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À Lyon et Bordeaux, il existe le théâtre L’Improvidence, un théâtre qui propose essentiellement des spectacles d’improvisation. Thomas Debray est le directeur et fondateur de ce théâtre. Il y a une quinzaine d’années, il a découvert l’art d’improviser. Rapidement, il a développé une passion pour cette pratique et a imaginé L’Improvidence.

Pour lui, l’art d’improviser est l’art de créer dans l’instant. Dans son théâtre, il y a presque 1000 levers de rideaux par an et chaque spectacle est unique. Ces spectacles d’improvisation s’appuient sur les suggestions du public. Par exemple, à chaque représentation, le spectacle « scène de crime » s’adapte au public et évolue au fil des réflexions.

L’Improvidence est également un organisme de formation. Chaque soir, il est possible de découvrir le théâtre d’improvisation via des cours dispensés par des professionnels. Selon Thomas, l’improvisation permet de se découvrir en jouant. En travaillant l’agilité du cerveau, les élèves apprennent à lâcher prise.

Pour s’initier à cet art, il est possible de tester l’improvisation théâtrale les vendredis soir avec des baptêmes d’impro gratuits. Thomas est également fier de sa participation, cette année, au Trophée d’Impro Culture et Diversité qui propose à plusieurs collégiens issus de l’éducation prioritaire de découvrir cette pratique. Des cours sont donnés toutes les semaines et à la fin de l’année, un concours est organisé entre plusieurs collèges avant la finale nationale. Avec L’Improvidence, Thomas veut rendre visible et accessible l’improvisation théâtrale pour le mieux-vivre ensemble.

À Langon, commune de 7 000 habitants du Sud-Gironde, un accueil de jour destiné aux sans domicile fixe a ouvert en février 2020. Son nom : La Ferme des Lilas. À la tête de cette association deux femmes : Elsa Maillot et Elsa Laborde, l’une est commerçante, l’autre est assistance sociale.

Animées par les mêmes valeurs et l’amour pour le milieu artistique, elles ont créé cette structure. « Il n’y avait pas d’hébergement dans ce territoire pour ce public-là, justifie Elsa Laborde. L’idée est d’allier la nature et la culture. »  

Un lieu pour rebondir

Déjà 400 personnes sont passées par ces locaux de 60 m² dans lesquels les animaux sont admis. Il y a un potager pour se ressourcer, une cuisine, des bureaux pour gérer l’administratif.  

« Elles viennent jusqu’ici grâce au bouche-à-oreille, explique Elsa Laborde. Les personnes sans domicile fixe voyagent beaucoup. Parfois, ce sont nos partenaires qui les orientent vers nous pour une douche, un repas et pour qu’on les accompagne dans leur projet de logement pérenne. »

Des parcours de vie

Chaque personne qui passe les portes de l’accueil de jour de La Ferme des Lilas vient avec son histoire. Elles se sont retrouvées dans cette situation de précarité après « soit une rupture familiale, une perte d’emploi. Ce sont aussi parfois des femmes victimes de violences conjugales, ou des mineurs mis dehors, etc., énumère la cofondatrice. Elles se retrouvent démunies, désocialisées. Certaines ne veulent même plus être en lien avec les services sociaux. Nous, nous sommes une association, on les accueille d’abord avec un café. Quand elles le souhaitent, elles peuvent partager leur histoire de vie ».

Redonner confiance

Afin de les valoriser et les aider à la réinsertion, il y a des activités artistiques, comme du théâtre. L’environnement rural est aussi d’une grande aide. Il est vu comme un outil pour redonner espoir et confiance. « D’ailleurs, derrière ce nom de Lilas, il y a cette idée de renouveau, pour prendre un nouveau départ », souligne Elsa Laborde.

Depuis la création de l’accueil de jour, 62 personnes sans domicile fixe ont pu trouver un logement. À l’avenir, les deux créatrices de la structure souhaitent concrétiser leur projet de ferme éco-solidaire pour développer des activités socio-culturelles. Pour cela, elles lancent un appel aux agriculteurs qui souhaiteraient collaborer avec elles et leur “donner” un terrain.

C’est une des priorités du Département de la Gironde : apporter un autre regard sur les personnes âgées ou en situation de handicap à travers le développement de leur créativité.

L’idée est de mettre en place des actions culturelles et de faciliter l’accès aux pratiques et aux lieux culturels à destination de ces personnes. Depuis 2009, à Bordeaux, le projet de l’exposition annuelle “Connivences” permet chaque année à environ 600 personnes âgées et/ou en situation de handicap de participer à des projets culturels et notamment de réaliser des œuvres artistiques en collaboration avec d’autres artistes et artisans.

Conseil départemental de la Gironde
Conseil départemental de la Gironde

Ces actions ont des effets positifs et bénéfiques pour ces personnes, les aidant à mieux vivre avec leur handicap ou à bien vieillir. Grâce à ces dispositifs mis en place par le Département, elles peuvent valoriser leur créativité et, selon Carole Guère la vice-présidente chargée des dynamiques associatives, sportives et culturelles, ces activités présenteraient de nombreux avantages : “On remarque des effets sur la mémoire, un ralentissement de la maladie ou voire une évolution des comportements. C’est également un moyen d’ouvrir les établissements médico-sociaux sur l’extérieur et de créer un lien intergénérationnel qui reste un point essentiel pour le département à travers la jeunesse.”

Cette rencontre peut aussi être un élan pour changer notre regard sur le handicap ou la vieillesse.

Dans une autre vie, Armelle Genuit était responsable communication à Paris. Une période qu’elle dépeint comme très stressante. Dans ce tourbillon, lors duquel son conjoint et elle enchaînent les réunions et terminent leurs journées de travail bien tardivement une fois revenus à la maison, elle a son premier enfant. Un jour, son fils fait ses premiers pas. Elle se rappelle s’être dit qu’elle n’avait pas le temps. “J’ai pensé : j’ai mon PowerPoint à faire, avant de réaliser l’énormité de la situation.” Elle prend conscience de son ras-le-bol et de son envie de changer de vie.

Armelle Genuit. Photo Aymeric Meunier

Elle profite de la fin d’un contrat, du chômage, pour se mettre au vert chez ses beaux-parents, dans la Drôme. Là, elle discute avec une voisine, de tout et de rien. “Elle me dit qu’elle a mal. J’ai commencé à lui parler d’huiles essentielles, de ce qu’elle pourrait faire. J’ai eu un déclic et je me suis dit : ça pourrait être ça mon métier, aider les gens, les accompagner, les soigner, même si on n’a pas le droit de dire ça quand on n’est pas médecin.” Armelle a aussi été élevée par une maman “très naturo dans l’âme, qui nous a soignés toute notre vie avec de l’homéopathie, de l’argile. Je pense que c’était en moi et que ça s’est réveillé à ce moment-là”. 

