Installée à Ancenis-Saint-Géréon (Loire-Atlantique), elle est passionnée de couture depuis toute petite. C’est son institutrice de maternelle qui lui a donné l’envie de coudre. Marie de Boissieu a appris seule cet art créatif.
Elle s’inspire de l’une de ses amies de collèges pour créer son premier sac, puis sa première robe de soirée. Petit à petit, elle se perfectionne. Malgré tout, ce n’est pas dans la couture qu’elle fera ses études, malgré des hésitations. Elle s’oriente vers des études d’ingénieur. Pour finalement revenir à ses premières amours.
« Des amis ont commencé à se marier. Sauf que quand les copains se marient et que l’on est étudiants, on n’a pas forcément beaucoup d’argent à mettre dans ses tenues. Donc les faire soi-même permettait d’avoir des jolies tenues sans dépenser trop, tout en progressant en couture », explique la créatrice.
Marie de Boissieu a décidé de se professionnaliser et de créer son entreprise en 2018. Sa collection Chrysalide permet à la mariée de porter sa tenue plusieurs fois et de combiner plusieurs éléments. « Mes robes sont conçues dès le départ pour être reportées après le mariage. Elles sont en deux voir trois parties puisque les manches sont également amovibles selon les souhaits des clients. »
En fonction de leurs envies et besoins, les clients de Marie choisissent entre pantalon, robe, jupe, short et le haut et combinent ces éléments entre eux.

@Henri Buffetaut
Difficile de ne pas s’arrêter à la librairie du Marché lorsque l’on va se promener à Fontainebleau. Située au cœur de la ville impériale, celle-ci fait face à la place de la République, où a lieu le marché Saint-Louis. L’endroit est majestueux, avec ces 550 m² nécessaires à l’accueil des 45 000 ouvrages que l’on peut y trouver.
Tatiana est responsable du rayon bandes dessinées depuis quatre ans et passionnée depuis toujours. « J’ai eu des BD très jeune. Astérix, Gaston, les grands classiques de la BD franco-belge. J’ai commencé comme ça, comme beaucoup de gens. Petit à petit, je me suis passionnée pour la littérature de façon générale », explique la libraire. Devenue experte dans son domaine, elle conseille avec beaucoup de cœur et de finesse les lecteurs qui lui demandent conseil.
Tatiana a aussi organisé son rayon de manière à ce que tous les âges puissent s’y retrouver. En effet, en tant que parents, il peut être parfois compliqué de s’y retrouver sur les ouvrages adaptés aux âges des enfants. Tatiana les a donc classés et prend le temps de fournir des recommandations aux petits et grands lecteurs.
Au rayon littérature de la librairie du marché, Delphine aussi aime prendre le temps de conseiller les gens en fonction de leurs centres d’intérêts, de leurs envies. « Il est important de discuter avec les gens. De les orienter en fonction de ce qu’ils aiment, mais aussi de ce qu’ils n’aiment pas. Parfois, ils savent vraiment ce qu’ils ne veulent pas lire. On trouve toujours quelque chose à leur conseiller. »
C’est à l’adolescence que l’idée de sous-vêtements adaptés a germé dans l’esprit d’Aleksy Roxlau, 26 ans. “Je suis moi-même trans et durant ma transition, j’ai eu besoin d’avoir recours à des accessoires pour mon torse. Or en France, il n’y avait aucune marque qui proposait cela. En tant que mineur, sans carte bancaire, c’était extrêmement compliqué de se procurer des sous-vêtements. Les pièces étaient seulement disponibles sur internet, à l’étranger, avec de longs délais de livraison”. Sa marque, Be who you are, est destinée aux personnes transgenres (dont l’identité de genre ne correspond pas au sexe biologique de naissance), ou queer (dont l’identité ou l’orientation sexuelle ne correspond pas aux modèles dominants).

Des ventes en expansion
Les sous-vêtements phares de Be who you are sont les “benders” et des “tucking panties”. “Les tucking panties sont des culottes non extensibles, pour que le tissu masque bien le volume des parties génitales. Elles possèdent une base plus large à l’entre-jambe, afin d’assurer un meilleur maintien de celles-ci. Les benders s’enfilent sur le torse. “Plus ou moins courts, ils sont pourvus d’une doublure épaisse pour aplanir le torse”, relate Aleksy. Toutes les pièces sont fabriquées dans des ateliers en France, avec du coton français et du lycra italien. “On vend de plus en plus de pièces depuis la création de la boîte. L’un de nos objectifs, c’est de pouvoir retrouver Be who you are en point de vente, pour que les mineurs soient aussi capables de s’en procurer”, sourit Aleksy.
