Alimentation : trois idées fortes pour soutenir la bio

58 000 fermes à préserver, une publicité à développer, des aides à renouveler… Le député girondin Nicolas Thierry a des solutions pour sortir dès cette année de la crise de la consommation de bio.

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Qui veut la peau de la bio ? Et comment la sauver ?

Qui veut la peau de la bio ? Et comment la sauver ?

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Comment améliorer la vie dans les 58 000 fermes bio françaises

Comment améliorer la vie dans les 58 000 fermes bio françaises

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Des pistes pour sortir de la crise dans la bio

Des pistes pour sortir de la crise dans la bio

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Pendant une grosse dizaine d’années, la bio a eu un bel essor et un développement rapide. « Mais, depuis 2018, avant le Covid, on voit une chute de la consommation », regrette Nicolas Thierry. Signataire d’une tribune dans le quotidien régional “Sud Ouest“. Le député de Gironde y voit plusieurs causes.

Il dénonce les faux labels environnementaux comme le Haute Valeur Environnementale, qui permet tout de même « d’utiliser des engrais et pesticides », interdits dans la bio. Cet écologiste de la Nupes insiste sur les moyens de communication, qui sont bien moindres sur la bio que dans d’autres pays européens, alors qu’ils pourraient inciter à la consommation.

Consommer bio demande des choix

Aussi, Nicolas Thierry analyse les causes de l’inflation et de perte de pouvoir d’achat qui ont participé à la baisse. « En 2021, on est à 10 % de consommation bio en moins. Mais il n’est pas question de faire peser la responsabilité sur les consommateurs, mais il y a un choix politique. »

Nicolas Thierry rappelle, qu’en 2010, le gouvernement avait fixé un objectif : 25 % de surfaces agricoles en bio en 2022. Or, il n’y en a toujours que 13 %. Pourquoi ? Selon l’élu, la principale cause se trouve dans les aides publiques pour l’agriculture biologique. Il constate en effet que les aides au maintien des agriculteurs bio, imaginées pour soutenir le choix de ne « pas faire du mal à la planète ni à la santé des citoyens », n’ont plus cours depuis 2017.

Pis, il remarque que le contexte économique de l’agriculture bio provoque une crise des vocations et les aides à la conversion bio ne trouvent plus preneurs. La réutilisation de ces aides deviendrait alors une nécessité qui pourrait massifier la production et la rendrait un peu plus accessible à tout le monde.

« Les solutions, on les connaît », conclut Nicolas Thierry. Pour lui, il ne reste plus qu’à les appliquer, comme dans le cas des betteraves. Les pesticides néonicotinoïdes, dits “tueurs d’abeille”, y sont désormais interdits. L’occasion de développer les alternatives, notamment en bio.

Agence de communication Perpignan