Elle reprend alors ses études à 37 ans, juste après avoir accouché de son second fils. “C’est assez challengeant, mais très enrichissant. Ça demande beaucoup d’organisation et de rigueur, mais ça a été pour moi comme un parcours, un chemin qui m’a transformée et j’ai adoré cette période-là”, se rappelle-t-elle. “Réviser des matières pour faire un métier pour lequel on a vraiment une vocation et qui nous parle vraiment, ça n’a rien à voir. C’était aussi vivre des choses très intenses.” 

Rien à voir également quant à la gratitude reçue dans le cadre de sa pratique. “C’est valorisant, enrichissant, quand un client vous dit qu’il va beaucoup mieux, qu’il n’a plus tel problème, qu’il se sent soulagé. Je n’ai jamais vécu cela dans ma vie professionnelle auparavant. C’est sans commune mesure lorsque l’on peut apporter un mieux-être à quelqu’un qui va mal.”

Aller vers ce qui nous passionne

Si la formation de base d’Armelle Genuit est la naturopathie, elle poursuit notamment avec l’hypnose Sajece, inventée par Camille Griselin, qui souhaitait sortir du côté trop directif de l’hypnose Ericksonienne, avec une technique plus globale, holistique. Le but étant d’essayer d’identifier et de comprendre les blessures à la source du problème du client, en passant par des contes, des histoires avec des messages cachés, en débloquant les émotions, en allant au-delà des croyances limitantes. 

J’ai une formation de naturopathe à la base, donc sur tout ce qui est concret, le digestif, la vitalité. Et plus je pratique, plus je me rends compte que ce qui influe sur notre corps est de l’ordre du psycho-émotionnel, donc j’aime revenir à cette source-là, aux émotions bloquées, aux chocs émotionnels. Quand j’ai commencé, j’étais un peu trop généraliste, parce que je me suis dit que j’allais ainsi toucher plus de monde. Mais aujourd’hui, j’ai plus envie de focaliser sur le stress, le burn-out, sur les émotions et la tête, plus que sur des problématiques de poids ou digestives. Donc, oui j’ai trouvé ma voie, mais ça met du temps de vraiment se trouver. Ce qui est le plus difficile, c’est d’oser être soi-même. En se spécialisant et en allant encore plus vers ce qui nous passionne, je pense qu’on est encore plus à notre place et c’est comme ça que ça marche le mieux.” 

Pratique. Pour la contacter, rendez-vous sur son site Internet.

Lancé par la Région Nouvelle-Aquitaine, en 2018, le Cluster Ruralités est un lieu d’échanges, de ressources et d’expérimentations. Il vise à faire émerger les initiatives positives et innovantes afin d’apporter des réponses nouvelles et adaptées aux problématiques du monde rural.

« Le Cluster associe des universitaires, la Caisse des dépôts et consignations, La Poste, les associations des maires ruraux (AMF, AMRF) ainsi que Soliha-Habitat. La majorité des membres du Cluster sont des maires ruraux. Les échanges entre élus, le partage d’expériences et de projets concrétisés au sein de leurs communes permettent véritablement d’inspirer des projets de territoires », explique Laurence Rouède, vice-présidente de la Région Nouvelle-Aquitaine en charge du développement et de l’équité des territoires et des contractualisations.

Une nouvelle dimension avec le forum européen des ruralités

Le forum européen permet d’avoir une vision comparative avec les autres pays et une volonté d’en faire un centre de discussions, d’échanges, des partages d’expériences et surtout une approche comparée.

Aujourd’hui, l’enjeu de la ruralité est l’idée d’aller vers la résilience, et le moyen de réfléchir ensemble sur cette nouvelle réflexion qui est inévitable pour créer le monde rural de demain.

Les appels à projets « Ruralités »

Chaque année, il y a des appels à projets pour les communes de moins de 3000 habitants. Aujourd’hui, la Région a co-financé plus de 260 projets, l’équivalent d’un budget de 7,7 millions d’euros.

Le cluster a un rôle de jury pour la décision final des projets choisis. Ces projets fonctionnent sur le long terme car ils sont portés par les habitants d’un village, dans un esprit collectif, et fait donc la réussite du cluster ruralité.

Au Verdon-sur-Mer, à l’embouchure de l’estuaire de la Gironde, existe un camping géré par la même famille depuis 1967. Pascal Saurais en a hérité la gestion en 1982. “J’ai grandi dedans, c’était naturel. J’ai toujours eu un rapport fort à la nature parce que mon grand-père était laitier juste en face”, raconte le directeur du Royannais, qui n’a fait que maturer son exploration environnementale depuis 40 ans.

“J’ai fait des études de sociologie et d’ethnologie, donc je m’intéressais beaucoup au milieu naturel. Et puis, j’ai beaucoup voyagé. J’ai vécu en immersion complète, ce qui m’a donné le sens des valeurs authentiques. De plus en plus, je prône une sobriété heureuse”, précise le gérant.

Au-delà d’un simple camping

C’est ainsi que depuis 2011, le camping de Pascal Saurais est membre du 1% pour la planète, c’est-à-dire qu’il reverse 1% de son chiffre d’affaires à des associations reconnues d’utilité environnementale. Au départ, il soutient de grandes associations comme Survival, Greenpeace, Bloom. Puis, en 2017, il a été sollicité par une structure plus locale de compostage basée à Poitiers, qui essaie de promouvoir la gestion, le traitement des biodéchets. “Ça m’a donné envie de m’emparer de ce sujet. J’ai voulu traiter les biodéchets du camping”, raconte Pascal Saurais.

En 2019, il a créé sa propre association, Ascovada, qui fait la collecte des biodéchets des restaurants et des métiers de bouche. Dès la première année, 20 tonnes de biodéchets ont été collectés, une partie compostable et l’autre minérale, coquilles de moules et d’huîtres. Le directeur de camping s’équipe alors d’un broyeur de coquillages. Mais l’objectif initial était de les remettre dans l’océan pour combler le déficit de sable en bordure de littoral, notamment. Une idée qui pourrait se concrétiser à l’avenir.

Du compost pour les plantations

Une prise de conscience et une démarche qui le mènent à se former, d’abord comme référent de site, puis guide composteur. Aujourd’hui, Pascal Saurais est maître composteur. Un savoir qu’il applique dans son camping. À l’arrivée, on se voit distribuer un bio-seau de 5 litres dans lequel on met nos épluchures et tous les déchets organiques qui peuvent être compostés. Près de la réception, deux bacs nous attendent. Un où l’on entrepose le compost et un autre où est stocké du broyat de bois, qui sert à recouvrir les éléments azotés afin d’éviter la prolifération bactérienne et les mauvaises odeurs.