Chaque année, 150.000 tonnes de jouets se retrouvent sur le marché selon l’ADEME. Huit mois après l’achat, ce sont plus de 70% de ces objets qui ne sont plus utilisés et les deux tiers qui finissent à la poubelle. Pour contrer cette pollution grandissante, Alexandra Delprat a imaginé Abracadabric, un atelier de revalorisation à Trévoux, non loin de Villefranche-Sur-Saône, dans le Rhône. Cette structure se retrouve au sein de l’association Valhorizon qui développe des services d’utilité sociale depuis 30 ans. Avec cette aventure, Alexandra répond à un double enjeu : environnemental et social. Pour sauver un maximum de jouets, Abracadabric s’appuie en effet sur des femmes en réinsertion professionnelle. Ces femmes peuvent ainsi renouer avec l’emploi tout en offrant une seconde vie à plusieurs milliers d’objets chaque année. Alexandra les accompagne vers l’emploi et leur offre un cadre sécurisant et bienveillant.


Les jouets récupérés par Abracadabric traversent plusieurs étapes avant d’être remis en rayon. Une première phase renvoie au tri et au contrôle des objets. Étant destinés à des enfants, Alexandra s’engage à assurer la solidité et la sécurité des produits que son équipe valorise. Ensuite, vient le nettoyage durant lequel chaque recoin est inspecté. Ce sont les petites mains de l’atelier de réinsertion professionnelle qui remettent au propre tous ces jouets. Elles s’occupent aussi de les prendre en photo et de les emballer à l’aide de cartons recyclés. Pour Alexandra, ce travail de revalorisation repose sur de la rigueur et de la patience. Le parcours de ces jouets remis presque à neuf s’arrête enfin à la boutique d’Abracadabric dans le centre de Villefranche-Sur-Saône. Les clients viennent chacun pour différentes raisons, mais partagent tous le même avis : l’atelier d’Abracadabric a de très beaux jours devant lui !

Marie Joret fabrique des chapeaux depuis trois ans à Quessoy en Bretagne. Il y a huit ans, elle n’avait encore jamais touché à une machine à coudre. Cette normande d’origine vient de recevoir la certification d’artisan par la Chambre des Métiers. “Une année, j’ai participé au marché de créateur La fête du chapeau à Quessoy. J’ai été très étonnée de ne pas voir de créateurs de chapeaux faits-main sur cet événement. Je me suis ensuite inscrite l’année suivante, j’ai présenté quelques chapeaux en coton, il faisait un soleil magnifique. Je les ai tous vendus !”
Marie classe ses chapeaux en trois gammes : une gamme en tissus neufs, une en tissus recyclés et une gamme mixte, avec du tissu anti-UV. Depuis un an, elle récupère ses tissus auprès d’Artex, un collecteur de vêtements à Saint-Brieuc. “Je démonte des vestes pour récupérer la matière. Par exemple, j’ai récupéré des chutes de jeans que j’ai mélangées avec du wax et d’autres cotons. C’est très à la mode cette année d’upcycler du jean !” Marie fabrique des bobs, des capelines inspiration Brigitte Bardot, des bérets et des casquettes gavroches.
Lancée en 2021, la jeune start-up française a déjà tout d’une grande. L’an dernier, l’entreprise a passé la vitesse supérieure. En effet, la société a levé 2 millions d’euros pour accélérer son expansion sur le marché de la mode de seconde main. Il faut dire que la mission principale d’OMAJ est simple : faire du commerce de vêtements de seconde main un réflexe pour tous, en rendant la pratique très simple. En gros, OMAJ est une sorte de dépôt-vente en ligne qui aide les vendeurs en prenant en charge pour eux toutes les contraintes liées à la mise en ligne et à la vente de leurs articles.
Concrètement, comment ça marche ? Vous faites un tri dans vos affaires, et vous envoyez les vêtements dans un colis. Attention, la plateforme ne prend pas en compte certaines marques de vêtements – notamment des marques liées à la fast ou l’ultra fast fashion. Une fois reçus, les vêtements sont sélectionnés par OMAJ. L’entreprise se charge alors de les photographier, les vendre et les expédier. Vous n’avez ensuite qu’à aller récupérer une partie des gains liés à la vente.
