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C’était une anomalie que va résorber La Nomali. Cette association va permettre la création d’une conserverie en Sud-Gironde à l’été prochain. Quittant Bordeaux pour se diriger vers les plaines fertiles de la Garonne en direction du Lot-et-Garonne, une conserverie bio va s’implanter à Castets et Castillon, dans l’ancien séchoir à tabac de la ferme de Carbouey.

“C’est un espace de test, d’expérience mais pas que, explique Noémie Lebastard. Des choses réelles se mettent en place sur la formation. Il y a une dimension entière sur le mieux-manger, l’agroforesterie.”

C’est surtout une réponse à un besoin exprimé par les agriculteurs et agricultrices bio. En effet, leur production peut, certes, être livrée sur des marchés ou des Amap. Mais pour éviter la perte de légumes, rien de mieux que d’avoir quelques conserves à vendre. “C’est leur permettre aussi d’avoir un revenu complémentaire”, renchérit Noémie.

Une conserverie bio fondée par 11 associées

Or, pour faire ces bocaux, ils pouvaient faire plus de 300 kilomètres pour aller dans les conserveries bio des départements voisins. La conserverie de La Nomali mettra fin à ce non-sens.

Noémie Lebastard en conçoit les recettes avec l’idée de jouer au maximum la carte locale et d’éviter les importations. Par exemple, sa recette de ketchup remplacera le sucre et le vinaigre de riz par du miel et du vinaigre de framboise “pour limiter l’impact carbone”.

L’installation de cette conserverie se fera dans un ancien séchoir à tabac que possède la ferme. Un financement participatif est lancé (jusqu’au 30 avril) en parallèle des soutiens public et privé. Noémie le sent : “On crée de l’engouement”. Le bouche-à-oreille fonctionne. Les onze associées – dont huit femmes – ouvriront la conserverie aux voisins agriculteurs et riverains qui ont un potager.

Noémie affirme leur ambition : “Ce sera notre lieu de demain pour manger mieux et pour valoriser les agriculteurs de notre territoire.”

L’ours docteur Toudou aux ailes de fée, le super-héros Croco Biscotto, Mina le panda, Pilou le kangourou sont les personnages principaux des outils pédagogiques créés par Aurélie Bigot. Elle a fondé son association Mon bobo et moi, à Biganos, en Gironde, dans le but d’accompagner les enfants pour mieux appréhender l’hospitalisation.

À travers des supports ludiques et pédagogiques, elle a souhaité démystifier ces moments. On les trouve à l’hôpital Pellegrin de Bordeaux, duquel elle est partenaire.

Une histoire de vie

Le 7 avril, l’histoire de « Mina en route pour l’aventure », autoéditée, est sortie du cadre médical. Elle a été distribuée aux enfants de l’école maternelle Marcel-Pagnol de Biganos. Il s’agit d’une démarche de sensibilisation à la prise en charge médicale. Une première d’une longue série, espère Aurélie. Car cette association est le fruit d’une expérience de vie. Lorsqu’elle a 3 ans, sa fille Livia est prise en charge par une équipe pluridisciplinaire. Le diagnostic tombe : elle est porteuse d’une maladie rare, l’astrocytome pilocytique intramédullaire T2-T7. Celle-ci lui cause des handicaps visibles et invisibles.

S’ouvre alors un monde inconnu pour la mère et la fille, celui d’un quotidien à l’hôpital et la découverte du handicap. « J’ai créé un jeu pour que Livia puisse être actrice des protocoles médicaux, explique Aurélie. Quand l’équipe a constaté que le passeport des super-héroïnes et héros permettait d’aborder les étapes de soin, ils m’ont dit : « Madame, on en a besoin ». J’ai donc monté cette association pour que les parents et les enfants ne se retrouvent pas en carences au niveau de la prise en charge médicale. »

Développer les histoires

Depuis, Aurélie Bigot a à cœur de déployer son association à une plus grande échelle. Elle s’est rendue au CHU de Montpellier, aux hôpitaux de La Timone à Marseille, Necker-Enfants malades à Paris ou Léon Bérard à Lyon. « On a noué des partenariats pour expliquer les maladies rares, les cancers pédiatriques, aussi avec des filières en orthopédie pour expliquer le port d’appareillage. On démultiplie le passeport pour différents types de pathologie, c’est ce qui permet de financer en partie l’association. »

Au fil de ces rencontres avec les professionnels de santé et de la petite enfance, ces derniers lui confirment le besoin de ses outils ludiques d’accompagnement et le manque pour les tout-petits.

En sortir du positif

En outre, avec du recul, depuis qu’elle a créé Mon bobo et moi, Aurélie Bigot ne tire que du positif. « Malgré toute la difficulté que ça représente, je ne changerai rien à l’histoire, parce que ma fille va bien. En tant que femme et maman, ça m’a permis de porter un autre regard sur la vie. Et ce furent des rencontres exceptionnelles. J’ai pu découvrir le secteur créatif et m’épanouir. C’est mon nouveau projet professionnel : me lancer dans l’illustration. »

L’association organise des événements sur le bassin d’Arcachon à destination des familles faisant face à une pathologie en pédiatrie. Tels que des rencontres avec des professionnels du bien-être et des conférences thématiques.

Céline Chandou se destinait à une carrière dans le commerce international. Après ses études, elle devient rapidement directrice export dans une entreprise de marchandises de travaux publics. Un jour, une mauvaise expérience humaine lors de la négociation d’un contrat la pousse à remettre sa vie d’alors en question. “Je me suis dit que, décidément, ce monde-là manquait profondément d’humanité et que je n’avais pas envie de perdre mon énergie à ça.”

Elle décide alors de réaliser sa légende personnelle. Elle vient d’ailleurs, cet été-là, de lire “L’Alchimiste” de Paolo Coelho. Elle décide de retourner à l’école pour devenir esthéticienne, une motivation d’enfant. Ça me plaisait bien ce monde au féminin, de revenir vers quelque chose qui me semblait plus tendre, que jevconnaissais très peu, celui de la superficialité d’un certain coté, mais aussi celui de la profondeur de l’être.” Elle travaille rapidement pour de grands noms comme les Sources de Caudalie, Jean-Paul Gaultier, puis ouvre son cabinet, où elle crée des produits sur le concept des recettes de grands-mères du monde entier. “Les gens venaient me voir parce que j’avais une bonne capacité d’écoute. J’ai vite compris que l’aspect extérieur n’était pas suffisant, qu’il me manquait quelque chose.” 