On mélange ensuite avec une vrille, un brass compost. Une fois le bac plein, Pascal le transfère un peu plus loin, où il va entrer en maturation pendant six mois. Un compost utilisé pour les plantations du camping. En bord de mer, les sols sont très sablonneux, très secs. Ils donnent peu d’éléments nutritifs aux plantes. Alors, un petit coup de pouce en hiver est le bienvenu.

Autre démarche engagée, celle d’une restauration snack et d’une épicerie totalement bio. Ce qui facilite aussi l’adhésion des clients au compostage. De l’épicerie bio au compost, en passant par l’assiette. C’est tout naturellement que les vacanciers déposent leurs épluchures dans le bac de compost.

Le camping Le Royannais, c’est aussi une démarche sociale, avec l’envie de proposer des tarifs accessibles, lesquels n’ont d’ailleurs pas bougé depuis dix ans pour les cyclotouristes. Une volonté d’encourager et de récompenser ceux dont l’empreinte carbone est minime. L’infrastructure est située à 200 mètres de la Vélodyssée, un axe cyclotouristique important, qui part de Bretagne et longe l’Atlantique jusqu’au Pays basque. Une petite halte bienveillante attend ici les courageux, où ils pourront acheter des produits en vrac à l’épicerie bio. Et donc ne pas trop se charger avant de repartir pédaler.

Trouver une inspiration

Depuis huit ans, le camping propose aussi des stages et cours de yoga sous une yourte. On pourra prendre un cours sur la plage quand il fait beau ou méditer le soir au chaud. Un équipement qui permet aussi d’abriter des animations, jeux, quiz sur le thème de l’environnement, notamment à destination des enfants.

J’essaie de faire passer des vacances heureuses aux gens, mais avec des plaisirs simples, pour qu’ils retrouvent le sens du contact, de l’échange, tout en conservant des valeurs environnementales, explique Pascal Saurais. Tous les ans, on fait de belles rencontres. On conserve des clients pendant des années, des gens qui ont trouvé ici une inspiration, quelque chose de particulier. C’est une grande satisfaction, c’est un encouragement permanent.” 

“J’ai bien mis trois ans avant de pouvoir bien me déplacer dans le bassin !” prévient le président de la SNSM Arcachon, Michel Pelegry.

Dans cette baie, les courants et les vents sont parfois très violents. Les marins et “patrons” bénévoles qui constituent la station d’Arcachon n’ont pas chômé ces dix dernières années en venant au secours de plus de 2000 marins en détresse. 

Une station SNSM pas comme les autres 

La station d’Arcachon est en effet originale. Le président Michel Pelegry a choisi de développer “le collectif” au sein de la structure. “Lorsque je suis arrivée à la station, j’ai proposé la nomination d’un vice-président. Contrairement au schéma classique, il n’y a pas que le président et le patron mais également deux adjoints, un en charge de l’aspect technique et matériel et l’autre de l’aspect sauvetage. Ce qui fait, qu’au total, nous dirigeons la station SNSM à cinq personnes à Arcachon. Ce n’est pas toujours évident, mais c’est plus riche et jusqu’à présent ça fonctionne bien”, assure le président. 

“Le bassin d’Arcachon est assez complexe en termes de manœuvres maritimes. On peut croire à un lac, mais pas du tout. Il y a des courants qui peuvent être particulièrement difficiles”, prévient Michel Pelegry. 

Avoir un vélo c’est bien. Le faire entretenir, c’est mieux. Bastien s’est lancé dans la réparation de vélo en itinérance. Avec sa remorque toute équipée, qu’il tracte lui-même avec un vélo électrique, il s’installe sur la voie publique pour répondre aux urgences et faire des révisions. « Les cyclistes s’arrêtent très facilement quand ils ont un problème, typiquement un pneu crevé ou un problème de frein. Et s’ils le font, c’est parce qu’il n’y a pas de devanture, donc pas de porte à pousser. Cet atelier itinérant a un côté chaleureux », reconnaît le fondateur de l’Atelier Revi qui se déplace chaque jour dans un quartier différent de Bordeaux.

S’il a choisi la réparation en itinérance, c’est pour deux raisons. « Pour pouvoir réparer rapidement, insiste Bastien. Je ne peux pas stocker de vélo, il faut donc que la réparation soit faite dans la journée. Mais cette contrainte est devenue une force. En tant qu’ancien ingénieur enfermé dans un bureau, derrière un PC, c’est aussi le plus beau cadeau que je me sois fait. Je travaille en plein air tous les jours de la semaine. »

Il a pratiqué le vélotaf

Alors qu’il était ingénieur dans le spatial, dans la métropole bordelaise, Bastien s’est mis au vélotaf. « C’est le fait d’aller au travail à vélo », précise-t-il. Pendant deux ans, il a ainsi parcouru trente kilomètres quotidiennement. « J’ai découvert un mode de déplacement hyper efficace et surtout très peu coûteux, reconnaît-il. Mais j’ai aussi découvert qu’il était difficile de faire réparer son vélo rapidement, dans la journée, à l’occasion d’une panne. » D’où l’idée de se lancer dans la réparation express de vélos sans rendez-vous. 

« Cette nouvelle activité a donné un vrai sens à ma vie. Je suis mon propre patron. J’ai injecté dans mon entreprise les valeurs que je souhaitais, en particulier l’écologie. Je redonne parfois vie à des vélos délabrés. Je dépanne aussi des livreurs qui ont parfois de petits moyens. De manière générale, je m’adapte aux clients tout en rappelant que ce qui n’est pas urgent doit être fait. »

La nécessaire révision de son vélo

Un vélo doit ainsi être révisé tous les 3000 ou 4000 kilomètres, c’est-à-dire tous les deux ans pour une personne qui fait dix kilomètres par jour, tous les ans quand elle parcourt vingt kilomètres par jour. Sa cible : les vélotafeurs et les personnes qui utilisent leur vélo quotidiennement.

Bastien, qui a lancé son activité en 2021, travaille également pour les entreprises qui souhaitent offrir l’entretien annuel des vélos de leurs salariés. C’est notamment le cas pendant la trêve hivernale. Il reprendra la réparation de vélo en itinérance en mars 2023.

C’est une huile qui n’est produite que dans le sud-ouest de la France, au bord de l’océan : l’huile de graine de pin maritime. Marina Berger est la co-fondatrice d’Océopin, la seule entreprise qui confectionne ses produits cosmétiques avec cette base d’huile.

L’histoire de cette huile et avant tout une histoire familiale pour Marina Berger. « Mon arrière-grand-père était muletier. Il coupait le pin en forêt et vendait les billots de pin pour les revendre. Ma grand-mère a été une des premières femmes de Nouvelle-Aquitaine à ouvrir une scierie. Mon papa travaillait quant à lui la pomme de pin. Un jour, un professeur de l’institut des corps gras de Bordeaux l’a contacté dans les années 1990 pour étudier la graine et son huile. J’ai ensuite lancé mon entreprise pour utiliser cette huile en cosmétique », raconte-t-elle.

www.lmb-ontheroad.com

Comment produit-on l’huile de graine de pin maritime ?