Derrière cette plateforme OMAJ, on retrouve un duo : Paul Charon et Marine Daul-Mernier, deux anciens camarades de promotion de l’école Centrale. Tous les deux sont également passés par des cabinets de conseil et souhaitaient se lancer dans l’entrepreneuriat en respectant leurs convictions écologiques. C’est désormais chose faite avec OMAJ, qui souhaite démocratiser la seconde main pour réduire les effets environnementaux et sociaux de l’industrie de la mode. Depuis 2021, l’entreprise a su séduire près de 50 000 utilisateurs et a donné vie à plus de 50 000 vêtements.
Pour aller plus loin : https://www.airzen.fr/la-fast-et-lultra-fast-fashion-dans-le-viseur-du-gouvernement/
Olivier Reumaux est viticulteur, maraîcher et éleveur au Château Le Parvis de Dom Tapiau à Camblanes-et-Meynac en Gironde. Il produit 40 légumes différents, des vins rouge, blanc, rosé et des œufs. L’exploitation de six hectares qui appartenait à ses parents était 100 % viticole dans les années 90 quand il l’a reprise. Il a été certifié en agriculture biologique dès 1999. « Mon ambition n’était pas de développer toujours plus et plus grand, mais d’aller vers du mieux. »
Le bio était en l’occurrence dès le départ une idée de développement pour son exploitation. « Mais c’était très compliqué, car il n’y avait à l’époque aucun soutien technique. Il fallait se débrouiller seul. Je me suis donc débrouillé. Nous avons fabriqué nos propres machines et outils. » Parmi les pratiques auxquelles il a encore recours, figure notamment la technique des engrais verts. « Quand la vigne est en repos végétatif, nous semons des plantes qui se développent pendant l’hiver, et nous les détruisons au printemps quand la vigne commence à se développer. Cela permet de capter le carbone de l’atmosphère et d’avoir un sol qui vit toute l’année. »
Pourquoi s’être lancé dans le bio ? « J’avais vu les résultats de ce que donnait notamment le désherbage chimique. Quand les vignes étaient arrachées, nous retravaillions les terres et pendant plusieurs années, nous voyions les résidus de désherbants avec des plantes qui souffraient. »
Au-delà du bio, Olivier Reumaux a aussi fait le choix de la diversification. Il a vraiment développé l’atelier légumes en 2010 qui représente aujourd’hui près de la moitié de l’activité, puis un atelier poules pondeuses en 2012. « L’idée à la base était d’avoir un système agronomique performant. Nous avons désormais une rotation sur nos terres qui est très intéressante », confie Olivier Reumaux. « Mais sur l’activité légumes, il nous semblait aussi qu’il y avait un besoin de vente, avec des clients qui demandaient des produits de plus en plus frais et locaux. Il s’agissait d’y répondre. »
Quant à l’introduction des poules pondeuses, « je pensais que sur une exploitation bio, n’avoir que de la production végétale et pire, de la monoculture vigne était une aberration totale. Aujourd’hui, il est beaucoup question de sols vivants. C’est grâce à cette combinaison d’activités », souligne l’agriculteur.
Cette exploitation est la première à rejoindre le réseau des fermes « Gironde Alimen’terre » lancé par le département de la Gironde. L’objectif est de constituer un réseau d’adhérents engagés à développer et faire perdurer une activité significative de production agricole maraîchère ou animale « à taille humaine », nécessairement respectueuse de l’environnement (en agriculture biologique ou en conversion), voire de suivre une démarche d’exemplarité pour la qualité des produits (AOC/AOP, IGP).
À l’origine de Kerzon : deux frères, Etienne et Péa Delaplace qui ont eu envie de créer une marque de soins naturels pour la maison, le linge et le corps. Ils se sont inspirés des odeurs de leur maison de famille pour donner vie à leurs produits.
« Notre souhait était de créer des produits plaisir autour du parfum. C’est un très bon vecteur d’histoire. Les odeurs sont les premiers souvenirs que l’on se crée, que ce soit les odeurs de son papa ou de sa maman. Nous avions envie de développer cette sensibilité au parfum dans des produits du quotidien. Il s’agit de produits simples tels que du parfum, du savon, de la lessive, formulés à partir de très peu d’ingrédients », détaille Péa, l’un des co-fondateurs.
Des parfums travaillés avec des maitres parfumeurs de Grasse sont infusés dans leurs produits. « Le parfum est le socle, la colonne vertébrale de notre projet. Nous essayons que nos parfums soient vecteurs d’histoires », explique Péa.