C’est alors qu’elle fait la connaissance d’une kinésiologue, qui cherche une salle pour pratiquer. Une discipline que Céline Chandou connait puisqu’elle a déjà fait une séance quelques années auparavant. Une expérience qui, à l’époque, l’avait profondément marquée. Une collaboration s’ensuit puis, partant à l’étranger, sa consœur l’exhorte à prendre sa suite. Alors, pendant les deux années qui suivent, elle se forme à la kinésiologie puis ouvre son cabinet, il y a maintenant plus de 10 ans. 

“Mon fonctionnement nécessite de l’évolution”

“Ce que j’adore dans mon travail, c’est la fulgurance, c’est ce moment où on a éclairci le sujet. C’est extraordinaire de satisfaction personnelle. Et la satisfaction globale, c’est quand j’ai réussi à transcrire, traduire à la personne pourquoi elle en est là et qu’à son tour, elle commence à voir les possibilités pour la suite. Ce moment de prise de conscience, c’est vraiment un point de bascule qui est très plaisant à vivre.” Les thérapeutes, dit-elle, restent des phares qui illuminent, éventuellement et pendant un temps donné, un chemin qu’il est très beau ensuite de voir la personne emprunter. “On le voit, l’énergie du travail change, l’émotion, le visage parfois changent. C’est ce qui me plaît au quotidien.” 

Mais Céline Chandou a compris que son fonctionnement nécessitait aussi de l’évolution. “Je suis une fille du vent, ce qui m’anime, c’est d’être un peu toujours en avant-garde, au-devant de la demande. J’aime faire des propositions novatrices, différentes et qui correspondent à l’ère du temps. Ce qui me complète c’est le fait d’être ouverte, de bien maîtriser le fait que tout est possible et que les limites ce sont celles qu’on se met tout seuls. J’aime à croire que la vie est accompagnée de rencontres inspirantes, de rencontres humaines. Après, on prend le fil ou on ne le prend pas. J’ai la chance d’en recevoir toute la journée au travail, qui m’inspirent pour mon futur et qui m’ouvrent l’esprit sur de nouvelles solutions.” Un tempérament d’entrepreneur, qui fait partie de sa personne, au même titre que celui de thérapeute. “Mais au fond, c’est ce mix de tout qui fait que je suis moi, et c’est chouette”, s’amuse-t-elle.

Après seize années passées dans les assurances, Céline Corfou opère une reconversion professionnelle. Passionnée par de sport, elle ouvre une boutique dédiée aux marques de sports écoresponsables pour femmes dans le centre-ville de Bordeaux : Sportives.

Un marché de niche

Elle y propose une dizaine de marques françaises ou européennes venant au plus loin du Portugal, qui utilisent des matières recyclées, recyclables ou naturelles. Par exemple, l’une se sert des filets de pêche récupérés dans la mer Méditerranée, une autre des bouteilles de plastiques. Ou encore du lyocell, une fibre semi-synthétique écologique produite à partir d’éléments naturels tels que l’eucalyptus.

“Je me suis lancée sur ce marché parce que je fais attention à tout ce qui est environnemental. Au niveau de l’alimentation, de mes déplacements, explique Céline. Comme je fais beaucoup de sport, j’étais obligée d’acheter de grandes marques qui ne l’étaient pas vraiment, voire pas du tout.” 

Photo Jennifer Biabatantou/AirZen Radio

D’ailleurs, en faisant son étude de marché, la jeune entrepreneure s’est rendu compte qu’il n’y avait qu’une seule boutique en France, à Avignon, qui proposait ces produits. Autre constat : les marques de sport inscrites dans une démarche écoresponsable ne sont pas si nombreuses. “Il y a une prise de conscience de la part du grand public sur les vêtements du quotidien mais, pour le sport, c’est plutôt récent. C’est pourquoi je propose de jeunes marques”, justifie-t-elle.

Le coeur de cible

Si la cible de départ de la boutique Sportives sont les femmes actives de 35 à 60 ans qui ont une pratique sportive régulière, Céline s’est rendu compte que, “finalement, ce sont de très jeunes femmes qui viennent. Elles ont une conscience par rapport à l’environnement, au climat. Elles ne sont pas dans la surconsommation et préfèrent acheter quelque chose de durable en mettant un peu plus de prix”. 

Et niveau prix, ce n’est pas parce que les marques sont écoresponsables que leurs produits sont plus chers. “Par exemple, dans les Landes, une entreprise fabrique des t-shirts de running très techniques, et les vend à 25 euros, déclare la propriétaire de la boutique. Leur production n’aura pas le même impact, si on la compare avec des marques qui les font confectionner à l’autre bout du monde et les vendent plus cher. Avec tout ce que ça engendre au niveau humain et planétaire.”

Sur du long terme, Claire Corfou souhaite développer Sportives et proposer des vêtements de sports pour femmes de seconde main.

Au moment de l’achat, “si la queue semble sèche sur un centimètre, je déconseille de les acheter”, prévient Camille Juteau. L’agricultrice bio rappelle que si les asperges poussent dans l’aridité du sable, elles n’en sont pas moins friandes d’eau. Et “pour les conserver, il faut les mettre au frigo enroulées dans un torchon humide”. Certes, les asperges bio ne perdent pas de goût après le ramassage, mais plus elles vieillissent, plus elles deviennent filandreuses. Celui ou celle qui les épluchera s’en rendra vite compte…

Par ailleurs, “le goût de l’asperge vient du terroir”. Or à la Ferme Des Sables Blancs, à Cachen (Landes), “on a la chance d’avoir une terre qui donne ce goût particulier”, se réjouit l’agricultrice qui les vend dans les Landes et en Gironde.

Asperges bio recherchent recettes

Pour les déguster, une mayonnaise montée en mousseline semble l’évidence. Camille Juteau conseille sinon de mettre uniquement un filet d’huile d’olive et du sel, ou de préparer des pâtes à la “carbonasperge”. Dans cette recette, les asperges coupées en tronçon remplacent les lardons de la carbonara.

Sur 6 hectares, ses asperges sont en agriculture dite raisonnée. Sur 4 autres hectares, on en retrouve qui poussent en bio avec un projet plutôt inédit en agroforesterie pour tenter d’affronter autrement le criocère, ravageur de la culture. “On a voulu faire de l’asperge autrement”, précise-t-elle.

Cette culture demande de la technicité mais aussi, “durant l’été, pas mal de traitements” phytosanitaires, rappelle-t-elle. Pour les asperges bio, le désherbage est devenu mécanique voire à la main. Autour des plants, la biodiversité a été appelée en renfort avec des trèfles près des asperges et des arbres entre les rangs. L’objectif est de combattre le criocère par ses ennemis naturels et non des produits chimiques.