Pour faire cette huile, il faut ramasser les pommes de pin entre octobre et mai. À cette période, elles sont encore fermées. Un critère indispensable pour récupérer les graines à l’intérieur. On les récolte ensuite à la main, sans machines et à hauteur d’hommes.

Une fois cueillies, il faut faire en sorte que les pommes de pin s’ouvrent en les séchant au soleil ou sous des panneaux solaires pour récupérer les graines de pins. Elles sont ensuite pressées pour obtenir l’huile. Il faut une quantité impressionnante de pommes de pin pour obtenir un peu d’huile, ce qui rend les produits d’Océopin très rares.

Certes, Yannis Maugé fait avant tout pousser des champignons dans l’ancienne carrière de pierre de Lugasson, en Gironde. En plus de l’organisation de concerts et d’ateliers, les champis de l’Antre-Deux-Mers ont vu apparaître une culture un peu inattendue en 2021. «;»

Avec ses deux associés girondins, ils se sont lancés dans cette culture, symbole surtout du nord de la France. Surtout, ils ont fait les choses un peu différemment du reste de la filière. « À 95 %, indique Yannis Maugé, la culture de l’endive se fait en aquaponie. L’endive a les racines dans l’eau, où se trouvent des nutriments, et il y a un contrôle de la température dans des bâtiments agricoles. »

Des endives bio, ça marche ?

Avec une carrière à disposition, d’autres possibilités existaient. Ils font donc partie des 5% restants et produisent des endives en pleine terre. «;»

Tout cela rajoute du travail, admet-il. Il fallait bien qu’il y ait un intérêt : le goût ! « On se retrouve avec un produit moins amer et plus croquant. » Et ça marche ! Le succès de leur production a été au rendez-vous dès la première saison.

Même si le prix au kilo de ces endives bios de pleine terre est un peu plus cher, les clients sont vite convaincus et en redemandent. « L’autre avantage et non moindre c’est qu’en termes de consommation d’énergie, on est à zéro. On travaille dans le noir, il y a juste une petite pompe à eau. » Résultat, le prix varie peu ce qui n’est pas rien en période d’inflation.

William Theviot a été diagnostiqué à 20 ans d’un autiste de haut niveau, aussi appelé le syndrome d’autisme Asperger. Aujourd’hui âgée de 29 ans, ce Mérignacais (Gironde), pianiste professionnel, parcourt la France et le monde pour faire des récitals. Il utilise sa créativité, ses déplacements pour diffuser des messages d’inclusivité. “Je me bats pour qu’il y ait plus de représentativité dans les médias. Qu’on voit davantage de personnes avec de l’autisme, pas des représentants tout indiqués, avec des discours bateaux et convenus. Plutôt celles et ceux qui ont du vécu et des choses à transmettre. Je regrette que les médias n’aient pas ce réflexe de donner la parole aux autistes.” 

William Theviot a d’ailleurs pu exprimer lors d’un concert-conférence. Il a été invité au ministère de la Culture à l’occasion de la semaine pour les personnes handicapées, du 14 au 22 novembre 2022. Seulement 0,8% des personnes en situation de handicap sont en effet représentés à la télévision. C’est ce qui ressort du rapport annuel de l’Arcom, (Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique).

Un autre regard sur l’autisme

Par ailleurs, le pianiste évoque aussi la façon dont les personnes autistes sont représentées dans les médias : certaines fois comme des “bêtes de foires”. Notamment, lorsque l’on aborde leurs souffrances. “C’est souvent fait sur un plan spectaculaire, avec des cris, des choses qui vont susciter l’effroi dans les chaumières, déplore-t-il. Sinon, sur le côté “extraordinaire” on va montrer des profils qui savent réciter les décimales de Pi, ou qui ont une mémorisation “surnaturelle”. Ça ne fait pas avancer la cause.”  

William Theviot souhaite aussi que l’accès aux pratiques artistiques et culturelles soient facilité. “Je trouve qu’on les oriente souvent vers les métiers de manutentionnaire, manuel, comme si on n’avait que faire de choses qui pourraient être transcendantes pour leur épanouissement.” 

Dans l’avenir, le pianiste girondin souhaite réaliser un film pour mettre ces personnes sous le feu des projecteurs.

Afin de répondre aux nouvelles façons de consommer, l’association Lina (Les librairies indépendantes en Nouvelle-Aquitaine) a lancé une application éponyme pour faciliter l’achat d’ouvrages. « Nous avons constaté que notre site marchand était utilisé majoritairement sur le téléphone portable. On s’est dit qu’il fallait mettre en place une application gratuite pour être plus efficaces et simplifier l’utilisation », explique Cécile Borry, la présidente de l’association.  

Avec l’application Lina, il est possible, grâce à la géolocalisation, de savoir dans quelle librairie près de chez soi un livre est disponible. Ainsi, le consommateur peut effectuer sa réservation en ligne. Aussi, il est possible de créer sa liste de coups de cœur, ceux des libraires et se renseigner sur les animations et l’actualité de ces lieux de culture. 110 librairies de la région sont inscrites.

Créer du lien avec son libraire

Par ailleurs, cette plateforme mobile est un moyen pour le libraire de créer du lien avec sa clientèle. « L’idée, c’est d’inciter les gens à venir fréquenter les librairies, déclare Cécile Borry, aussi dirigeante de la librairie Georges, dans la métropole bordelaise. C’est agréable de venir échanger, de discuter avec son libraire. C’est ce qui fait la richesse de notre métier. On peut d’ailleurs, aussi, nous considérer comme des acteurs culturels à part entière. On fait également vivre des cœurs de ville et village. Il se passe beaucoup d’événements. »

Parmi la clientèle de ces librairies indépendantes Nelly, qui vent car « le choix de livres proposé est diversifié et intéressant. Il y a des maisons d’éditions qu’on ne connaît pas. Le personnel est serviable et l’accueil pour les jeunes est top ». De son côté, Antoine fait ce choix « pour favoriser les commerces de proximité ». Il admet avoir “cédé au début à la facilité d’Amazon”. Mais, il s’est rendu compte de l’impact que ça pouvait avoir et, très rapidement, a fait marche arrière.

Depuis sa sortie, l’application Lina a été téléchargée plus de 500 fois.

Nicolas Thyébaut, Thomas Cervetti et Basile Gentil ont permis à l’industrie du surf d’opérer un virage. Le secteur n’avait pas vraiment évolué depuis 60 ans. Ils ont ainsi développé des planches et accessoires biosourcés avec leur entreprise, Nomad’s surfing. Et œuvrent désormais dans la préservation des océans.