À la naissance du projet, il y a dix ans, les deux frères ont tout de suite eu envie de tendre vers le mieux-agir. « Notre quête de naturalité et de qualité est basée sur le respect de la nature et des hommes, autour d’ingrédients naturels et végétaux, d’une fabrication à faible impact pour l’environnement et sans cruauté animale », souligne l’entrepreneur.
Les produits Kerzon sont notamment accessibles en ligne, mais aussi dans la boutique Kerzon, au 68 rue de Turenne, Paris 3ème.
Faites-vous partie des personnes qui adorent manger du pop-corn, des chips, ou encore des glaces au cinéma ? Petit plaisir indémodable, on adore grignoter quelque chose devant un bon film…
Pourtant, la nourriture que l’on trouve dans les salles est souvent beaucoup trop grasse, trop salée, trop sucrée. Heureusement, la situation est en train de changer. Chaque année, une association remet d’ailleurs ses prix afin de Mieux manger au ciné.
Avec la 3ᵉ édition de ce prix, la société Chiche ! qui transforme des pois chiches français en snack absolument délicieux, a été mise en avant avec deux prix, celui de la « transparence alimentaire » et l’honorifique « Grand Prix du Jury ».
C’est un encas sain, gourmand, local et responsable que propose ici Chiche. Les graines salées sont un mélange de pois chiches, pois verts, fèves, amandes, noix de cajou et cacahuètes enrobées d’épices. Les graines sucrées sont une joyeuse association de pois chiches pralinés au sésame. Un véritable substitut au pop-corn !
Pour Pauline Janin, sa directrice générale, les légumineuses constituent « la première source de protéines végétales. Quand on a envie de lever le pied sur la consommation de viande, c’est la solution »… Dans quelques semaines, ces encas à base de pois chiches arriveront dans plusieurs salles de cinéma en France, pour ceux qui aiment grignoter sainement en regardant un bon film !
Alors que Marie-Amandine Vermillon se rend compte qu’elle pourrait faire plus dans la transition écologique et solidaire, elle imagine une association engagée avec Martin autour de la question alimentaire. En créant Bellebouffe, ils militent pour un système alimentaire local plus juste et durable. Marie-Amandine et Martin choisissent alors le sujet de l’alimentation puisqu’il se situe à la croisée d’enjeux écologiques, politiques, sociaux, économiques et de santé.
Pour Marie-Amandine, il est nécessaire que chacun récupère son pouvoir d’agir et puisse avoir accès à une alimentation digne et de qualité. Bellebouffe est hébergée à Lyon, au sein du Faitout, un lieu dédié à l’hospitalité et à la justice alimentaire. Ainsi, il est facilement possible de mutualiser les ressources et de créer une dynamique collective et territoriale.



Au cœur des actions de Bellebouffe se situent donc les acteurs d’aujourd’hui et de demain. Ce sont les mangeurs et les mangeuses qui doivent œuvrer pour retrouver leur pouvoir sur leur alimentation. Pour ce faire, l’association s’appuie sur des approches en design, en sciences humaines et sociales ainsi que sur l’éducation populaire. Bellebouffe organise ainsi des expositions, des ateliers cuisine ou encore des balades alimentaires pour sensibiliser le grand public. Lors de ces événements, la structure en profite pour valoriser la richesse des cultures alimentaires et ainsi intégrer toutes les populations.
Selon les contextes et les nouveaux enjeux, Marie-Amandine travaille pour mettre en avant des solutions adaptées. Par exemple, elle s’adresse aux professionnels grâce à des formations autour de l’impact et des tiers-lieux nourriciers. Chaque jour, cette aventure permet de lever certains freins d’accès à une alimentation de qualité et Marie-Amandine ne compte pas s’arrêter là.
Lancée en février 2021, GreenGo est une plateforme française de réservation d’hébergements écoresponsables qui privilégie les destinations bas-carbone. Rayonnant sur l’ensemble du territoire français, elle recense plus de 10 000 logements écologiques sélectionnés. Elle comptabilise par ailleurs quelque 500 000 recherches par an. De plus en plus connue et utilisée, GreenGo publie chaque année son classement des destinations favorites.
Pour voyager de façon écoresponsable cette année, c’est donc en Ardèche qu’il faut programmer ses prochaines vacances estivales. En effet, le département vient de décrocher la première place du classement GreenGo des destinations mettant en avant l’écoresponsabilité. Le site de réservations s’est basé sur plus de 500 000 recherches de réservations, du 1ᵉʳ janvier au 31 décembre 2023, pour réaliser son classement. Le département obtient ainsi la note de 94%, décrochant la première place sur le podium devant le Finistère et la Gironde.

