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Le collectif Einstein on the Beach réinvente la musique expérimentale

© Unsplash
Le collectif Einstein on the Beach, basé en Gironde, explore depuis 2009 de nouvelles formes de création musicale. Il propose des performances artistiques mêlant improvisation et détournement d’instruments.

Le collectif Einstein on the Beach, basé en Gironde, se fait connaître depuis 2009 sur la scène musicale expérimentale. Fondé sur une approche novatrice, ce collectif nomade se distingue par son intérêt pour l’exploration sonore et l’improvisation, offrant au public des expériences qui bousculent les conventions musicales traditionnelles. Son nom est inspiré de l’opéra éponyme de Philip Glass et Robert Wilson, écrit en 1976.  

Le collectif artistique ne se contente pas de proposer des concerts traditionnels. Ses performances, organisées dans l’espace public, sont des expériences immersives où musique, art et témoignage se rencontrent. Les représentations du collectif vont au-delà du simple concert. Elles s’apparentent ainsi à des performances artistiques qui interrogent le rapport à l’espace, au son et à la communauté. 

Yan Beigbeder, saxophoniste de formation classique et conseiller artistique du collectif, illustre cette approche. Après des années à jouer du saxophone de manière conventionnelle, il a ressenti le besoin de repousser les limites de son instrument. « Je me suis ennuyé de jouer du saxophone de manière traditionnelle. J’ai réalisé que cet instrument recelait une multitude de sons inexplorés. En le caressant, en le percutant, ou en y ajoutant des objets, je peux transformer cet instrument en une source infinie de nouvelles sonorités », explique-t-il. 

L’improvisation au cœur des performances 

Cette recherche de nouveauté se retrouve chez tous les membres du collectif, qui partagent une approche commune : détourner les pratiques traditionnelles de leurs instruments pour créer quelque chose d’inédit. Juliette Minvielle, chanteuse et pianiste de 35 ans, est l’une des artistes associées à Einstein on the Beach. Elle explore différentes langues comme l’occitan, le gascon et l’arabe. Elle revisite contes, histoires et poèmes, les adaptant en musique selon son inspiration. 

« Nos pratiques sont souvent liées à l’improvisation. En tant qu’artistes, nous ne savons pas ce que nous allons jouer avant de commencer », explique Yan Beigbeder. Cette spontanéité est au cœur de l’identité d’Einstein on the Beach, où chaque performance est une aventure sonore imprévisible. 

Le collectif ne s’arrête pas là. Lors de certaines performances, des textes appartenant à des personnes rencontrées dans les quartiers où ils se produisent sont intégrés, donnant ainsi une voix à des témoignages de vie. « Fermez les yeux et laissez-vous emporter par les sonorités. L’écoute est primordiale pour s’immerger dans notre univers musical », conseille-t-il.

Le collectif invite ainsi le public à écouter autrement le monde, à se laisser surprendre par des sonorités inhabituelles. Les prochaines dates de ses performances en Gironde sont prévues en septembre, octobre et novembre. 

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