“On nous prenait souvent pour une association, raconte Thomas Cervetti. On a commencé par des dépollutions où on échangeait avec des acteurs associatifs, des écoles. On a commencé à être sollicités pour parler de tel ou tel sujet. On s’est dit ok mais il faut structurer tout ça alors on s’est formé, notamment à la fresque océane.”

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La fresque océane sont des ateliers de trois heures, déclinables selon les sensibilités et les intérêts du public. Les animateurs peuvent aussi faire le lien avec les activités de l’entreprise, s’ils interviennent en milieu professionnel. Ils abordent les questions de réchauffement climatique, de surpêche ou de pollution plastique, via les activités marines, offshore ou les transports de containers. Une partie plus ludique de cette sensibilisation à la préservation des océans est possible avec des casques de réalité virtuelle grâce auxquels on peut surfer ou faire du canoé en Arctique, au contact des manchots et des orques.

Il y en a pour tous les goûts et tous les publics. L’idée étant de faire réfléchir les participants de manière collaborative et participative au travers d’une centaine de cartes sur les apports que nous offre l’océan mais aussi toutes les menaces auxquelles il fait face. 

Préservation des océans : la sobriété reste le maître-mot

Un autre volet de ces ateliers porte sur l’économie circulaire et le recyclage du plastique. Des machines issues du concept néerlandais Precious plastic sont utilisées, dont le concept a été mis en open source, donc disponible partout dans le monde et par tous. Thomas et ses acolytes partent de plastiques post-consommation, pouvant provenir d’une dépollution et fournis par l’hôte, qui vont être broyés, transformés en copeaux, sous les yeux de l’audience, fondus puis ensuite injectés dans un moule pour en faire un nouvel objet qui va servir dans l’atelier. “Tout cela permet d’illustrer le fait que nos plastiques, nos déchets ne sont pas une tare, mais ont de la valeur, qu’on peut leur donner une seconde vie, d’où l’importance du recyclage”, précise Thomas Cervetti.  

Seulement, le recyclage n’est pas non plus la recette miracle. “Beaucoup de gens pensent tout bien faire. Mais en fonction des centres de tri, de leur capacité, des machines qu’ils ont, tout n’est pas aussi simple. On en vient vite au fait que même si c’est recyclé, ça a toujours un impact. Le recyclage, c’est aussi de la consommation, ça a un impact en termes d’énergie, d’impact et d’eau. Le meilleur déchet, c’est celui qu’on ne produit pas. La sobriété reste le maître-mot et c’est souvent l’idée finale qu’on a, nous, dans nos ateliers.”

Un impact à travers les enfants

Des ateliers pendant lesquels les enfants sont très actifs et impliqués. Nomad’s surfing travaille souvent avec l’association la Water family qui intervient justement beaucoup dans les écoles, laquelle se concentre sur les enfants parce que ce seront les futurs consommateurs mais c’est aussi parce que c’est à travers eux qu’on peut insuffler de nouvelles habitudes dans les foyers. “Sensibiliser les adultes, ça prend plus de temps. Quand on a ses habitudes à 30/40 ans, on est moins à même de changer. En revanche, quand ce sont nos enfants qui nous le demandent, on voit ça d’un autre œil. On dit souvent qu’on n’hérite pas la planète de nos ancêtres mais qu’on l’emprunte à nos enfants.” 

Thomas, Basile et Nicolas organisent des ateliers partout en France et pour tous les publics, il suffit de les contacter. 

“On développe des systèmes de traction de navires par kite, des cerfs-volants en réalité. Un peu comme le kitesurf mais pour les bateaux”, explique Yves Parlier, navigateur et désormais président de Beyond the sea. Aujourd’hui, la société équipe des petits navires de 4 à 25 mètres. Elle travaille aussi sur des embarcations de très grande taille. “On essaie de rendre la traction par kite la plus facile possible, la plus performante et la plus sûre.” 

L’homme utilise le vent depuis 50 000 ans. Sapiens a colonisé les îles par le vent. “On le voit très bien parce que les îles qui sont difficilement atteignables par la voile sont restées non colonisées pendant très longtemps.”

En l’espace de 100 ans pourtant, le pétrole a balayé le vent et l’a remplacé par des moteurs polluants. “Donc, pour moi, les moteurs à pétrole c’est une petite parenthèse dans l’histoire de la navigation. En revanche, pendant cette période où on a consommé du pétrole, on a énormément progressé sur l’utilisation du vent. Grâce à la compétition, grâce au sponsoring, grâce à l’industrie nautique et la plaisance. Aujourd’hui, on n’a aucun problème pour tracter, propulser des bateaux de 200 000 tonnes. Ce n’est qu’une question de transferts de technologies. C’est ce à quoi l’équipe de Beyond the sea s’attelle. On est très confiants sur l’avenir pour faire un transport maritime durable”, s’enthousiasme Yves Parlier. 

Un constat qui appelle à l’action

Toute sa vie, le navigateur a parcouru le globe. “Quand on fait le tour du monde, on se rend compte que la Terre ne va pas bien. Qu’on consomme des énergies fossiles qui ne vont pas durer dans le temps puisqu’on les épuise. Et je me suis demandé comment ça se faisait que les bateaux à moteur n’utilisaient pas le vent quand il était là.” Avec son équipe, il a réfléchi à une solution hybride pour ne rien changer sur les bateaux à moteur actuels… mais pour qu’ils puissent avoir un kite quand il y a du vent et qu’ils ainsi réduire leur consommation d’énergie. “On a regardé toutes les solutions propulsion par le vent et le kite nous a paru la solution de loin la plus favorable”, explique Yves Parlier. 

Le kite est le moteur le plus léger qui soit, le plus puissant, avec un carburant qui est gratuit, qui est le vent. En mer, celui-ci est très souvent présent. Et le kite vole en altitude, donc il attrape un vent plus fort, plus orienté. Il présente un autre avantage par rapport à un système de voile classique : celui de ne pas nécessiter tout un système de mats, de poulies. Le liberty kite peut s’installer sur n’importe quel bateau à moteur en 10 minutes. Beyond the sea propose également des formations aux marins et plaisanciers pour maîtriser rapidement son matériel. 

Cette technologie sera présentée à bord du Seakite, un catamaran démonstrateur qui va prendre le large en février pour un tour du monde qui va le mener en direction de l’Espagne, du Portugal, du Maroc, de la Mauritanie, du Sénégal, du Cap-Vert, des Antilles, des États-Unis, où l’équipe est attendue à l’ONU à New-York, puis du Québec. Retour par Londres et l’Organisation maritime internationale, puis la Bretagne, avec une arrivée prévue en septembre à Arcachon.  