Les voyageurs tentés par des destinations écoresponsables se tournent pour moitié vers des zones plus rurales, explique Guillaume Jouffre, cofondateur de GreenGo. Pour l’autre moitié, c’est vers des zones de mer ou de montagne. En 2023, plus de 16 millions de nuitées ont été réservées sur le site GreenGo, soit une progression de 6% sur un an. Le département voisin de la Drôme se classe 6ᵉ, juste derrière le Morbihan et les Bouches-du-Rhône. La Dordogne, l’Hérault, l’Ille-et-Vilaine et la Haute-Savoie viennent clôturer le top 10.
Pour aller plus loin > Tourisme : des hébergements vertueux garantis avec GreenGo
Très consommée pour ses vertus médicinales dans l’Antiquité et au Moyen Âge, en France, ce sont les moines qui se nourrissaient de fèves en hiver. Petit à petit, la fève a été remplacée par la pomme de terre.
La fève est le premier légume qui pousse au printemps.
Cette légumineuse de la même famille que les pois chiches ou les lentilles est riche en protéines (8,1g/100g), en glucides (9,4g) et en bêta-carotène (206µg). 100 grammes de fèves cuites apportent 82,9 kcal. La fève contient de la vitamine K1 (5,52µg) qui joue un rôle dans la coagulation sanguine. Elle contient aussi de la vitamine B9, ou acide folique (65,3 µg), indispensable à la femme enceinte.
On y trouve également du calcium et du magnésium en quantités non négligeables (37mg chacun), du potassium en grande quantité (200mg) dont nos systèmes nerveux et musculaires ont besoin. Notons la teneur de 160 mg de phosphore qui aide à maintenir des dents et des os solides. Ajoutons du manganèse (0,31mg), fer (1,5mg), zinc (1mg) et du sodium (10mg).
Les fèves se consomment crues et cuites. On peut les manger vertes « à la croque-au-sel », comme les radis. Sinon, on les cuit rapidement à l’eau bouillante pour enlever leur petite membrane blanche. Les refroidir ensuite à l’eau glacée.
Elles sont aussi délicieuses froides, en salades avec des épices, des œufs durs ou du chèvre frais. Chaudes, elles seront parfaites dans un tajine, avec des pâtes ou dans une soupe. Pour relever votre plat de fèves, nous vous conseillons le curry, la coriandre et une pointe d’ail.
Les Grecs et les Romains consommaient beaucoup de fèves. La fève, contenant une sorte d’embryon, était pour eux un symbole de vie. À tel point que, plusieurs jours par mois, les Romains jetaient des fèves dans leur dos (comme avec le sel) pour chasser les ombres des morts.
Trempez-les 15 secondes dans l’eau bouillante pour enlever leur peau.
La fève des marais est la plus connue et la plus répandue en France. On la cultive en Languedoc-Roussillon, Aquitaine, Corse et région PACA. Il existe des fèves fraiches et sèches.
Corinne Hucteau, diététicienne nutritionniste à La Roche-sur-Yon, est notre invitée. Plus d’infos sur son site dietetiquevendee.fr
“Allaitement ou biberons : vous êtes des super mamas !” Voilà l’un des slogans que l’on peut lire sur une affiche signée Popote. La startup spécialisée dans l’alimentation des bébés a décidé de s’adresser aux professionnels de santé. Elle lance ainsi un kit clé en main composé de brochures, posters et autres catalogues.
Infirmière, gynécologue, sage-femme ou doula… toutes ces professions peuvent prétendre au kit imaginé par Popote. “Nous sommes partis de nos expériences personnelles, professionnelles et les avons associées à l’expertise de soignants pour confectionner ces kits”, explique Tiphaine Beguinot, la directrice générale de la marque.

La startup, lancée en 2017, fabrique en France des produits à destination des tous petits. L’idée : accompagner la diversification alimentaire en proposant une alimentation saine, bio et sourcée. Ainsi, pour poursuivre son développement, la jeune entreprise a décidé de s’adresser, non plus seulement aux jeunes parents, mais aussi aux soignants.
Les kits sont au nombre de trois et dépendent de la profession. Ils sont accessibles gratuitement et contiennent des affiches, des brochures ou encore des posters pour salles d’attente à disposer en amont ou pendant une consultation.