Et quand la récolte est terminée, Camille Juteau se met aussi aux fourneaux pour préparer des bocaux de velouté d’asperges. Histoire de pouvoir les déguster à toutes les saisons.

“J’ai toujours été portée par le fait d’accompagner l’autre, de manière générale”, raconte Elise Beaudoin. C’est ainsi qu’elle s’oriente dans un premier temps vers le secteur médico-social. Elle travaille pendant plus de 10 ans au sein d’une association d’aide à la personne, qui intervient auprès d’un public en situation de handicap.

Et puis, il y a 5 ou 6 ans, elle commence à s’intéresser au développement personnel. “C’est un secteur qui m’a vraiment attirée. Je me suis sentie vraiment à l’aise et portée par toutes les connaissances, les découvertes que j’ai faites au fur et à mesure.” Elle suit diverses thérapies, avec, dit-elle, toujours ce sentiment d’inachevé. C’est alors qu’elle découvre la sophro-analyse, qui lui apporte un profond bien-être. Une rencontre qui sonne comme une évidence. “C’est vraiment par l’expérience et cette envie permanente d’apprendre et d’aller découvrir que j’ai décidé de me lancer.”

Devenir acteur de sa vie

Une discipline qu’elle a donc rencontrée et appréciée de l’intérieur. “C’est-ce qui m’a séduite dans l’approche. On est acteur de sa propre thérapie, donc de sa vie.” Laquelle thérapie permet de revisiter des événements plus ou moins traumatiques, de se reconnecter à ses émotions, à son corps, de travailler sur des blessures profondes, des croyances limitantes, lever des peurs, des blocages, aller à la rencontre de soi, se libérer, se retrouver, pour devenir maître de sa vie et se reconnecter à son plein potentiel, acquérir sérénité et sécurité intérieures.

Dans la pratique, après une relaxation, on entre en état de conscience élargie et ce sont des bribes de conversations qui reviennent, des scènes de l’enfance que l’on revisite. C’est tout le subconscient qui refait surface, c’est avoir accès à ce que l’on avait oublié mais qui reste engrammé dans notre corps. 

Se sentir pleinement à sa place

“C’est vraiment la quête de me connaître, de me comprendre, de savoir qui je suis, la démarche personnelle qui a fait que j’ai aujourd’hui moi-même envie d’accompagner l’autre à se libérer et à se connecter au plein potentiel que l’on porte tous en soi, l’emmener vers son propre chemin. Et c’est extrêmement plaisant de voir la personne se réaliser et prendre les pleins pouvoirs, oser prendre sa vie en main.”

Un chemin qui permet aujourd’hui à Elise Beaudoin de se sentir pleinement à sa place. “J’ai confiance, j’aborde la vie avec un nouveau regard, une nouvelle dynamique et c’est une vraie renaissance.” 

En Gironde, la famille Mottet est propriétaire du Château de Seguin et du Château La France. Elle est engagée depuis 2018 dans une démarche de réduction de son empreinte carbone. Elle a ainsi mis en place plusieurs initiatives qui vont de ce sens sur leurs terres viticoles.

Dernièrement, elle a tenté une expérience : la mise en bouteille du vin Château La France dans un contenant en carton recyclé.

Un packaging novateur

« C’est une démarche qui a évolué avec le temps. On a commencé par réduire le poids de la bouteille en verre en passant de 600 g à 410 g. Et on s’est demandé ce que l’on pouvait faire de plus. Donc, on a eu l’idée de partir sur un contenant différent », explique Stéphane Mottet, le propriétaire et négociant en vin. Il s’agit d’une collaboration avec une société anglaise, propriétaire du concept. Il a été adapté aux besoins.

Cette bouteille se compose à l’intérieur d’une poche plastique pour la conservation et la qualité du produit. Elle représente 16% du poids total et l’ensemble pèse 83 g. Elle ne se casse pas et se recycle après utilisation. “Le verre, lui, n’est recyclable qu’à 75 %, et il consomme beaucoup d’énergie pour le fabriquer, compare Stéphane Mottet. En revanche, ce contenant n’est pas fait pour les Grands Crus ou les vins de garde, mais plutôt pour les vins légers. Ils sont à savourer dans les 12-18 mois.”

Un engagement de plusieurs années

Par ailleurs, l’engagement environnemental de la famille Mottet a pris un coup d’accélérateur avec l’implication du fils de Stéphane, actuellement en dernière étude d’ingénieur agronome. « On voit bien que les nouvelles générations sont plus axées sur le respect de la planète. Il nous a poussés à voir ce que l’on pouvait améliorer, déclare le viticulteur. Par exemple, on récolte les eaux de pluie sur les toitures pour nettoyer le matériel et traiter les vignes. Nos étiquettes sont en papier recyclé et déchets de raisins. Nos fournisseurs sont dans un rayon de 50 km autour du château. Pour ce qui est de l’export, on essaye de limiter l’usage du camion. »

Ainsi, grâce à ses efforts, la famille Mottet a pu certifier le Château La France neutre en carbone. Et réduire leur bilan de 50% en trois ans. Pour compenser l’impact de son activité viticole, elle a aussi pris l’initiative de planter 130 000 arbres sur ses propriétés « pour assurer à la prochaine génération sur les 30 années à venir. Ces conifères vont capter 12 500 tonnes de carbone pendant cette période », déclare Stéphane Mottet.

Depuis juin dernier, huit jeunes de 12 à 17 ans du DITEP Saint-Vincent – un Institut Thérapeutique Éducatif et Pédagogique – se rendent tous les mardis matin à l’EGS, la première école d’E-Sport études d’Europe à Mérignac (Gironde). Un partenariat a été signé entre la structure publique et l’établissement privé.

Le but est de montrer les bénéfices de la pratique des jeux vidéos sur le soin thérapeutique. Et également de soutenir l’inclusion sociale pour ces ados qui souffrent de troubles du comportement.

Le jeu vidéo, un support

« Tout a commencé comme un film digne de Woody Allen, s’amuse Julie Guérin, la directrice adjointe de l’EGS. Dans le cadre de leur club du journal, les jeunes sont venus à notre rencontre parce qu’ils voulaient faire de l’E-Sport le sujet principal de leur prochain magazine. » Une simple rencontre qui a donc mené à la création de cette expérimentation.

À chacune de leur venue, ils sont accompagnés de leur psychologue, Laïdye Riello, et de leur éducatrice, Pauline Genson, du DITEP. Ils travaillent pendant 1h15, dans une pièce avec tout le matériel nécessaire. La responsable de l’école d’E-Sport études souligne que « l’idée de cet atelier est de dire que jouer ne va pas les soigner. C’est l’espace de discussion créé. Le jeu vidéo est un médium de communication entre le corps médical et ces jeunes ».