Une autonomie infinie

Le Seakite n’est pas un inconnu. Le bateau a été entièrement imaginé par une équipe de jeunes architectes grâce à l’aide de la Région Nouvelle-Aquitaine dans les années 2000. Au sec depuis 2006, après avoir battu deux records du monde de distance parcourue, il est remis à l’eau pour tester ces systèmes dans les années à venir. Le kite sera sa propulsion principale, mais bénéficiera d’une propulsion secondaire électrique, laquelle va pouvoir s’inverser et créer de l’électricité, une technologie innovante mise au point par la société ADV propulse à Bordeaux.

Des panneaux solaires seront aussi disponibles quand le bateau sera au port. À noter aussi l’apport d’Herma énergies, de la Teste-de-Buch (33), qui a mis au point un système pour gérer toutes les sources et dépenses d’énergie à bord, ainsi que son stockage. 

Un système sans commune mesure avec ce qui existe aujourd’hui. “Avec notre équipement, on dépasse très largement l’autonomie d’un moteur diese, explique Yves Parlier. Pour traverser l’Atlantique, il faut embarquer des quantités de gazole très importantes. Les réservoirs ne suffisent pas en général. Il faut alors embarquer des bidons supplémentaires. Là, on a la possibilité de naviguer de manière infinie et on n’a jamais besoin de faire le plein d’essence en arrivant au port. Ça va permettre aux bateaux de traverser l’Atlantique en étant parfaitement autonomes.”

Lucien, 24 ans, pratique le vélo de route et le VTT, en loisirs et de façon très régulière. Mais un jour, les douleurs apparaissent. « Des douleurs au genou, au dos, parfois aux cervicales. » Il réalise plusieurs études posturales, mais sans succès. « Les douleurs revenaient. » Direction finalement le Medical Stadium de Mérignac, près de Bordeaux, pour une étude auprès de Simon Recoules, biomécanicien en analyse du mouvement, spécialisé en cyclisme.

« Après un changement de selle, des ajustements et l’utilisation de semelles orthopédiques, cela va beaucoup mieux », reconnaît-il à l’issue de sa deuxième séance en décembre 2022. « Cela permet de pratiquer avec encore de plaisir », savoure-t-il. « On agit sur le bien-être, l’optimisation de performance, la prévention de blessure ou pour réduire une blessure mécanique », précise Simon Recoules.

Pour chaque patient, le scénario est rôdé : « Une phase de questionnement de 10 minutes permet de connaître la personne d’un point de vue corporel. Ensuite, je réalise un bilan postural clinique. Certains vélotafeurs parcourent 10 à 15 kilomètres par jour. Cumulés sur la semaine, cela fait beaucoup de kilomètres, ce qui peut provoquer des pathologies au niveau des genoux, des lombaires, des cervicales.  », explique Simon Recoules.

Un cabinet équipé de caméras 3D

Puis, c’est le passage à la phase pratique dans un environnement très technologique, un cabinet 4.0 avec des caméras 3D. Le cycliste est recouvert de marqueurs sur des reliefs osseux. « Nous reconstituons le squelette, qui est enregistré dans un logiciel. À partir de là, on analyse le mouvement. Un rapport établit avec beaucoup de précisions comment le cycliste fonctionne pendant qu’il pédale. » Les ajustements peuvent alors commencer. 

Il existe peu de cabinets avec ce type de matériel en France. « Deux, je dirais. On a voulu démocratiser un système normalement dédié à la recherche scientifique ou au sport de très haut niveau. Nous sommes ouverts aux cyclistes professionnels, amateurs, débutants, aux vélotafeurs ou aux randonneurs », insiste Simon Recoules qui explique s’être lui-même blessé à vélo. « Cette expérience personnelle m’a amené à beaucoup étudier ce qui se faisait dans le monde pour analyser un mouvement global et le mettre en application derrière. »

Le but ? Trouver du bien-être

Le but de ce type d’étude ? « Trouver du bien-être en pédalant, avoir la capacité de faire quelques kilomètres sans avoir la moindre gêne tant au niveau de l’assise, des mains que des pieds. À vélo, il y a trois points clés : les pieds, les mains et la selle. Si l’un des trois ne va pas bien, il peut y avoir des répercussions sur les autres », explique Simon Recoules. 

Lui-même pratique le cyclisme. « Dans mon esprit, pour être légitime dans le conseil, il faut pouvoir le pratiquer, le mettre en application. Je suis passé par un peu toutes les disciplines de vélo pour comprendre le besoin du patient. Je me suis même mis au triathlon pour comprendre l’impact d’un enchainement vélo/course à pied. » C’est ce que l’on appelle un métier passion. 

En Gironde, les carrières de pierre se sont multipliées au XIXe siècle. Dans le courant du XXe siècle, certaines se sont converties en champignonnières avec plusieurs centaines de salariés. La concurrence internationale va brutalement réduire leur nombre passant de 2000 à 200 dans les années 1990. Celle de Lugasson, dans l’Entre-deux-Mers, a ce passé mais surtout un nouvel avenir depuis 2019.

C’est une histoire d’amitié qui va permettre la reprise. Emilian et Yannis travaillaient dans l’aide humanitaire. Ensemble, ils vont lancer les Champis de l’Antre-Deux-Mers dans cette carrière. Nicolas complète depuis peu leur équipe. Exit les champignons de Paris. Bonjour aux shiitakés et pleurotes. Surtout, place à une production de champignons bio.

Une production de septembre à mai

« La production sur paille est régulière, avec une cueillette quotidienne, raconte Yannis Maugé. La saison de production dure de septembre à mai. » La culture sur bûche, que les associés développent actuellement avec le shiitaké, permettra aussi une production au printemps et une à l’automne.

La vente sur les marchés et le système d’Amap rendent viable économiquement cette production. L’enjeu est aussi de respecter les chauves-souris qui avaient élu domicile dans la carrière. Les Champis de l’Antre-Deux-Mers se vivent comme un relais de la vie locale, avec un dépôt-vente, et aussi l’organisation de concerts et ateliers en été.

Conseils cuisine pour champignons bio

Le premier de ces deux champignons a des arômes forts, avec un goût proche du cèpe. Le second est plus fin, avec des odeurs rappelant l’humus ou la forêt.

Tous les deux ont des apports nutritionnels. « On parle beaucoup des bienfaits du shiitaké, notamment à travers des recherches dans la lutte contre certains cancers », explique Yannis Maugé.

Le cogérant a d’ailleurs quelques idées de recettes. Pour le pleurote, il fait d’abord revenir à la poêle des échalotes avant de compléter avec les champignons qu’il fait bien dore.r Après les avoir remués, il déglace avec de la sauce soja.

Pour le shiitaké, il propose un velouté en faisant revenir le champignon avec du sésame. En parallèle, il prépare un bouillon complété par une pomme de terre. Une fois les pleurotes et sésames ajoutés, il mixe et déguste.