L’objectif est de sensibiliser les soignants et leurs patients à l’allaitement, au lait infantile ou encore à la diversification alimentaire. Quels légumes, quand, pourquoi, selon quelles saisons ? Pour recevoir son kit gratuitement : cela se passe ici !
Elle s’est installée près de Bordeaux dans un endroit préservé. Vanessa Vital est productrice de plantes aromatiques en bio au Taillan-Médoc, en Gironde. Le nom de son exploitation : Le Jardin Ti’zen. Elle y cultive plusieurs variétés de thym, de menthe, de l’origan, du romarin, du basilic, de la sarriette ou encore des framboisiers et des cassissiers. Des plantes qu’elle transforme en tisanes, en douceurs moins sucrées que les sirops. Elle propose également des mélanges d’aromates et se lance dans le miel. « Cela grossit petit à petit », reconnaît-elle. Car elle travaille désormais à temps plein sur son exploitation. Mais la passion a toujours été là.
« Quand on a emménagé avec mon mari, les premières années, on était en appartement et on louait une petite parcelle dans les jardins familiaux. Après, on a toujours eu un potager, des plantes aromatiques. Et j’ai toujours fait déguster des tisanes aux copines. » Elle fait finalement un premier marché avec une première tisane, uniquement verveine citronnelle. « Ça a été le déclic. »
Sur l’exploitation, pas de mécanisation. La culture, la récolte, le mondage, la mise en sachet sont effectués à la main par ses soins. Vanessa Vital est par ailleurs labellisée bio. « Le terrain l’est, mes produits aussi », assure-t-elle. Elle n’utilise pas de produits chimiques et n’en a ni l’envie, ni le besoin. « Je veux qu’on se fasse du bien avec mes produits, les tisanes, les aromates. J’ai d’ailleurs très peu de maladies sur mes plantes, voire pas du tout. Les plantes sont mélangées et, du coup, se protègent entre elles. J’ai mis du thym un peu partout. Les soucis protègent des pucerons. Il y a un équilibre naturel qui se fait », explique Vanessa Vital.
Bilan plus de cinq ans plus tard ? « C’est vrai que ça fait du bien de regarder en arrière. Je suis super contente. Pour moi, c’est très important d’être dehors. Quand j’ai les mains dans la terre, tout s’arrête. C’est une activité qui me nourrit. Aujourd’hui, je m’agrandis, je développe des partenariats et j’ai des idées sous le coude. Je me souhaite bon vent », s’enthousiasme-t-elle.
Qu’il s’agisse d’un cœur, d’un oiseau ou encore d’une fleur, les possibilités de création sont nombreuses chez Canasuc. Depuis trente ans, cette entreprise installée en Seine-et-Marne fait vivre un savoir-faire exceptionnel dans la création et fabrication de sucre d’exception. « C’est au début des années 90 que Pierre Bosc-Bierne découvre le bâtonnet de candi. Un coup de foudre pour cet objet brillant, qui remplace la cuillère dans les boissons chaudes, lui donne l’idée de l’adapter à l’expresso. La petite canne de sucre va donner son nom à la marque. Canasuc prend forme et devient rapidement créateur, fabricant et distributeur d’une gamme de sucres innovants : bâtonnets de sucre candi, sucres décorés et les sucres moulés », peut-on lire sur le site Canasuc.
Depuis l’entreprise a été rachetée par deux passionnées qui avaient envie d’une nouvelle aventure professionnelle.« Avec Brigitte, mon associée, nous avons acheté Canasuc en juin 2020. C’est une aventure récente. Nous nous étions rencontrées il y a une vingtaine d’années et sommes devenues amies. On avait envie d’indépendance et de tenter quelque chose. L’idée a muri et fait son chemin. Nous voulions une entreprise qui faisait soit du beau soit du bon. Canasuc regroupait les deux », explique Eva Beschemin.
Le savoir-faire est ainsi resté intact et a su traverser le temps. Les sucres prennent des formes intemporelles, de fleurs, de cœur, d’oiseaux. Mais savent aussi s’adapter à l’actualité. Notamment avec les sucres en forme de monuments de Paris sortis pour les Jeux olympiques.
« Nos produits sont façonnés à la main, dans notre atelier près de Fontainebleau. Nous travaillons exclusivement le sucre de canne blanc, le sucre de canne roux et le sucre de canne bio, afin de proposer le meilleur en matière de qualité et de goût. »