Briser les clichés

Si ce partenariat semble bien fonctionner, il n’était pas sous les meilleurs auspices. « On a eu pas mal de résistance et de réticence de la part de l’administration et du corps médical, relate Julie Guérin. Tout d’abord à cause du caractère unique du partenariat. On est une école indépendante, qui vient s’associer à un DITEP, public. On peut penser qu’il y a de la récupération médiatique ou commerciale. Aussi, le fait que le jeu vidéo est utilisé dans le soin thérapeutique n’est pas encore 100% accepté. »

Finalement, la directrice adjointe a su faire changer quelques mentalités, notamment lors des dernières journées nationales de l’AIRe. Celles-ci rassemblent les instituts médicaux-sociaux de France.

Re-donner confiance

Par ailleurs, ce partenariat souhaite aussi montrer que ça favorise l’inclusion sociale et « les métiers du numérique sont inclusifs par nature, souligne la responsable. Comme la radio, un média qui met à distance du monde, mais en même temps, on est connectés. C’est intéressant pour ces adolescents de voir ces professions à leur portée. C’est un message positif pour eux, un peu cassés par la vie. Ils se battent pour revenir dans une ligne éducatrice classique ».

Fière de ce projet, Julie Guérin y voit des répercussions positives. “Ce partenariat est fort parce que chaque personne investie a su sortir de son pré carré, de ses préconçus pour tenter quelque chose de nouveau”, dit-elle. Aussi, un jeune du DITEP Saint-Vincent va effectuer son premier stage professionnel au sein de l’EGS.  Et les étudiants chapeautent, tous les deux mois, la réalisation du journal du club de l’institut.

Ce n’est pas un cycliste traditionnel, mais plutôt un motard tombé amoureux de vélos au look de motos américaines. Benoit Maréchal a fondé Cruiser Dealers, à Mérignac, près de Bordeaux, un magasin spécialisé dans le vélo custom rétro vintage.

Tout a commencé le jour où il a découvert un vélo custom sur les quais de Bordeaux. « Je suis tombé amoureux de ce genre de vélo. J’en ai acheté un et je me suis dit qu’il fallait les faire connaître. J’ai quitté mon travail et fondé Cruiser Dealers. »

Des objets d’art 

À l’intérieur de son magasin, des vélos atypiques aux lignes proches de l’univers moto rétro associés aux technologies les plus modernes. Le magasin expose des vélos des marques Solex, Reine Bike, Ruff Cycles ou encore Rayvolt.

C’est avec ce type de vélo qu’il s’est lui-même remis à pédaler. « J’avais un VTT dans un garage que je n’utilisais plus depuis 25 ou 30 ans. Aujourd’hui, j’utilise mon vélo tous les jours et ne rate pas une occasion d’aller à Bordeaux avec mon vélo ! Ce sont des bestiaux qu’il faut assumer parce qu’ils sont très regardés. Mais, moi, ça me va ! » assume Benoit Maréchal qui a d’ailleurs monté le col du Tourmalet avec son vélo de 35 kilos. « Les cyclistes puristes ne nous ont pas vus d’un mauvais œil ! »

Un vélo personnalisable 

Au sein de sa boutique atelier, il revend des vélos de différentes marques. Mais il propose aussi de la personnalisation de vélos. « C’est ce volet-là qui m’a conduit à entreprendre. » Le client peut choisir entre plusieurs cadres de la marque Ruff Cycles, une entreprise allemande. Ensuite, il choisit son type de guidon, ses phares, sa peinture. L’électrification est également possible dans le cadre d’un partenariat avec Cycloboost à Bordeaux. « Au final, cela donne un vélo unique au monde que personne d’autre n’aura », savoure Benoit Maréchal.

Cruiser Dealers propose également de réparer tous types de vélos.

Spinbreak, situé à Bordeaux, est le studio d’indoor cycling le plus innovant de France. C’est la seule salle à utiliser des vélos spéciaux avec une technologie unique qui permet de s’incliner sur les côtés, ce qui offre un entraînement complet et efficace de tout le corps. Cela engage naturellement la ceinture abdominale et les bras, bien plus qu’un vélo conventionnel. Les cours sont adaptés à tous les niveaux. Les entraîneurs expérimentés créent une atmosphère détendue et motivante.

La Spinroom. Photo Spinbreak

La « Spinroom » est une salle peu éclairée, et le nombre de vélos a délibérément été limité à 10 pour favoriser les avantages et la cohésion d’un entraînement en petit groupe.

Spinbreak met tout en place pour que la séance de sport se déroule dans les meilleures conditions possibles. Les douches sont entièrement équipées de serviettes, sèche-cheveux, produits d’hygiène. À disposition également gratuitement, des chaussures de spinning, des gourdes et serviettes pour n’avoir à se soucier de rien.

Les bienfaits de cette méthode sont nombreux. Sur le plan physique, l’indoor cycling sollicite un grand nombre de muscles du corps, c’est donc une excellente façon de perdre du poids. Une séance permet de brûler environ 600 calories en 45 minutes, d’affiner la silhouette et s’améliorer le cardio. Sur le plan psychologique, la pratique régulière permet d’évacuer les tensions et d’être plus reposé au quotidien.

Il est également possible de grandir avec Spinbreak en investissant. En effet, la société fait une levée de fonds. Aujourd’hui, pour proposer ce service aux entreprises et au domicile des particuliers, la société a besoin de développer une application tech pour être à la pointe de l’innovation. Une partie du capital va être ouvert aux investisseurs pour permettre à l’entreprise de se développer en France et, pourquoi pas, à l’international.

« Je vous appelle bien Madame le Gouverneur ? »  Avant de démarrer notre interview, Magali Füss-Rabaté me répond en me souriant posément. Elle ajoute qu’aujourd’hui six femmes occupent la fonction de gouverneur de district du Rotary sur les 18 postes que compte le territoire national. Son district d’Aquitaine correspond à six départements et 84 clubs y déclinent leurs activités.

Suivant sa devise « Servir d’abord », ce réseau mondial de professionnels solidaires organise et entretient de nombreuses actions d’aide humanitaire et sociale.     