Fin décembre, une nouvelle plateforme a vu le jour en Nouvelle-Aquitaine : SOSkiné. Il s’agit d’un site d’urgence créé pour désengorger les urgences pédiatriques en cette période d’épidémie de bronchiolite du nourrisson.

Il permet d’aider les parents à trouver un kinésithérapeute respiratoire pédiatrique près de chez eux, en semaine, pour assurer la surveillance et la prise en charge des nourrissons. Plus de 550 spécialistes y sont déjà inscrits. Ce nouveau dispositif vient en complément du site bronchiolite.org qui permet de trouver un kiné pour les gardes les week-ends et jours fériés.

Un dispositif nécessaire

SOSkiné est née de la mobilisation des kinés néo-aquitains, des réseaux de Bronchiolites de la région, soutenus par l’Agence régionale de santé Nouvelle-Aquitaine.

Il était nécessaire de mettre ce dispositif en place car « le nombre de cas de bronchiolite est historique cet hiver. On n’avait pas vu ces chiffres depuis 10 ans, explique Marik Fetouh. Il est kinésithérapeute et directeur du Réseau de santé respiratoire de Nouvelle-Aquitaine, AquiRespi. Ça impacte le fonctionnement des hôpitaux. En plus, il y a les épidémies de Covid-19 et de grippe. Il faut savoir que ces deux maladies respiratoires donnent chez le nourrisson des symptômes de bronchiolite. Il y a donc un préjudice important pour le nourrisson et le fonctionnement des hôpitaux pédiatriques. »

Les symptômes de la bronchiolite

Le pic épidémique en Nouvelle-Aquitaine a été atteint fin novembre avec 34% de passages aux urgences chez les moins de 2 ans pour bronchiolite, selon Santé publique France. Mais alors, comment reconnaître les symptômes ? « Ça commence par une grosse rhinopharyngite. L’enfant tousse, il va avoir du mal à respirer, à s’alimenter. Dans ce cas, il ne faut pas hésiter à aller voir un médecin, car jusqu’à six mois, le nourrisson est assez fragile. Le signe de gravité, c’est quand il refuse de manger, qu’il est fatigué et qu’il respire lentement », explique Marik Fetouh.

Dans ces situations les kinésithérapeutes sont d’une grande aide parce qu’ils sont formés à la surveillance des nourrissons et à l’évolution potentiellement négative. « On est aussi là pour faire de l’éducation auprès des familles, notamment pour la désobstruction du nez, mais aussi concernant les mesures hygiéno-diététiques, détaille le directeur d’AquiRespi. C’est-à-dire donner à manger en moindre quantité et plus souvent pour que ça ne pèse pas sur l’estomac. Il faut aussi surélever le matelas pour dormir et ne pas exposer l’enfant à la fumée de cigarette. »

Limiter la circulation du virus

Si nécessaire, il peut y a des manœuvres d’effectuées sur le corps du nourrisson et désencombrer les voies respiratoires, l’aider à expirer plus profondément.

Par ailleurs, Marik Fetouh conseille, pour limiter la transmission de ce virus, de se faire vacciner contre le Covid-19, la grippe, d’aérer sa maison, de porter un masque en cas de rhume, de se laver les mains.

Le CHU de Bordeaux a dévoilé les résultats préliminaires de l’étude nationale Cynocov, visant à déterminer la valeur prédictive du chien par rapport au test PCR dans le cadre du dépistage du Covid-19. Quatre binômes bénévoles composés d’un chien et de son maître ont été sélectionnés.

Les animaux ont reniflé des cotons préalablement imbibés de la sueur des personnes testées. Et le résultat est édifiant. Les chiens sont parvenus à identifier 95% des personnes positives au Covid-19. Ces résultats sont bien supérieurs à ceux des tests en laboratoire ou pharmacie.

Des chiens détecteurs de Covid-19 : des résultats encourageants

Le programme de l’École nationale vétérinaire d’Alfort, dont fait partie l’équipe bordelaise, avait déjà commencé à s’intéresser aux cancers colorectaux, à la détection des hypoglycémies dans le cadre du diabète, aux anticipations des crises d’épilepsie. “On savait que les chiens pouvaient rendre un précieux service dans le cadre de la détection olfactive des maladies et affections de longue durée. On a commencé à avoir quelques indices sur les infections nosocomiales”, raconte le docteur Thierry Pistone, praticien hospitalier, infectiologue au CHU de Bordeaux.

Alors, le professeur Grandjean, en 2020 pendant le premier confinement, s’est posé la question de la détection de la Covid par les chiens en région parisienne. Les résultats sont encourageants. Le CHU de Bordeaux monte donc une étude associée à son programme. En 2022, l’équipe se concentre sur des brigades de chiens bénévoles, dans l’idée qu’elles pourraient être déployées plus facilement que des chiens de pompiers ou de gendarmes qui sont déjà affectés à d’autres missions. 

Détecter l’infection avant le test positif

CHU Bordeaux

Le principe est simple. Il suffit de frotter un coton sur sa nuque ou sous son aisselle. Les cotons ainsi imbibés vont ensuite être présentés aux chiens dans des pots encastrés dans un dispositif. Les chiens sont très rapides dans leur détection. Il leur suffit de 20 secondes pour tester 10 échantillons. Ils vont ensuite marquer les échantillons positifs selon des codes déterminés en amont.

Plus de 400 participants testés positifs au Covid-19 depuis le printemps 2021 se sont prêtés au jeu. Les échantillons portent sur trois variants principaux. À chaque fois, les chiens semblent aussi performants. “On a des arguments qui commencent à s’étoffer sur le fait que les chiens sembleraient marquer l’infection avant que la PCR ne soit positive”, précise le Dr Pistone. 

Les applications seraient multiples. Par exemple, proposer le déploiement de deux chiens sur une mission de dépistage dans une école ou un Ehpad. Mais également dans des situations où les soins invasifs sont plus compliqués. Aux aéroports, pour des évènements sportifs ou festifs. “Cela pourrait permettre de se rendre compte s’il y a un cluster et ainsi prendre des mesures pour ensuite compléter la recherche si nécessaire avec un PCR.” 

Appréhender la santé de manière globale

Ça nous permet, en tant que professionnels de santé humaine, d’appliquer les préceptes d’un concept qui commence à prendre le dessus en santé globale, c’est le concept d’une seule santé. On ne peut être efficace en santé publique que si l’on fait intervenir tous les acteurs de la santé, humaine et animale, de l’environnement, biologistes, épidémiologistes, écologistes. Au début du Covid, on a oublié la santé animale alors que les vétérinaires avaient déjà une connaissance très poussée des coronavirus. Ils avaient déjà développé des vaccins pour les animaux, avaient des tests PCR. On aurait gagné un temps énorme en termes de réponse opérationnelle en santé humaine.”

Aujourd’hui, c’est chose faite. Le Conseil scientifique a intégré un vétérinaire un an après le début de la pandémie.

Faire du soutien scolaire et des animations dans un orphelinat au Togo, participer à la préservation des tortues au Costa Rica, des éléphants en Thaïlande ou des singes en Équateur dans un sanctuaire qui recueille les animaux sauvés du braconnage, ou encore participer à des projets de reforestation à Bornéo. Les vacances proposées par Mahalo voyage ne sont assurément pas communes !

Des vacances utiles sur le terrain, utiles aussi aux associations qui portent ces initiatives, puisqu’une somme est systématiquement reversée à ces petites structures partenaires pour les aider dans leur fonctionnement et leurs projets. Et utile en partageant son expérience à son retour, en sensibilisant son entourage.

Le but est de permettre à un maximum de personnes d’aller aider partout dans le monde, mais aussi en France, à un tarif le plus raisonné possible, de rendre accessible les chantiers humanitaires sur des petites durées, à partir de 10/15 jours. “Je connais beaucoup de gens qui veulent aider mais qui ne savent pas comment faire. Mon objectif, c’est d’aider ces personnes à aider”, résume Lisa Gauss, fondatrice et gérante de Mahalo voyage. Une aventure, plus qu’un voyage qui prend tout son sens.

C’est justement la recherche de sens qui a poussé Lisa Gauss à délaisser son poste de cheffe de projet en logistique industrielle, pour lequel elle a œuvré une dizaine d’années. Un jour, elle lit un article sur le voyage solidaire et ça l’inspire. “J’ai eu cette idée de créer des voyages d’action solidaire, d’apporter cette dimension “action” en plus, et c’est ce qui m’a convaincue de changer de voie et de me lancer. Ça regroupait toutes mes aspirations : le fait de proposer des voyages authentiques, d’agir pour une cause, d’avoir une utilité qui me dépasse via ma profession et qui a un impact dans le monde. Le fait également de pouvoir voyager et de rencontrer plein de personnes hyper intéressantes.”

Car, comme beaucoup d’entre nous, Lisa Gauss voyageait auparavant de manière très classique, dans des hôtels confortables. Mais une dimension manquait pourtant. “Pour moi, c’était trop fictif, il me manquait de l’authenticité. Et c’est aussi ce que je suis allée chercher avec Mahalo. Le besoin d’authenticité de voir les choses telles qu’elles sont, de toucher les problématiques du doigt plutôt que de rester dans un voyage très superficiel où on ne voit pas la réalité, où on ne se rend pas compte de la culture du pays.

Des voyages qui transforment

Des voyages d’action solidaire d’où on revient changé, explique-t-elle. Où on passe du temps avec les habitants, où la dimension humaine est primordiale, où on visite des endroits reculés que les autres voyageurs ne voient, ne soupçonnent même pas. “En fait, c’est une expérience plutôt qu’un voyage lambda.” 

Elle souhaite rendre ces missions le plus accessibles possible. Pas besoin d’avoir des compétences particulières, peut-être à part maîtriser l’anglais ou l’espagnol selon la destination. Et si l’on veut mettre à profit des compétences spécifiques, il suffit de le demander et celles-ci peuvent être utilisées lors d’un chantier sur-mesure. Il y a toutefois des conditions d’âge pour certaines destinations, d’autres sont accessibles aux adolescents, d’autres encore aux familles.

On peut aussi se rendre utile en France, par exemple dans les Alpes ou les Pyrénées, en participant au soin des animaux sauvages, dans un centre qui recueille des bêtes malades ou blessées. En Dordogne, aussi, on peut partir pour un séjour nature où on pourra prendre soin des animaux de la ferme et entretenir un potager en permaculture. Et tout simplement profiter en détente et en nature. 

Au moins deux nouvelles destinations sont proposées chaque année. Il est possible de partir avec un groupe déjà constitué, ou de rejoindre des voyageurs déjà inscrits. Il suffit de se rendre sur le site de Mahalo voyage et de choisir une destination, selon ses envies d’action solidaire et ses rêves d’évasion, de découverte et de partage.

Le tout nouveau vélo de VUF Bikes est en démonstration cette semaine au Consumer Electronics Show (CES) de Las Vegas, le plus grand salon mondial consacré à l’innovation technologique. Il s’agit d’un triporteur électrique équipé du moteur Valeo Cyclee, récompensé d’un « Innovation Award ».

« C’est un moteur surpuissant, un peu le mouton à 5 pattes que l’on attendait tous sur le marché du vélo, notamment du vélo cargo. Nous sommes très heureux d’être la monture de ce nouveau moteur », assure Thomas Chenut, président fondateur de VUF Bikes. L’entreprise conçoit et assemble des vélos cargos à assistance électrique à destination des professionnels urbains. 

Made in France 

Le fabricant, basé près de l’aéroport de Bordeaux-Mérignac, exposera son vélo sur le stand du constructeur automobile français Valeo.

« L’idée ? Montrer que nous avons du Made in France. Avec Valeo, 90 % de la valeur du vélo sera réalisée en France. C’est une belle prouesse ! En ce qui nous concerne, nous cherchons sur le CES à gagner cette vitrine au niveau européen. En 2023, nous allons commencer à attaquer le développement à l’international avec une petite dizaine de pays. » 

Un marché en plein boom

Le nouveau vélo VUF équipé d'un moteur Valeo.
Le nouveau vélo VUF équipé d’un moteur Valeo. Photo VUF Bikes.

Tout a commencé en 2014. « Aucun vélo ne correspondait aux besoins du marché du professionnel urbain. Nous avons donc dressé le portrait robot du vélo cargo idéal pour le professionnel urbain et l’aventure a démarré. » VUF qui commercialise ses vélos depuis 2018 compte près d’un millier d’exemplaires en circulation en France. Elle propose trois gammes de vélos cargos. Le nouveau vélo sera, lui, disponible au cours du premier trimestre 2023.

« Aujourd’hui, VUF est une entreprise qui voit l’avenir plutôt en rose, reconnaît Thomas Chenut. Le gros boom, nous l’avons vécu avec le Covid. Depuis 2020, nous avons multiplié notre chiffre d’affaires par 9 et nous sommes passés de 2 à 25 salariés. Autant d’indicateurs qui montrent que le marché est en plein boom. Notre courbe de croissance est alignée sur celle du e-commerce », précise-t-il. Mais le fabricant de vélos VUF cible aussi d’autres marchés : celui des collectivités, des centres de loisirs ou des campings. 

Un vélo pour remplacer le véhicule utilitaire

Son ambition ? Devenir une véritable alternative au véhicule utilitaire. « Avec le dernier vélo, nous arrivons justement avec une solution complète qui s’adapte à tous les besoins des professionnels urbains quels que soient les cas d’usage », explique Thomas Chenut.