Des aides rigoureusement suivies et adaptées 

Le rôle de Madame le Gouverneur est d’assurer un lien entre les clubs Rotary et avec l’organisation. Les clubs organisent localement sur leur territoire les actions qu’ils souhaitent. Ainsi, dans les lycées de leur région, ils mettent en place des simulations d’entretiens d’embauche ou des prix de l’apprentissage. Également des épreuves d’éloquence pour préparer des jeunes au Grand oral du bac. Après une pause liée au Covid, les échanges de jeunes entre 15 et 19 ans reprennent activement au travers du monde entier. Des expériences de découvertes de pays et de cultures différentes autant pour les jeunes qui voyagent que pour leurs familles et leurs classes qui reçoivent leur homologue.           

Au niveau international, les aides sont par ailleurs liées à l’actualité (aides aux réfugiés ukrainiens ici, en Ukraine et dans les pays limitrophes, appuis aux conséquences de séisme comme la Syrie et la Turquie, etc.). La qualité et la bonne mise en œuvre des aides sont liées à la dimension internationale du réseau. Le Rotary compte des clubs locaux dans le monde entier. Ainsi, les aides sont dimensionnées et distribuées au mieux par des interlocuteurs connus et pérennes.    

Ouverture aux plus jeunes 

Magali Füss-Rabaté nous partage aussi la création de nouveaux clubs pour accueillir et mobiliser les femmes et les jeunes. Au Rotary, les clubs Rotaract sont destinés autant aux jeunes femmes qu’aux jeunes hommes entre 18 et 35 ans. Les clubs Interact pour les plus jeunes encore, entre 12 et 18 ans (Il en existe déjà quatre dans le sud-ouest de la France). Notons enfin le premier club Rotary Kids a récemment été créé à Paris pour accueillir aussi les enfants des Rotariens. 

Rotary District 1960 – Magali Fuss Rabaté – 06 19 75 07 50    

En créant HelloAsso, Léa Thomassin s’est donné pour mission d’accompagner les associations à développer leurs activités et leurs projets. L’utilisation d’outils digitaux permet aux bénévoles de consacrer leur temps et leur énergie aux objectifs de leur association. Et d’en perdre moins aux modalités souvent chronophages du fonctionnement.

Léa a fait le choix d’un service intégralement gratuit pour être utile au plus grand nombre. Cet engagement est aussi le fruit de son cheminement personnel pour une économie sociale et solidaire.

La générosité des utilisateurs

Le modèle économique d’HelloAsso repose sur le fait que les services sont rémunérés par des dons des utilisateurs. Dans un cas sur deux, ils soutiennent le modèle en faisant un don en moyenne de presque 2 euros. C’est ainsi qu’est assuré le fonctionnement et le développement de cette jeune société qui compte déjà plus de 100 salariés. HelloAsso a déjà permis de collecter plus de 850 millions d’euros. Cela grâce à la participation de plus de 7 millions d’utilisateurs.

Les outils mis à la disposition des associations leur permettent de faciliter la gestion des membres et adhérents, des plannings, des dons, etc. HelloAsso dispense des formations aux personnels associatifs et aux bénévoles pour qu’ils puissent tirer le meilleur parti des outils numériques. Elle soutient également toutes les associations qui le souhaitent en les intégrant dans son moteur de recherche (HelloAsso.com). Ainsi, tout un chacun peut trouver l’association, l’activité ou l’événement qu’il recherche ou qui lui plaît.

Impacter positivement le monde

Léa Thomassin est engagée dans le mouvement Impact France. Elle partage vivement la possibilité pour toute entreprise ou association d’utiliser un outil de diagnostic et de mesure. Elle recommande l’impact score (Home – Impact Score), gratuit et accessible en ligne. Son objectif est d’équiper et d’accompagner 500 000 associations d’ici à 2025. Cela en renforçant les technologies de paiement et l’ouverture de la plateforme à d’autres outils et services utiles aux associations.

HelloAsso : une solution de gestion pour associations 100% gratuite et en ligne – HelloAsso

Après quatre années d’études à HEC Montréal, Léo Celerier, 24 ans, est revenu en France pour faire un master en management des organisations du sport. C’est lors de son stage de fin d’études qu’il a intégré une structure qui organise des événements sportifs caritatifs, comme le match des héros de l’Unicef. Il découvre alors l’organisation d’événement sportif à impact.

Relier les mondes

Imprégné par cette expérience, il se lance à son tour son projet personnel : Essai Vin Cœur. Il s’associe alors à la société de sa demi-sœur, Léa Lalanne, Moringa Conseil. «(Conseil Interprofessionnel du Vin de Bordeaux) et l’Union Bordeaux Bègles (UBB), club de rugby bordelais. Nous avons voulu leur donner un autre axe à travers ce projet. Là, il y aurait un impact positif à la fois sur notre environnement, sur notre territoire et sur l’économie. »

En effet, à chaque point marqué à domicile par l’équipe en championnat de Top 14, 10 arbres seront plantés dans le vignoble bordelais. Le but est de développer l’agroforesterie sur ce territoire. « Léa et moi nous sommes rendu compte que, chez nos grands-parents qui ont une propriété viticole, il y a au milieu des vignes des arbres fruitiers. Et ça s’était perdu. Mais ça se développe à nouveau depuis quelques années », constate-t-il.

Agir pour l’environnement

Pour les accompagner dans leur projet, les deux associés se sont entourés d’un expert en agroforesterie. Ce dernier va coordonner l’expertise des sols afin de choisir l’arbre le plus adéquat. Ensuite, il faudra les préparer et suivre l’évolution des plantations sur trois ans. Aussi, l’expert sera là pour assurer la formation des viticulteurs. De plus, cette pratique a des avantages : « Mettre des arbres en relation avec des exploitations animale et végétale a plein de bienfaits sur la terre, la biodiversité, la réduction du carbone, etc., explique Léo. On va les planter en respectant la saisonnalité de plantation. Il y aura donc une session en novembre et la prochaine en hiver 2024. »

En fonction des statiques de l’UBB, Léo et Léa ont prévu de planter entre 3500 et 4500 arbres. Ceux-là seront plantés par des jeunes en situation de handicap, éloignés du système scolaire ou de l’emploi. Par ailleurs, le CIVB qui soutient cette initiative a créé un formulaire à remplir par les vignerons intéressés par cette démarche. Essai Vin Cœur est d’ailleurs à la recherche de partenaire pour financer ce projet.

La France a connu de nombreux épisodes de sécheresse. Le dernier en date remonte à l’été 2022, qui a aussi été très marqué par des feux de forêt, notamment en Gironde. Face à l’augmentation des températures et au manque d’eau, comment les arbres réagissent ? C’est l’objet d’étude de Déborah Corso. Postdoctorante à l’UMR Biogéco à l’université de Bordeaux et de l’INRAe, elle mène ses recherches au sein de la forêt expérimentale de l’Observatoire de Floirac, en Gironde. Un laboratoire à ciel ouvert qui accueille par ailleurs d’autres chercheurs.

« Il faut savoir que cette forêt urbaine de six hectares n’accueille pas de public. C’est donc assez préservé. C’est exceptionnel en ville, constate Déborah. Pour ma part, je viens ici, observe, étudie des chênes, du frêne, dominants en France. Mais aussi des espèces envahissantes qui ont une croissance rapide comme le robinier faux-acacia, natif d’Amérique du Nord et le laurier, originaire de la région. »

Quel arbre résiste à la sécheresse ?

« On remarque qu’il y a des arbres qui montrent des signes de dépérissement, ce qui mène à leur mort complète. On sait que les épisodes de sécheresse accélèrent ce phénomène, d’où l’intérêt de les suivre et de voir qui résiste. Nous avons d’ailleurs eu une première année crash test exceptionnelle, l’été dernier, avec de grosses périodes de chaleur et de sécheresse. Ça a eu des conséquences notables », ajoute la postdoctorante.

Par ailleurs, des études sont aussi faites en laboratoire, notamment pour mesurer le trait de résistance à la sécheresse. Pour cela, une branche de chaque espèce d’arbres de la forêt urbaine est prélevée. Résultats : le laurier est deux fois plus résistant que le chêne. Il semble que l’absence d’eau pendant de longue période n’a pas eu de conséquences sur son fonctionnement. En revanche, le frêne a atteint un seuil qui a endommagé sa circulation d’eau. Ça entraîne donc des répercussions sur sa croissance et sa survie.

Si Déborah Corso effectue toutes ces recherches, c’est aussi pour savoir quels visages auront les forêts de demain en Nouvelle-Aquitaine. « Mener des recherches sur ce site est un atout. Il fait plus chaud en ville, donc à la forêt de Floirac. Les arbres sont soumis à l’augmentation des températures que l’on prédit plus tard, dans 20, 30, 40 ans. Et il y a aussi la question du devenir de l’arbre en ville. On va déterminer quelle espèce d’arbre pourra s’y maintenir. »

Expériences avec des pins maritimes

En outre, actuellement, la jeune femme prépare une expérimentation. L’hiver dernier, plus de 300 très jeunes pins maritimes ont été plantés sur la plaine de l’Observatoire de Floirac. Ils proviennent de sept provenances différentes : du massif landais, du Portugal, d’Espagne, du Maroc et de Corse, entre autres.

L’idée est de les faire grandir ensemble dans un jardin commun, dans les mêmes conditions, sous le climat de la région, puis de voir comment ils s’en sortent. Et on va installer un hangar de huit mètres de haut qui sera doté d’un dispositif d’exclusion de pluie. Le but est de simuler le climat futur. On sait qu’en 2050-2100, on va avoir en moyenne 30 à 40 % de précipitions en moins par an par rapport à aujourd’hui. On va ainsi observer la façon dont les pins s’en sortent. Et pouvoir, par la même occasion, conseiller les futurs exploitants”, conclut la chercheuse.

Une approche holistique de la naturopathie, c’est lorsque l’on prend en compte une vision globale de la personne. C’est pourquoi Margaux Michel propose d’autres prestations : de la réflexologie plantaire, des consultations en gestion du stress et des émotions avec les fleurs de Bach, de la numérologie et de la morpho-typologie pour mieux se connaître, et du coaching en mieux-être.

“On se rend compte que, dans de nombreuses problématiques, il n’y a pas qu’une cause physique”, explique-t-elle. “Souvent, il y a des blocages émotionnels, beaucoup de stress. Chaque problématique, chaque maladie, a une explication émotionnelle. C’est un peu mettre des mots sur des maux. C’est tout de suite très parlant, et à partir de ce décodage biologique, on va travailler les émotions et parfois ça se débloque tout seul.” 

Margaux Michel

L’écoute, l’accompagnement, la bienveillance, Margaux Michel les a cultivés dans son précédent métier de conseillère en économie sociale et familiale. Mais depuis très jeune, elle est par ailleurs passionnée par les médecines alternatives, les médecines douces. Elle découvre d’abord la naturopathie par le biais des huiles essentielles. “Le social a été une expérience très riche et, de plus en plus, la naturopathie a été un domaine qui m’attirait vraiment.” Elle commence une formation sans trop savoir où cela va la mener, si elle va lui servir à elle avant tout, pour gagner en connaissances personnelles, et puis, petit à petit, ça devient une évidence. “Je me suis dit que c’était vraiment quelque chose que je voulais faire au quotidien et que je voulais en faire mon métier”, assure-t-elle. 

Des professions qui présentent des similitudes, selon elle, en terme d’approche de la personne, de relation d’aide, d’écoute, d’empathie, de bienveillance. Un gros plus dans la relation avec ses clients. Des compétences relationnelles qu’elle a également acquises lors de ses voyages et notamment d’un long périple en Australie. “Partir sur une longue durée à l’autre bout du monde, loin de ses proches, c’est personnellement très enrichissant, explique Margaux. Cela permet de remettre plein de choses en question, de se connaitre plus soi-même.” 

Une remise en question permanente

Une relation à l’autre qu’elle continue d’enrichir auprès de ses clients. Ce qui me plaît, c’est l’approche, le contact avec les personnes qu’on peut accompagner et le fait de se dire qu’on a en soi toutes les ressources pour permettre l’auto-guérison du corps et que, parfois, il suffit de quelques transformations quotidiennes très simples à mettre en place, et non pas un investissement incroyable, de petites choses qui, rassemblées, vont faire qu’on va moins stresser, mieux dormir, parce que ça passe par l’alimentation, mais aussi un bon sommeil, du sport, des techniques de respiration. On n’a pas besoin d’acheter quoi que ce soit pour pratiquer la naturopathie. Les plantes sont dans la nature. On peut utiliser des techniques d’hydrologie, on a tous de l’eau courante chez soi. Ça reste très accessible, c’est ce que j’aime beaucoup.” 

Le but étant de faire du cas par cas. Deux personnes qui vont venir pour la même problématique ne recevront pas les mêmes conseils, ni ne se verront prescrire les mêmes programmes d’hygiène de vie. On part de la personne et c’est ce qui passionne Margaux Michel.

“Ce qui très enrichissant, c’est qu’on est tout le temps obligé de s’adapter, de réfléchir, de se remettre en question, de faire des recherches, des formations, on ne s’ennuie jamais ! Parce qu’on est tout le temps dans l’action, dans la réflexion, parce qu’on fait du cas par cas. Prendre le temps de permettre un échange avec la personne, qu’elle puisse se poser quand elle vient en consultation, qu’elle puisse raconter ce qu’elle est, son parcours, ses problématiques, ses émotions, c’est passionnant, donc c’est vraiment un super métier. Je me sens très épanouie”, s’émerveille-t-elle. 

Ce mercredi 16 mars restera sans doute un jour gravé dans la vie de Claire Poulard. Cette jeune femme de 28 ans, amputée de la jambe droite a reçu une lame de sport.

Pour le plus grand nombre marcher, courir, sauter sont des automatismes intégrés depuis le plus jeune âge. Mais pour cette Agenaise, ce sont des nouvelles sensations qui s’offrent à elle. « Pour moi, c’est la finalité d’un parcours de pouvoir courir », dit-elle avec un enthousiasme débordant.

Une vie de douleurs

Et pour cause, le chemin a été tortueux pour Claire. A 6 ans, elle tombe malade. On lui diagnostique un cancer des os, un ostéosarcome. « J’ai eu un angiome intramusculaire veineux qui a explosé dans le muscle soléaire droit. Ça n’arrive pas à grand monde. Ce sont comme des taches de vin que les gens ont sur la peau, mais moi, je l’avais à l’intérieur du muscle, explique-t-elle. Ça a fait beaucoup de dégâts. Mon mollet a pris 9 cm de plus que l’autre d’un coup. »

Sa maladie a engendré pour elle la prise de beaucoup de médicaments, de douleurs, notamment lors de ses rares déplacements. « J’étais au fond du gouffre. Je ne dormais plus la nuit, dit-elle en y repensant. Mais un médecin professeur qui m’a opérée pour mon amputation, en 2017 à Brest, m’a redonné goût à la vie. J’avais une maladie qui m’empêchait de marcher, de courir, de pratiquer du sport. C’est une nouvelle vie, une deuxième naissance qui m’a permis de faire bcp de sport. »

De nouvelles sensations

Photo Jennifer Biabatantou/AirZen Radio

Quant à savoir si Claire a eu quelques appréhensions après son opération, elle répond : « Il n’y a pas besoin d’appréhender dans ma situation, puisque je souffrais depuis l’âge de 6 ans jusqu’à 22 ans. Quand on m’a enlevé la douleur, ça a été une libération. J’ai pris du plaisir pour tout. Ce que je n’avais plus depuis ces années. » C’est donc à corps déployé que la jeune femme s’est mise à pratiquer plusieurs sports : aviron, handball, en fauteuil roulant musculation.

Cependant, la prothèse qu’elle utilise au quotidien pour se déplacer, pour marcher la limite pour certains exercices. C’est pourquoi elle a candidaté, encouragée par son orthoprothésiste Proteor, auprès du fonds de dotation Génération Avant-Garde, pour qu’on lui finance une lame de course. Son coût varie, mais celle qu’elle a reçue vaut 25 000 euros. Et ce n’est pas remboursé par la Sécurité sociale. Dans une lettre, elle a ainsi expliqué ses motivations : « J’ai dit que je voulais courir, avoir des sensations, partager avec mon conjoint la course à pied », se rappelle-t-elle.

Un nouveau challenge

Puis, deux ans plus tard, elle a été sélectionnée. Ce financement a été rendu possible grâce au partenariat entre Génération Avant-Garde et l’association Groupe 3V (Vouloir Vaincre Vivre). Cette dernière est implantée au sein de l’Institut Bergonié, un centre de lutte contre le cancer, à Bordeaux. Elle propose des challenges sportifs pour les patients et les soignants. C’est dans ce cadre-là que la structure a reçu un mécénat de la part du Crédit Mutuel du Sud-Ouest et financer la prothèse sportive de Claire.

Il aura fallu quelques ajustements et des essayages. À présent, le prochain défi de la jeune femme de 28 ans est de se mettre à la course à pied. « Courir les cheveux dans le vent, ça paraît bête, mais moi, je trouve ça extraordinaire. Ce sont vraiment de nouvelles sensations qui me donnent le sourire et qui me donnent envie d’avancer. La vie est belle », dit-elle en riant.  

Elle a passé 7 ans à Shanghai où elle a découvert la cape de pluie. « Un incontournable en Chine », souligne Marion Chenard. «. Elles s’achètent partout. Là-bas, vous n’existez pas sans cape de pluie », témoigne-t-elle. À ce moment-là, Marion Chenard était responsable achat pour une marque de textile.

C’est à partir de cette expérience qu’elle crée, à son retour en France, en 2019, sa propre entreprise de conception de capes de pluie pour cyclistes : le Temps des Grenouilles « En ayant vu pas mal de marques réussir, je pars du principe qu’il faut s’inspirer d’un best-seller dans un pays et l’adapter », explique Marion Chenard.

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Des compromis

Les capes de pluie conçues par Marion Chenard n’ont donc ni les mêmes couleurs, ni la même forme, ni les mêmes matériaux. Elles sont unisexes, intemporelles, réalisées avec un tissu en polyester 100 % recyclé. Objectif également : se protéger de la pluie tant en restant chic. « Nous avons essayé de rendre le poncho sexy ! » s’amuse Marion Chenard.

« En matière de fabrication, on aurait aimé tout faire en France, mais c’était très cher. Je me suis donc orientée vers un atelier près de Shanghai certifié BSCI, garant des conditions de travail équitables et de la gestion responsable des déchets. Ensuite, pour réduire notre impact carbone, nous privilégions le transport par train », explique-t-elle.

Le prix de sa cape ? 84 euros pour les adultes. Elle travaille actuellement sur deux nouveaux produits : des vestes de visibilité et des manchons. 

Devenir agriculteur bio “est certainement le meilleur choix de vie”, s’enthousiasme Philippe Camburet. “C’est s’emparer de la transition alimentaire et agricole et endosser un rôle d’acteur et pas seulement de spectateur”, ajoute le président de la Fédération nationale de l’agriculture biologique (Fnab). Mais selon les régions, ce n’est pas aussi simple…

La Fnab a d’ailleurs regardé dans quelles régions il était meilleur de s’installer en bio. “On a déjà noté des régions qui attribuent des bonifications dans les dotations jeunes agriculteurs”, précise-t-il. Selon la région, les différences de traitement peuvent être importantes. En effet, certaines régions mélangent des aides pour la bio et le controversé label Haute valeur environnementale (HVE).

Lancer un défi bio compatible aux régions

Si aucune région n’est parfaite, la Nouvelle-Aquitaine et le Centre-Val de Loire sont des bonnes élèves pour la bio. Elles “priorisent les projets bio par rapport à ceux classiques, cela traduit une ambition politique”. À l’inverse, la Bretagne, la Normandie et le Grand Est font partie des moins enthousiastes sur le sujet. Faire ce classement, c’est une “occasion de [leur] lancer un défi”, sourit-il.

Car ces aides sont précieuses pour les agriculteurs alors que “les forces vives de l’agriculture de demain ne viendront pas du milieu agricole”, analyse-t-il. Or 200 000 fermes doivent changer de main d’ici quatre ans.

Ces coups de pouce des régions peuvent donc faire la différence au moment de s’installer en bio. L’absence de ces aides sera nécessairement un frein, se rajoutant à la disparition des aides à la conversion et au maintien. Un pari sur l’avenir à réussir pour avoir une agriculture bio “locale et sociale, plutôt qu’industrielle et internationale” pour laquelle il plaide.

Après la musique, Pascal Obispo explore un nouvel horizon artistique. L’interprète de « Tombé pour elle » exprime son talent à travers la peinture. Il a baptisé sa première exposition : « Art Therapy ». Une sélection d’une soixantaine de toiles est ainsi à découvrir au Musée Mer Marine de Bordeaux jusqu’au 7 janvier 2024.

C’est sa rencontre avec le professeur Jean-Marc Boulon, médecin psychiatre, qui l’a incité à travailler sur cette thématique. Le docteur dirige la Maison de santé Saint-Paul à Saint-Rémy-de-Provence, où il utilise cette psychothérapie auprès des patients.

Photo Jennifer Biabatantou/AirZen Radio

Soigner ses maux par l’art

 « Il essaye de leur faire faire un chemin grâce à la peinture pour, en partie, essayer d’oublier, d’avancer, pour combattre cette extrême souffrance qu’ils peuvent ressentir, explique Pascal Obispo. Dans cette clinique, on travaille pour soigner les dépressions, la perte d’êtres chers, toutes les personnes qui sont tombées, en souffrance. Je me suis aperçu en allant là-bas que la musique et la peinture m’avaient beaucoup aidé à traverser toutes ces périodes de ma vie. » L’artiste compare d’ailleurs l’art-thérapie à un médicament qui permet de traverser certains événements négatifs de notre vie. « Ça ne soigne pas forcément, mais ça a une fonction vitale. »

En déambulant dans le musée, ce qui interpelle, c’est la dimension des toiles, dont certaines font jusqu’à six mètres de long, mais aussi l’omniprésence des yeux, des visages, des regards. Ce sont des peintures colorées, au style pop, détonantes. Certaines font référence à ses séjours en Afrique de l’Ouest. D’autres rendent hommage à Picasso ou à Mondrian. Ou sont des détournements d’œuvres mythiques comme “La Cène” de Léonard de Vinci.

Photo Jennifer Biabatantou/AirZen Radio

Pascal Obispo, l’autodidacte

Sa pratique de l’art pictural a commencé par sa rencontre avec un autre artiste nommé Danhôo. À ce moment-là, Pascal Obispo fait de la photographie, des collages de portraits d’artistes. Il montre son travail à cet artiste chinois d’art contemporain. Celui-ci l’encourage à se lancer dans la peinture. « Quand je lui ai dit que je ne savais pas dessiner, il m’a dit que l’important ce n’est pas de savoir dessiner, c’est de laisser aller son âme d’enfant. » C’est donc en 2018, que le chanteur-compositeur prend le pinceau pour la première fois. Pendant cinq ans, il ne s’arrête pas de peindre dans son atelier aménagé, dans sa maison au Cap Ferret, où il réalisera des centaines de toiles.

Après la musique, la peinture est donc devenue un nouvel exutoire pour cet autodidacte.

Photo Jennifer Biabatantou/AirZen Radio

“Depuis toute petite, j’ai toujours eu un attrait très important pour le rapport entre le corps, le mental et les émotions”, explique Laeka, conseillère en image, kinésiologue, hypnothérapeute. C’est pourquoi, très rapidement après une première carrière d’assistance sociale, elle s’oriente vers la kinésiologie, il y a déjà une vingtaine d’années. Elle ouvre son cabinet à Toulouse, où elle exerce pendant six ans. “J’ai réalisé que la plupart des personnes que je recevais se négligeaient complétement au niveau de leur image. Qu’elles étaient en souffrance en ne se trouvant pas belles dans leur miroir ou en adéquation avec ce qu’elles pouvaient ressentir au plus profond d’elles-mêmes.” C’est logiquement qu’elle se forme alors au relooking. Elle accompagne ensuite pendant dix ans plus de 4 500 personnes dans une agence qu’elle a créé à Bordeaux.

Mais là encore, Laeka a l’impression que quelque chose manque pour qu’elle puisse pleinement s’épanouir dans l’aide et l’accompagnement de manière plus globale. Elle s’approprie de nouveaux outils comme l’hypnose, l’EMDR, la PNL. Et met au point le relooking thérapeutique. “J’ai créé ce nouvel outil parce que, dans mon premier cabinet de kinésiologie, je ne touchais pas à l’image. Et dans mon agence de relooking, je ne touchais pas aux émotions, au développement personnel, et ça me manquait, dans mes deux activités. Donc j’ai regroupé le tout pour pouvoir balayer tous les aspects de la personne et pouvoir l’accompagner au mieux.” 

Aujourd’hui, elle bichonne l’image extérieure et participe à faire gagner en confiance en soi les personnes qu’elle reçoit. Il s’agit aussi de lever des blocages, des traumatismes, des émotions négatives. “J’aide la personne à valoriser son image en fonction de ses limites, que j’ai évaluées avant la prestation. Il n’est pas forcément question de tout changer, tout modifier, alors je dois savoir où placer le curseur.”

La légèreté et l’humour apportent énormément

Les séances commencent comme un relooking classique. Puis, lorsque la personne est prête, Laeka utilise ses outils thérapeutiques. Bilan : une image améliorée et un bien-être émotionnel. Un accompagnement qui se fait tout en douceur et en bienveillance. “C’est tellement gratifiant, enrichissant, ça me donne tellement d’enthousiasme ! J’ai un caractère très jovial. Je pratique beaucoup l’humour et tout ça se fait dans une ambiance légère. J’emmène la personne à plaisanter, parce que faire les choses dans la légèreté, détendre l’atmosphère, c’est vraiment quelque chose que j’applique au quotidien et ça change tout. J’adore ce que je fais. C’est un cadeau.”

Laeka forme aussi des professionnels de l’image avec cet aspect accompagnement au développement personnel. Elle donne des techniques, comme l’ennéagramme, pour mieux apprendre à faire connaissance avec l’autre, à appréhender le travail avec les personnes accompagnées.